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Jean-François Laffont (Traducteur)Tadahiro Oku (Traducteur)
EAN : 9782234051959
317 pages
Stock (16/02/2000)
3.65/5   49 notes
Résumé :

Président d'une grande entreprise japonaise, Monsieur Ushioda souhaiterait pouvoir connaître le dimanche un peu de tranquillité et se consacrer à des sujets d'intérêt personnel. Hélas...

Que ce soit son épouse, ses amis ou des inconnus, il semble que le monde entier se ligue pour le déranger sous les prétextes les plus futiles - et les plus contraignants. Jusqu'au jour où...

Dans ce roman écrit en 1970, Inoué traite de prob... >Voir plus
Que lire après Les dimanches de Monsieur UshiodaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Librairie L'Écume des images- Saint-Germain des Prés
- Septembre 2000 (!!!-) Lecture le 23 juin 2022

Une lecture "coup de coeur" et " coup de poing" , à la fois; nous secouant de la plus vigoureuse manière, sous des dehors patelins, badins, humoristiques....Une vraie pépite , sous des dehors légers et "bon-enfant"...Ne pas s'y tromper !!

Une lecture étonnante qui me rend d'autant plus joyeuse, heureuse par sa qualité, sa profondeur et brûlante actualité...mais aussi car je viens de réparer enfin un injuste délaissement sur mes rayonnages de ce roman
Roman d'un auteur japonais, découvert avec enthousiasme, il y a fort longtemps, par deux textes forts ; "Le Fusil de chasse" et "Histoire de ma mère "; alors pourquoi cet abandon ou oubli injustifié ? Aucune raison si ce ne sont des boulimies plus étendues que le temps humain !!!!


Ce texte incroyable reprend vie enfin au bout de plus de 20 ans !!! Toutefois cette lecture, par un concours de circonstances sympathiques m'a permis de lire ce roman dans un cadre idyllique: les Serres d'Auteuil où je vais souvent me promener, lire, écrire et rêver au milieu des arbres ,et cerise sur le gâteau, en prenant ce jour là le chemin de ce bel endroit, j'ai déniché dans un coin assez caché un petit jardin japonais avec une lanterne sculptée, en pierre, offerte par la ville de Kyoto , en 1964 !!

Que demander de plus..pour m'immerger dans l'univers de Yasushi Inoué ? Dans "Les dimanches de Monsieur Ushioda".

Ce dernier, chef d'entreprise, homme d'affaires; quinquagénaire marié, père de famille de deux grands enfants; bref , un homme sans histoires; seul grain de fantaisie: la rédaction de billets d'humeur dans un important Journal....

J'ai même eu une appréhension tant les 60 premières pages sont d'une platitude navrante !!

Et...un énième billet d'humeur va lui faire prendre la défense d'un arbre mal- aimé ( n'étant pas le plus beau, sans doute ?) , le "Keyaki ".

S'ensuivent de nombreuses réactions, rencontres, dont celle , décisive de Monsieur Yasumi, " un vieux fou" ( ou plutôt un "vieux sage"!), obsédé par la sauvegarde des " Keyakis"; il leur parle, leur rend visite, prend garde à ceux qui sont mal en point, essayant de les sauver.Cette défense des "Keyakis" et de la nature , par extension ,va révolutionner " notre chef d'entreprise", qui va remettre en cause toute sa vie, se jugeant très durement, comme un homme d'argent, et de compromissions , depuis toujours!

On voit cet homme changer, être plus attentif à la nature, aux beautés qui l'entourent, à prendre le temps, redéfinir l'ESSENTIEL d'une vie d'Homme....

En plus de cet engagement pour protéger les "Keyakis" et les arbres, il fera un rêve troublant où son meilleur ami de jeunesse lui rend visite pour qu'il le ramène dans son village natal.En fait, ce meilleur ami est décédé à la guerre, et " notre directeur d'entreprise" se sent coupable doublement : pour la mort brutale de son ami et pour ce que, lui, a fait de sa vie, dans l'après-guerre, loin de tout idéal et seulement préoccupé du profit de sa société !!!

Il est incroyable de penser que ce roman écrit en 1970, il y a cinquante ans, donc...traite de façon à la fois humoristique et lucide, de problèmes sociaux, écologiques, humains...avec tant d'acuité, qui prennent aujourd'hui une résonance démultipliée ...et urgente !

