J'ai vite compris au rythme du récit, qu'il était impossible que le dénouement ai lieu dans ce volume et je déteste cela. Commencer un livre où rien n'indique que ce ne sera pas un tome unique c'est vraiment pénible. Dommage, le genre est de ceux que j'apprécie particulièrement : le post-apocalyptique, et la couverture attrayante annonçait tout de suite la couleur. C'était pourtant bien parti, le scénario tenait la route, l'écriture agréable et le curriculum des personnages très acceptable, mais cela n'a pas suffit.
Un virus a décimé une grande partie de la population mondiale et ce qui reste du gouvernement ne suffit pas à gérer l'anarchie qui s'est installée.
Nous suivons d'un côté une femme, April Kelleher, qui cherche des réponses concernant la mort de son mari, chercheur scientifique et de l'autre, Aurelio Diaz, agent d'élite, faisant parti d'une organisation militaire gouvernementale, la Division, chargé de missions d'importances. Et pour finir, un groupe d'enfants dont ceux d'Aurelio, presque livrés à eux-mêmes dans une ville où les gangs font des ravages et qui cherchent à survivre.
La base est bonne sans être exceptionnelle mais le contenu sonne creux. Il manque cette chaleur, cette étincelle qui rend attachants les héros et donne envie de connaitre la suite. Le seul personnage ayant retenu mon attention est celui du traite, Ike Ronson, ambiguë et nuancé.
En conclusion, l'intrigue est trop lente pour rendre palpitante cette histoire et donner envie d'acheter la suite si elle voit le jour. L'intérêt est donc limité pour vouloir commencer ou continuer l'aventure, cet avis n'engageant que moi.
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Le mois de mai était toujours agréable. La jeune femme ne pouvait s'empêcher de penser qu'il l'était encore plus sans cheminées d'usines et pots d'échappement pour cracher de quoi étouffer l'odeur de la nature en pleine renaissance. C'était peut-être l'inverse du syndrome du survivant, un besoin de voir le bon côté d'une épidémie qui avait fait des millions de victimes rien qu'aux Etats-Unis. Elle aurait bien aimé savoir dans quel état se trouvait le reste du monde, mais au cours des mois précédents, son esprit avait été exclusivement focalisé sur sa propre survie. A présent que la situation tendait à s'améliorer un peu, du moins dans certains endroits, elle pouvait enfin réfléchir à d'autres choses qu'à son prochain repas et à l'endroit où elle dormirai le soir même.
Ce qui voulait dire que ces quatorze civils étaient morts parce qu'il les avait abandonnés.
Les mains et le visage en feu, l'agent sentit monter en lui une rage incroyable. De la part d'un civil, ça aurait été lâche, mais compréhensible. De la part d'un agent de la Division, c'était de la traîtrise pure et simple.
Il regarda les cadavres autour de lui. Ces enfants auraient pu être les siens. Ces adultes auraient pu être ceux qui prenaient soin d'Amélia et Ivan dans leur communauté de Washington. Et ils étaient morts à cause d'Ike Ronson.
A compter de cet instant, ce dernier n'était plus qu'un agent renégat.
Diaz ne lui accorda même pas un regard. Ike ressentit soudain le besoin de s'expliquer. Il n'avait pas voulu que ces gens perdent la vie, dans l'immeuble de Duane Park. Sa mission avait simplement mal tourné. Mais il n'arriverait jamais à l'en persuader. Tout comme il n'arriverait pas à lui faire croire qu'il était convaincu de faire le bon choix en menant Mantis à l'antiviral.