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Claude Demanuelli (Traducteur)
EAN : 9782020217620
523 pages
Seuil (10/05/1995)
3.42/5   118 notes
Résumé :
Rien, en apparence, ne distingue Olivia de sa meilleure amie, Meg, âgée comme elle d'une quinzaine d'année; rien, sinon l'attention que les hommes lui accordent. Le divorce de ses parents remonte déjà à trois ans lorsque Nick Winter, photographe, marié, et nouvel amant de sa mère, s'installe sous le toit familial. A la violence de leur première rencontre succède une indifférence feinte; à l’indifférence, la peur; à la peur, une attirance sans réserves, une passion é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,42

sur 118 notes
Ce livre ne ressemble à aucun roman qu'il m'a été donné de lire jusqu'à présent.

A l'heure où des millions de lecteurs et de lectrices se pâment entre les bras d'un Christian Grey, trouvant une jouissance certaine à pouvoir (enfin) révéler qu'ils prennent plaisir à lire de la littérature érotique (et oui, c'est facile de passer aux aveux noyé dans la foule, c'est moins courageux mais c'est plus confortable), ce livre s'assume sur le sujet de la sexualité avec beaucoup de profondeur (sans jeu de mots douteux) et exploite un sujet jusque-là propriété quasi exclusive de Nabokov : la sexualité entre un homme et une adolescente.

Oliva, alias Lia, l'héroïne du roman, a 14 ans quand débute le récit et rien d'une Lolita. Studieuse, brillante, précoce, elle vit la vie de toute adolescente londonienne. En apparence, la seule problématique de sa jeune existence est d'avoir des parents divorcés. En tant que fille unique, pas facile de trouver sa place dans un foyer éclaté mais ça reste le lot de bien des adolescents. Pourtant, avec l'arrivée dans la vie de sa mère (chez laquelle elle vit) d'un nouveau boyfriend, sa jeune existence va basculer et s'engager dans une voie que personne, à commencer par elle, n'aurait pu imaginer et encore moins souhaiter.

Nick (c'est son nom et il lui va comme un gant !) est photographe. Il a tout du bad boy même s'il est résolument ancré dans le monde des adultes. On attend de lui la bienveillance protectrice et le bon sens teinté d'autorité d'un beau-père comme les autres. Sauf que Nick n'est pas un beau-père comme les autres. Impulsif et sensuel, il va rapidement remarqué que la « fillette » de sa compagne est une très belle plante qui paraît avoir 18 ans plutôt que 14 et qu'elle est réceptive à toute nouvelle sensation lui permettant d'en apprendre plus sur qui elle est.

La relation sulfureuse, interdite, passionnée et néanmoins sentimentale qui va désormais lier ses deux êtres m'a littéralement tenue en haleine de la première à la dernière page du livre. Je fus troublée par cette lecture mettant en scène la rencontre improbable de deux ego aux préoccupations différentes mais à l'identité identique, révélatrice d'une profonde solitude et d'un non moins profond besoin d'être aimé. En réalité, aucun d'eux n'est réellement responsable de ce qui va arriver, aucun d'eux n'a vraiment « fait le premier pas » et aucun d'eux n'est capable de stopper l'engrenage qui les entraîne inexorablement dans ses rouages.

Je vois déjà certains d'entre vous froncer le sourcil. Quoi ? Se troubler et s'intéresser à la relation adultère et quasi incestueuse entre une ado et un adulte qui pourrait être son père ? Mais c'est du vice ! Quelle situation contre-nature, abjecte et condamnable. Et pourtant… si l'on transposait ce récit à une autre époque où les jeunes filles étaient mariées dès la puberté à des barbons, aurions-nous ce même regard ?

Olivia est précoce. Elle ne fait pas son âge. Elle ressemble à une femme, pas à une adolescente osseuse et gauche. Elle est même sexy. Elle et ses copines se maquillent et se prêtent des fringues comme toutes les ados. Elles flirtent avec des garçons dans des pubs quand leurs parents pensent qu'elles se font une partie de Monopoly pour conclure une innocente soirée pyjamas. Comme vous et moi au même âge, Olivia cherche à faire ses propres expériences. Dans son cas personnel, parce qu'elle n'a plus aucun repère familial auquel se raccrocher entre sa mère qui refait sa vie avec un homme plus jeune qu'elle et son père qui fait un enfant à l'étudiante pour laquelle il a divorcé, Olivia cherche désespérément sa place. Elle voudrait accélérer le temps, devenir rapidement une adulte elle aussi. Elle ne veut plus être considérée comme un bébé car elle n'est, de fait, plus le bébé de personne. Electron relié à aucun atome, elle va laisser sa vie s'accrocher à la queue d'une comète (toujours sans jeu de mot) nommée Nick, le seul être qui lui donne l'impression d'être valorisée, même si cette valorisation se fait par le sexe et même si, aux yeux de la société occidentale qui est la sienne, elle n'a pas le droit d'éprouver de sentiment amoureux pour cet homme, l'amant de sa mère, son propre amant.

