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3,56

sur 1283 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Délicatesse et subtilité sont les deux mots qui me viennent à l'esprit pour qualifier ce livre étonnant. Kazuo Ishiguro, prix Nobel de littérature 2017, a osé un pas de côté, en nous offrant cette histoire matinée de science-fiction qui, sous des abords assez simples, nous interroge sur notre humanité, notre part unique et insaisissable. le tour de force est de donner la parole à un robot dont nous suivons les pensées, les raisonnements, l'évolution, la vision. L'écriture, voix d'une intelligence artificielle, se veut logiquement particulière, simple, sobre et évolutive.

Klara est une A.A, une Amie Artificielle, un robot intelligent conçu pour partager la vie des enfants et des adolescents. Dans le magasin dans lequel elle attend enfin d'être choisie, nous comprenons que, par rapport aux autres A.A., elle est dotée d'un grand sens de l'observation, de curiosité et d'intelligence. Lorsque Josie, une adolescente de 13 ans, entre dans le magasin avec sa maman, c'est le coup de foudre mutuel. Elles se sont choisies. Klara entre donc dans cette nouvelle famille. Mais Josie est malade, affection assez étrange dont nous ne savons trop rien, qui la fatigue et engendre une ambiance particulière dans la maisonnée. Klara fait également la connaissance de Rick, le voisin, petit ami de Josie. le soleil est une préoccupation omniprésente pour Klara d'où elle puise son énergie, ses nutriments. A tel point qu'il devient source de prières et auprès duquel Klara se voit confier une mission rédemptrice pour sauver la jeune fille.

Si je suis restée dubitative sur la ferveur et l'espoir quasi religieux ressentis très vite par Klara auprès du soleil, j'ai particulièrement aimé l'ambiance distillée dans ce livre du fait même de découvrir paysages et intérieurs avec les yeux du robot. C'est très original car sa vision s'ajuste en permanence, notamment lors de déplacement, que ce soit en marchant ou en roulant en voiture, et ces ajustements se réalisent au moyen de visions parcellaires par « boites », par pixels, souvent mis en évidence à tel point que j'avais l'impression de voir moi aussi de cette façon :

« Puis je regardai au-dessus de la tête de Rick et je vis que le ciel s'était divisé en segments de forme irrégulière. Certains étaient orangés ou rose brillant, tandis que d'autres contenaient des morceaux du ciel nocturne, et dans un angle ou sur un bord, des sections de la lune. À mesure que Rick avançait, les segments se chevauchaient et se remplaçaient entre eux, même lorsque nous franchîmes un autre portail-cadre. Puis l'herbe, au lieu d'être délicate et ondulante, apparut sous la forme de plaques horizontales… ».

J'ai beaucoup apprécié ces visions kaléidoscopiques, également lorsque Klara comprend que son interlocuteur a une réaction un peu vive :

« La mère se pencha au-dessus de la table pour me voir de plus près et son visage remplit huit boîtes, laissant seulement les boîtes périphériques pour la cascade, et j'eus l'impression un instant que son expression variait d'une boîte à l'autre. Dans l'une d'elles, par exemple, ses yeux riaient cruellement, mais dans la suivante, ils étaient pleins de tristesse ».

Par ailleurs, fait subtil, nous percevons l'évolution de Klara qui, au fur et à mesure de ses observations, apprend les émotions, leur complexité, leurs nuances, jusqu'au point de les ressentir, chose importante selon elle, pour aider au mieux Josie. A en devenir presque plus humaine que les protagonistes en chair et en os, souvent étouffés par leurs failles et leurs difficultés. A en devenir humaine jusqu'au sacrifice d'elle-même.

