Grâce au propriétaire de son magasin de musique habituel, Dai a eu la chance de jouer en live dans un jazz bar de Sendai, avec des musiciens professionnels. Cependant, le jeu énergique et puissant de l'adolescent n'était pas en adéquation avec l'ambiance de la soirée, qui s'est terminée pour lui après juste un seul morceau… Quelques jours plus tard, le propriétaire du bar retrouve Dai sur le bord de la rivière : impressionné par sa manière de jouer, il tient absolument à lui présenter un de ses amis. C'est ainsi que l'apprenti jazzman va rencontrer Yui, qui va devenir son professeur particulier de saxophone !
Une bonne première moitié de ce tome 2 introduit ici la figure classique du mentor du héros, un joueur de saxophone professionnel qui donne des cours pour arrondir ses fins de mois difficiles. Comme on s'en doute, il doit reprendre l'apprentissage de Dai dès le début car le jeune homme ne possède aucune base théorique ou pratique, et joue uniquement à l'instinct. de fait, sa manière d'enseigner la musique est très stricte, et il n'hésite pas à pointer du doigt les moindres défauts de son élève afin de l'aider à progresser. La relation entre les deux personnages se construit ainsi petit à petit, de manière touchante et avec beaucoup d'humour : les expressions dépitées de Dai face aux reproches de son professeur valent le détour !
Dans les chapitres suivants, on se recentre sur la vie de lycéen de Dai, avec des événements plus ordinaires comme une soirée improvisée avec ses potes (je ne connaissais pas le défi débile qu'ils font avec leurs baguettes !), qui permet quand même de poursuivre une réflexion menée dès le tome 1 sur le choix de l'orientation après le lycée. Pour Dai, aucun doute dans son esprit, son but est clair : mais quels sont les moyens d'y parvenir ?
La très bonne dernière partie de ce tome est consacrée à une sortie entre Dai et Mai Miwa, une fille du club de natation du lycée qui lui plaît beaucoup. Cela a l'air d'être réciproque, puisque Mai adore le voir jouer du saxophone ! Les deux amis se donnent donc rendez-vous au Jozenji Street Jazz Festival, un grand festival de musique dans les rues de Sendai : cela donne tellement envie d'être avec eux ! C'est l'occasion pour Dai de montrer à son amie, avec tout l'enthousiasme qui le caractérise, les différents styles de jazz, et ce qui lui plaît dans cette musique. Mais le grand moment de ces chapitres, c'est lorsque Dai décide de jouer seul au milieu de la rue : la double page qui accompagne ce moment, avec toutes ces personnes différentes qui réagissent à sa musique, est juste incroyable…
Ce deuxième tome nous emporte donc un peu plus dans l'histoire de Dai, en introduisant de nouveaux personnages importants, et est encore plein de très belles scènes. Comme à la fin du tome 1, le mangaka a l'excellente idée de mettre en scène des futures interviews de plusieurs personnages ayant approché Dai de plus ou moins près, et racontant un moment particulier avec celui qui semble être effectivement devenu une grande star du jazz, au moment où se déroulent ces entretiens. Je trouve cette idée de teasing vraiment géniale : le mangaka annonce ainsi que la route de Dai sera longue, mais couronnée de succès, cela donne plein d'espoirs pour la suite !
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Ca fait un petit moment que je voulais continuer la lecture de ce manga et c'est chose faite.
Rien que l'illustration de couverture laisse présager ce qui va advenir dans le récit : un peu plus d'informations sur ce jeune homme, comment il s'est procuré son saxophone et quelle est sa motivation.
C'est vibrant et quelques pages retiennent plus particulièrement l'attention notamment la pleine page où le lecteur le voit en train de jouer du saxo avec ses traits de chaque coté de lui pour amplifier l'environnement et les pages de galeries de portraits.
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Un deuxième tome dans la lignée du premier; on apprend à connaître un peu plus le héros, on suit son apprentissage, ses progrès, sa passion et sa profonde gentillesse. Dai est un garçon attachant! L'auteur rend un vibrant hommage à la musique.
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On n'a pas le droit d'être mauvais ? Être doué dès qu'on commence, ce n'est pas le principe de la musique... [...] Tout le monde est mauvais au début. On n'arrive pas à sortir un son, puis on apprend à jouer les notes une par une, justement parce qu'on est mauvais, parce qu'on est nul, on répète, et un jour notre musique arrivera à toucher le coeur de quelqu'un.
Des "bons", il y en a plein. Toi, tu es au-dessus. Ma musique ne fait pas... N'arrivera jamais à faire pleurer le patron du "Bird". Même si mes notes sont plus justes, les tiennes contiennent plus d'émotion... Ta musique a le pouvoir de bouleverser.