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Critique de Tachan


Fan des thrillers en manga et notamment de ceux de Kei Sanbe chez cet éditeur, The Killer inside de Hajime Inoryuu et Shôta Itô m'a de suite tapé dans l'oeil avec son scénario original. Malheureusement la lecture ne fut pas à la hauteur de mes attentes...

Je parlais de scénario original, oui parce que c'est la première fois, pour moi, que je me retrouve avec un héros soupçonné d'être devenu à son tour un serial killer comme son père et reproduisant même le modus operandi de celui-ci. En effet, Eiji serait un étudiant lambda comme les autres si autrefois son père n'avait pas été le célèbre LL qui avait commis parmi les crimes les plus affreux du Japon. Disparu depuis, il ne l'est pas vraiment pour son fils, qui doit vivre avec le poids d'un tel héritage et en souffre bien. Cependant un jour la vie semble enfin lui sourire, quand il se réveille à côté de l'une des plus belles filles de sa fac qui affirme être sa petite amie. le hic ? Il ne se souvient absolument pas de la soirée précédente voire même des jours qui précèdent...

Vraiment, j'étais très attirée par ce concept dans les premiers temps. J'ai aimé la façon dont les auteurs ont planté le décor et installé tranquillement cette ambiance inquiétante au milieu d'un quotidien banal pour un étudiant japonais. La bascule se fait d'autant plus violemment sentir et on s'interroge encore plus fortement sur ce qui a pu se passer pendant les absences du héros. Ce sont en effet ces dernières qui sont l'élément moteur principal de l'histoire. C'est autour d'elles que le mystère se plante, s'installe et se développe. Eiji souffre-t-il de troubles bipolaires ? d'une double personnalité ? ou cela cache-t-il quelque chose de bien plus complexe ? Si c'était les premières hypothèses, j'avoue que je serais un peu déçue selon la façon dont ce serait traité, alors que dans le dernier cas, j'adorerais décortiquer ça. Mais laissons ça pour les tomes suivants.

Comme je l'ai dit plus haut, cependant, je n'ai pas été emballée par ma lecture. Pourquoi alors que le début m'avait quand même plu ? Il y a tout d'abord le héros, qui est LE cliché du puceau gentil mais naïf et un peu bêta qu'on voit habituellement dans les shonen. Il manque cruellement de charisme et de maturité. A vouloir le rendre banal, l'auteur en a fait un type surtout ridicule et agaçant à mes yeux. Je n'ai pas du tout accroché. Même problème avec les autres personnages croisés, qui sont des clichés ambulants, que ce soit sa cruche de petite amie qui craque super vite pour lui parce qu'il l'a défendue, ou bien l'étudiante sombre un peu gothique qui joue les Sadako à venir lui faire peur parce qu'elle a remarqué quelque chose qui cloche chez lui. C'est du vu et revu. Mais le pire, c'est le tournant que prend l'histoire dans les derniers chapitres avec l'arrivée d'un gang de loubards/yakuzas qui m'a fait lever les yeux au ciel. C'était vraiment trop too much pour moi, complètement improbable et trop dans la surenchère de violence, de vulgarité et de provocation. le décalage avec la personnalité "normale" du héros a fait mal à ce moment-là. Tout sonnait faux. Ce fut vraiment une douche froide.

Quand j'ai pris ce titre, j'étais emballée par le concept malheureusement le traitement des personnages et la surenchère dans la violence m'ont complètement sortie de l'histoire sur la fin. le trait de Shôta Itône m'a convaincue non plus. Il sait faire de très beaux visages mais il est à nouveau trop dans l'exagération avec les grimaces qu'il fait au héros parfois. C'est dommage parce que le reste est vraiment plaisant. Je m'attendais juste à quelque chose de plus sérieux et mieux travaillé pour un seinen. Comme ce n'est que le premier tome, je laisserai encore sa chance au titre, peut-être que ces erreurs seront corrigées ensuite.
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