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EAN : 9782277219040
J'ai lu (26/02/2001)
3.55/5   19 notes
Résumé :
Quand elle décide de rendre visite à la maîtresse de son mari, Alberta ignore qu'elle va découvrir un cadavre. Elle ignore aussi qu'à cet instant précis, commence un dramatique compte à rebours.
Car l'homme inculpé du crime et condamné à mort, c'est Kirk, son époux. Et Alberta n'a que deux mois pour prouver son innocence. Deux mois au cours desquels elle va hanter les quartiers les plus sordides du Low East End de New York.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Roman noir paru en 1943, on retrouve quelques mauvais quartiers de New York, des individus méchants mais pas excessivement. le roman est plus axé sur la psychologie des personnages, et surtout sur le scénario qui met en scène 4 suspects pour un crime dont on ne découvre qu'à la fin le réel coupable. La fin du livre nous donne quelques impressions sur l'auteur et son oeuvre. le suspense domine comme toujours avec Irish, qui en est l'un des maîtres.
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A titre personnel, j'adore les polars US où on est à l'os... le genre de roman ("de gare", disait-on avant, quand on lisait dans les gares...) où on ne se focalise que sur le nécessaire et où on se débarrasse du superflu. Oust la littérature au kilo... pas de ça chez William Irish.

Un jour le monde d'Alberta Murray bascule... Elle découvre que son mari est infidèle, qu'il projette de partir avec sa maîtresse, Mia Mercer une sorte d'allumeuse à la cuisse soyeuse et accueillante, avec en prime le fait qu'elle est assassinée et que son mari Kirk est le principal suspect. Pire... il est condamné à la chaise électrique. Alberta, en femme amoureuse, déterminée, forte et opiniâtre dispose de 2 mois pour prouver l'innocence de son mari, à laquelle elle croit fermement. Pour tous indices, elle dispose d'une pochette d'alumettes monogrammées d'un M, et du carnet d'adresses de Mia Mercer. Outre son mari, Alberta y trouve 4 autres "M"... Elle va donc incarner 4 femmes différentes afin de se rapprocher de ces 4 hommes et de trouver le coupable.

On le voit, on trace, c'est du William Irish... Soit dit en passant, on a un peu la même mécanique que dans La mariée était en noir, publié trois ans avant L'ange noir. On note aussi qu'Iris n'évoque à aucun moment la guerre dans ce roman.

Alberta se livre à un périlleux exercice d'infiltration auprès des 4 hommes, coupables potentiels. Elle va donc devoir s'adapter à 4 univers distincts... tout commeIrish va -avec sa plume ou sa machine à écrire- décrire 4 mondes distincts. Exercice de style pour l'auteur, dont il se tire avec brio.

On aura tour à tour un dépressif amoureux, un médecin dealer, un dandy séduisant et un mafieux méfiant... le premier épisode est expédié rapidement. le deuxième exige d'Alberta qu'elle se transforme en ramasseuse d'argent. Elle tombe amoureuse du troisième. Et le quatrième va tout faire pour l'épouser. A cette galerie de portraits s'ajoute l'inspecteur Flood toujours là quand il le faut. Irish semble avoir une faible opinion de la justice, mais une bonne opinion de la police.

Irish nous dresse surtout un portrait de femme. Irish aime son héroïne. Il dépeint une femme déterminée, blessée mais combative. Une femme amoureuse, qui pardonne, et qui peut avoir l'air d'une cruche si on s'en tient au fait qu'elle est enamourée au point d'en oublier l'infidélité de son mari... Il faut aller au-delà des apparences et Irish réserve aux lecteurs qui pensent cela un final très particulier où on voit apparaître un bleu à l'âme d'Alberta. C'est très intelligemment amené. Je n'en dis pas davantage.

On est dans un roman très représentatif du polar US des années 40-50. D'ailleurs, il a été adapté à l'écran en 1946, avec quelques modifications majeures. A part Peter Lorre, aucun nom particulièrement retentissant au menu.