Tout au long du roman qui amène le lecteur à regarder en face la réalité de problèmes de société aussi importants que le divorce, l'éclatement de la cellule familiale, la sexualité des ados, les tabous liés au sexe, à l'inceste, à la différence d'âge ou encore l'avortement et la grossesse adolescente, j'ai été remuée par le courage de cette jeune fille qui bien que souvent désemparée trouve la force de faire des choix parfois très difficiles et lourds de conséquences et s'accroche à cette volonté d'aimer et d'être aimée qui lui permet d'avancer, de suivre son chemin, de trouver une voie qui lui soit propre et non celle que cherchent à lui imposer les membres de son entourage, ceux-là même qui ont perdu toute légitimité de le faire en l'abandonnant à son sort. Quelle moralité et quelle autorité pourraient bien prêcher des parents qui n'appliquent pas eux-mêmes les principes qu'ils prônent ?

Olivia, bien que traversant cette difficile période de l'adolescente où tempêtent doutes, cruelles illusions, vaines espérances, questionnements multiples et rejet de soi comme des autres, triomphe à ne pas seulement subir sa vie mais au contraire à agir, certes en tâtonnant parfois maladroitement, mais sans cesser de progresser.

J'ai été très favorablement impressionnée par ce roman, surtout qu'il s'agit ici d'un premier roman ! La qualité d'écriture, la maîtrise de la narration, l'analyse fine de la complexité des sentiments des protagonistes sont autant de points forts qui me font chaudement recommander sa lecture.

PS : bémol sur la forme, le livre comportant pas mal de fautes d'orthographe et de mots manquants ; ça ne gêne pas véritablement la lecture mais c'est toujours regrettable.
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Au bout de seulement quelques pages je me suis demandée dans quoi je venais de m'embarquer. J'ai alors allumé l'ordinateur pour voir un peu ce qui se disait sur le bouquin dans le monde du Net. Puis j'ai continué ma lecture. Pour me rendre compte que je n'avais pas l'impression de lire le même livre que les autres. du moins de ceux dont j'avais lu l'avis. Suis-je passée à coté du roman ? Je ne crois pas. Nous parlons donc d'une très jeune fille de 14 ans, Olivia. Cette gamine est une ado cabossée par le divorce de ses parents, soit, mais surtout par leur incapacité à lui faire sentir leur amour. La psychologie de l'héroïne est admirablement dépeinte. Olivia est confrontée à des situations très dures. Ainsi, une nuit, elle se rend compte que sa mère se trouve avec un homme dans la chambre à coucher. Apprendre de cette manière, par les cris de celle-ci en train de faire l'amour, que sa mère a quelqu'un dans sa vie est quelque chose de tragique à mon sens. Mais Olivia est entre deux états. L'adulte en devenir veut se conduire comme une personne mature tandis que l'enfant qui demeure subit un choc violent :

« Elle était soulagée en même temps que désespérée. Si elle avait été plus jeune, elle aurait fait toute une histoire, elle aurait obligé sa mère à se lever et à se conduire comme une mère. Mais elle avait passé l'âge de ce genre de choses ; elle était censée tout savoir des adultes, comprendre que les parents font bel et bien entre eux ce qu'on vous raconte en cours de biologie. Comprendre n'arrangeait rien d'ailleurs. L'affaire n'en était pas moins répugnante, le sentiment de trahison n'en était pas moins grand »

La société dépeinte par l'auteur est d'une crudité et d'une violence bouleversante. La mère d'Olivia poussera le souci des apparences jusqu'à faire emménager Nick, son amant, en le présentant à sa fille comme un pensionnaire qui dort dans la chambre d'amis. Premier mensonge, premier non-dit qui pousse l'enfant à penser que les tabous sont inaliénables. du côté de son père, Olivia n'en mène pas large non plus puisqu'il vit avec une de ses étudiantes et semble se trouver un peu encombré par son ancienne famille.

