Opération Napoléon

Arnaldur Indridason est pour moi un auteur incontournable de la sphère romans policiers. Il possède ce don de mettre en scène les personnages de son pays, l'Islande, pour nous sortir des énigmes passionnantes et riches agrémentées de régionalisme et d'Histoire islandaise envoûtante. Les nombreuses récompenses reçues de par le monde montrent à quel point son oeuvre est incontournable.
C'est pourquoi j'ai abordé ce nouvel opus avec délectation.
Le sujet est ambitieux et original. A la fin de la dernière guerre, un avion militaire pris dans une tempête de neige s'écrase sur le plus grand glacier d'Islande. Très vite, les américains partent à sa recherche. Mais l'avion est littéralement avalé par le gigantesque glacier. Plusieurs expéditions et décennies après le drame, en 1999, une jeune femme et son frère vont se retrouver mêlés à cette recherche contre leur gré.
Le roman démarre fort et s'annonce prometteur. Malheureusement, très vite, on sombre dans l'invraisemblable voire le grotesque pour finir. du coup les 422 pages de l'ouvrage paraissent bien longues. D'autre part, l'écriture est pratiquement bâclée (ou peut-être la traduction ?), et les personnages ressemblent à des acteurs de série B, stéréotypés et prévisibles. Quant à la fin, elle est tirée par les cheveux pour justifier le point de départ aussi improbable que saugrenu.
C'est la mort dans l'âme que je termine cette critique sur un de mes auteurs préférés. Mais je crois qu'on est d'autant plus dur avec une personne quand elle nous a habitués à tellement mieux…
Tournons la page, et vite !

Michelangelo 4/09/2019

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..

Dans un polar classique, un des personnages principaux (commissaire, détective, journaliste, proche d'une victime...) tente de découvrir la vérité en résolvant l'une ou l'autre énigme placée sur son chemin. Ici, l'énigme, c'est de découvrir... ce qu'est l'énigme!
L'histoire se passe en 1999, en Islande bien sûr. Depuis la seconde guerre mondiale, le pays est "occupé" par des bases américaines, ce qui renforce les liens économiques entre les deux pays, mais ne contribue certes pas à rendre les Amerloques sympathiques aux yeux des Islandais. Et ce n'est pas ce roman qui améliorera la situation!
Retour plus de 50 ans en arrière: à la fin de la dernière guerre, un mystérieux avion s'écrase sur le glacier Vatnajökull, qui l'engloutit entièrement. Ni vu, ni connu ( ou presque). Mais voilà que cet avion réapparaît en 1999: panique à bord de l'Etat-major américain. Celui-ci déploie les grands moyens (jusqu'à éliminer les curieux) pour garder le secret. Mais pourquoi donc cette panique pour un événement aussi vieux? le mystère reste longtemps entier: c'est frustrant et m'a quelque peu agacé.
Lorsque le voile fait mine de se lever, mon intérêt grandit, mais pour aboutir à une déception plus grande encore à la fin. Les situations rocambolesques se multiplient. Une jeune islandaise sympa veut retrouver son frère, peut-être victime des militaires américains, et déjoue tous les obstacles mis sur son chemin. Tintin en serait jaloux! Tout ça pour arriver à une conclusion qui n'explique pas tout, et qui fait allusion à des tractations secrètes qui auraient eu lieu à la fin de la guerre entre Américains, Anglais et Allemands pour se retourner contre les Russes.
le dernier chapitre, lui, se déroule en Argentine en 2005. Complètement farfelu.!
A mes yeux, un bon polar doit rester dans des limites plausibles de crédibilité. Ce n'est pas le cas de ce roman: une imagination débordante ne suffit pas.

P.S. Je lis que ce roman est l'un des premiers de l'auteur. Heureusement, il a progressé depuis. Vivement le retour d'Erlendur!

