Histoires mystérieuses 02

Les Éditions Denoël Présence du futur ont découpé « Histoires mystérieuses » en deux parties. Elles sont six nouvelles ici.

« Mortelle est la nuit » – Indice de satisfaction : Mouais.
Une nouvelle dans le schéma classique de du policier. Un homme exécrable tué, trois suspects, un enquêteur qui les interroge et à la fin on a le meurtrier.

« La poussière qui tue » – Indice de satisfaction : Bon.
Je le préfère à la précédente. Elle est davantage pointue dans la science, notamment la chimie.

« Le carnet noir » – Indice de satisfaction : Excellent.
Isaac Asimov nous dresse un personnage antipathique, mégalomane et orgueilleux. Notre bon Docteur a eu l'idée de cette histoire suite à l'avis de décès d'un écrivain de SF. J'aimerais bien savoir de qui il s'agit. Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment adoré ce récit, vraiment très bon.

« La bonne étoile » – Indice de satisfaction : Mouais.
Très courte, je n'ai pas été embarqué par l'histoire. Aussitôt lu, aussitôt oublié.

« La clef » – Indice de satisfaction : Très bon.
Une nouvelle assez longue qui part sur les chapeaux de roue. Avant de mourir, un scientifique cache un artefact qui pourrait nuire aux terriens. Pour qu'il ne tombe pas entre de mauvaises mains, il décide que cette carte au trésor soit codifiée. Isaac Asimov nous plonge dans la géographie lunaire, jouissif, ainsi qu'une plongée dans les grands noms de la Science. Toutefois, il manque une chose : la fin. On ne saura finalement ce qu'est l'artefact. Bien dommage.

« La boule de billard » – Indice de satisfaction : Bon.
Ici, le Docteur met en lumière la théorie d'Albert Einstein. Elle est assez longue et pointue sur le domaine de la physique. C'est surtout la fin qui est intéressante.

Un ton en dessous du précédent tome, ce recueil n'en reste pas moins agréable à lire. Ces textes ont bien vieilli.

Sommaire :
→ « Mortelle est la nuit » (The dying night – 1956)
Également présent dans : Fiction n°43 (1957) / « La pierre parlante » (Librio) / « Mortelle est la nuit » (Gallimard)
→ « La poussière qui tue » (The dust of death – 1957)
Également présent dans : Fiction n°64 (1959)
→ « Le carnet noir » (Obituary – 1959)
Également présent dans : Fiction n°74 (1960)
→ « La bonne étoile » (Star light – 1962)
→ « La clef » (The key – 1966)
→ « La boule de billard » (The billiard ball – 1967)
Également présent dans : « Le robot qui rêvait » (J'ai Lu)

Premier livre que je lis de cet auteur, pourtant incontournable de la SF, qu'est Isaac Asimov, donc difficile de dire si c'est du Asimov classique ou pas, mais personnellement j'ai bien aimé les six histoires qui constitues ce recueil de nouvelles.
Elles se lisent facilement, même si le côté scientifique avec toutes ses terminologies obscures n'est pas toujours évident à assimiler pour un non initié comme moi (on se demande parfois si telle appellation ou tel nom existe vraiment ou si ce n'est qu'invention pure), mais on l'oublie vite et on comprend très facilement de quoi il veut nous parler. le mélange science-fiction et crime, même si parfois est un peu tiré par les cheveux, est intéressant et démontre que même un cerveau brillant n'en reste pas moins un humain avec sa jalousie et sa paranoïa menant à des actes immoraux, répréhensibles et d'une stupidité affligeante (comme quoi on peut-être très intelligent et très bête en même-temps).

Bref c'est un bon recueil de nouvelles de science-fiction, certainement pas le meilleur qui est été écrit, mais pas non plus le pire. Je ne le conseillerai pas forcement, mais si au milieu d'un étalage de livres à petit prix vous le repérez, n'hésitez pas et achetez-le, il vaut quand-même le coup d'être lu.

La suite du livre précédent est exactement dans la même excellente veine, fournissant encore son lot d'enquêtes mêlant investigations policières et théories scientifiques parfois élaborées, où, en particulier, on s'interroge plusieurs fois sur les différences de raisonnement qui pourraient exister chez des individus ayant passé beaucoup de temps sur d'autres planètes et n'étant plus habitués à la Terre. Ensuite, un superbe final où se confrontent théories relativistes, industriels impatients de trouver des applications lucratives à la science... et une boule de billard.