Donc, le style Irish, comme celui D Hammett, de Goodis, de Thompson, est de supprimer le superflu. Pas de latte machiato au parfum de noisettes... pas de vie sociale en dehors du seul récit. On est à l'os. Ce n'est pas la veine scandinave de thrillers sociaux. Au final, on a un polar (pas vraiment un roman noir, en ce qui me concerne) tout à fait correct, avec un final très rythmé et dynamique.
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« L'Ange Noir » date de 1943 et a été adapté au cinéma en 1946. Ce roman a été écrit sous le pseudonyme de Cornell Woolrich. La narration avec le « je » pronom personnel plonge le lecteur dans la tête d'une femme trompée qui répond au nom d'Alberta. Ses soupçons ont éclos lorsqu'il a arrêté de l'appeler « mon ange ». Puis, c'est son complet bleu qui a disparu de la penderie et le complet gris. Un mensonge ici et là et un poudrier avec l'inscription : A Mia, souvenir de Craig. Enfin, une valise, elle était lourde. Elle a appelé à son bureau. Pas de voyage prévu avant des mois. Alors ? Elle s'est habillée, puis elle est sortie, direction l'hôtel où cette aventurière qui avait séduit son mari séjournait.
La scène de crime, comme souvent, est la chambre à coucher. La voleuse de mari, Mia Mercer est étendue là, étouffée sans doute par un coussin. Avant de quitter la chambre, elle chaparde le carnet d'adresses. Alberta ne peut pas croire que son mari est un assassin. Sans doute n'en a-t-il pas la carrure. Il sanglote. Elle y pense sans arrêt. Elle ouvre ce carnet d'adresse à la lettre M où est noté le prénom de son mari. Trois noms, Trois autres possibilités. Elle traque le véritable assassin.
Alberta est une femme courageuse et moderne. Elle s'enfonce dans les bas-fonds, jusqu'aux enfers. Elle démasque le meurtrier et dans le même temps perd ce que l'homme a de plus précieux : l'amour. La vie ne sera plus la même.
Plus je découvre l'oeuvre de William Irish plus je suis fascinée par cet auteur. Il exprime l'atmosphère de la société américaine des années 40 comme personne.
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Voilà ce qu'est un bon polar bien noir.

Une héroïne aussi belle que débrouillarde, une intrigue pleine de rebondissements, un récit au rythme soutenu, une ambiance bien glauque font de ce polar un petit chef- d'oeuvre, du moins à mon avis.

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Voilà une histoire plutôt originale et qui pourrait poser la question suivante : jusqu'où peut-on aller par amour ?
Alberta va prendre de gros risques et se retrouver dans des situations tout aussi improbable les unes que les autres.
Lorsqu'elle décide de traquer l'assassin de la maîtresse de son mari pour éviter à ce dernier la chaise électrique, elle ne sait pas quelles surprises cette chasse lui réserve.
A noter déjà que son mari était prêt à la quitter pour une autre et que malgré tout, elle décide de tout faire pour l'innocenter. Au-delà de l'affection qu'elle lui porte, il y a aussi l'instinct, l'intuition que quelque chose a été négligé dans l'enquête en s'appuyant sur une pochette d'allumettes et un carnet d'adresses.
Il faut ici tenir compte du contexte historique et que dans les années 40 il n'était pas possible pour une femme digne de ce nom d'aller n'importe où.
Les trouvailles qu'Alberta va faire en enquêtant sur les relations de Mia montrent que cette dernière était une femme aux accointances louches, voire dangereuses, entre un médecin dealer pour qui elle faisait l'intermédiaire, un paumé alcoolique, un gérant de bar mafieux et un psychopathe.
Même si j'ai trouvé que cette histoire n'était pas toujours très plausible, l'auteur arrive à créer une ambiance pleine de tension et de suspense car on se rend vite compte qu'il est facile pour le chasseur de devenir la proie.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Mon ange, murmure-t-il tout bas.
Il m'appelle toujours "mon ange". Oui, c'est le nom qu'il me donne. De ces mots qu'un homme dit à la femme qu'il aime quand ils sont seuls tous les deux.
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Je suis faite comme un rat, mes dis-je. Oui faite comme un rat !
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Quelques femmes étaient assises à une ou deux tables, du genre qu'on s'attend à trouver dans un endroit pareil. Brillantes à l'extérieur et vides en dedans quand elles étaient jeunes, comme ces poupées de Celluloïd qu'on leste de façon à ce qu'elles ne tombent jamais, quelle que soit leur position. Lourdes, aigries, désespérées quand elles ne l'étaient plus.
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