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3,8

sur 966 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La dernière nuit à Twisted River, c'est celle d'un accident mortel absurde, à coup de poêle à frire, généré par une légende familiale dans laquelle un ours tient le rôle principal.
Les événements de cette fameuse nuit marquent le début d'une cavale pour Dominic Baciagalupo, cuistot au campement de Twisted River, persuadé que le shérif local ne gobera pas cette histoire d' « accident ». La cavale en question est loin d'être banale, puisqu'elle durera 50 ans (même si aucun des protagonistes ne s'en doute à ce moment-là), et que Dominic embarque avec lui son fils Daniel, 12 ans. Des forêts du New Hampshire à Boston puis Toronto en passant par Iowa City et quelques coins reculés de Nouvelle-Angleterre, Dominic continuera à exercer ses talents de cuisinier, tandis que son fils deviendra un écrivain de renommée mondiale, tous deux toujours sous pseudonyme puisque toujours sous la menace de « retrouvailles » avec le constable de Twisted River.
Il ne se passe pas grand-chose tout au long de ces 700 pages, la vie des deux hommes s'écoule lentement, déchirée par quelques drames personnels, ressassés à l'envi. Il y a bien sûr le suspense de savoir si le jeu de chat et de souris entre ennemis jurés prendra fin un jour, et de quelle manière, mais au vu du ton général du roman, mélancolique, on n'imagine pas un happy end en Technicolor.
J'ai trouvé ce roman lourd, pesant, au point d'être soulagée de le terminer pour pouvoir passer à autre chose. J'ai plus d'une fois bâillé d'ennui, mais je me suis forcée à le lire jusqu'au bout. Bah oui, c'est John Irving, quand même, donc c'est forcément un bon bouquin, ou alors c'est moi qui n'ai pas tout compris. Et conclusion : je n'ai rien dû comprendre, parce que j'ai eu beau chercher, je n'ai rien trouvé d'exceptionnel, de remarquable, ni même d'original dans ce pavé.
Après un début laborieux, où la terminologie liée au flottage du bois sur rivière et aux bûcherons draveurs, et où la description des méandres de la Twisted m'ont laissée de marbre, pour ne pas dire assommée, la suite ne s'est guère révélée plus emballante, avec ses allers-retours incessants entre passé et présent, à en perdre le fil du récit, et ses effets d'annonce surabondants. Un peu plus de linéarité et de sobriété n'auraient pas nui à la lisibilité du roman. Les thèmes abordés ne sont pas non plus surprenants, puisqu'on les retrouve à travers toute l'oeuvre d'Irving : le New Hampshire, les ours, la lutte, la peur de perdre un enfant, le parent absent, les femmes, l'amour. Et aussi (surtout) le travail de l'écrivain, très prégnant ici. On assiste en effet à la mise en abyme d'un écrivain (Irving) qui décrit un écrivain (Daniel) et le travail de celui-ci, ainsi que le contenu de ses romans, lesquels sont fortement autobiographiques. Ce qui pourrait être original (quoi que…), mais qui au final est plutôt lassant parce qu'on a l'impression de lire deux fois la même histoire (qui n'est pas transcendante selon moi, cf ci-dessus) : celle de Daniel racontée par Irving, et celle du héros de Daniel racontée par Daniel… de là à accuser Irving de remplissage, il y a un pas que je ne franchirai pas, mais j'avoue avoir trouvé le temps bien long. Un point positif tout de même : si les personnages principaux, Daniel et son père, ne provoquent que peu d'empathie, il en va autrement de deux personnages secondaires, Ketchum et Pack-de-Six, hauts en couleurs et réellement attachants. Mais c'est un peu court pour un tel roman-fleuve.
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Grosse déception. Abandon p 373 en me rendant compte que voilà cent pages que je lis en diagonale et que cela ne m'intéresse pas. J'ai essayé de m'accrocher mais trop de détails, de retours en arrière inutiles, de répétitions. le droit d'abandonner une lecture existe, je l'utilise. Erreur de choix, cela m'apprendra à gérer mon pense bête. Inutile de perdre mon temps quand tant d'autres livres m'attendent.
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Ça y est je suis arrivé au bout, pensant pourtant abandonner plusieurs fois. Quel calvaire ! Je voulais avoir l'issue de l'histoire mais beaucoup trop de longueurs pour en arriver là !

