Arts Theatre avait représenté La Leçon, dans une mise en scène de Peter Hall, d’abord plus que réticent. Il me dit, après avoir lu le texte anglais : "Mais, votre traducteur est idiot." (C’était Donald Watson.) Cela se passait, je crois, vers 1954. "Vous n’avez tout de même pas écrit que votre personnage – le professeur de La Leçon – tue quarante élèves par jour depuis vingt ans. – Non, répondis-je à Peter Hall, ce n’est pas mon traducteur qui est idiot, c’est moi. En effet, le professeur de La Leçon tue quarante élèves par jour depuis vingt ans." Peter Hall en fut ahuri. Je tâchai de lui expliquer qu’il y avait, dans La Leçon, une sorte d’humour noir, macabre, fantaisiste au plus haut degré. Bien qu’à peine convaincu, il accepta de mettre en scène La Leçon… "Mais", me dit-il, "je vous en prie, apportez une petite modification, s’il vous plaît : votre professeur ‘tuera’ seulement quatre élèves par jour, quarante, c’est trop." J’acceptai. Et c’est ainsi que, dans la version anglaise, le professeur tue depuis vingt ans, non pas quarante, mais seulement quatre élèves par jour.
Ecrire, ce n'est pas être entrain de penser ; c'est, en partie avoir pensé - et relater ce que l'on a, de tout temps, pensé. Ecrire, c'est se répéter ; on répète ce que l'on sait.
Dans l'ennui, le monde est opaque. L'ennui est moins insupportable que l'angoisse, que la peur. Dans l'ennui, le mur se déchire ou s'écroule, la frontière disparaît, l’irréel à la réalité se mêle, un sentiment d'étrangeté m'envahit.
Je me demande ce que j'ai bien pu faire, qu'ai-je bien pu faire?! J'aurais dû vivre uniquement dans la recherche du Sacré.
Le jeune monsieur se lève, me serre la main, me dit : "Maître, je vous admire beaucoup !"
"Pas moi", ai-je pensé.
FACE-À-FACE CRITIQUE Pour son cinquième long métrage, Valeria Bruni Tedeschi opte à nouveau pour l'autofiction, en romançant ses années d'apprentissage à l'école des Amandiers de Nanterre, dans les années 1980.
L'école des Amandiers, dirigée par Patrice Chéreau, est dans les années 80 un rêve pour beaucoup de jeunes comédiens. Décrite comme un « anti-Conservatoire », elle voit défiler dans ses rangs Agnès Jaoui, Vincent Perez, Marianne Denicourt, Éva Ionesco, et donc Valeria Bruni Tedeschi.
La réalisatrice conte les souvenirs de sa promotion en les romançant. Louis Garrel, en Patrice Chéreau, et Nadia Tereszkiewicz, en Valeria Bruni Tedeschi, sont bluffants. Les Amandiers est un film de troupe dans lequel la réalisatrice parvient à dépeindre les années sida mais aussi les amours et amitiés d'une bande de vingtenaires qui découvrent le théâtre et y mettent toute leur énergie.
#amandiers #valeriabrunitedeschi #theatre
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