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Corinne Atlan (Traducteur)
EAN : 9782877303606
395 pages
Editions Philippe Picquier (23/04/1999)
4.05/5   74 notes
Résumé :
Ce roman historique se situe dans le Japon du XVIe siècle et se déroule comme une tragédie antique pleine de fureur shakespearienne, sur fond de batailles et de châteaux incendiés.

Il possède une telle puissance évocatrice que certaines scènes sont comme les images d'un film, un film qui aurait la splendeur baroque de Ran, le célèbre film de Kurosawa. Inooué mit six années pour l'écrire. Six années pour offrir à ses lecteurs ce magnifique portrait d'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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J'adore les romans historiques et j'adore le Japon. Ajoutons à cela la belle écriture de Yasushi Inoue, un auteur que je viens de découvrir, le château de Yodo ne pouvait que me plaire. Et il m'a plu. Peut-être pas autant que je l'avais espéré mais ça restait un très bon moment de lecture. L'intrigue se déroule dans le Japon médiéval du XVIe siècle, cette période troublée, remplie de nombreuses batailles épiques, ayant mené au shogunat. C'est celle qui est le plus souvent dépeinte dans les films de samouraïs. Et il y a bien de cela dans ce roman. On retrouve les principaux protagonistes de l'époque, Oda Nabunaga, Toyotomo Hideyoshi et Togukawa Ieyasu et leurs généraux ainsi que les grandes familles nobles. Toutefois… La narration est concentrée sur Tchatcha, « jeune fille de haut lignage, nièce de Nobunaga, future dame Yodo » (p. 7). Ainsi, c'est du point de vue d'une femme que cette histoire est racontée, une femme qui a connu de près tous les grands noms de cette histoire, qui l'a vécue. Un point de vue privilégié, quoi!
Seulement, voilà, par rigueur historique, Inoue a confiné sa protagoniste dans les châteaux. Il est vrai que les femmes, surtout celles de haut rang, ne jouaient pas de rôle politique (du moins, directement, car on les mariait pour sceller des alliances et elles pouvaient servir d'otage). Ainsi, Tchatcha comme sa mère, ses soeurs et les autres dames présentées dans ce roman sont réduites à une vie oisive. Elles bénéficient de beaux châteaux, de servantes, rien ne leur manque mais…. Au moins, l'auteur réussit à nous rendre sa protagoniste sympathique et à nous inquiéter pour son bien-être.

En effet, le roman s'ouvre sur la prise du château d'Asaï, père de Tchatcha et de ses soeurs. Il a choisi le mauvais camp pendant la guerre. Seule sa parenté avec Nobunaga sauve sa famille seulement le grand seigneur de guerre meurt peu de temps après. Sa mère se voit contrainte d'épouser un autre noble, Katsuie, qui commet la même erreur de choisir le mauvais camp. Tchatcha devient alors la concubine du nouveau seigneur de guerre Toyotomo, responsable des drames ayant touché sa famille. Après tout, elle est de haut lignage. Cette situation, même si elle lui amène quelques rivalités avec l'épouse officielle, lui permet d'aider ses soeurs. Tchatcha, comblée de cadeaux, finit par accepter sa situation, elle donne même un fils à Toyotomo malgré qu'il se fasse vieux… Toutefois, est-ce que Tokugawa, l'étoile montante de la politique guerrière japonaise, profitera de l'occasion pour éliminer tout concurrent potentiel?

Comme je l'écrivais plus haut, les femmes ne jouaient pas de rôle politique. du tout. Et cela même si elles se trouvent au centre de toutes les tractations, car elles étaient reléguées dans leur pavillon. Ainsi, toutes les scènes de batailles sont racontées après coup, par la narration. Tchatcha demeure essentiellement prisonnière des hautes murailles des châteaux, à l'affut des rumeurs puis des missives. Elle est une spectatrice. D'un point de vue littéraire, ça donne une protagoniste assez passive. Oui, elle partage ses pensées, ses émotions – et heureusement – mais c'est peu. Vers la fin, alors qu'elle occupe une place plus prépondérante, à titre de mère de l'héritier de la famille Toyotomo, elle reçoit plus de considération, mais c'est trop peu trop tard.

