AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de krzysvanco


J'ai assisté il y a longtemps à une représentation de cette pièce d'Eugene Ionesco et en ai gardé un excellent souvenir.
Des années plus tard, j'en relis le texte, l'effet comique est toujours présent mais s'y ajoute un certain sentiment d'angoisse…

Je revois en pensée nombre de soirées où, comme dans la pièce, s'instaurent non des dialogues mais bien des “duologues” : chacun veut parler à tout prix sans véritablement répondre à ce qui vient d'être dit par l'autre. Parfois ce sont des moments de silence qui perturbent l'assemblée et bien que l'on ait rien à dire d'intéressant, ce silence doit être rempli au plus vite quitte à l'être par des banalités…
Cette vision de notre société s'impose davantage à la lecture que lors d'une représentation. Les personnages y apparaissent comme des robots mal conçus ne débitant que des maximes absurdes ou faisant preuve d'une condescendance évidente vis-à-vis de Mary, la bonne.

Ionesco sous-titre La Cantatrice chauve d'anti-piece, elle garde néanmoins toutes les apparences d'une pièce de théâtre classique mais avec des différences notables : les personnages sont sans profondeur, ne débitent que des clichés et à la fin ne prononcent que des onomatopées, le langage explose. Aux personnages principaux, les couples Smith et Martin, vont s'adjoindre Mary, la bonne et le Capitaine des pompiers, ils ne sont pas présents tout au long du spectacle mais ils arrivent à supplanter en importance les deux ménages.
Enfin, la pièce tourne en boucle, elle n'a pas de fin, elle se poursuit alors que le rideau se ferme.

Mon expérience de lecture n'est pas identique à celle de spectateur, je l'ai souligné déjà, elle m'a apporté quelque chose de plus affirmé mais aussi par contre, lors de la dernière scène, une difficulté à ressentir, à vivre la cacophonie finale, évidemment plus marquante au théâtre !




Commenter  J’apprécie          627



Ont apprécié cette critique (60)voir plus




{* *}