Dominic et son fils Daniel traversent les années, au fil de ce roman. Il ne s'y passe pas grand chose, au final, hormis l'histoire principale de la course poursuite avec le cowboy et l'évasion des deux personnages principaux avec l'aide du vieil indien Ketchum. Mais cette intrigue principale n'avance qu'un chapitre sur 5 !
Il y a énormément de flashbacks qui m'ont aussi complètement perdu.
Et puis le jeune Daniel, écrivain, se perdant lui-même dans son imagination, le lecteur se perd d'autant plus dans la temporalité, entre réalité et fiction.

Me voilà donc fortement déçu de cette lecture qui me faisait de l'oeil, très alléchante sur la quatrième de couverture.
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Je pense avoir lu tous les john irving... en étant très "fan" plus jeune... mais ayant été cruellement déçue par les derniers j'avais fait une pause (lui aussi)
Or celui-ci se réconcilie avec certaines "formes" anciennes : le roman suit 3 générations, avec des personnages qui s'ils sont peu nombreux n'en demeurent pas moins très compliqués à cerner, changements de noms, noms qui se ressemblent etc et j'ai mis une éternité à rentrer dans le bouquin (si toutefois j'y suis rentrée)
Les brillantes symboliques d'irving (dans ses meilleurs romans, un truc du début trouve son explication à la fin, y prend sa signification profonde) ne se retrouvent pas ici (il a bien essayé, avec l'histoire de la main gauche de Ketchum, mais... c'est pas très réussi)
Bref, je suis déçue, une fois de plus...
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Encore un pavé de John Irving que j'ai ouvert avec gourmandise. Fidèle à ses habitudes, il focalise son récit sur la vie de quelques personnages. Les Baciagalupo, père et fils, vivent au nord du New Hampshire dans un camp de bûcherons. Leur vie bascule quand Danny, 12 ans, tue la maîtresse de son père d'un coup de poêle à frire. En une nuit, ils laissent derrière eux logement et souvenirs. Ils passeront leur vie à fuir le courroux du shérif du camp, emmenant le lecteur avec eux de Boston au Vermont et de l'Iowa à Toronto.
Tous les éléments chers à Irving sont là pour faire passer au lecteur un beau moment : l'ours, la saga familiale, l'humour et la dérision, des personnages hors norme. Et pourtant, je suis sortie déçue de cette lecture. La magie qui avait si bien opéré avec l'Hôtel New Hampshire, L'oeuvre de Dieu, la part du Diable ou encore le monde selon Garp n'était pas au rendez-vous. Je ne saurais dire exactement ce qui n'a pas fonctionné, mais je me suis ennuyée, je n'ai pas vibré avec les personnages, les longueurs pourtant assez habituelles chez Irving ont failli me décourager. Les quelques situations loufoques du roman n'ont pas suffi à donner à ce récit, pourtant foisonnant d'aventures, le caractère décalé et attachant qui me plaisait tant chez cet auteur.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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- - - Abandon !
Le récit débute en 1954 dans le New Hampshire, parmi une population dont l'activité s'organise autour de l'abattage et du convoyage du bois par flottaison. Cette première partie de l'ouvrage est plutôt agréable et de bon augure.
Treize années plus tard, le lecteur retrouve deux des personnages principaux qui ont refait leur vie à Boston. L'un d'eux devient écrivain et Irving nous fait revisiter la première partie du récit sous la plume de ce nouvel auteur pendant les cent pages suivantes (et peut-être plus, car je me suis arrêté là). Ces pseudo flash-backs m'ont paru vraiment désagréables, coupant court à un récit chronologique et détaillé de la suite de cette saga familiale, tel que je l'attendais. Et puis, inéluctablement, l'un des protagonistes se met à pratiquer la lutte, sport déjà rencontré abondamment dans d'autres romans nettement plus intéressants de cet auteur. Stoooop !
Cette nouvelle tentative après dix ans d'abandon (lassitude quant aux thématiques d'Irving lourdement récurrentes) se solde donc par un échec...
Mon préféré reste l'excellent et très sérieux "L'oeuvre de Dieu, la part du Diable" (sur l'avortement). J'ai beaucoup apprécié aussi "Le monde selon Garp", plus fantaisiste.

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Poussif et long à lire, je suis allée au bout dans l'espoir d'un sursaut, mais cette fois ci, Irving ne m'a pas emmenée avec lui, dommage.
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J'avais complètement zappé ce roman, qui avait pourtant bénéficié d'une large couverture médiatique à sa sortie. Je l'ai lu par hasard, des années après, sans à priori, et une fois la poussière retombée.