Sur un sujet tout autre, il aurait été pertinent que la traduction française comprenne une carte du Japon de l'époque, avec les noms des châteaux mentionnés dans le roman. Peut-être aussi un index avec les principales familles nobles. Ça aurait été aidant. On reconnait facilement les personnages principaux, les plus importants, mais quelques autres noms apparaissent de temps à autre et je trouvais parfois difficile de les replacer. Au moins, cette situation ne nuisait pas à la compréhension globale de l'intrigue.

Pour revenir sur l'écriture de Yasushi Inoue, j'ai peu à dire. Il réussit merveilleusement bien à faire comprendre et résumer cette période troublée. On retrouve dans le château de Yodo beaucoup de scènes de bataille mais c'est parce qu'il y en a eu vraiment beaucoup. L'auteur est resté collé sur l'histoire, son roman ayant demandé six années de documentation. Au milieu du siècle dernier, avant l'invention d'internet. le seul élément qui m'a agacé, toutefois, c'est le manque de reprise. Les personnages sont toujours identifiés à l'aide de leur nom ou prénom (ou les deux à la fois), j'aurais aimé plus de variété. Voir le même nom répété quatre, cinq, six fois par page, peu pour moi.

Pour tout le reste, je suis preneur. Inoué a vraiment réussi à reconstituer le Japon médiéval. La description des sièges, évidemment, mais aussi des rituels religieux, des cérémonies, des coutumes. Peut-être certains éléments culturels auraient pu être un peu plus décrits mais l'auteur écrivait sans doute pour un public japonais. Surtout, j'ai enfin réussi à comprendre les enjeux et à mieux identifier les personnages de cette fresque, qui sont aussi les protagonistes de la vraie histoire de cette période troublée. J'ai déjà lu des romans – et vu des films – sur ce sujet et je mélangeais toujours Nobunaga, Toyotomo et Tokugawa. Tout est plus clair, maintenant.

Bref, un destin tragique dans un décor remarquable. Quoi demander de mieux?
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Japon, XVIème siècle : des "clans" se sont partagés le pays il y a bien longtemps ; c'est la fin de la période féodale et le livre de Y. Inoue s'ouvre sur des batailles, nombreuses et féroces, ainsi que sur des châteaux incendiés. C'est à cette époque que le général Hideyoshi s'empare du pouvoir et termine l'unification du Japon commencée par son prédécesseur Nobunaga Oda.

L'héroïne de l'histoire, Tchatcha, nièce de Nobunaga, future "dame Yodo" est une princesse de haut rang, ainsi que ses deux soeurs ; après la mort de leur père Nagamasa Asaï, de leur grand-père Hisamasa et l'incendie de leur château de Kotani, leur mère s'est remariée à Katsuie Shibata du clan "Oda" également ; mais eux aussi devront mourir, vaincus par Hideyoshi. Face à toutes ces morts violentes, Tchatcha se forge une force de caractère qui ne faiblira pas devant d'autres épreuves, en particulier le choix que fait Hideyoshi, devenu l'homme le plus puissant du Japon, et responsable de la mort des siens, de la prendre pour concubine. Tchatcha mettra au monde deux garçons, espérant que l'un au moins pourra succéder à son père ...

Ce récit, très bien écrit, est un magnifique portrait de femme et une épopée historique passionnante; Tchatcha courageuse, ambitieuse, jalouse même, mais toujours droite et fière, une femme japonaise remarquable !

