N'est-il pas consolant - voire, profondément satisfaisant - de pouvoir se dire, en repensant à sa propre vie, que si l'on a échoué, c'est uniquement là où les autres n'ont pas eu le courage ou la volonté de tenter ?
[...] il est si rare de nos jours de rencontrer quelqu'un qui ne soit pas contaminé par l'amertume et le cynisme de l'époque.
Ma mère se tut pendant quelques instants. Puis elle dit : "Quand on est jeune, beaucoup de choses semblent ennuyeuses et sans vie. Mais en vieillissant, on s'aperçoit que ce sont les choses mêmes qui importent le plus."
N’est-il pas consolant - voire, profondément satisfaisant - de pouvoir se dire, en repensant à sa propre vie, que si l’on a échoué, c’est uniquement là où les autres n’ont pas eu le courage ou la volonté de tenter ?
Je n’ai jamais connu aucun peintre capable de faire un autoportrait absolument véridique ; quelle que soit l’exactitude avec laquelle on reproduit les détails que vous renvoie le miroir, la personnalité représentée approche rarement de la vérité que d’autres, en revanche, verraient.
- [...] On a toujours énormément de voisins à qui on dit tout juste bonjour. C'est bien dommage quand on y pense.
C'étaient des Européens, indéniablement, qu'il tenait sa grande passion : les demi-teintes ; son désir le plus cher était d'évoquer autour de ces femmes une certaine atmosphère de mélancolie nocturne. Durant toutes ces années où je fus son élève, il ne cessait d'expérimenter de nouvelles façons d'utiliser les couleurs pour rendre l'ambiance particulière que répand la lumière particulière d'une lanterne ; ainsi, ses tableaux de cette période sont tous marqués par la présence, réelle ou implicite, d'une lanterne.
Novembre 1949, p. 232 - 233
Il n'est nullement souhaitable, en effet, de toujours dire à ses élèves ce que l'on sait et ce que l'on pense ; dans bien des cas, il est préférable de se taire pour leur donner la possibilité de débattre et de réfléchir par eux-mêmes.
Vous savez, le Migi-Hidari n’était qu’un petit cabaret jadis. Ce n’était pas plus grand qu’ici. Mais avec le temps nous avions réussi à en faire ce que l’on sait. Qui sait ? Peut-être qu'il n’y a qu’à recommencer la même chose avec votre bar. Maintenant que la situation s’arrange un peu, il devrait y avoir de nouveau de la clientèle.
Et entre-temps, les industriels s’enrichissent, et les politiciens trouvent toutes les excuses pour se dérober et bavardent.