C'est donc dans ce contexte que Nick fait son apparition du jour au lendemain dans la vie de notre héroïne. Et c'est là où je ne comprends pas les avis et critiques que j'ai pu lire. Pour que tu comprennes pourquoi j'écris cela, laisse-moi te citer l'article que l'on peut trouver sur le site de L'Express :

L'Anglaise Janet Inglis, dont c'est le premier roman, fait voler en éclats bien des idées reçues sur la sensualité des jeunes filles et sur l'inceste. Son héroïne, la jeune Olivia, découvre violemment ses premiers émois de désir et de plaisir avec son beau-père. Malgré le ton abrupt de Daddy's Girl, le sujet n'en reste pas moins délicat, voire moral. Car enfin, si l'inceste dans ces circonstances y est dédramatisé (ne s'agit-il pas ici d'amour?), la sensualité épanouie, l'indifférence témoignée par les parents à leur fille demeure impardonnable. Fortement érotique, jamais sordide, ce roman a le mérite d'être habilement construit et, surtout, de donner le point de vue de la jeune fille elle-même.

Pour ma part je n'ai pas trouvé que l'inceste ici était dédramatisé une seconde. J'ai l'impression que la plupart des lecteurs voient le détournement de mineur de manière très schématique -pour ne pas dire simplet- : soit l'homme est un monstre prenant la jeune fille de force, soit c'est une vraie histoire d'amour amorale sans doute mais tragiquement sublime. Sérieusement ? Non seulement c'est d'une naïveté déconcertante mais c'est aussi enlever tout le génie de ce roman. Nick est le bourreau d'Olivia mais ce n'est pas simplement un monstre. Quant à la jeune fille, ce n'est pas parce qu'elle finit par tomber amoureuse que cela devient une histoire d'amour. Pour preuve les débuts de leur liaison...

Alors qu'ils se connaissent à peine et que la relation entre Nick et la mère d'Olivia est toujours niée officiellement, voici comme se passe un des premiers tête à tête de l'héroïne avec son « beau-père » :

« -Enlève ton espèce de sac, ajouta-t-il en tirant sur sa cigarette.

- Mon pull ? demanda Olivia, surprise. Pour quoi faire ?

- Comment est-ce que je pourrais savoir si tu ressembles à un mannequin, dit-il patiemment, si je ne sais pas à quoi tu ressembles ? »

Ensuite il demande à la jeune fille, alors en t-shirt, comment elle se voit, Olivia dit qu'effectivement elle se trouve trop grosse pour être mannequin, puis :

« -Mon ange, tu as un corps de rêve. En page trois, tu ferais disjoncter tous les lecteurs du Sun. »

Il la terrifiait. A la tenir ainsi, à lui parler ainsi. Et pourtant personne, depuis des années, depuis une éternité, ne l'avait tenue comme ça, ou autrement. (…).

Il la pressant contre lui, elle lâcha le magazine pour saisir les bras qui, d'une étreinte d'acier, lui emprisonnaient la taille. Il lui parlait, lui soufflant les mots à l'oreille comme un lion attiré par son repas. « On t'a délaissée, mon petit chat. On a oublié de te dire à quel point tu es belle. »

Tout le talent de l'auteur est là. Comment Nick va manipuler la fragilité de la proie, la rendre maléable, consentante malgré elle. Il lui prendra sa virginité de la même façon alors qu'elle est paralysée à la fois par la peur et par le désir. Et lui va lui apprendre le plaisir comme une arme pour mieux l'assujétir à son pouvoir. Alors oui, Olivia va l'aimer et le protéger. Et pourtant tout au long du roman on sent bien qu'elle est lucide sur ce qu'il lui fait subir.

En cela, ce récit est une claque, un chef d'oeuvre de nuances. Olivia ne se contente pas d'être une victime tout comme Nick ne se résume pas à sa part d'ombre. C'est pour cette raison que le récit est dérangeant et que les lecteurs préfèrent soit le voir comme une simple histoire d'amour qui brise les tabous ou juste -comme j'ai pu le lire- comme une ôde infâme à la pédophilie qui dédramatise l'abus sur une ado fragile.

Daddy's girl mérite tellement plus que cela... Un roman qui, pour ma part, m'a donné la nausée est d'une richesse incroyable. En refermant, l'ouvrage, je ne pouvais que m'incliner devant tant de talent. Merci madame Inglis.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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À quatorze ans, Olivia a du mal à trouver sa place entre ses deux parents divorcés : son père, sur le point de se remarier avec une de ses étudiantes, lui accorde peu d'attention et se contente volontiers du week-end sur deux réglementaire. Sa mère, en installant chez elle Nick, un amant requalifié « pensionnaire », lui enlève son dernier espace de tranquillité.

