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3,83

sur 1745 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai passé un bon moment avec l'inspecteur Erlendur, héros fatigué, toujours empêtré dans ses problèmes familiaux, son équipe dans une enquête qui, en elle-même est plutôt lente mais intéressante.

Un lac qui se vide à la suite d'un tremblement de terre laissant apparaître un squelette relié à un appareil de transmission datant de l'époque soviétique, des personnes portées disparues sans que les enquêtes de l'époque aient été vraiment approfondies… on concluait facilement au suicide dans ce pays où les journées s'étirent indéfiniment en été…

Indridason utilise l'enquête pour régler ses comptes avec le passé de l'Islande, notamment les méthodes d'espionnage mises en place par l'ex RDA : on attribuait des bourses à des étudiants islandais appartenant au parti communiste et une fois arrivés à Leipzig, on les manipulait pour qu'ils dénoncent les faits et gestes de leurs copains.

En plus des cours, ils étaient obligés, sous peine de sanctions, de travailler dans les champs, les usines ou la restauration de l'Allemagne en ruines, et de participer à toutes les réunions…

Le PC était actif à l'époque, car certains Islandais ne supportaient pas les bases militaires américaines installées sur l'île et tout le monde espionnait tout le monde ou presque d'intelligence avec l'ennemi. C'était l'époque de la guerre froide.

Une belle évocation des méthodes de la Stasi, des pouvoirs de manipulation, du lavage de cerveau et du traitement accordé à ceux qui commençaient à réfléchir par eux-mêmes, voire de révolter, avec une histoire d'amour. C'est ce que j'ai préféré dans ce polar.

Je me souviens de la révolte à Hongrie et l'entrée des chars soviétiques pour la mater : nous étions suspendus aux infos pour tenter de savoir comme la situation évoluait et la chape de plomb qui a mis fin à l'espoir… cela paraît très loin, très abstrait pour les plus jeunes, mais cela a existé et qui sait ce que l'avenir peut apporter…

J'aime beaucoup la manière dont Indridason met en lumière l'Islande : la société, l'histoire du pays à travers ses polars éveillant la curiosité du lecteur, l'envie d'en apprendre davantage.
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Lorsqu'un lac se vide, le passé peut refaire surface. le passé prend ici la forme d'un squelette retrouvé lesté à un émetteur radio au fond d'un lac islandais. L'enquête est confiée au commissaire Erlendur, homme intègre et héros récurrent des romans d'Arnaldur Indriðason. Son travail de fourmi pour identifier l'homme du lac le mènera dans les années 50 sur les traces d'étudiants islandais partis étudier à Leipzig.

Comme souvent chez cet auteur, on est loin de rythme haletant de certains polars. Ici la narration est douce et prend son temps. Ce roman truffé de flash-back nous entraîne en ex-Allemagne de l'Est en pleine guerre froide. Si quelques clichés, notamment sur la traque des communistes, auraient pu être évités, le récit sur fond de stasi, de trahison et de délation n'en demeure pas moins passionnant et parfaitement construit. Une livre qui se déguste avec grand plaisir.
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Grâce à « L'homme du lac », j'ai pu faire plus ample connaissance avec le commissaire Erlendur, personnage attachant avec ses déboires familiaux.

J'ai aimé cette enquête qui démarre de la façon la plus banale par la découverte d'un cadavre dans un lac, sauf que le cadavre est réduit à l'état de squelette, ce qui pose quelques problèmes pour son identification.
Parallèlement, nous suivons l'histoire d'un mystérieux personnage qui évoque sa vie d'étudiant en Allemagne de l'Est des années 60, en plein régime communiste.
De supposition en supposition sur l'identité de l'homme du lac, Erlendur en vient à s'intéresser à la mystérieuse disparition d'un représentant en machines agricoles, dont la vie ressemblait pourtant à un fleuve tranquille.

Entre polar et roman d'espionnage, cet opus se lit avec plaisir.
Malgré les allers-retours dans le temps, il est facile de suivre l'intrigue qui se déroule avec lenteur mais sans monotonie.
J'aime l'atmosphère feutrée des livres d'Indridason où la nature tient sa place entre lacs et montagnes.
Je compte poursuivre ma découverte de l'oeuvre de l'auteur et à travers elle connaître un peu mieux l'Islande, son histoire et sa culture.
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Avec " La femme en vert", c'est l'une de mes enquêtes préférées du si secret et torturé Erlendur...