Alléchant sur le papier, et finalement décevant... long et écrit dans un style journalistique assez rasoir et qui ne permet que peu d'entrer dans l'histoire. Je m'y ennuie dès le départ, je continue à me languir à la page 100 et puis comme mon ennui persévère, moi je pose les miens (mes verres, sans lesquels je ne peux pas lire) et j'arrête là ma lecture. Je réfléchis alors -ça je peux le faire sans mes binocles- et me pose la question de l'intérêt de sortir ce roman écrit en 1999. Depuis, Arnaldur Indridason a fait beaucoup mieux, même si je l'ai un peu abandonné depuis quelques années, je me faisais d'ailleurs une joie de le retrouver avec cette Opération Napoléon.

Ce qui me tient souvent dans un roman noir, ce sont les personnages, bien sûr, l'intrigue, cela va sans dire et le contexte. Là, tout est noyé sous un flot de descriptions inintéressantes et longues, les personnages ne se dévoilent que peu et le contexte est enfoui dans cette logorrhée pesante. A mon sens, il aurait fallu une révision voire une réécriture de ce roman, plus serrée pour lui donner un véritable intérêt autre que celui de surfer sur le nom d'un des rois du polar nordique de ces dernières années.

Je suis resté totalement en dehors de l'ouvrage, et c'est fort dommage, car j'aurais aimé être passionné par l'histoire des bases américaines en Europe et notamment l'islandaise, j'aurais aimé haleter avec Kristin -entendons-nous bien, en tout bien tout honneur- à la recherche de son frère, détester les méchants États-Uniens sans scrupules, enfin bref passer un bon moment dans le froid et la neige. Hélas, il me faut me rendre à ma raison : ce roman n'est pas fait pour moi, d'où la relative brièveté de mon article, qui, pour une fois, ne lassera pas les foules denses et en délire qui passent chaque jour sur Lyvres (un peu de promo n'a jamais fait de mal, merci de commenter et de faire tourner l'adresse...)
Lien : http://lyvres.fr

[Livre audio lu par Thierry Janssen]

J'ai souffert. Toutes les scènes de torture qui parsèment le récit m'ont été mentalement crissantes et douloureuses. Il est plus difficile de sauter des passages en livre audio qu'en livre papier, je me suis donc retrouvée coincée, un poinçon enfoncé dans les côtes, par ma curiosité. Je me suis agrippée pour assister à la révélation finale. Qui est certes amusante mais ne méritait pas un si long roman bourré de répétitions, de clichés romantiques et de grands méchants de série B. Avec un peu plus d'humour et de grands coups de ciseaux (dans le texte, pas dans le ventre), ça aurait pu faire une bonne nouvelle.

Lien : http://versautrechose.fr/blo..

Quelle déception !
L'auteur s'est complètement perdu à vouloir copier Ludlum
Plutôt fans de l'auteur j'ai été terriblement déçu par cette Opération Napoléon qui pour moi est une véritable 'sortie de route ' de Indridason.
Intrigue plate, très peu réaliste, personnages peu consistants, de l'action mais mal écrite. Scénario digne d'un mauvais téléfilm avec d'un coté les 'gentils' et de l'autre les 'méchants'.
Il suffit de lire les 5 premières pages et les 5 dernières pages et vous connaitrez tout de ce livre. que j'ai malgré tout lu en entier.
Je vous conseille de lire Ludlum dans le même style ou bien de vous rabattre sur les premières intrigues de Indridason la Cité de jarre ou la voix.

De cet auteur, j'avais déjà lu "la cité des jarres" (qui ne m'avait pas emballée) et "hypothermie" (qui m'avait plutôt bien plu!) ; je retrouve dans celui-ci les mêmes choses : un style auquel je n'accroche pas trop, et je crois savoir pourquoi. L'histoire n'est racontée que du point de vue de l'héroïne, on ne change jamais de regard au gré des chapitres comme cela se fait souvent dans les thrillers. du coup, cela manque de rythme (alors même que c'est incessant et qu'il y a sans arrêt de nouvelles choses qui se passent) ; les personnages, bof, je ne m'y reconnais pas non plus. Pourtant l'histoire est intéressante (un avion s'est craché juste avant la fin de la seconde guerre mondiale sur un glacier islandais, l'armée essaie de le retrouver, une fille se met en travers de leur route, notre héroïne !)
Bon, ... je ne sais pas si j'y reviendrai, à cet auteur...