Ses deux géniteurs ayant la tête ailleurs, seul Nick accorde à Olivia un peu d'attention et d'affection. Mais cette affection dépasse largement ce qu'on peut attendre d'un beau-père, puisqu'après quelques jours de coups d'oeil inquisiteurs et d'attouchements, il la viole. La fascination qu'exerce Nick sur Olivia ne s'interrompra jamais. Si elle essaie de le fuir, elle finit toujours par craquer et vouloir le retrouver, malgré toutes ses trahisons : le plaisir physique est la seule marque d'affection qu'il lui reste encore.

Le personnage de Nick est le plus ambigu. D'un côté, il est facile à détester : très froid, il semble n'éprouver aucun sentiment (« L'amour, c'est un mot dont les hommes se servent uniquement pour pouvoir culbuter les bonnes femmes. ») et n'a pas l'air particulièrement tracassé à l'idée de coucher avec la fille et la mère dans la même journée. D'autre part, on apprend que sa propre enfance a été mouvementée, et c'est le seul à se montrer disponible avec Olivia et a être présent quand il le faut, contrairement à ses parents qui ne pensent qu'à la construction de leur nouvelle vie.

Daddy's girl s'attaque de front à plusieurs tabous : l'inceste, le viol et la sexualité des adolescentes. Les portraits des différents personnages sont réalisés avec beaucoup de finesse, sans caricature. Un roman assez dur par les thèmes qu'il aborde, mais une incontestable réussite.
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Alors la !! Je sors un peu décoiffée de cette lecture !! Encore mille fois merci à Gwen sans laquelle cette lecture qui m'a vraiment marquée ne se serait surement jamais faite !
je ne sais d'ailleurs pas par quel bout commencer ma critique tellement ce livre est d'une richesse ...
Que raconte t-il, d'ailleurs ce bouquin ? On va découvrir Olivia, jeune adolescente de 14 ans qui, comme beaucoup de jeunes de son age , n'est pas encore complétement en phase avec les transformations de son corps.
Mais sa vie ne se résume pas à cela. Fille de parents divorcés, elle réalise de plus en plus que ces derniers refont leur vie sans trop tenir compte d'elle....Son père, universitaire, se remarie avec une jeune femme beaucoup plus jeune que lui, et a beaucoup de mal à montrer et à exprimer son affection à sa fille. La mère d'Olivia a encore plus de peine que son ex à montrer qu'elle aime sa fille et a visiblement un sérieux problème de communication puisqu'elle n'arrive pas à entamer des dialogues francs et ouverts avec sa fille. le plus bel exemple est quand son petit ami en date va s'installer chez elle : elle ne sera même pas capable de dire et d'assumer la vérité à sa fille et fera donc passer son jules pour son pensionnaire...
Dans des conditions pareilles, Olivia, en quête d'affection et de reconnaissance va être la proie idéale pour Nick, le petit ami de sa mère. Ce dernier, que je qualifierais de manipulateur et de prédateur sexuel ( oui je suis dure, mais j'assume ....) ne va faire qu'une bouchée de cette gamine dans un corps de femme....Il va complétement l'asservir sexuellement et Olivia va même tomber amoureuse de lui, tout en ne se faisant aucune illusion sur cet homme. Contrairement à sa mère qui vit sur son petit nuage d'amour , qui ne se préoccupe que de son nombril et surtout pas de sa fille .
Olivia va d'ailleurs, vers la fin du livre, prendre des décisions d'adulte, qui auront des conséquences indéniables sur tout son avenir....
Je trouve que l'auteur a admirablement su restituer la psychologie de cette gamine dans un corps de femme, à la recherche d'elle même et surtout qui a terriblement besoin qu'on l'aime, vu que ses parents ne sont pas à la hauteur.....
C'est un livre qui marque, car on éprouve beaucoup d'émotions en le lisant. Il ne peut laisser indifférent, de par son thème et son histoire...De plus, il sort des schémas classiques avec une morale ou une fin téléphonée.....Franchement, ce livre mérite le détour !!
Encore merci à toi Gwen !!