"Autrefois, les hommes avaient le coeur plein de bonté parce que la nature les protégeait.Ils voyaient un arbre ou une montagne et les trouvaient beaux.Aujourd'hui , s'ils les regardent, c'est seulement en se demandant combien cela peut rapporter.Il est, certes, nécessaire de bâtir des logements. Je me demande seulement qu'on cherche comment y parvenir sans dégrader la nature.
Comment l'homme est-il devenu assez arrogant pour se croire le seul être vivant ?Les montagnes, les rivières, les arbres et l'herbe aussi sont des êtres vivants."(p.304)

De nombreuses thématiques préoccupantes nous interpellent de plein fouet....: la planète, la protection de la nature, de l'écosystème ; Se soucier des vieux arbres comme des vieilles personnes; construire une autre société hors celle de la consommation à outrance et du profit, se révélant depuis longtemps sans issue, destructrice; le bonheur sans prix de vivre dans un pays en paix après avoir subi la Guerre, etc.!

Alors cet hommage vibrant aux arbres est des plus salutaire; Ces arbres, êtres doués de Vie et producteurs d'oxygène, nous donnent de sacrées leçons si notre regard se fait " attentif" et bienveillant ...

"En somme, qu'est-ce qui te plaît tant dans le bonsaï ?
- C'est que l'arbre ne parle pas.Les êtres doués de parole sont horripilants.L'arbre ne parle pas.
-Vraiment !t
- Il assure lui-même sa subsistance. Attaqué par le vent, fouetté par la pluie, brûlé par la sécheresse, il résiste et continue de croître avec ses seules forces.Il ne va pas chercher un endroit mieux ensoleillé. Il ne se plaint pas.Admirable, non? Il ne change jamais de place.Selon que le sort l'a placé ici ou là, il est plus ou moins bien loti et met toute son énergie à se développer avec ce qui lui est donné .(p.78)"

Une lecture- Lumière qui exprime merveilleusement la puissance de la Littérature...à nous offrir Poésie et outil actif de Réflexion....simultanément !

Cette découverte va certainement m'accompagner très longtemps.Je suis d'ailleurs quelque peu étonnée du peu de critiques de ce texte sur Babelio....

Dans le feu de cet enthousiasme, j'ai très, très envie de lire au plus vite deux autres textes de Yasushi Inoué: "Confucius" et "Le Maître de thé"...
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Le président d'une grosse société japonaise, qui écrit également des billets d'humeur dans un journal, M. Ki-itshiro Ushioda, souhaiterait passer ses dimanches tranquilles, mais il y a toujours quelque chose pour le déranger, et, tout spécialement, un vieux monsieur qui se passionne pour les keyakis, des ormes typiques de Tokyo, et qui souhaite les sauver des multiples projets immobiliers de la capitale japonaise. Il essaie d'enrôler M. Ushioda dans son combat. ● On voit dans ce livre publié au Japon en 1970 les débuts du combat écologiste de sauvegarde de la nature. ● le roman m'a paru assez curieux tout du long – notamment les réactions des personnages –, et pour moi qui ne connais pas la culture japonaise je me demande si cet aspect est dû au décalage entre nos deux cultures ou bien à la spécificité de la vision du monde de l'auteur. ● La lecture de ce roman n'est pas désagréable mais laisse une impression étrange.
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Ce roman datant de 1970 n'est sans doute pas le plus marquant de son auteur, c'est une pièce un peu à part dans l'oeuvre foisonnante de Inoue Yasushi. Son titre français ne traduit pas du tout le titre original japonais, « Keyaki no ki », qui serait plutôt « le bois de keyaki ». Cette précision est cruciale, car le keyaki, un arbre qu'on appelle aussi l'orme japonais est aussi central dans ce livre que le personnage humain principal, Ushioda, Ki-itchiro de son prénom.

Inoue nous apprend que le keyaki est un arbre qui peut vivre extrêmement longtemps, et plus il est vieux, plus il permet de fabriquer de beaux meubles de tradition japonaise. du coup, s'en procurer de bons est difficile, et de plus en plus car il est victime de la pollution, au point qu'il faut largement l'importer d'autres contrées où s'étend son aire d'implantation.

Monsieur Ushioda, 57 ans, est chef d'une grande entreprise de Tôkyô. Très occupé par ses fonctions, il aspire à avoir un peu de temps pour lui le dimanche, mais c'est bien difficile, il est tout le temps dérangé par des coups de fil et visites intempestives, que gère sa femme Mitsuko. Les deux, et leurs trois enfants, deux garçons et une fille qui vivent encore en grande partie chez leurs parents, prennent un malin plaisir à s'envoyer des remarques acides et mesquines. Les enfants prennent le parti de leur mère pour trouver leur père un poil dépassé par l'évolution de la société, 1968 est passé par là comme partout ailleurs. le loisir favori de Ki-itchiro, souvent inspiré par les échanges avec sa femme, ses enfants, sa lecture des faits divers, est d'écrire des billets d'humeur dans un journal. Il est aussi très sollicité, qui par un vieil ami pour être témoin de mariage de son fils, qui par ses propres rêves, parfois éveillés, ou un ami mort vient lui parler jusqu'à pousser Ki-itchiro à lui rendre visite au cimetière à deux heures de là d'autoroute !