Bon, ce ne fut pas déplaisant, mais j'avoue que je n'ai pas retrouvé l'élan vital qui anime les oeuvres plus anciennes de John Irving. Peut être parce que les situations m'ont parues assez artificielles au final? Il me semble que le roman ébauche un tas de pistes mais s'arrête presque aussitôt. Les relations père-fils, la question de l'identité vue sous l'angle restreint du choix d'un pseudo pour l'écrivain, ou encore, le problème de l'auto-fiction. Bref, en comparaison, le gynécologue Wilbur Larch de "L'oeuvre de Dieu, la part du diable" me semble bien plus attachant que Danny, au final un personnage assez terne que les excentricités des personnages secondaires comme Ketchum ou Pack de Six rendent encore plus falot...
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Dernière nuit à Twisted River, par John Irving. On se noie beaucoup dans les méandres de la Twisted River, un jeune bûcheron, et la femme de Dominic Baciagalupo, également amante de Ketchum, et mère de Daniel, deux ans au moment du drame. On est dans le New Hampshire, dans le Nord-Est des États-Unis, dans un camp de travailleurs du bois, convoyeurs de troncs d'arbre, bûcherons, draveurs, scieurs, etc. Dominic, dit le Cuistot, tient la cantine. Jane, une Indienne, est son amante, également en ménage avec un shérif adjoint brutal, dit le Cow Boy. Jane est accidentellement tuée par Daniel, douze ans alors, qui la prend pour un ours chevauchant son père. le Cuistot organise une mise en scène pour faire croire que l'assassin est le Cow Boy qui aurait tué sa maîtresse dans un accès d'ivresse. Puis il quitte le camp avec son fils.
Le roman décrit alors la fuite désespérée de Dominic avec son fils, à Boston, dans l'Iowa, dans le Vermont, puis à Toronto (Canada), ainsi que leurs changements de noms. Ils ont un «indicateur» resté au camp, en la personne de Ketchum, personnage invraisemblable mais romanesque, intéressant, car mêlant la «rustrerie» d'un illettré (qui apprendra tout de même à lire) à une sorte de philosophie progressiste et de bon sens, de conscience morale, de prescience de ce qui adviendra. Mais, plus que tout, le père et son fils craignent la vengeance du Cow Boy.
Pendant ce temps qui s'écoule de 1954 à 2005, ils font beaucoup de rencontres, à chaque fois à l'origine de romans dans le roman, Daniel grandit, devient un écrivain célèbre, a un fils qu'il perd accidentellement quand il a 22 ans, et se pose des questions de romanciers (« Quelle est la meilleure première phrase pour ce roman ? » égrenant dix ou quinze incipit au lecteur éberlué devant la difficulté du métier. On ne dit pas tout, réservant les moments drôles ou dramatiques, et notamment l'épilogue, à la curiosité du lecteur. Celui-ci, s'il est un fan d'Irving retrouvera plusieurs des thèmes récurrents dans ses romans (source partielle Wikipédia) : les ours, les parents isolés, le New Hampshire, les sections de membres coupés, les femmes adultes initiatrices pour les adolescents, les morts accidentelles, les angoisses paternelles, et j'ajouterais les chiens pétomanes.
On aura compris, je n'ai pas adhéré au déroulement de ce roman et à l'écriture de John Irving, comme j'aurais dû. Irving a certes du talent pour imaginer une intrigue et des personnages, il a du souffle pour étirer son histoire sur plus de cinquante ans, mais il se répète, se disperse, exploite toutes les pistes, développe des anecdotes sans utilité, s'attarde sur des personnages même pas secondaires, et le résultat est que, même si on est pris par le déroulement de l'intrigue, on s'ennuie aussi ou on s'agace. Presque sept cents pages qui aurait gagné en nervosité et en efficacité à être réduites de moitié. Je n'ai pas «suivi» John Irving au long de sa carrière, je en étais encore au charme distillé par le monde selon Garp et l'Hôtel New hampshire, charme que je ne retrouve pas dans cet opus.
Ayant lu et entendu John Irving au cours d'interview dans la presse ou à la télé, je l'ai trouvé plutôt intéressant, et ce roman, encensé par la critique, n'est sûrement pas un mauvais roman. Je m'en rendrais peut-être compte avec le temps.
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J'ai apprécié le début et la fin du roman qui se passent a Twisted River. Par contre, on se mélange un peu a cause de tous les retours en arrière et l'avancement de l'histoire est trop lent.
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