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Blanche Molfessis (Traducteur)
EAN : 9782742708918
Institut français d'Athènes (04/06/1999)
3.95/5   11 notes
Résumé :
Juillet 1914.
Anna quitte sa ville natale pour un mois de vacances dans le Caucase. Mais la guerre s'abat sue l'Europe et l'entraine dans un tourbillon d'errances et de péripéties.
Recueille par une française, Anna se laisse absorber par ce pays qu'elle apprend à aimer et y découvrer l'amour.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'adore cette auteure grecque de Constantinople - classique dans la littérature hellène contemporaine, m'a-t-on dit - qui a pris la plume vers le crépuscule de sa vie pour se vouer au récit familial et à l'autofiction. Ayant lu et relu Loxandra toujours avec la même délectation, je suis tombé par hasard sur ces Vacances dans le Caucase, et mon plaisir est de nouveau survenu.
Ce que j'adore chez elle donc, c'est sa capacité de s'identifier à l'univers mental et narratif de ses héroïnes, sans pour autant en faire des narratrices à la première personne, et ainsi de nous rendre un récit de paysages et de personnages, de faits et gestes voire de véritables tragédies de la grande Histoire avec la légèreté que lui confèrent les détails du quotidien, notamment de celui des petites gens.
Dans ce roman, la grande Histoire, c'est la Grande guerre et sa transition vers la Révolution d'Octobre, telles qu'elles furent vécues dans une ville provinciale du Nord Caucase, Stavropol, par une adolescente croyant avoir quitté sa Constantinople natale pour des vacances d'un été en attendant la rentrée. Surprise par la mobilisation, perdue dans un camp de prisonniers de guerre, métamorphosée en préceptrice venue tout droit d'Oxford - car l'on n'a jamais vu d'Anglaises de près, assimilant la langue russe et les moeurs slaves sans doute avec la rapidité et la facilité de quelqu'un qui dès la naissance évolue dans un milieu et en situation de minoritaire, elle se prépare à rentrer à l'université en Russie et en finit même par tomber amoureuse, tout en se demandant comme tout le monde qui est-ce au juste que ce Lénine : un provocateur ? un agent de l'Allemagne ? un fou ? un visionnaire ? ... tout en dégustant force pirojki accompagnés d'un thé de plus en plus dilué ; tout en remplaçant de plus en plus souvent ses Aman, aman ! par des Nouuuu ! et des Nitchévo... Nitchévo, nitchévo, jusqu'à l'appel onirique de la grand-mère aimée qui lui fait vaincre la mort pour la ramener à la Ville qu'elle trouvera bien changée, elle aussi...
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"Par un jour de juillet 1914, Anna quitta quitta Constantinople pour se rendre en Russie. Elle laissa derrière elle la Ville Vénérable du siècle passé, [...]la Constantinople indolente des portefaix et des arabadjis, avec son quartier des Romii...."

Quel livre charmant! Voyage dans le temps , dans l'Orient et la Russie.

Anna, élève de 16 ans va passer ses vacances avec Claude, la femme de son oncle Aleksos qui finance ses études. Claude, française, a été préceptrice en Russie, au temps ou chaque famille russe se devait d'enseigner le français.

Le voyage jusqu'au Caucase est compliqué, partant à bord du Sicilia, elle franchit le Bosphore pour arriver à Batoum, de là il faudra prendre le train, changer à Vladikavkaz et à Kavkaskaïa, pour atteindre enfin Stavropol, 1200 km en train. C'est la mobilisation générale, les trains sont bondés. Dans la foule, Anna perd sa tante Claude, échoue dans une gare de campagne quelque part avant Kavkaskaïa, puis dans la campagne.

la vie est tranquille à Stavropol. Depuis la déclaration de guerre, on s'intéresse à l'Angleterre, alliée de la Russie. Anna qui a étudié l'Anglais au collège américain d'Istanbul sera préceptrice anglaise des enfants Otchkov. Mais il faut qu'elle rejoigne Stavropol! L'amie de sa tante Claude la retrouve dans un hôpital militaire pour malades contagieux en compagnie de soldats tchèques et autres déserteurs.

Elle passera toute la Première Guerre mondiale à enseigner l'anglais et à essayer de suivre ses études en Russie pour revenir diplômée, la guerre finie à Constantinople.

C'est donc le récit de la vie dans le Caucase pendant la guerre. Témoignage ou roman? Maria Iordanidou raconte son histoire, mais soixante ans plus tard. Quelle est la part de la mémoire et celle de l'imagination? Toute jeune et avec l'aide de Madame Fourreau, elle s'adapte parfaitement à la vie russe qu'elle nous décrit en détail. Quel bonheur que ces descriptions de la vie russe, comment on boit le thé, comment on se distrait! Intelligente, elle apprend très vite comment enseigner, gagne bien sa vie et se rend indépendante et libre malgré son jeune âge.

Vient la Révolution et surtout les horreurs des guerres civiles, la faim, les cosaques....Témoignage ou roman?

J'ai adoré ce livre je cherche Loxandra du même auteur, épuisé. Qui me le prêtera?
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Quelle fraicheur et quel coup de fouet entre Istanbul et le Caucase.
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