(ne pas se laisser impressionner par les noms japonais, le lecteur s'y retrouve assez vite)
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Inoue Yasushi est connu au Japon comme étant un remarquable écrivain de roman historique. "Le château de Yodo" lie donc une description quasiment chirurgicale d'évènements historiques complexes tout en contant la vie de Tatscha Yodo, princesse du clan Asai, de son enfance jusqu'à sa fin tragique.

Le roman se déroule au XVIème siècle, une période clé de l'histoire du Japon car les très nombreux seigneurs, disséminés dans le royaume, sont réunifiés sous le seul pouvoir du taiko. Tatscha, fille ainée du seigneur Nokamura du clan Asai, est confrontée très jeune aux conséquences de ces conflits incessants qui déciment peu à peu sa famille et ses proches. Cloitrée toute son enfance avec sa mère et ses deux soeurs, elle devient concubine de force à celui qui a massacré son père et son jeune frère.

Inoue réussit le tour de force de décrire le déroulement historique très riche à travers le prisme d'une femme noble enfermée la plus grande partie de sa vie dans quelques pièces ou au mieux dans un château. Coupée du monde extérieur, Tatscha réussit pourtant, tout au long de sa vie, à trouver protecteurs et alliés grâce à son sens politique et une certaine capacité de prémonition. Son courage et sa capacité d'adaptation, voire de résignationn lui permettront d'avoir un tant soit peu d'influence sur sa vie, ballotée par les alliances et les trahisons nombreuses.
Le sens de l'honneur, l'étiquette, la droiture et la dignité toute japonaise sont des points de repère dans cette période incertaine et tumultueuse.

Enfin, la grande qualité d'Inoué est de décrire avec un réalisme stupéfiant les événements, qui rythment la vie de la cour : les splendeurs des tenues, les défiles et les processions... On a presque une vue cinématographique tellement tout est détaillé sans être pompeux ou ennuyeux.

Pour les amoureux du Japon et des romans historiques, ce livre du célèbre Inoue Yasushi est une référence. J'adore cet auteur qui sait faire d'un drame historique, une analyse fine de la psychologie féminine dans le Japon féodal.
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Cela faisait déjà plusieurs années que je voyais le nom de Yasushi Inoue sans oser m'y attaquer, et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt ! Mais après avoir découvert "Le Château de Yodo", je suis complètement conquise et je vais continuer à découvrir son oeuvre. le roman s'ouvre par l'attaque lancée par les troupes d'Oda Nobunaga (1534-1582) contre le clan Asaï. Au XVIe siècle, le Japon se déchire en guerres féodales au point que l'on se réfère à cette époque en parlant de l'ère Sengoku, littéralement "époque des provinces en guerre".

Juste avant la chute du dernier bastion Asaï, Nobunaga autorise sa soeur à fuir avec ses trois filles, Tchatcha, Ohatsu et Kogô. Les ambitions des samouraïs de l'époque sont insatiables puisque la mort de Nobunaga donne le signal à ses anciens vassaux pour se déchirer dans des luttes intestines. C'est dans ce contexte troublé que Tchatcha, future chatelaine de Yodo, apprend les règles du pouvoir et de la survie tout en faisant preuve d'un bon instinct politique dans les conflits comme dans les alliances.