Déjà, l'intrigue est originale puisque même si les événements contemporains se déroulent en Islande, l'essentiel se passe ailleurs. En effet, nous sommes replongés dans un passé politique récent : l'Allemagne de l'Est.On apprend comment se déroulait pour les étudiants islandais socialistes , pleins d'idéaux , leur vie à Leipzig , une fois leur bourse obtenue, au moment de la guerre froide. Déception, atmosphère angoissante de suspicion, flicage, obligation de participer aux réunions de propagande.

Surtout: espions, trahisons qui sépareront Iliona, la hongroise, et Thomas: parce qu'elle était active au sein d'un groupe anti-socialiste , cela bouleversera l'avenir qu'ils espéraient heureux ensemble.

Cette histoire passée émouvante s'entrecroise avec le présent, à savoir le mystérieux squelette découvert, lesté d'un émetteur russe, dans un lac islandais dont les eaux ont baissé...

L'enquête permet aussi d'en apprendre un peu plus sur Erlendur et ses tourments familiaux.

Un livre que j'ai trouvé passionnant, et psychologiquement intense.
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Au début des années 2000 un tremblement de terre en Islande a entrainé une baisse importante du niveau du lac de Kleifarvarn en élargissant des failles en son fond. A tel point qu'une jeune ingénieure chargée d'effectuer des relevés découvre, par un beau matin de mai, le squelette d'un homme...qui marinait là depuis plus de trente ans attaché à un vieil émetteur soviétique.
L'équipe d'Erlendur va donc être chargée de remonter dans le temps pour retrouver l'identité de ce malheureux qui a manifestement été assassiné puis jeté dans le lac. Et nous voilà replongés à l'époque de la guerre froide, dans les années 50 où des étudiants islandais conquis par les idéaux communistes s'en allaient faire leurs études en RDA. Et découvraient là-bas l'envers du décors.
Le thème de la disparition hante évidemment Erlendur et malgré les difficultés à réveiller des souvenirs endormis, des plaies anciennes, à retrouver des indices enterrés depuis des décennies, à se remémorer une époque pas si lointaine...il va persister, peut-être en mémoire de son propre frère disparu, et aller au bout de cette enquête.
Une fois encore chez Indridason, au delà de l'histoire policière, on découvre un pan de l'histoire islandaise - mêlée à celle d'autres pays européens, l'Allemagne - et point stratégique - de par la présence d'une base américaine - de la guerre froide. On y retrouve cette passion presque archéologique de faire revivre le passé à partir de traces, de vestiges, de nous déterrer des secrets enfouis ou des livres oubliés.
Une quatrième et passionnante enquête d'Erlendur, toujours aux prises avec ses propres démons qui lui font fuir la lumière de ce printemps islandais. Et aux blessures toujours prêtes à se rouvrir.
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Entre Kundera ("La plaisanterie") pour la description des pays de l'Est sous domination soviétique, John le Carré ("L'espion qui venait du froid") pour l'évocation de l'époque de la guerre froide et Ed Mc Bain (série du 87e district) pour les lenteurs de l'enquête, les nombreux interrogatoires, la multiplication des fausses pistes, les rapports compliqués entre les policiers...
Mais ces références n'écrasent pas Arnaldur Indridason, qui reste lui-même, un écrivain au ton unique, le merveilleux évocateur de cet étrange pays, l'Islande, où "tout le monde se connait", où l'été ignore les nuits et l'hiver la lumière.
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Ce polar m'a rendue accro à Indridason. le lac qui baisse révélant un ancien crime, commis en temps de guerre et qui mène vers la RDA, le soin que met le commissaire Erlendur à résoudre cette histoire d'autrefois, le temps qui prend son temps, le dénouement, la table est mise pour un polar qui dépasse le genre, un roman magnifique: lisez le, même
si vous n'êtes pas amateur de polar


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Un squelette est retrouvé dans la partie asséchée d'un lac, on estime qu'il y est depuis environ quarante ans, c'est-à-dire depuis les années soixante. Erlendur et son équipe vont compulser la liste des personnes disparues dans ces années-là. Leurs investigations vont les amener à s'intéresser successivement à une Ford Falcon noire abandonnée à laquelle il manque un enjoliveur, à un vendeur itinérant de tracteurs, et à une femme qui a longtemps attendu un homme…


Parallèlement on suit un groupe d'étudiants islandais partis faire des études en Allemagne de l'Est en 1956, leurs études étant payées par le parti communiste islandais. D'abord enthousiastes à l'idée de pouvoir étudier et voyager, ils sont vite révoltés par ce système qui, sous couvert de faire le bonheur du peuple, instaure un système de surveillance et de délation. Parmi eux, Tomas qui tombe amoureux d'une Hongroise, elle aussi désireuse de sortir son pays du joug communiste mais surveillée par la police secrète.


