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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Oui c'était un inventif endiablé, un curieux passioné et un créatif transdisciplinaire. C'était un génie. Mais le terme invite à la prudence. En affublant Léonard de ce titre, on donne l'impression qu'il aurait été touché par la grâce et on en oublie son travail."

À l'occasion du 500e anniversaire de la mort de de Vinci, en cette année 2019, plusieurs centaines de manifestations sont prévues en France pour célébrer ce grand maître de la Renaissance, comme une exposition thématique au Louvre, un sommet franco italien à Chambord ou des publications à revendre.

Parmi celles ci, les Éditions Quanto publient la traduction de l'ouvrage de référence de Walter Isaacson sur le génie italien, best-seller aux États-Unis.

À travers les milliers de pages de ses carnets et les plus récentes découvertes des historiens, Walter Isaacson , auteur du best seller Steve Jobs en 2012, tisse dans cet ouvrage traduit en 36 langues un récit de la vie intime et publique de Léonard de Vinci. qui apparait plus que jamais comme grand homme de science et d'un visionnaire.

ON apprend qu'il était végétarien et homosexuel : sa relation avec son amoureux ou le fait qu'il soit végétarien nous aident à le voir comme un être humain bien réel, le livre dépeint l'émergence de son génie, alimenté par une curiosité passionnée, une capacité d'observation de tous les instants et une imagination sans limites.Il a exploré une multitude d'arts : anatomie, l'art, les mathématiques, la musique, la zoologie et il avait une grande faculté à combiner l'art et la science reste, aujourd'hui encore, la recette ultime de l'innovation.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cette année, nous fêtons le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci. À cette occasion, nombreuses sont les manifestations et initiatives culturelles qui, à travers l'Europe, rendent hommage à cet artiste et inventeur de génie, figure clé de la Renaissance italienne. C'est aussi l'occasion pour les éditions Quanto de publier la première traduction française de la biographie à succès de Walter Isaacson, parue deux ans plus tôt aux États-Unis : Léonard de Vinci. La biographie.

Par sa capacité à exceller dans le domaine artistique autant que dans les sciences et techniques, Léonard est un bon exemple de l'universalisme de l'homme de la Renaissance : un individu qui s'intéresse à toutes les dimensions du savoir et qui établit des ponts entre les différentes disciplines. Comme le remarque Isaacson, Léonard « se considère autant comme un artiste que comme un scientifique et un ingénieur ».

Sa curiosité insatiable est à la source de sa créativité. Autodidacte, ce n'est pas un génie doté d'une intelligence hors norme. Il ne fait pas d'études prestigieuses et peut à peine lire le latin ou résoudre des équations mathématiques. Paradoxalement, la force de Léonard réside dans ce manque d'éducation formelle. Pour compenser cette faiblesse, il apprend à aiguiser son sens de l'observation et à expérimenter en permanence. Son côté marginal (Léonard est un enfant illégitime, homosexuel, gaucher et végétarien) fait également sa force. Il assume sa différence et échappe à la carrière de notaire qui lui aurait été imposée s'il avait été le fils légitime de son père.

Pragmatique, il recherche la protection des puissants pour pouvoir exercer son art en toute liberté : Ludovic Sforza à Milan, César Borgia à Florence, puis François Ier en France, seront ses principaux mécènes.

Journaliste et professeur d'histoire, Isaacson se passionne pour les grands innovateurs de l'Histoire et a notamment publié des biographies d'Albert Einstein et de Steve Jobs. Pour sa biographie de Léonard de Vinci, il s'est plongé dans les plus de 7 000 pages de notes griffonnées dans divers carnets remarquablement conservés. Les nombreuses illustrations qui jalonnent l'ouvrage en sont d'ailleurs souvent extraites. Elles permettent de pénétrer de manière parfois presque « intime » dans les pensées du maître.

Outre les carnets et croquis, Isaacson présente une analyse détaillée de nombreuses peintures de Léonard. Il offre une interprétation très convaincante de plusieurs oeuvres majeures, y compris lorsqu'il tente de percer les nombreux mystères de la Joconde. Son analyse comparée de deux versions de la Vierge aux rochers est également très intéressante. Concernant la célèbre peinture murale de la Cène à Milan, Isaacson se distancie de l'interprétation de Kenneth Clark, auteur d'une autre biographie de référence sur Léonard de Vinci publiée en 1939. Il utilise cette oeuvre pour illustrer le lien entre les différents talents de Léonard :

La mise en scène artificielle de la Cène, avec ses mouvements outranciers, sa perspective astucieuse et la théâtralité des gestes de ses personnages, porte la marque de l'expérience de Léonard en tant qu'imprésario et organisateur de spectacles de la cour.

Isaacson accorde enfin une place importante aux oeuvres non achevées comme L'Adoration des Mages, Saint Jérôme et La Bataille d'Anghiari. La tendance de Léonard à la procrastination est vue comme un corollaire de sa curiosité permanente et de son perfectionnisme, plutôt que comme un signe de fainéantise.

Au final, cette nouvelle biographie très bien documentée peut paraître excessivement longue (plus de 650 pages !) à ceux qui souhaitent juste en savoir un peu plus sur Léonard de Vinci. Mais pour tous ceux que la Renaissance fascine, l'effort en vaut la peine. Grâce à une structure chronologique complétée par plusieurs regroupements thématiques au sein des chapitres, le livre contient très peu de répétitions et le style de l'auteur est très agréable. Une lecture exigeante mais extrêmement enrichissante !