Mais la visite qui va tout changer est celle d'un vieillard, Yasumi, qui a créé à Tôkyô une association de défense des keyakis, attaqués par la pollution et par l'urbanisation à outrance qui les menacent de disparition. Ki-itchiro et sa femme se trouvent entraînés dans une longue, très longue visite des sites Tokyoïtes des plus beaux keyakis. Au début, la politesse les contraints quelque peu à se coltiner l'intarissable Yasumi, mais peu à peu, Ki-itchiro va se prendre au jeu…

Il ne se passe pas grand-chose de très fondamental dans ce roman, et le dénouement de la maigre intrigue n'a rien de révolutionnaire. Il comporte cependant plusieurs points d'intérêt. Déjà, l'humour sous-jacent, un peu à l'anglaise, dans les échanges entre Ki-itchiro et sa femme notamment. C'est un vieux couple, les piques fusent, mais on sait se tenir, point d'engueulades, ici on est chez des japonais, et bourgeois de surcroît. Un clin d'oeil aussi lorsque Ki-itchiro savoure la mésentente flagrante du jeune couple dont il a assisté au mariage un mois plus tôt, lorsqu'il les revoit en panne au bord d'une route. La femme ne s'en laisse pas compter, le mari va devoir faire son éducation…Pas de doute, on est au Japon machiste, et Ki-itchiro amusé les projette certainement en vieux couple aigri comme le sien désormais ! Intéressant aussi quand on voit l'évolution du pays, sa modernisation, la perte de coutumes devenues un peu ésotériques…Ki-itchiro va aussi se découvrir un contradicteur acharné qui démonte systématiquement ses billets. Piqué dans son orgueil, en colère, il va le rencontrer…pour se rendre à l'évidence au vu du contexte, il ne peut que faire amende honorable…

Inoue nous montre des personnages parfois un peu dépassés par ces changements, mais souvent pas si mécontents. Autant par son style, comme toujours à la fois simple et non dénué d'élégance, que sur le fond, il se montre en cela plus moderne et optimiste qu'un Kawabata tellement nostalgique du Japon ancien. Sur le fond, son discours est d'une étonnante actualité, il faut défendre les arbres, ces sentinelles de la santé de notre environnement. Et son ton teinté d'humour dédramatise le couple, et la vie, incitant à en profiter un peu et ne pas se prendre trop au sérieux !

Sous ses airs de comédie, ce roman est d'une lecture plutôt agréable, même si certains passages son longuets. Sans être inoubliable, il dévoile une nouvelle facette de l'oeuvre d'Inoue, ce grand écrivain aux mille visages.
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Monsieur Ushioda a bien réussi sa vie, pense-t-il, et n'a plus grand-chose à prouver, croit-il aussi. Président de société, il lui arrive de publier ses avis personnels sur le monde dans une revue, la plume un brin acide et la certitude d'avoir raison.

Jusqu'au jour où ses écrits lui sont renvoyés avec des commentaires venimeux, publiés dans une revue également. Mais comment peut-on l'agresser ainsi ?
Lui qui est sans cesse dérangé le dimanche et garde le sourire devant les fâcheux, le voilà mis en cause par un inconnu qui signe courageusement XYZ !

Il part donc à la recherche de ce vieux prétentieux ronchon (forcément, il est vieux, prétentieux, et ronchon!) et découvre qu'il s'agit en fait d'un jeune qui rassemble les points de vue de gens très ordinaires. Et notre jeune journaliste de se pencher sur LA préoccupation d'un groupe de gens très ordinaires : la protection des keyakis !

Des quoi ? direz-vous. Keyakis, arbres vénérables et majestueux pouvant avoir jusqu'à quatre cents ans, variété d'ormes du Caucase, qu'un vieillard fou de keyakis va montrer à M. Ushioda au cours de longues journées de visites aux ancêtres feuillus.

Et peu à peu, notre PDG pressé, superficiel, inconscient de bien des enjeux de ce XXième siècle, va prendre le temps, écouter, percevoir la voix des vieux arbres et s'engager dans leur protection. Contre les promoteurs, contre les bâtisseurs d'usines polluantes, contre les irresponsables qui en moins d'une journée anéantissent un être pluricentenaire.

