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EAN : 9782748505740
121 pages
Syros (04/01/2007)
3.51/5   68 notes
Résumé :
Buddy aime bien raconter des histoires.
Pourtant, cette fois, Buddy n'invente rien : il a vu ses voisins tuer un homme, et devient alors un témoin gênant... Par un grand maître du suspense, auteur de Fenêtre sur cour, La Sirène du Mississipi et La Mariée était en noir.
Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 68 notes
William Irish, je ne le connaissais que de nom, grâce à tous les thrillers excellents adaptés de son oeuvre (dont le fameux Fenêtre sur cour). Il s'agit ici d'un court roman, publié maintenant tout seul et classé en littérature jeunesse. A l'origine, en 1948, il faisait partie d'un recueil de nouvelles. L'histoire est assez simple, mais avec un suspense très efficace. On n'est pas très loin de l'histoire de Pierre et le loup, mais dans les années 40 dans le Bronx. Il est intéressant de constater que les sociétés ont tendance à passer cycliquement de la croyance du fait que la vérité sort toujours de la bouche des enfants à la croyance en l'affabulation permanente des enfants. A méditer… C'est très bien écrit, avec un rythme soutenu, des descriptions juste comme il faut pour suggérer l'atmosphère et des rebondissements nombreux qui nous maintiennent en haleine. Malgré la simplicité de l'histoire l'auteur a réussi à rendre le dénouement spectaculaire. Pourquoi ne pas avoir traduit le titre (Escape fire) par «Issue de secours» tout simplement ?
Une lecture qui m'a donné envie d'aller plus loin dans la découverte de cet auteur !
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On le surnomme Buddy, ce garçon de douze ans qui vit au cinquième étage d'un immeuble plutôt sordide d'un quartier de New York. Pour colorer sa petite vie monotone, il s'invente un monde beaucoup moins étriqué, un monde où son imagination fait déferler des histoires palpitantes auxquelles il finit par croire au grand désespoir de ses parents. Son père, considérant qu'il est bien trop grand maintenant pour raconter des histoires à dormir debout, ne manque pas de le corriger, à coup de taloches, afin de lui ôter définitivement toute envie de mensonges.
Un soir de canicule, la chambre de Buddy s'apparentant à un four, il tente de trouver un peu de fraîcheur et se réfugie sur l'escalier d'incendie pour essayer de saisir un soupçon de brise au dernier étage de l'immeuble. Bien qu'inconfortablement installé il s'endort, croit se réveiller par la clarté du jour naissant mais c'est juste un rai de lumière qui filtre sous le store à demi baissé de l'appartement du sixième étage. Saisissant par cet interstice le comportement plutôt bizarre de deux personnes entrevues, il regarde plus attentivement et voit un homme endormi, un rouleau de billets de banque faisant briller les yeux d'une femme, une dispute… puis un meurtre !
Tremblant, non pas de froid mais de peur, en s'appliquant à ne pas faire grincer l'escalier d'incendie, Buddy regagne sa chambre en claquant des dents.
Le matin, le garçon ne peut garder ça pour lui, il doit en parler. Mais qui va croire à une telle histoire sanglante ? Sûrement pas le père déjà furieux contre les mensonges de son fils !

Pour le jeune lecteur aimant le suspense et les courses-poursuites aux rythmes soutenus, ce petit polar jeunesse fait défiler les séquences, tel un scénario de thriller, ramenant même le lecteur adulte dans le champ visuel de l'enfant lorsqu'il s'adresse aux grandes personnes.
L'intrigue s'enrichit et rebondit autour de la perte totale de confiance de la part des adultes face à une imagination fertile. Pauvre Buddy, on lui demande de mentir en reconnaissant qu'il a inventé ce meurtre de toute pièce, le comble pour un jeune garçon sévèrement puni, d'habitude, parce qu'il ment continuellement !

Le décor new-yorkais caniculaire n'est pas sans évoquer les premiers plans du film d'Hitchcock « Fenêtre sur cour » inspiré par une nouvelle écrite par William Irish également. En effet, on trouve les escaliers de secours typiquement américains et deux locataires qui dorment sur leur balcon afin de trouver un peu de fraîcheur. D'autre part, le thème du spectateur unique persuadé d'avoir vu un meurtre et que personne ne veut croire est similaire ainsi que d'autres petits détails que je tairais afin de ne pas spoiler.
Conseillé aux lecteurs et lectrices de plus de dix ans, ce polar est sans aucun doute un petit régal très bien orchestré qui donnera sûrement le goût, à qui s'y frottera, de continuer à lire ce genre d'aventures.
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J'avoue avoir choisi ce livre par hasard dans le rayon « adulte » d'une bibliothèque, simplement à cause du nom de l'auteur pour le Challenge ABC… Par contre, une fois chez moi et en enregistrant ce livre sur Babelio et Livraddict, je me suis rendu compte qu'à la base, ce roman est un polar jeunesse/ado imprimé aux éditions Syros. La version que j'ai empruntée est en gros caractères et sans illustrations. Cela ne m'a pas dérangée, toutefois je reconnais avoir été surprise, car la couverture des éditions Encre Bleue fait très adulte et ne reflète pas très bien l'ambiance du récit… Celui-ci met en scène Charlie, alias Buddy, un enfant qui a l'imagination fertile : il s'invente des choses pour sortir de son quotidien misérable. J'ai adoré le fait que l'on soit directement dans l'action. Tout se passe en une nuit et les faits sont rapportés en temps réel. Par le regard de Buddy, on va assister à un meurtre violent de la part d'un couple avide d'argent. Pour dissimuler les preuves, le mari se débarrasse du corps de façon bien sanglante qui rappelle « le Père Noël est une ordure »… Dès le début, l'auteur annonce la couleur : il y a eu un crime et le pauvre Buddy, unique témoin de la scène, est en danger. Malheureusement pour lui, personne ne le croit. Tel le garçon qui criait au loup, la crédibilité du jeune garçon n'existe plus à cause de ses nombreux propos imaginaires…