J'AI AIMÉ…
* L'approche très didactique. Isaacson parvient à rendre compréhensibles des oeuvres très complexes grâce à un style clair qui limite les termes techniques au maximum. L'ouvrage offre par ailleurs des repères pratiques comme la liste des personnages principaux ayant côtoyé Léonard tout au long de sa vie.
* Les nombreuses illustrations accompagnées d'analyses détaillées. Si certains lecteurs risquent de se sentir submergés par la quantité de détails fournis par Isaacson sur chaque oeuvre majeure, j'ai personnellement beaucoup apprécié l'immersion dans les oeuvres et les notes du maître.

J'AI MOINS AIMÉ…
* le chapitre de conclusion. de façon assez inhabituelle pour une biographie, Isaacson conclue avec une liste de recommandations pour « devenir comme Léonard ». Si cette approche permet de récapituler les principaux traits de charactères du personnage, certains conseils (par exemple : « Faites des listes. Et assurez-vous d'y inscrire des choses bizarres ») semblent plus rhétoriques que véritablement utiles.

Merci aux éditions Quanto (Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne) de m'avoir permis de lire ce livre au moment de sa sortie officielle en mars 2019.
Lien : https://histfict.fr/leonard-..
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Lorsqu'on évoque Léonard de Vinci, on pense automatiquement à la Joconde, tant l'oeuvre et son créateur son intimement lié. On pense aussi à l'homme de Vitruve, à la cène, mais aussi à ses incroyables créations parmi lesquelles les fameuses machines volantes qu'il s'ingéniera sa vie entière à vouloir faire voler.
Mais Léonard de Vinci est un homme infiniment plus complexe que cela, et Walter Isaacson, dans cette biographie fouillée de plus de six cents pages construite comme un vrai roman policier, s'attache à nous le démontrer brillamment. Fruit des amours illégitimes entre Piero , descendant de la famille de Vinci, et une jeune paysanne sans le sou, Léonard va se retrouver ballotté entre deux mondes. Il n'est pas « né », il ne pourra donc embrasser la carrière de notaire comme ses aïeux. Sa mère, vite mariée, a plus à faire à s'occuper de ses autres enfants légitimes, tout comme son père qui cherche un héritier pour lui succéder à Milan. Peu doué pour les études (il n'arrivera jamais à intégrer le latin et les équations mathématiques resteront un problème pour lui tout au long de sa vie), Léonard se découvre une passion par l'art, le dessin, l'architecture. Et surtout, ce gaucher, végétarien, homosexuel, distrait et procrastineur, et volontiers hérétique, se révèle être une observateur passionné de tout ce qui l'entoure. Tout au long de sa vie, il va puiser dans ses explorations de la nature les éléments qui le pousseront à se surpasser et à créer sans cesse. Il remplira ainsi des milliers de pages de carnets, en vue d'ouvrages sur des sujets aussi différents que le cheval, l'anatomie humaine, l'eau, les oiseaux, l'optique… À la lecture de ses notes, on se rend compte à quel point cet homme était un génie en avance pour son époque: certains de ses travaux ne seront repris que plusieurs centaines d'années plus tard, et, s'il s'en était donné la peine, porteraient aujourd'hui son nom. Perfectionniste à l'extrême, il ira jusqu'à abandonner plusieurs oeuvres parce qu'il s'estimera insatisfait du résultat. de son vivant on ne connait de lui moins d'une vingtaine de peintures, qu'il retouchait régulièrement, jamais satisfait. La Joconde à elle seule, comprend par endroits plus d'une trentaine de couches de vernis afin de lui donner du relief. Léonard dissèquera un nombre conséquent de cadavres, entre autre pour appréhender les muscles des lèvres et pourvoir dessiner le sourire de Mona Lisa. Il passe des heures à observer le vol des libellules afin de comprendre le mécanisme des ailes, observe l'effet des rayons lumineux lorsqu'ils frappent les yeux, explique le principe des mouvements de l'eau et de la pluie, dessine des villes entières avec une précision digne d'un GPS actuel. Surtout, il ne cessera jamais de s'émerveiller et de ne jamais hésiter à se remettre en cause: si par l'observation et l'enseignement, il comprend qu'il a pu se fourvoyer en énonçant certains principes, il n'hésite pas à revenir dessus et à avouer ses erreurs. Généreux, le maître partagera sa vie avec ses disciples et ses apprentis, dépensant sans compter. On le décrit volontiers fantasque dans ses tenues, portant les vêtements courts et de couleur vive, rose ou violet. L'argent lui fera plusieurs fois défaut, notamment parce qu'il produit peu, s'interessant à mille choses à la fois. La création de la cène est en un parfait exemple, où Léonard est capable de venir devant son oeuvre sans rien faire de la journée, juste pour évaluer la travail effectué la veille. entre temps, il aura trouvé matière à s'émerveiller sur d'autres sujets, remettant sans cesse au lendemain ce qu'il devrait faire aujourd'hui. Il le dira lui-même à plusieurs reprises, il ne se considèrera pas comme un peintre, mais comme un ingénieur, un architecte, un créateur. Les mathématiques en particulier la géométrie l'accompagneront tout au long de sa vie jusqu'à la fin, sur un des derniers feuillets qu'on lui connait, il dessine des triangles rectangles, et conclut de son écriture en miroir (étant gaucher, Léonard écrit systématiquement de droite à gauche) et caetera « parce que la soupe refroidit ». Une vie extraordinaire qui s'achève à 67 ans, le 2 mai 1519, après avoir traversé Milan et Florence à plusieurs reprises, Rome et enfin la France au gré de ses soutiens.
A travers cette biographie aux accents de roman d'aventures, Walter Isaacson cherche aussi à nous inculquer ce qui dirigera toujours Léonard: la curiosité. Ne jamais se contenter de ce que l'on voit de prime abord, mais aller plus loin. faire preuve d'ouverture d'esprit et d'imagination. de ce point de vue, l'héritage de Léonard est infiniment précieux.

Je remercie les éditions Quanto pour leur confiance.
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