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EAN : 9782809703085
465 pages
Editions Philippe Picquier (20/01/2012)
3.82/5   56 notes
Résumé :
Haru et Izumi sont deux frères très liés depuis l'enfance.
Haru est issu d'un viol subi par sa mère, mais les parents n'ont jamais caché cette réalité aux enfants et la famille est restée soudée autour de ce drame. Izumi travaille pour une société de tests génétiques, tandis que Haru passe ses journées à nettoyer les tags de la ville. Quand d'étranges incendies se mettent à éclater ici et là, annoncés par de mystérieux graffitis, les deux frères décident de m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Un livre reçu à Noël à la suite d'une critique que j'avais lu sur Babelio.

C'est un livre qui intéressera les passionnés du Japon. Et plus largement ceux qui s'interrogent sur la culpabilité, la responsabilité, les liens du sang.

Le narrateur est l'un des 2 frères ou plutôt 2 demi-frères puisque l'on apprend dès le début que l'un des deux (Haru) a été conçu lors d'un viol perpétré 20 ans plus tôt.

Il est question de choix, de génétique, d'une énigme qui va souder la famille (le père et les frères).

C'est une écriture parfois très poétique. Et si c'est présenté sous la forme d'un polar, ce roman est loin de n'être qu'un polar car finalement si crime il y a, ce n'est qu'un prétexte à beaucoup d'autres réflexions.

Un livre qui m'a beaucoup plu.
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Isaka Kotaro est un écrivain très connu au Japon , et ses oeuvres sont peu édités en France actuellement.

Haru et Izumi sont deux frères aux personnalités opposés, liés par un drame familial. Haru est né d'un viol et malgré des parents aimants, qui ont dépassé avec courage et intelligence cette différence, il se sent marqué par ce destin. Son frère Izumi l'admire beaucoup et l'entoure autant qu'il peut. Leur mère est décédée depuis plusieurs années et leur père, atteint de cancer, est en fin de vie.
Une série d'incendie avec des symboles étranges sont commis dans la ville. Par jeu et par défi envers son père et son frère, Izumi se met à enquêter pour découvrir le sens de cette énigme. Au cours de son périple, il rencontrera une jeune fille singulière et d'autres personnes plus ou moins sympathiques. Redoutant une fin terrible, Il découvrira d'autres vérités, qui le lieront à jamais à son frère.

Ce roman est une ode à l'amour fraternel. le lien entre les deux frères est subtilement décrit avec tous ces sentiments contradictoires : jalousie, envie, admiration, protection...On ressent beaucoup de tendresse entre les deux frères, certainement dû à cette histoire familiale mais surtout grâce à l'éducation tolérante et bourrée d'amour de leurs parents. L'histoire est originale : elle pourrait être glauque mais au contraire l'auteur en fait une leçon de tolérance et de résilience. L'énigme policière n'est qu'un prétexte pour explorer le parcours des deux frères depuis l'enfance. Ce sera aussi la fin d'une période de leur vie; à travers cette épreuve, chacun deviendra réellement adulte et pourra envisager une vie future sans les poids du passé.

Isaka Kotaro a un style fluide, agréable à lire. le roman est intéressant mais je me suis parfois ennuyé. de plus, j'ai parfois eu du mal à suivre l'intrigue entre les allers retours incessants dans le passé des frères.

Lien : http://toshoedwige.blogspot...
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Un peu trop didactique toutefois, un beau deuxième roman traduit de Isaka Kotaro.

Publié en 2003, trois ans après le magnifique "La prière d'Audubon", ce roman de Isaka Kotaro est le deuxième publié en français, début 2012, par l'excellent éditeur Philippe Picquier.

Deux frères, pourtant très différents, soudés par une très forte complicité depuis l'adolescence, Izumi, travaillant dans les tests génétiques, et Haru, né d'un viol de leur mère, nettoyeur (et à l'occasion créateur) de tags, vont, associés à leur père, bloqué à l'hôpital par les soins d'un cancer, tenter de résoudre une énigme semi-policière, à base de tags et d'incendies...

Sur cet étonnant scénario se glisse au fil des pages une réflexion sensible, parfois poétique, et pourtant toujours distanciée et humoristique (la patte de l'auteur de "La prière d'Audubon" est bien là), sur l'hérédité, l'amitié, la famille et... la responsabilité.

Un beau "faux" roman policier au rythme bizarrement attachant, même s'il est un peu alourdi par un didactisme exagéré (et au fil blanc parfois trop apparent) en matière de génétique...

"Moi, à l'époque, j'étais étudiant. Ce jour-là, je traînassais sans rien faire à la maison quand le téléphone a sonné. C'était en fin d'après-midi, vers six heures et demie, je crois.
"Frérot, j'ai quelque chose à te demander."
C'était bien la première fois que je l'entendais me dire ça.
"Je voudrais que tu m'apportes un truc.
- Quoi donc ?
- La batte de Jordan."
Je suis resté un instant décontenancé, soupçonneux même, après quoi j'ai remonté le cours de mes souvenirs et ça m'est revenu :
"Ah oui, la batte de Jordan." "

"Tu as été dur avec elle, lui ai-je dit une fois hors du gymnase.
- Elle m'énerve, cette fille.
- Je crois que je te comprends, ai-je admis.
- Si les autres ne s'étaient pas comportés de façon aussi peu élégante, je ne les aurais pas spécialement empêchés de lui rabattre le caquet.
- Et qu'est-ce que tu aurais vu, comme moyen plus classe ?
- Il y avait plein d'autres possibilités, la tabasser à coups de batte, par exemple.
- Parce que ce serait élégant, ça ?"
Je n'étais pas particulièrement d'humeur joyeuse, mais j'étais stupéfait par sa réaction et partagé entre l'inquiétude et la compassion.
Pour Haru, la frontière entre l'élégant et le vulgaire était sans doute définie par la présence ou non d'actes d'ordre sexuel."
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Au premier abord, cette intrigue basée sur deux frères, dont l'un né d'un viol, n'avait pas franchement de quoi me plaire. Je suis en effet assez sensible et ne souhaite pas lire de romans évoquant de loin ou de près ce sujet extrêmement difficile. Si je me suis finalement laissée convaincre, c'est parce que le résumé sur la quatrième de couverture parlait d'une "énigme policière aux péripéties étonnantes".