Challenge Pavés 2016/2017
Challenge ABC 2016/2017
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Je me suis lancée dans plusieurs challenges ABC cette année dont le ABC romance. Il me manquait un titre pour la lettre I et en consultant la liste d'autres lectrices, j'ai vu que Daddy's girl de Janet Inglis revenait souvent. Il avait plutôt de bonnes critiques alors tout ceci à fini par me convaincre.

Ce fut en fait, une lecture laborieuse..... Je suis vraiment partagée et finalement plutôt contente de l'avoir enfin fini.

Déjà le sujet est plutôt dérangeant, c'est l'histoire d'une jeune fille Olivia, dit Lia, qui n'a QUE 14 ans et qui tombe sous le charme de son beau-père (le nouveau compagnon de sa mère). Lui même n'est pas insensible au corps pulpeux de la jeune ado et ils vont commencer a entretenir une relation. le roman est on ne peu plus explicite et je n'ai pas compté le nombre incalculable de scène de sexe.
La sexualité ne me dérange pas mais que la jeune fille est 14 ans, ça ça me gène vraiment......

Deuxième point qui ne m'a pas plus, c'est le personnage du beau-père. Pffff que dire, il est tout sauf attirant pour moi. Vulgaire, sale, violent, goujat (pour rester polie), bref comment cet homme peut-il être un objet de fantasme ? 500 pages lues et je ne comprends toujours pas. Enfin comme on dit tous les goûts sont dans la nature.

Le roman aborde malgré tout des sujets important et intéressants : comme la sexualité des ados, l'avortement, la place de la famille...... Mais pour le reste, passez votre chemin.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
Tu es censé être mon père. Pendant deux ans, je ne t’ai vu qu’un dimanche sur deux, avec le droit de t’embrasser pour dire bonjour ou au revoir comme si j’avais été une vieille tante. S’il n’avait tenu qu’à toi, je ne t’aurais pas vu du tout, tu le sais très bien. On aurait dit que je t’encombrais. Quand je n’ai plus pu supporter de vivre avec Nick et maman, je t’ai demandé si je pouvais venir vivre avec toi. J’ai supplié mon père de me laisser venir vivre chez lui pour m’entendre répondre que, ma foi, il ne savait pas trop. Si je suis ici, c’est parce que je me suis enfuie de la maison et que je me suis fait ramasser par la police. Tu viens de me dire que si je ne faisais pas comme tu l’entendais, c’est que j’étais une chatte en chaleur, et que, dans ces conditions, tu ne voulais plus me voir. Et, en plus, tu me dis que maman se fiche complètement de moi. Si toi tu t’en fiches aussi, alors qu’est-ce qui me reste ?
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« C’est bien fait pour toi, tu n’avais qu’à pas regarder, répliqua-t-il sans la moindre trace de gêne. De toute façon, tu sais foutrement bien comment on s’est arrangés, Em et moi. Ce qu’elle veut, c’est un baiseur à demeure. »

Olivia se dit que sa mère n’aurait pas formulé les choses ainsi, et n’aurait pas été ravie de l’entendre choisir, lui, une pareille expression. Elle imagina sa mère en train de présenter Nick à ses amis non pas comme son ami, son amant, son partenaire, son concubin ou comme son n’importe quoi d’autre dès l’instant où le qualificatif resterait acceptable, mais pas comme son baiseur à demeure. Plus honnête, mais impensable.
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Il rassembla ses forces. « T’es la meilleure baiseuse que j’aie jamais connue. »
Elle sentit quelque chose lui marteler les côtes et la meurtrir. Elle aurait voulu lui demander s’il l’aimait, mais à quoi bon lui poser des questions dans une langue qu’il ne parlait pas ? Il faudrait qu’elle apprenne à se contenter de « baiser » pour « aimer ».
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Elle était soulagée en même temps que désespérée. Si elle avait été plus jeune, elle aurait fait toute une histoire, elle aurait obligé sa mère à se lever et à se conduire comme une mère. Mais elle avait passé l'âge de ce genre de choses ; elle était censée tout savoir des adultes, comprendre que les parents font bel et bien entre eux ce qu'on vous raconte en cours de biologie. Comprendre n’arrangeait rien d'ailleurs. L'affaire n'en était pas moins répugnante, le sentiment de trahison n'en était pas moins grand.
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« Tu n’es pas censé être ici.
— Je vais où bon me semble, bordel. Les rues de Londres n’appartiennent pas à ton père.
— Mais j’ai donné ma parole de ne pas te voir.
— T’as qu’à fermer les yeux. T’as faim ? »
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