Un combat écologiste dans les années 70 ? Rare et courageux, mais pour mémoire, en France, un certain René Dumont a tenté - en vain - d'alerter l'opinion sur les ravages de la construction à tout-va et les dangers de la pollution sur la nature.

Un livre attachant, un peu déconcertant parfois mais au final pas si mal !
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Yasushi Inoué est connu comme un grand écrivain japonais. J'imaginais donc avoir une perle littéraire sous mes yeux.
Le sujet central du roman est basé sur l'écologie, et plus particulièrement la survie des keyakis (ormes japonais). Je n'ai rien contre la sauvegarde du patrimoine naturel, bien au contraire, mais presque 300 pages sur les arbres…, c'est trop.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Plutôt que d'écrire des fadaises, écoute plutôt le chuchotement de la pluie.As-tu seulement une fois écouté la pluie?Il faut le faire d'une oreille pure, en se laissant distraire par rien d'autre. La beauté de cette saison, c'est de nous inciter à la méditation.
Comme il en était convenu avec Eko, Ki-itchiro téléphona le lendemain au journal, donna sa démission, et puis, pour la première fois de sa vie, décida de vivre la saison en la prenant telle qu'elle venait.
Cette pluie le rendait heureux. Qu'il ait pu la haïr autrefois lui semblait incompréhensible. Il se souvenait d'un New-Yorkais travaillant pour une société japonaise qui déclarait qu'au Japon sa saison préférée était celle-ci. A l'époque, Ki- Itchiro avait trouvé cette affirmation bizarre, mais aujourd'hui, il commençait à en saisir le sens.C'est à ce moment de l'année que l'esprit est paisible, libre de toute excitation. Oui, c'était bien l'agréable retour des pluies de juin.(p.264)
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Voyez ce que deviennent des troncs d'arbre , à force d'être exposés à la pluie et au vent durant trois ou quatre siècles. Ils en ont vu des choses! Ils ont vu passer les cortèges de daimyos (** seigneurs locaux ou gouverneurs d'une province, inféodés à l'empereur))se rendant à Yedo, le bouleversement du Meiji, les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, l'occupation. De sacrés arbres, croyez moi. Penser aux ouragans auxquels ils ont tenu tête a quelque chose d'un peu effrayant. Et malgré tout, les voici toujours debout, et ils ne se sont jamais plaints.
( p.126)
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En somme, qu'est-ce qui te plaît tant dans le bonsaï ?
- C'est que l'arbre ne parle pas.Les êtres doués de parole sont horripilants.L'arbre ne parle pas.
-Vraiment !
- Il assure lui-même sa subsistance. Attaqué par le vent, fouetté par la pluie, brûlé par la sécheresse, il résiste et continue de croître avec ses seules forces.Il ne va pas chercher un endroit mieux ensoleillé. Il ne se plaint pas.Admirable, non? Il ne change jamais de place.Selon que le sort l'a placé ici ou là, il est plus ou moins bien loti et met toute son énergie à se développer avec ce qui lui est donné .(p.78)
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"Comment en suis-je arrivé à aimer autant le vert des arbres?"
Il pouvait y avoir trois explications: la première était qu'il n'y avait plus guère de verdure à Tokyo.En tout cas, pas sur le trajet quotidien qui le menait à son bureau.Ce qu'il apercevait par la vitre de sa voiture ne lui permettait pas de se faire une idée précise des saisons. (...)
La deuxième explication était peut-être en rapport avec son âge. La jeunesse des hommes passe et, comme ils savent qu'elle ne reviendra plus, la période de renouveau de la nature leur paraît particulièrement belle...C'est une sorte de nostalgie du temps qu'on ne retrouvera plus.
Et puis enfin, en vieillissant, on commence à comprendre les beautés de la nature.(p.181)
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On m'appelle le cinglé des keyakis. (...)
Ah, je suis septuagénaire. Grâce aux keyakis, je suis en parfaite santé. Chaque jour, je parcours plusieurs kilomètres à pied. Je fais ma tournée d'inspection des keyakis.Depuis tant d'années que je les fréquente, ils me sont devenus aussi familiers que les humains. Si je n'ai pas rencontré l'un d'eux depuis quelque temps, j'ai tout à coup envie de le revoir.Que devient-il? Que lui serait-il arrivé ?...Ce genre de pensée me rend ces rondes quotidiennes indispensables...(p.95@)
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Videos de Yasushi Inoué (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yasushi Inoué
Extrait du livre audio "Le Fusil de chasse" de Yasushi Inoué lu par André Dussollier. ©Editions Audiolib. Parution en CD et en numérique le 19 mai 2021.
https://www.audiolib.fr/livre-audio/le-fusil-de-chasse-9791035405090
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