J'ai tout particulièrement aimé ce roman qui contient peu de dialogues et laisse ainsi la place à l'intériorité du personnage de Tchatcha. En un sens, j'ai eu l'impression de retrouver le côté épique et baroque du "Clan des Otori" mais dans un roman historique qui va jusqu'à la bataille de Sekigahara (1600) ! "Le Château de Yodo" est le flamboyant récit de la vie d'une femme de la noblesse japonaise dont le destin a été mêlé à celui des plus grands guerriers de son temps, mais aussi l'histoire de la vie d'une fille transportée de château en château alors que sa famille perd son pouvoir, d'une concubine de l'homme qui a unifié le Japon, d'une mère prête à tout pour assurer la survie de son fils.
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La seconde moitié du XVIe siècle est une période cruciale de l'histoire du Japon puisqu'elle se caractérise par l'unification du Japon sous l'impulsion successive de trois hommes : Nobunaga Oda, Toyotomi Hideyoshi et Ieyasu Tokugawa. C'est à travers le destin tragique de la dame Yodo que Yasushi Inoue nous fait découvrir ce pan de l'histoire japonaise.
Dame Yodo n'est pas un personnage fictif, elle a réellement existé, connue aussi sous le nom de Tchatcha. Elle est une princesse, fille du daimyo Nagamasa Asai et nièce, par sa mère, de Nobunaga Oda, alors maître du Japon. Lorsque son père décide de casser l'alliance passée avec Nobunaga Oda, celui-ci l'attaque et assiège son château d'Odani avec l'aide du daimyo Hideyoshi Toyotomi : si Tchatcha, sa mère et ses deux soeurs sont épargnées, son père et son frère sont tués.
À la mort de Nobunaga Oda, Hideyoshi Toyotomi prend le pouvoir et Tchatcha devient sa concubine et deuxième épouse. Elle emménage alors au château de Yodo, dont elle prend le nom : dame Yodo. Elle donne naissance à deux enfants, dont un seul survit : Hideyori.
À la mort de Hideyoshi Toyotomi, dame Yodo s'installe avec son fils au château d'Osaka, mais il est rapidement assiégé par les troupes d'Ieyasu Tokugawa, un membre du conseil censé gérer le pays durant la minorité de Hideyoshi. Une trêve intervient mais elle est suivie d'une nouvelle attaque au cours de laquelle dame Yodo et son fils Hideyoshi se donnent la mort.
De ce personnage historique Yasushi Inoue nous donne sa vision romancée et réalise un magnifique portrait plein de psychologie de cette héroïne qui a fait preuve d'une force de caractère incroyable au beau milieu des guerres de clans où le pouvoir revenait au plus fort, un monde d'hommes codifié à l'extrême.
Batailles, meurtres, châteaux assiégés et incendiés, seppuku (suicide en se plantant un sabre dans le ventre), duels, otages, alliances, trahisons, amours impossibles, jalousie... Tous les ingrédients d'une formidable fresque historique sont réunis dans ce livre. Mais ce roman historique fourmille aussi d'informations sur les traditions et la société japonaises de l'époque : statut de concubine, mode de vie de l'aristocratie, traditions guerrières, code d'honneur, cérémonie du thé...
Malgré la multitude de personnages aux noms compliqués (pour les Occidentaux) et l'abondance des faits historiques, Yasushi Inoue parvient à nous guider dans cette histoire complexe, méconnue mais passionnante. Idéal pour découvrir l'histoire du Japon.
Pour conclure et faire simple, avec ce roman, Yasushi Inoue nous fait du Alexandre Dumas version japonaise !
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Hideyoshi portait comme toujours en pareille occasion une tenue des plus voyantes. Couvert d'un manteau de guerre de brocart, un grand sabre, au côté, il chevauchait sur un destrier caparaçonné d'or, à la tête d'une armée de trente mille hommes. Devant lui, avançait une file de moines-ascètes du shugendo et il était suivi de plusieurs dizaines de chevaux caparaçonnés d'or et de brocart, puis d'un escadron portant sabres et boucliers rehaussés d'or. Le Grand Chancelier Hidetsugu accompagna le Taikô jusqu'à la chapelle du sanctuaire shintô de Kômyô. Tout le long du chemin se pressait une foule nombreuse et disparate de gens venus de toutes les provinces. (p. 272)
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Avec une surprenante patience, le peintre fit de nombreux allers et retours entre son atelier et le château. Quand il apportait l'ouvrage, le pensant enfin ressemblant, on le renvoyait en disant qu'il ne l'était pas. Tandis que ce genre de scènes se répétait, Tchatcha commença à comprendre pourquoi ce portrait ressemblait si peu au souvenir que son cœur d'enfant avait gardé de Nagamasa : elle avait de lui une image entièrement différente de celle qu'en avait O-ichinokata. Sa mère exigeait du portraitiste l'expression habituelle de son époux, empreinte de douceur, tandis que Tchatcha souhaitait retrouver l'air ombrageux qu'il avait parfois dans ses moments de mauvaise humeur.
« Tais-toi donc, Tchatcha, finit par lui dire sa mère. Si le peintre suit tes conseils, le portrait de ton père deviendra bientôt celui de ton grand-père. »
Après cette réflexion, Tchatcha se contenta de surveiller en silence, sans faire de commentaire, les progrès de l’esquisse. Sa mère avait vu juste. La seule expression de son père qu’elle aimait vraiment était cet air de volonté inflexible qu’il tenait de Hisamasa. Or sa mère haïssait Hisamasa, le tenant pour véritable responsable de la destruction de leur clan.
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Quand Katsuie prit place pour accomplir son seppuku, il ne restait plus qu'une trentaine de survivants, hommes et femmes; O-ichinokata rédigea la première un poème d'adieu au monde.

