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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le thème de ce roman graphique est intéressant et nous rapporte avec brio les tensions entre ouvriers et patrons de l'industrie textile en 1891.
En ce 1er mai 1891 une manifestation a lieu ,une manifestation qui se terminera en sang.
Le scénario est bien mené et en quelques pages on est imprégné par cette soif de justice. Si les revendications commencent par réclamer des journées de 8h très vite elles se transforment par : "c'est nos frères qu'il nous faut" !!!... les arrestations brutales ne se font pas attendre !
L'ambiance violente, répressive, est très bien rendue, toutefois je n'ai pas su apprécier le graphisme qui illustre pourtant comme je viens de le dire tout à fait bien l'atmosphère violente.
Le choix des couleurs, les traits hachurés sont, sans aucun doute, réfléchis, travaillés avec soin mais ce n'est pas ce que j'apprécie.
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Grâce à un dessin tout en noir/blanc/rouge sang et un trait de crayon simpliste, cette BD illustre un premier mai sanglant au milieu des usines de textiles de la ville de Fourmies… un 1er mai 1891 lors duquel des ouvriers demandaient de meilleures conditions, des journées plus correctes de travail, des horaires harmonisées, une paye unifiée…

Hormis un patron ayant accepté cette journée de repos, tous ont exigé le travail… les soldats (les pioupious aimés par le peuple), soutenus par quelques policiers en amont, vont tirer sur les grévistes rassemblés sur la place principale de la ville… 9 morts dont 4 mineurs… 9 martyrs qui ont fait de ce jour, de ces luttes l'avenir des ouvriers de tous pays.

Une BD forte, sans concession, d'une perspective côté ouvriers… des destins broyés, usés mais clairvoyants sur les conditions et la vie en général.

Une belle et émouvante histoire qu'il faut découvrir et dont il faut se souvenir.

J'ai, juste, regretté, en tant que habitante hors de cette contrée, une page explicative de la suite de cette tuerie… que j'ai trouvé plusieurs sites évoquant l'exposition dans l'éco-musée de Fourmies-la-Rouge.
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Fourmies la rouge, une bande dessinée magnifique qui reprend les évènements du 1e mai 1891.
En effet, si vous êtes passés à côté, le 1e mai ce n'est pas qu'un jour férié pour faire le pont et partir à Arcachon, non non, c'est surtout la commémoration d'une manifestation qui s'est terminée dans le sang.

A Fourmies, dans le Nord de la France, en 1891, face aux conditions misérables des ouvriers des filatures, un appel à la grève est lancé. Les manifestants sont alors réprimés par l'armée. S'ensuit 9 morts dont 4 mineurs.

Cette bande dessinée met en lumière un évènement qui, je pense, n'est pas assez connu.
Les dessins, très appliqués, en noir et rouge uniquement apporte une lecture angoissante et tragique.
Très bel ouvrage que je vous conseille.
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J'ai beaucoup apprécié mes précédentes lectures de Alex W. Inker. Tout d'abord par leur aspect graphique : dessin simple et d'une grande lisibilité, mise en scène claire et efficace et mise en couleur minimaliste mais très harmonieuse et qui rehausse encore la lisibilité de l'ensemble.

Je dois dire que je suis assez sensible à ce style "néo-rétro" qui est le sien et qui me fait penser aux publications d'avant guerre telles que Les pieds nickelés, Bécassine ou bien les Katzenjammer kids.

Côté scénario, un vent de révolte ou/et de contestation baigne en général ses histoires, ce qui leur confère une dimension sociale incontestable, et parfois des airs de manifestes.

Autant d'éléments que l'on retrouve à nouveau et que j'ai de nouveau apprécié ici même si le récit aurait gagné en profondeur en développant un peu plus les 3 ou 4 personnages principaux. du coup, je trouve que l'on passe un peu à côté de l'attachement personnel de l'auteur pour ces évènements qui l'ont plutôt fait penché dans la retenue.

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C'est au milieu de trois couleurs (rouge, noir et blanc) que nous découvrons cet événement marquant de l'histoire de la condition ouvrière et de la place des travailleurs en France. L'auteur Alex W Hinter a choisi de concentrer son récit sur la journée du 1er mai et sa palette graphique à des couleurs symboliques (le noir liée à la fumée des fourneaux, au conservatisme des patrons, le rouge pour le soleil et cette bonne parole libertaire qui veut se faire entendre). Toute la narration repose sur la confrontation des forces en présence mais aussi celle des sentiments. La peur des patrons s'oppose au désespoir, au raz le bol des ouvriers. Les uns veulent écraser la parole des autres.
L'auteur, conservant la patois et certaines formules de l'époque, explore les différents points de vue de cette journée. On suit beaucoup Louise, jeune ouvrière gréviste, portant un bouquet d'aubépines, symbole d'espoir et de protection contre l'orage. Mais nous nous rapprochons des ouvriers dans l'atelier, de ceux échappant aux soldats et des renforts arrivant par le train. C'est ainsi une foule de personnages qui prend vie dans cette bande dessinée. Cette accumulation ajoute en intensité, apportant au rouge, couleur de révolution, une teinte dramatique voire tragique.
Les deux camps n'arrivent pas à se parler, ne vont pas dans la même direction. Les grévistes veulent s'exprimer. La bande dessinée commence dans les champs, dans des rues désertes où seul l'espoir existe. Progressivement, les mots deviennent graphiquement plus forts, les personnages plus violents et le décor envahi par cette foule de corps. La journée est alors traversée par de nombreuses foules, de diverses émotions.

