Comme déjà indiqué entre autres dans mon quiz, il s'agit d'un grand classique de la littérature roumaine. L'édition ne se trouve malheureusement plus que d'occasion : elle contient les pièces de Caragiale, ainsi que la prose courte. Il y a bien quelques éditions ça et là qui reprennent une partie de l'oeuvre mais celle-ci est irremplaçable (physiquement elle est proche de la Pléiade).
Si vous avez l'occasion, n'hésitez pas : en plus d'être un classique, c'est très drôle!
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Non seulement, c'est un classique absolu de la littérature roumaine, mais en plus, il a beaucoup écrit. Essentiellement deux types d'oeuvres : du théâtre, en tête dans ce volume et en second lieu des nouvelles et des esquisses. C'est un maître de la satire, de la caricature, du comique de caractère avant tout dans ses comédies mais aussi dans une large partie de sa prose courte. Certaines nouvelles s'écartent un peu de cette caractéristique de base. le regard est aussi social, Caragiale se souciant du devenir des petites gens, notamment des paysans. il y eut aussi des adaptations de ses pièces mais rien ne vaut l'original, qui gagne absolument à être connu.
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Telle est la règle générale… Par malheur, il existe encore une autre règle, tout aussi générale… Parmi les grands propriétaires et même parmi les moyens, il s'en trouve très peu qui cultivent eux-mêmes leurs domaines ; la plupart d'entre eux – l'immense majorité – les afferment en bloc aux plus offrants. Les particuliers concluent le bail par contrat synallagmatique ; quant à l'État et aux Fondations, ils usent de la voie des enchères publiques, conformément à la loi de la Comptabilité de l'État. Seuls les domaines de la Couronne sont administrés directement sans l'intervention des fermiers. Ainsi donc, moyennant certains capitaux et quelques crédits, chacun peut prétendre à accaparer les terres grandes et moyennes.
Triste métier, que le métier de commissaire… Et m'sieur Fanica et m'ame Zoe qui n'ont rien de mieux à faire que de compter mes drapeaux… Ça, elle a raison, ma pauv'femme, quand elle dit : « Ghitza, Ghitza, lèche-lui les bottes et corse la note. Les repus ne croient pas aux crève-la-faim…! » Franchement ! Tiens, par exemple, m'sieur Fanica : qu'est-ce qu'il n'a pas ! Des terres... et quelles terres ! Un poste... et quel poste ! Une m'ame Zoe... et quelle m'ame Zoe ! Il se la coule douce, ma foi, avec les sous de Trahanake... (Se reprenant.) du vieux pépère... Mais moi ? Hein? Famille nombreuse, petite rénumération, rapport au budget, quoi !
Le Roumain, tout au long de sa vie, doit faire partie de plusieurs sociétés. Bien plus, il y a des Roumains qui, même avant leur naissance, sont membres de la société « Cornelia, association d'entraide des Roumaines en couches » ; d'autres, même après leur mort, continuent d'être membres actifs de la société d'enterrement mutuel. En échange d'une cotisation infime, tout membre a le droit, au cas où, Dieu l'en préserve, il viendrait à mourir, d'être enterré en musique.