« J'ai beaucoup de sentiments, j'en suis persuadée. Plus j'observe, et plus les sentiments auxquels j'ai accès sont nombreux. »

Certains passages sont déroutants, comme lorsque la mère, soucieuse, interroge Klara avant de se décider à l'acheter :

« Klara, commença la mère, je ne veux pas que tu te tournes vers Josie. Maintenant dis-moi, sans la regarder. de quelle couleur sont ses yeux ? — Gris, madame. — Bien. Josie, je veux que tu restes absolument silencieuse. Klara. La voix de ma fille. Tu viens de l'entendre parler à l'instant. Comment définirais-tu son timbre ? — La tessiture de sa voix parlée s'étend du la bémol au do aigu. — Vraiment ? » Il y eut un autre silence, puis la mère reprit : « Une dernière question, Klara. Qu'as-tu remarqué à propos de la démarche de ma fille ? — Elle a peut-être une faiblesse dans la hanche gauche. Et son épaule droite est susceptible de provoquer des douleurs, donc Josie marche d'une manière qui la protège d'un mouvement brusque ou d'un choc inutile. »

Enfin et surtout, c'est un livre qui soulève de nombreuses questions. Nous devinons que dans ce futur sans ancrage temporel précis, une forme de sélection sociale décide du destin des gens et que la société a accepté et est soumise à l'intelligence artificielle. Nous nous interrogeons, avec les adultes de la génération précédente, sur l'essence de chaque être humain, sur sa part non transférable, copiable, par une simple intelligence artificielle.

« Notre génération reste attachée aux sentiments d'avant. Une partie de nous-mêmes refuse de lâcher. C'est la partie qui s'obstine à croire qu'il y a quelque chose d'inatteignable au fond de chacun d'entre nous. Quelque chose d'unique, qu'il est impossible de transférer. Mais il n'existe rien de tel, nous le savons à présent. Vous le savez ».

La lecture de ce livre est très agréable. Si le scénario proprement basé sur la science-fiction est un peu simpliste, nous comprenons vite que cet angle futuriste n'est qu'un vernis pour permettre à l'auteur, à l'aube de cette vague déferlante de l'IA, de s'interroger sur notre part d'humanité. Les questions soulevées m'ont interpellée et le fait de se placer du point de vue du robot m'a passionnée. Je me suis réellement attachée à Klara, grâce, sans aucun doute, à la délicatesse distillée par Kazuo Ishiguro, au ton juste qu'il lui a prêté. A la grâce qu'il a su lui insuffler.
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Il faut parfois persévérer avec un auteur pour réussir à rentrer dans son univers, pour l'accepter tel qu'il est, pour accueillir avec bienveillance l'invitation qu'il nous adresse, nous les lecteurs, à y pénétrer. C'est l'expérience que j'ai pu vivre avec Kazuo Ishiguro, après Auprès de moi toujours, en découvrant Klara et le soleil.

On a tendance à dire que l'Académie Nobel est très conservatrice et qu'elle refuse de couronner des genres considérés comme mineurs, tels le polar ou les littératures de l'imaginaire. Pourtant, quand on lit Ishiguro, Nobel 2017, (en tout cas dans ces deux livres), on peut se dire que c'est bien un auteur de science-fiction qui est couronné. Ishiguro s'interroge sur la technologie récente et ce que ses progrès permettront. Alors que la génétique était au centre d'Auprès de moi toujours, c'est bien l'intelligence artificielle qui est ici au coeur du livre. Klara est une Amie Artificielle, et nous le savons dès le début du roman. L'aura de mystère qui planait sur Kath, Ruth et Tommy dans Auprès de moi toujours est ici directement explicitée. Et pourtant, c'est bien l'incertitude et le mystère qui me semblent être les caractéristiques de l'univers de l'auteur. On ne sait jamais vraiment où ni quand se déroule le récit. Beaucoup d'éléments de cette nouvelle société sont clarifiés très progressivement et rien n'est totalement sûr. Qu'est-ce qui fait que certains jeunes sont "relevés "et d'autres non... et tout simplement qu'est-ce que c'est qu'être relevé ? Pourquoi certains humains semblent avoir quitté leur travail, l'ont-ils fait de leur plain gré ou ont-ils été remplacés ? A plusieurs moments du récit, on se dit qu'on a compris mais l'auteur semble prendre un malin plaisir à ne jamais totalement nous placer en état de certitude complète.