On sait que les deux histoires vont se rejoindre, et Indridason le fait de manière très habile. Il nous fait entrer de plein pied dans la vie de ces étudiants avec le douloureux contexte de la guerre froide et décrit avec talent aussi bien la vie dans l'Allemagne de l'Est que l'histoire d'amour entre deux jeunes gens.


On sent que cette histoire va très mal se terminer, d'ailleurs on a pendant tout le livre une longueur d'avance sur Erlendur… jusqu'à la chute finale qui n'est pas tout à fait celle qu'on attendait. Pas de happy end en tout cas dans ce polar particulièrement dramatique, servi par un style sobre et sans pathos. Un des meilleurs de la série des « Erlendur ».


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Autant j'ai parfois horreur des polars qui prennent du temps à avancer, autant j'adore Indridason et son rythme lent. C'est surement du au décor : j'imagine cette terre sauvage, aride, pleine de lacs, de monts et un ciel rempli de ces aurores boréales. L'écriture d'Indridason m'apporte ailleurs, me fait voyager aux confins de cette petite île froide. Dans cet opus que j'ai trouvé un tantinet moins captivant que La Voix, Erlendur enquête sur des restes trouvés au fond d'un lac qui s'écoule suite à de tremblements de terre. Accompagné de ses deux acolytes, sous fond d'espionnage et de politique communiste, Erlendur trouvera, évidemment, qui est ce mystérieux personnage coulé par un radio émetteur. Bien que l'histoire soit captivante, ce que j'ai encore plus apprécié de ce volume, c'est de voir un peu la carapace de ce policier islandais se fendre un peu... Que ce soit lors de ces rencontres avec une Marion bien mal en point, ou avec sa fille Eva, qui elle aussi sombre de plus en plus, ou son fils, qui fait, si ma mémoire ne me joue pas des tous, une première apparition. Tous autant de moments où l'émotion est à fleur de peau. Et puis, ce cher frère disparu, qui hante les nuits d'Erlandur, qui est très présent.... Bref... j'ai bien dit un tantinet moins bon que La Voix, moi ??? Parce que plus j'y pense, plus je me dis qu'au final, il était peut-être aussi bon !!! ;)
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Oyez, oyez, braves damoiseaux et demoiselles ! Et souffrez que je vous présente mes confuses... J'ai omis de vous conter la critique de ce roman que j'ai lu durant mes vacances de juin.

Ce que j'en ai pensé ? Entre nous, si vous êtes un adepte de la chasse à courre où l'on poursuit le gibier sans relâche, où les chiens, la gueule béante, se ruent sur la proie, la taillant en pièce, et que les chevaux, luisant d'écume, vous offrent une cavalcade endiablée, passez votre chemin.

Ce genre de sensations fortes se retrouvent chez les autres auteurs, par chez Indridason !

Dans les romans mettant en scène le commissaire Erlendur, on traque à son aise, on suit des pistes incertaines, juste armé d'un quart de poil dont on est même pas sûr qu'il appartient à notre gibier.

Pas de courses-poursuites, pas d'enquêtes qui vont vite, pas d'indices qui se ramassent à la pelle et pas des coupables enfermé dans un lieu clos.

Non, passez votre chemin si c'est après cela que vous courez, la truffe au vent.

Malgré tout, moi qui aime l'exaltation de la traque, j'ai apprécié changer de rythme dans ce polar islandais.

J'aime bien Erlendur et sa carapace qui se lézarde, ses enfants paumés, ses petites prises de becs avec eux, son côté "hors normes".

Oui, Erlendur va à son aise, il traque sans se presser, poussé par une idée qui lui trotte dans la tête.

Ce que j'ai apprécié aussi, c'est la partie "historique" qui se rapporte à un personnage dont on ne sait pas, au départ, son rapport avec le cadavre du lac.

Puis, tout doucement, on entrevoit une possibilité, une fin tragique et on se surprend à croiser les doigts que "non, pas ça !"

Une fois de plus, j'avais envie de prendre le coupable dans mes bras, de lui dire que...

Mais qu'auraient-pu apporter mes paroles à une peine aussi grande ?

Sans sombrer dans le pathos, l'auteur m'a mis les larmes aux yeux.

Oui, une aussi grosse brique qui possède un rythme lent m'a émue, entraînée, passionnée et je ne l'ai lâché qu'avec regrets.

Comme quoi, même les fans de chasse à courre peuvent, de temps à autre, lever le pied et traquer à son aise pour finir par se dire qu'on fait parfois plus de dégâts à trouver le coupable qu'à le laisser courir.


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