Est-ce le rossignol qui nous invite sur les chemins du rêve en cette fatale nuit d'été ?

Puis Katsuie prit à son tour le pinceau et écrivit en réponse :

Que ton chant élève vers le palais des nuages, ô rosignol des montagnes, le nom de celle qui me suivit sur les chemins de rêves en cette nuit d'été.

A quatre heures de l'après-midi, Katsuie donna l'ordre d'incendier le donjon. Les flammes jaillirent et, au moment où la fumée atteignait le pavillon du dernier étage, Katsuie, aussitôt suivi par O-ichinokata s'ouvrit le ventre. Katsuie avait cinquante-quatre ans, O-ichinokata trente-sept. Ils eurent pour assistants Bunkasaï et Tokuami qui restèrent jusqu'au bout avec eux.
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Ce guerrier n'avait rien du cruel ennemi qui avait décimé sa famille et fait découper son frère en morceaux. Il différait également du guerrier paysan, rustre et légèrement ridicule, qu'elle avait ensuite imaginé en entendant parler de ses tendres sentiments pour sa mère. Ce n'était pas non plus le personnage laid comme un singe ni le général intrépide et valeureux à la tactique inégalée que décrivait la rumeur publique. Elle restait debout, gardant devant les yeux le souvenir de ses manières calmes et d'une sorte de douceur fatiguée qui émanait de lui. Cet homme ne ressemblait pas à un guerrier, hormis par la violence du regard. Si elle n'éprouvait aucune sympathie pour le personnage, elle ne pouvait davantage le haïr. Il lui fallait en cet instant corriger en tous points l'image qu'elle s'était forgée depuis sa tendre enfance de Hideyoshi Hashiba.
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Le bonheur pour elle, c'était la victoire. Le mot bonheur n'avait pas d'autre signification que celle-là. Elle avait à peine dix-sept ans, mais déjà, la défaite avait causé la mort de tous ses proches. Son père Nagamasa, son grand-père Hisamasa, son oncle Nobunaga, aujourd'hui son beau-père Katsuie et sa mère.
Tchatcha se rappela les deux châteaux qu'elle avait vus disparaître dans les flammes. L'un hier à peine, l'autre dix année auparavant. L'un de ces incendies avait rougi le ciel en plein jour, l'autre illuminé la voûte nocturne. Au souvenir de ces brasiers dont les flammes avaient consumé tous ses parents, de singulières langues de feu, où alternaient fureur et chagrin, la dévoraient à son tour.
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Vidéo de Yasushi Inoué
Extrait du livre audio "Le Fusil de chasse" de Yasushi Inoué lu par André Dussollier. ©Editions Audiolib. Parution en CD et en numérique le 19 mai 2021.
https://www.audiolib.fr/livre-audio/le-fusil-de-chasse-9791035405090
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