Comme souvent dans les littératures de ce genre, en venant explorer le thème de l'intelligence artificielle, c'est bien notre humanité qui est interrogée en miroir, ce qui fait sa spécificité. Est-il complètement illusoire de croire que l'humain est irremplaçable, inimitable ? Ishiguro pose ses questions éternelles de la SF mais il le fait dans un style très recherché, ce style qui lui a sans doute permis d'accéder au Graal du Nobel. Il mène une recherche constante pour tenter de saisir au plus près la représentation de notre monde que peuvent avoir ces intelligences artificielles. En mélangeant technologie et magie, il brouille les frontières et nous fait nous questionner sur ce que nous attendons de la science : des certitudes ou encore plus de féérie dans un monde désabusé.
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J'ai été fascinée par ce roman d'anticipation, comme j'ai pu l'être par " La ballade de Lila K" de Blandine le Callet. Pourtant, ce n'est pas du tout un genre littéraire qui m'attire. Mais l'auteur, dont j'ai apprécié, dans un autre style, " Les vestiges du jour" et " Quand nous étions orphelins", me plait.

Klara est une AA , comprenez une amie artificielle, bref un robot, qui se destine à tenir compagnie à un enfant ou un adolescent. C'est elle la narratrice. Observatrice, désireuse de comprendre les humains, depuis la vitrine du magasin où elle est exposée, attendant comme un jouet d'être achetée, elle jette un regard curieux et perspicace sur son environnement. La gérante a bien compris qu'elle était spéciale, plus intelligente que les autres robots, plus en empathie que les nouveaux modèles, les B3.

Quand Josie, une toute jeune fille,porte son dévolu sur elle, Klara est heureuse et prête à se montrer la plus efficace possible. Des soucis, des obstacles l'attendent, notamment l'étrange maladie dont souffre Josie...

Je m'attendais à vite m'ennuyer car je me disais que donner le point de vue d'un robot allait être limité et répétitif. Eh bien, pas du tout. Il faut dire que Klara, malgré ses phrases convenues, comme récitées, et cette façon de créer une distance avec ses interlocuteurs en s'adressant à eux à la 3ème personne, a une approche intéressante des êtres. Elle est touchante aussi dans sa volonté d'aider Josie, coûte que coûte.

Je me suis attachée à son destin, lié aux nutriments du soleil ( d'oû le titre) , j'ai découvert un futur proche énigmatique, froid et inquiétant.Tout est suggéré, et le lecteur peut faire vagabonder à son gré son imagination. Un livre tres attractif, original. A découvrir!
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La narratrice est Klara une AA (Amie Artificielle), androïde à énergie solaire. Elle aime être exposée sur le devant de la vitrine là où il y a le plus de soleil. Mais la nouvelle collection plus performante va certainement prendre sa place pour la remiser au fond du magasin. Sa particularité première est d'avoir un grand sens de l'observation qui l'aidera à comprendre les humains et peut-être à sauver Josie qui lui a confié, lors de son adoption, être malade ? Klara va découvrir ce qu'est une maison, une famille, l'amitié.
Que va devenir cette génération confrontée à la solitude lié à cette pandémie ? Peut-être aura-t-elle aussi besoin un jour d'une amie comme Klara ? Quatrième roman que je lis de cet écrivain (prix Nobel de littérature en 2017) qui a le don d'emmener le lecteur là où bon lui semble, vers des contrées inexplorées. Pour celui-ci Kazuo Ishiguro a dit : "J'ai voulu montrer que des choses positives pouvaient arriver malgré tout".
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"Lorsque je mis un pied sur les cailloux, le Soleil était haut, mais paraissait las. J'hésitai à refermer la porte derrière moi, mais comme il n'y avait pas de passants, et parce que je ne voulais pas déranger Josie en faisant sonner le carillon à mon retour, je tirai la porte sans enclencher le mécanisme de verrouillage. Puis je m'avançai au-dehors."