Au final, "Pierrot-la-gravité" est moins un roman policier qu'un drame familial. Il y a bien une énigme mais on a le sentiment que ce qui importe le plus à l'auteur ce n'est pas tant sa résolution que son impact sur la relation entre Haru et Izumi.

A travers ces deux personnages, l'auteur dresse le portrait très émouvant de deux demi-frères particulièrement proches, et cela en dépit du drame lié à la naissance de l'un d'eux. Mais ce qui m'a encore plus émue, c'est le personnage du père, profondément aimant. Lorsque sa femme a été victime d'un viol, pas un seul instant il ne s'est détourné d'elle, il est resté à ses côtés, aimant, et l'a soutenue dans son choix de garder "l'enfant de la honte". Il a élevé cet enfant comme le sien, dans le respect et l'amour. Si je parle surtout du père, c'est parce que la mère est "absente" de l'intrigue car décédée de maladie.

L'énigme mise en place dans le roman est en effet surprenante. Elle se révèle étroitement liée .
La résolution de l'énigme est émaillée des dialogues tantôt philosophiques, tantôt sociologiques, des deux frères. Des dialogues qui nourrissent une réflexion sur les notions de bien et de mal, la nature humaine etc. Cette réflexion est intéressante mais parfois complexe et un peu trop développée, ce qui entraîne un ralentissement du rythme de l'intrigue.
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Deux demi-frères unis comme les doigts de la main : l'ainé, travaillant dans une société de génétique, le second, effaceur de tags, né d'un viol, hanté par cette différence qu'on lui renvoie perpétuellement. Et un père se mourant du cancer. Les voilà bientôt tous les trois passionnés par une série d'incendie criminels, annoncés par des tags et qui touchent bientôt les bureaux de la société de génétique. Car ces incendies semblent obéir à une mystérieuse logique...

Mais cette intrigue policière, bien que réellement menée jusqu'au bout, avec un dénouement inattendu, semble plutôt le prétexte à une réflexion sur la paternité et les rapports entre frères. le père d'un enfant né d'un viol est il le violeur, ou l'homme qui a choisi de l'élever ? Doit-on tout pardonner à son frère ?

La réflexion est menée à la japonaise, bien loin de notre modèle cartésien : par non-dit, références culturelles, comparaisons... tout en finesse, mais sur un rythme qui ne correspond pas à ce que nous attendons d'un polar. le livre est sans doute plus à lire pour connaitre la société japonaise que pour se délecter d'une intrigue policière.
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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Quand les animaux ont une relation sexuelle, les justifications et les malentendus n’y ont aucune part. Les hommes, parce qu’ils sont intelligents, se mentent tout le temps à eux-mêmes. Ils sont à côté de la plaque, même pendant leurs ébats sexuels.
— A côté de la plaque ?
— Leur tête est pleine de pensées glauques et parfaitement inutiles : ils s’imaginent qu’ils dominent leur partenaire, ou qu’ils l’humilient, ou que l’acte qu’ils accomplissent est moral ou immoral. Certains font même intervenir Dieu ou la religion dans l’acte sexuel. D’autres encore insistent sur le côté littéraire ou sensuel, pour décrire une scène sexuelle. Mais faire l’amour, ça n’a rien de transcendant et ça ne permet pas non plus de dominer qui que ce soit. Le sexe chez les humains est une activité plus stupide que chez les animaux, et de loin.
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Elle a donc admis sa véritable identité et, de mon côté, je lui ai avoué qu'à la maison on la surnommait "Natsuko". Quand je lui ai expliqué que c'était à cause de l'été, qui suivait toujours le printemps, elle a eu l'air ravie et a renchéri avec fierté :
"C'est vrai, ça, je suis comme l'été, toujours derrière Haru."
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A chaque époque, les artistes doivent faire preuve d’une imagination toute neuve, ils n’héritent pas de celle de leurs prédécesseurs. Donc l’art ne peut pas évoluer, comme la science par exemple. Aujourd’hui les ordinateurs et les téléphones sont mille fois plus pratiques qu’il y a dix ans. On peut dire qu’ils ont évolué. Mais si tu me demandes si l’art aujourd’hui est meilleur qu’il y a cent ans, la réponse est non. L’art ne s’appuie pas sur les résultats des travaux précédents, comme la science. Non, en art, il faut courir de toutes ses forces à chaque fois.
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L’apparence, c’est comme les produits de marque. C’est plus cher, mais on est sûr de la qualité. Et le contraire est vrai aussi. On peut tromper un client en collant une étiquette de marque sur un produit bas de gamme. Pour l’apparence extérieure, c’est pareil. Les gens sont facilement bluffés par ce qu’ils ont sous les yeux. Ils oublient une règle fondamentale : le plus important est invisible.
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L'art ne s'appuie pas sur les résultats des travaux précédents, comme la science. Non, en art, il faut courir de toutes ses forces à chaque fois.
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