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Critique de Aelynah


Je crois que c'est un des rares romans que j'aie pu lire écrit à la première personne.
Matilda a 12 ans et se présente comme inventeuse ou inventrice. Dès les premières lignes, elle nous fait un résumé des dernières 31h qui ont changé sa vie et vont remplir la nôtre dans ces 200 pages.
J'avoue que je ne suis pas fan des écrits à la première personne Cela devrait être plus simple pour s'immerger dans le récit pourtant je trouve cela déroutant.
Pourtant le sujet est ce qui m'a fait me pencher sur ce roman. J'en attendais un roman loufoque empli d'anecdotes scientifiques et je n'ai pas été déçue.
Car l'auteure a parsemé son récit de nombreuses points d'histoire sympathiques, de touches d'humour et bien entendu de noms de femmes célèbres. Vous trouverez d'ailleurs en fin de romans une liste d'inventrices qui ont contribué à notre quotidien et pourtant méconnues.
C'est fou ce que l'on peut apprendre en suivant les aventures d'une damoiselle de 12 ans curieuse de tout. Et au fil des pages c'est fou que ce qui était déroutant au départ devienne facile à lire et même plutôt agréable. Se faire interpeller par l'héroïne est un point qui doit particulièrement être apprécié des jeunes lecteurs qui se sentent ainsi appelé à vivre le roman au lieu de le lire.
De plus, les entêtes de chapitres sous forme de croquis, équations et autres écritures scientifiques permettent aux lecteurs une autre petite mise dans l'ambiance. Car sous forme de doodles ils sont plutôt mignons et facilement recopiables pour agrémenter leurs cours de sciences ;)
Autre point important du roman et que j'ai découvert un peu par hasard.
Le saviez-vous ?
L'effet Matilda n'est pas qu'un titre. C'est aussi une expression qui désigne la minimisation voire le déni de la contribution des femmes scientifiques dans les découvertes faites dans le domaine de la recherche par exemple.
Et les aventures de Matilda et de sa grand-mère en sont la parfaite mise en situation pour le lecteur. On vibre d'indignation pour Matilda qui perd son concours d'invention parce qu'elle est une fille. On frémit plus fort encore à l'annonce de l'injustice dont est victime sa grand-mère. Tels les super héros de notre enfance on suit Matilda dans sa quête de justice et d'honneur.
Car cette jeune demoiselle est telle une tornade de bonne humeur, de folie et d'idées plus ou moins loufoques et/ou géniales . Sa position face à l'injustice du prix Nobel délivré à tort au professeur Smocks est peu banale pour une enfant de cet âge et les situations que ses décisions vont amener auraient pu être considérés comme totalement délirantes s'il n'y avait toujours ce petit je ne sais quoi qui nous donne envie d'y croire.
Beaucoup d'humour dans ce récit donc ce qui donne un ton léger à ce roman alors que le message de fond véhiculé est lui très important. Cette histoire rappellera le mérite de ces femmes scientifiques et donnera je l'espère le goût des sciences aux jeunes lectrices qui le découvriront. Ma fille n'a que 7 ans mais je compte bien lui glisser dans sa PAL personnelle.
En résumé, c'est un roman parfaitement adapté à son lectorat mais qui pourra faire tiquer les adultes qui le liront par les retournements ou situations sauvées parfois un peu trop facilement. Pourtant ce fut un vrai moment de lecture détente que j'ai vécu là et que je recommande fortement en lecture conseillée dans les collèges. Il est léger, facile à lire, ludique et surtout très instructif de par les petites expériences insérées en fin de roman dont le mode d'emploi pour réaliser son propre volcan ! Une bonne initiative pour les prochaines vacances d'octobre qui se profile et qui sont généralement dotées d'une bonne dose d'humidité ambiante.

Lien : http://lespassionsdaely.cana..
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