Qui est au fond cette Klara ? Corporellement, c'est une A.A., une amie artificielle, dont nous ne saurons presque rien de l'apparence et du fonctionnement. Mais dans sa psyché, c'est beaucoup plus compliqué. Elle fait partie d'une série dont la construction est vite abandonnée, au profit de modèles plus récents et plus performants.

Sa particularité ? Elle se pose beaucoup de questions et semble vouer un culte au Soleil (dont elle a besoin pour se recharger). Mais surtout elle développe une grande empathie vers les humains avec qui elle va séjourner.

Ces êtres artificiels sont conçus pour assister des jeunes ados, tous issus de familles privilégiées dans une société encore plus inégalitaire que la nôtre. Avec Josie, c'est déjà un quasi-coup de foudre alors que Klara est encore en exposition dans le magasin. Mais Josie est malade et l'on craint pour sa vie.

Kazuo Ishiguro développe son roman en nous plaçant dans le mental de Klara, qui est une narratrice sensible. Beaucoup de faits lui échappent pourtant, et par ricochet aussi au lecteur. Elle a aussi une manière bien particulière de voir le monde.

J'ai retrouvé dans ce roman la stupeur étrange qui nimbait 'Le géant enfoui", paru avant celui-ci. Il m'a décontenancé à plusieurs reprises mais vaut absolument d'être découvert.

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La narratrice, Klara, une AA, amie artificielle, comme on l'apprend dès les premières pages du roman, attend dans une boutique d'être choisie par un adolescent et de découvrir enfin le monde. Elle essaye de tirer des enseignements de ce qu'elle voit dans la rue, et s'intéresse plus que tout aux sentiments des humains, ce qui la distingue des autres robots présents dans le magasin. Lorsqu'elle échange un regard et quelques mots avec Josie, une adolescente de treize, elle n'imagine plus accompagner un autre enfant. Lorsque finalement, elle rejoint son nouveau domicile, elle observe beaucoup, comprend que Josie souffre d'une maladie, apprend à connaître la famille et l'entourage de la jeune fille. Elle imagine réussir à guérir Josie, par un expédient auquel personne n'a songé.