Ce livre se dévore très vite, car il n'y a qu'une centaine de pages et le rythme donne envie de lire à toute allure. En effet, plusieurs éléments rendent la lecture addictive : une course-poursuite haletante, des tueurs qui n'hésitent pas un seul instant à tuer un môme, un bon suspense avec de la tension, notamment quand Buddy est seul et enfermé chez lui, etc. Pour un habitué du polar, le scénario est, évidemment, très attendu et vraiment classique, toutefois je trouve que ça fonctionne bien. La plume de William Irish est immersive et dynamique, si bien que l'on rentre facilement dans l'histoire. J'ai passé un bon moment ! On a là un premier thriller prenant et sans temps morts à découvrir dès 10/11 ans !

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Un court roman en (presque) temps réel, durant lequel le jeune Buddy est successivement témoin d'un meurtre, traité d'affabulateur, puis mis en danger par les meurtriers.
Une écriture très visuelle, quasi cinématographique, qui donne envie de découvrir ce grand nom du roman noir à travers une oeuvre plus consistante.
Mon édition était une édition en gros caractères, donc pour adultes a priori, ce n'est donc qu'après lecture que j'ai constaté que ce roman était désormais considéré comme destiné à la jeunesse, voire étudié en classe. Il est pourtant loin d'être évident, mais le processus d'identification à Buddy peut marcher je pense. Néanmoins, cela reste très noir (danger imminent pour l'enfant, belle course-poursuite...), mais très classique, donc à découvrir.
Mais très court, donc ne laissera pas un souvenir impérissable !
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Un roman policier pour la jeunesse, simple, facile mais efficace. Lorsque je l'ai étudié avec des élèves, ça a toujours fonctionné, les élèves l'ont souvent apprécié.
Il se passe dans le Bronx, avec un adolescent qui est témoin d'un meurtre et qui va se transformer en enquêteur puis en justicier, alors que personne ne le croit, son père en particulier. Ce roman n'utilise pas seulement des thèmes qui plaisent à l'adolescence, il reprend aussi les thèmes de l'histoire de la littérature. le héros, c'est Cassandre que personne ne croit, c'est un chevalier du moyen-âge, c'est le héros du conte et un personnage de roman d'apprentissage et picaresque. C'est de plus bien raconté, avec de courtes descriptions et de nombreux rebondissements.
C'est un peu dommage que le récit soit un peu enfantin parfois, mais c'est normal, il reste un roman pour la jeunesse.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Et puis ç'avait été cette nuit...On avait l'impression qu'elle était faite de goudron fondu qui vous dégoulinait dessus. En ce mois de juillet, il faisait chaud partout, mais dans Hold Street, c'était vraiment l'enfer. Buddy essayait en vain de trouver le sommeil ; les draps étaient moites et collaient à son corps. P'pa n'était pas à la maison, car il travaillait la nuit. Les deux chambres ressemblaient à un four dont tous les bruleurs auraient été allumés. Finalement, Buddy prit son oreiller et enjambant le rebord de la fenêtre, sortit sur l'escalier d'incendie, pour voir si l'on y respirait mieux.
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Buddy dut raconter son affaire une seconde fois, mais la répétition ne la rendit pas plus facile à dire. L'homme se contenta de le regarder. Dans son esprit, Buddy avait imaginé que, son récit à peine terminé, se déclencherait une sorte d'alerte générale, une ruée de tous les occupants du commissariat vers les voitures de police dont les sirènes hausseraient leur clameur au milieu des ordres frénétiquement hurlés. C'était toujours comme ça que les choses se passaient dans les films. Mais, dans la vie réelle, l'homme assis derrière le bureau se contentait de le regarder.
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La femme regarda longuement Buddy. [...] Il y avait quelque chose dans ce regard qui vous transperçait. C'était comme si la mort vous avait regardé. Jamais encore Buddy n'avait vu un regard pareil, si calme, si profond, si froid, si dangereux...
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Son autre monde n'avait ni frontière ni limites. On pouvait y faire ce qu'on voulait, aller n'importe où. Il vous suffisait pour cela de rester assis, bien tranquillement, et de penser, pour inventer à mesure. Le monde de l'imagination. Buddy y faisait beaucoup de choses, mais il apprenait à les garder secrètes, car on lui disait qu'il était trop grand maintenant pour ça, et on lui flanquait des taloches en le traitant de menteur.
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Quand il va revenir à lui, il nous flanquera les flics aux fesses!
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Fenêtre sur cour - Trailer (1954)
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