Lien : https://tourneurdepages.word..
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Il y a quelques années, dans l'une des salles de classe du lycée public de Fourmies, j'observais une longue frise chronologique plastifiée courir sur tout un pan de mur. Entre le baptême de Clovis, le couronnement de Louis XIV et l'avènement de l'Euro, un point immortalisait la manifestation du 1er mai 1891 à Fourmies.
La petite ville que tout bons adolescents que nous étions rêvions de fuir, espérant laisser derrière nous les cheminées stériles, les usines désaffectées et les vestiges d'un passé industriel glorieux qui peine à se reconvertir. Fourmies, ou le bout du monde, apparaissait sur cette frise. Quelques clics sur Wikipedia m'avait permise de plonger dans cette manifestation d'ouvriers et d'ouvrières, qui réclamaient le passage aux huit heures de travail. Quelqu'un a ordonné de tirer. Neuf d'entre eux sont morts. Une blessure dont les pavés face à l'église portent encore la plaque.
Dans cette BD, Alex W. Inker donne des visages à ce drame, que nombre de Fourmisiens ont oublié, bien qu'à l'autre bout de la France, les amateurs d'Histoire réagissent, comme par réflexe, à l'évocation de ce nom. Je suis retournée dans ma salle de lycée un instant, réalisant une seconde fois, que c'est une multitude de fourmis venant d'un des endroits les plus éloignés des villes lumières qui ont marqué l'Histoire et déterminé certains de nos droits, en refusant de rester à la place qu'on avait tenté de leur imposer.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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"Fourmies la Rouge" retrace la journée du 1er mai 1891, ou malgré les interdictions patronales, des ouvriers et des ouvrières grévistes manifestaient dans la ville de Fourmies afin d'obtenir la journée de huit heures. de leurs cotés le maire de la ville ainsi que les industriels de la filatures réclament l'envoi de troupes...
C'est avec minutie qu'Alex W. Inker qui a grandi à Fourmies, dans une famille d'ouvriers, reconstitue chronologiquement cette tragique journée. Ont suit plusieurs personnages de cette cité industriel, pour qui ce 1er mai débute sur un air enjoué pour finir dans l'agitation d'une effroyable injustice.
Le dessin en bichromie (couleur du titres), est très agréable, derrière un style qui parait simpliste Alex W. Inker fait bien ressortir les émotions de tous les protagonistes qui animent cet longue journée.
Une très bonne bande dessinée de ce jeune artiste qui n'en fini pas d'étonner...
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L'occasion fait le larron, dit-on.
C'est donc par le biais du travail que "Fourmies la rouge" s'est trouvée entre mes mains, à l'occasion d'une visite à venir à l'écomusée de l'Avesnois à ... Fourmies.

Au musée du textile et de la vie sociale, l'histoire du 1er mai 1891 à Fourmies est évoquée. Et le site internet faisant référence au travail de Alex W. Inker, j'ai pu emprunter cet ouvrage pour préparer le travail des élèves.

Je ne sais pas encore comment j'exploiterai ce matériau avec mes élèves. Mais je sais que j'y trouverai matière à réflexion. Sur la manière de mettre en image un évènement historique, les choix narratifs, graphiques, le discours de l'auteur, etc.

Et je sais que cet ouvrage m'a plu. Une façon tout à la fois sobre et engagée de relater une journée où le peuple ouvrier de Fourmies s'est pris à espérer un avenir meilleur. D'autres que moi ont, dans leurs critiques, fort justement et joliment décrit le choix des couleurs qui rend hommage au Nord, à l'histoire des idées, au sang versé.

Je me contenterai donc de souligner le travail remarquable de l'auteur qui, en faisant le choix de ne raconter que la seule journée du 1er mai, parvient cependant à rendre compte de la réalité de la condition ouvrière dans ce 19ème siècle finissant. Un véritable tour de force, magnifié par la sobriété du dessin et l'économie de mots. Bravo.
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Une bd qui permet d'en apprendre plus sur l'histoire macabre française, et sa manière de traiter les prolétaires. Une manifestation d'ouvriers qui finira dans un bain de sain, tuant des adolescents et des enfants.
Même si je suis peu sensible au dessin de l'auteur, le choix d'utiliser seulement du noir et du rouge est intéressant.
J'ai aimé le traitement des personnages pour raconter une histoire importante. Une fin un peu brusque en revanche, pas dans le propos mais dans la forme.
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Ce roman graphique est un bel hommage aux victimes de la fusillade du Fourmies le 1er mai 1891, qui se contentaient de manifester pacifiquement pour réclamer de meilleures conditions de travail et un salaire décent. Un évènement qui va choquer le monde ouvrier et la France entière.

Graphiquement parlant, le dessin est minimaliste et simpliste, ce n'est pas ce que je préfère mais ça marche très bien ici. Bien vu aussi le choix du bicolore, noir et rouge, qui fonctionne à merveille. le Nord c'est le pays des briques rouges, c'est aussi la couleur de l'engagement populaire, celui du sang ouvrier qui va couler en ce jour du 1er mai et le roux de Maria, l'héroïne.

Ajoutons à cela, quelques touches de patois chti qui nous mettent clairement dans l'ambiance. Si cette bande dessinée est réussie de mon point de vue car je connaissais cet évènement assez bien, pour veux qui le découvrent ici, pas de chance, car l'auteur reste un peu trop en surface.

Les évènements de la journée se succèdent de façon succincte et l'histoire manque de développement à mon goût. Quant à son dénouement, il arrive trop brutalement.

L'éditeur aurait pu se fendre d'un appendice en fin d'ouvrage pour venir combler les blancs qu'Alex W. Inker a laissé et proposer à ses lecteurs des informations pour aller plus loin.

Reste qu'Alex W. Inker signe ici une bande dessinée qui vaut largement le coup d'oeil, si vous vous intéressez à l'histoire, n'hésitez pas à la lire à votre tour.

Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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