L'idée intéressante est d'avoir confié la narration à Klara, sa sensibilité, sa naïveté et sa manière de voir, au sens propre comme au figuré, conférant un ton particulier au roman. le revers de la médaille, c'est que certains aspects de la société où elle évolue ne sont pas expliqués. Par exemple, pourquoi est-ce que ce sont les adolescents qui ont besoin d'amis artificiels, pourquoi certains enfants sont-ils « relevés » et d'autres non, qu'en est-il des opposants à ce système ? Les questions ne sont pas posées car Klara ne se les pose pas, mais certains points s'éclaircissent pour le lecteur grâce à des remarques entendues ici ou là par le robot.
Au final, un roman intelligent et touchant, par le biais de Klara, qui apparaît douée de sentiments pour lesquels elle n'avait pas été programmée.
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Que Klara et le soleil soit le premier livre publié par Kazuo Ishiguro depuis son Prix Nobel n'est pas d'une suprême importance, à propos d'un auteur qui n'a écrit que 8 romans en 40 ans. Ce que ses lecteurs apprécient depuis toujours chez l'auteur britannique, à savoir sa très grande subtilité dans la construction de ses intrigues, est encore très présente dans ce nouvel ouvrage, dont le vernis futuriste ne sert qu'à interroger l'humanité qui est en nous, sujet que Ishiguro ne cesse d'aborder dans ses écrits avec ces extraordinaires Vestiges du jour, en point d'orgue. Klara est un robot, une Amie Artificielle, achetée en magasin et destinée à accompagner une adolescente jusqu'à son entrée à l'université. Il n'y a pas de contrechamp à la vision de Klara dans ce livre fascinant mais qui ne donne que des bribes d'information sur une monde pas si éloigné du nôtre où la technologie et les sentiments ne sont pas incompatibles. Klara est notre seule guide dans cet univers assez effrayant quand même par sa froideur où Ishiguro multiplie les allusions : réchauffement climatique, régime fasciste, pollution endémique ... sans pour autant nous en donner les clés. le livre est frustrant comme une mécanique parfaitement huilée mais dont le lecteur ignore des éléments essentiels de constitution. Mais au fond, n'est-ce pas ainsi que nous voyons les robots, ébahis par leur dextérité mais incapables d'expliquer les bases de leur fonctionnement ? Avec l'Intelligence Artificielle, on en revient toujours à l'interrogation de Philip K. Dick : les robots rêvent-ils de moutons électriques ? Et plus encore, sont-ils capables de dépasser leurs créateurs humains, y compris dans leurs sentiments et leur compréhension du monde ?
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La narratrice et personnage principal de cette dystopie est Klara, un robot AA ( Amie Artificielle ) créée pour tenir compagnie à un enfant. En effet dans cet avenir proche, plus d'écoles mais des cours sur "oblong" et des réunions collectives pour la sociabilisation. Pour aider à rompre la solitude de leurs ados, les parents riches leur achètent un AA ( ou plus sophistiqué encore un B3).
Dans la devanture du magasin, Klara attend, observe avant d'être choisie par Josie, une fillette de 13 ans et d'intégrer son univers. Tout est décrit par Klara qui petit à petit élargit sa vision, ses déplacements jusqu'à comprendre la complexité des êtres humains. Et pour aider la fillette et la sauver de la mort peut-être, elle doit trouver des réponses aux problèmes rencontrés : de quoi souffre-t-elle ? Pourquoi son ami et voisin Rick n'a pas été "modifié" comme elle ? à quoi servent les séances de pose fatigantes chez le photographe ? Et bien sûr où trouver toujours le nutriment solaire nécessaire ?
Le lecteur est happé par le récit malgré l'écriture robotique employée et n'a de cesse de connaître la fin de l'histoire. Une conclusion s'impose : les humains ont un coeur fragile qu'aucune intelligence artificielle ne pourra remplacer.
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Klara est une AA, Amie Artificielle (un robot intelligent) chargée de s'occuper de Josie jusqu'à sa majorité. L'école n'existe plus semble-t-il et un grand nombre d'enfants privilégiés sont éduqués ainsi. Klara nous raconte son histoire. Elle intègre une famille, ses secrets, les sentiments de ses membres entre émoi, colère, jalousie, amour. Récit subtil, tout en finesse, de découverte de l'humanité par Klara. On ne peut s'empêcher de frémir devant cette société d'un futur proche si moderne en apparence, et si laide lorsqu'on se rend peu à peu compte de sa nature. L'humanité ne croit plus en elle, et s'est perdue de manière irrémédiable. Prémonitoire ?
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Grande admiratrice de cet écrivain à la plume délicate et acérée, qui se questionne sur notre devenir d'êtres humains, je m'empresse de lire cette fiction audacieuse qui ose faire parler une Intelligence artificielle, une amie -robot achetée et même choisie en grande galerie pour veiller sur une fillette malade .
On entre dans les premiers pas de Klara qui se réjouit de sa mission et s'efforce de bien se faire adopter par une famille entière . Ses difficultés sont réelles pour comprendre les humains et leur complexité. Ses déductions étonnent et font avancer le scénario vers des rebondissements inattendus.
Le monde décrit n'est pas éloigné du notre, mais beaucoup de choses nous échappent sur l'université et les moyens d'y accéder, les communautés hostiles et séparées, les guerres.
Par contre l' humain avec l'esprit de sacrifice, l'amitié, l'amour sont ressentis par Klara qui pourrait copier à la perfection son modèle s'il le fallait.
Très belle histoire avec un suspens accrocheur.
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