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Critique de tomgus


Puisque ces nouvelles ont été réunies par Inoué lui-même il est effectivement intéressant d'essayer de retrouver leur point commun. Or ce qui frappe dans ces nouvelles, c'est que les personnages agissent ou bien sur un coup de tête, ou bien à contre-sens, ou bien sont programmés par leur passé, ou bien ont une vision déformée de la réalité. Une main invisible les manipule.
Organiser un combat de taureaux était une idée saugrenue pour « le nouveau soir d'Osaka », à la situation financière fragile. Trois fois le journal avait eu la possibilité de sortir indemne de l'opération, quand des hommes d'affaires lui avaient proposé de reprendre à leur compte le spectacle. Or le directeur du journal a refusé leur proposition parce qu' « il détestait les yeux pleins d'assurance » de son interlocuteur, puis son allusion à un jeu de hasard. Même refus irréfléchi du président du journal : « l'incroyable aplomb de Miura avait provoqué chez lui une réaction étrange »
Dans le pic Kobandai on voit un fonctionnaire de l'administration fiscale qui a l'idée saugrenue d'empêcher un jeune couple de se suicider alors que le séisme se prépare.
La nouvelle « Chemins « peut aussi être vue comme une allégorie : peut-être ne faisons-nous que suivre des chemins, comme les chiens.
Dans « Les roseaux », à partir d'un souvenir de la petite enfance, le narrateur a bâti tout un roman et maintenant il est obsédé par les bras blancs de la jeune femme aperçus à l'âge de trois ans. Et il se demande « quel travail de mémoire se cache là-dessous ».
Le clou c'est la merveilleuse nouvelle « les gants de Monsieur Goodor ». Relisons la dernière phrase : « Tout en réfléchissant à cette façon dont s'établissent les rapports entre les être humains je laissai mon corps se balancer au gré du roulis ».

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