1945 : Un avion allemand s'écrase, au cours d'une tempête, sur le glacier du Vatnajökull en Islande. Les survivants, des officiers américains et allemands, meurent lentement de froid dans la carlingue de l'appareil pendant que l'un des rescapés part chercher du secours.
1999 : le renseignement militaire américain est alerté par des images satellitaires qu'un appareil militaire se dégage lentement des glaces du Vatnajökull. le général Carr décide de lancer une vaste opération pour récupérer l'engin et son contenu. Il charge le major Ratoff de coordonner les opérations de récupération de l'avion en entourant l'affaire d'un secret absolu. Kristin, une jeune avocate qui travaille pour le ministère des Affaires Étrangères islandais, est alertée des événements étranges qui se déroulent sur le glacier par son frère, sauveteur à l'entraînement avec son équipe à proximité du glacier. Quand la communication avec Élias est brutalement interrompue par des soldats armés, les déboires ne font que commencer pour la jeune femme. Quel est le mystère qui entoure cet avion ? Pourquoi les services de renseignement américains ont-ils investi la base aéronavale de Kéflavik et pris le contrôle de leur ambassade ? Pour quelle raison tous ceux qui s'approchent du glacier ou s'intéressent à l'opération sont-ils éliminés ?
2005 : Kristin se rend clandestinement au sud de la Patagonie argentine, sur une île déserte où elle découvre une pierre tombale portant l'inscription : Blondi 1947.
Arnaldur Indridason nous jette dans une intrigue menée tambour battant, qui ne ménage pas les rebondissements orchestrés à partir d'une trame historique évoquant les derniers jours du régime nazi. le lecteur est happé par un enchaînement des scènes terriblement efficace. Fallait-il cependant choisir un personnage sadique pour « doper » le suspense ? Je n'en suis pas sûre. Quant à Kristin, si l'on peut comprendre son acharnement à découvrir la vérité qui entoure l'opération Napoléon, on ne peut s'empêcher de la trouver parfois peu subtile par rapport au danger et un brin naïve. Indridason, en faisant reposer toute son histoire sur les épaules de son héroïne et en la transformant en chantre de l'indépendance nationale, a pris le risque de l'invraisemblance au détriment de la crédibilité de son intrigue.

J'apprécie beaucoup Arnaldur Indrdason mais là ce roman "Opération Napoléon " m'a laissée perplexe...et j'avoue que j'ai eu du mal à saisir où l'auteur voulait nous emmener..l'intrigue me semble invraisemblable , se déroule à toute vitesse (en 4 jours) , l'héroïne Kristin est non seulement Miss Marple mais superwoman!!! Bref cela débute en 1945 avec l'épave de l'avion allemand /américain transportant des documents ultra secrets tombé dans un glacier ..on ne comprend pas trop ce que signifie ces papiers secrets enfin confusément juste à la fin et encore.. dans cette histoire abracadabrantesque qui nous met mal à l'aise la fin a été l'apothéose avec "Blondi 1947" (tombe de la chienne d'Hitler qui en réalité est morte en 1945)..Là on doit supposer qu'Hitler a pu s'échapper en Amérique du sud ???

Un roman surement écrit trop vite. L'intrigue est tirée par les cheveux, les personnages auraient pu être plus organiques et moins stéréotypés. Cette question lancinante, "que contient l'avion?" est étirée ad nauseam jusque dans les dernières pages pour finalement révéler un retournement peu crédible.
Pourtant je l'ai terminé,
l'action est vivante, le rythme très bien maîtrisé. Les tueurs à gage dégagent une incompétence qui touche au comique.
L'Islande est un décor magnifique que l'auteur connaît et aime profondément de toute évidence. Il introduit la géographie de cette île, la vie en hiver, les relations entre les habitants et la base américaine.
Si on le prend pour un petit livre de vacances, il vous comblera, mais de toute évidence pas le meilleur de la série de cet auteur qui est capable de beaucoup mieux.
Je n'ai pas aimé ce livre, mais paradoxalement il m'a donné envie de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur.

Affligeant