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Critique de Brooklyn_by_the_sea


Ouvrir un livre de John Irving, c'est s'élancer dans des montagnes russes émotionnelles, tant l'auteur excelle à entremêler drame et comédie sans jamais être gnangnan.
Et c'est encore une fresque américaine, drôle et douloureuse, qu'il raconte ici, à travers l'histoire d'un écrivain sur une période de cinquante ans. Daniel est élevé par son cuisinier de père dans un hameau du New Hampshire peuplé de bûcherons. A la suite d'un malencontreux accident, ils doivent fuir. Commence alors une vie sur le qui-vive, faite de faux-noms et de départs précipités, entre familles italiennes, compagnons chinois et amis des bois, sur fond d'Histoire américaine du Vietnam à l'Irak.

J'ai retrouvé dans ce roman tout ce que j'aime chez John Irving, notamment les rebondissements inattendus et la capacité à me faire rire et pleurer sur une même page. Il continue encore à me surprendre, avec son tour de passe-passe préféré qui consiste à annoncer les mauvaises nouvelles sans prévenir, au détour d'une phrase innocente qu'il faut relire deux fois pour être sûr d'avoir bien compris. Douche glacée garantie. Mais comme le résume un chapitre : "c'est un monde d'accidents." J'ai également aimé retrouver la galerie de Freaks chère à l'auteur, ici un boiteux et des géants (et géantes) qui répondent à des noms aussi exotiques que Ketchum, Pam Pack de Six, ou Tombe du Ciel ; j'ai toujours admiré le naturel avec lequel Irving attribue à certains de ses personnages des signes particuliers très particuliers. Enfin, on croise à nouveau ses thèmes de prédilection : les ours, la Nouvelle Angleterre, la lutte, le sexe, et la politique américaine.
Toutefois, par rapport à ses autres romans, j'ai eu l'impression qu'il parlait davantage de lui à travers Daniel : il multiplie les références à sa propre vie, et se confie sur le travail d'écrivain, ce qui est plutôt intéressant.

Malgré quelques longueurs et une multiplicité de personnages et périodes qui m'ont parfois un peu égarée, j'ai passé un bon moment de lecture, portée par l'humanité et la drôlerie qui s'en dégagent.
Avis aux amateurs de bons gros romans américains !
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