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Ils ont fait l'Histoire tome 29 sur 40
EAN : 9782344023105
56 pages
Glénat (13/06/2018)
3.48/5   22 notes
Résumé :
« La Terre ne peut tolérer deux soleils. »

300 av J.-C., Memphis. À l’ombre de la statue majestueuse d’Alexandre le Grand, un hoplite et un scribe, deux amis de longue date, se remémorent leurs glorieuses campagnes menées auprès de l’empereur. Conquérant né, stratège génial, roi divin… les superlatifs ne manquent pas pour désigner celui qui fit du petit royaume de Macédoine le plus grand empire que le monde ait connu. Une ambition démesurée, marquée p... >Voir plus
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Ils ont fait l'Histoire

Wyctor

3.27★ (2432)

40 tomes

Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Pas déçu par cet album, mais un peu frustré quand même car à personnage de légende il aurait fallu une BD de légende !
Difficile de raconter en 48 pages l'histoire de ce météore qui chamboula l'Europe et l'Asie, incompris par les siens pour la sien raison que ses ambitions cosmopolites était inconcevable pensable pour les élites occidentales de son temps (d'ailleurs il l'est toujours car les clichés racistes et xénophobes ont la vie dure chez ceux qui se croient toujours au-dessus du commun des mortels), mais dont les exploits et les rêves continuent d’hanter l'imaginaire collectif depuis des siècles et des siècles (et il y est fort à parier qu'ils continueront de le faire durant des siècles et des siècles comme l'ont compris les auteurs de Science-Fiction). Les auteurs ont donc fait le choix de raconter son histoire à travers les conversations aux pieds de la statue d'Alexandre à Memphis de Spyros un vieux scribe corinthien, qui toujours cru au rêve d'Alexandre, et d'Artemas un vieux grognard macédonien, qui n'a jamais cru au rêve d'Alexandre. Et ils font commencer le récit à la Bataille de Gaugamèles, avant de poursuivre avec le triomphe de Babylone, le sac de Persépolis, la traque de Darius III puis de Bessos, la guérilla de Spitamènès en Asie Centrale et la guerre de Poros en Inde, les frontières de l'empire considéré comme le bout du monde, le retour à Babylone et une fin de règne violente et prématurée...
Les sources sont partielles et partiales, souvent tardives et de seconde main, et pour ne rien gâcher l'homme semble avoir lui-même tout fait de vivant pour se transformer en légende vivante destiné à traverser l'éternité (Grand ou Petit ? Beau ou laid ? Yeux homochromes ou hétérochromes ? Rien n'est moins sûr !)... C'est donc tout naturellement que l'homme reste un mystère, lui qui s'est posé en vengeur des Grecs avant de se poser en vengeur des Perses, le conquérant étant devenu le dernier des souverains Achéménide en rendant tous les honneurs à la dépouille mortelle de celui dont il a volé l'empire... La fin de règne est violente, les intrigues et les complots se succédant contre Alexandre, ce dernier n'hésitant pas à exécuter les uns après les autres les compagnons de la première heure incapable de dépasser le racisme ordinaire. Le conflit entre Alexandre et Callisthène est ainsi emblématique : à monde nouveau mentalités nouvelles et usages nouveaux, mais les purs produits de l'aristocratisme et/ou de l'intellectualisme occidental embourbés dans leurs préjugés suprématistes sont incapables de considérer le reste du monde autrement que comme inférieur donc à dominer et à exploiter alors qu'Alexandre aurait voulu un monde où tous les peuples sont égaux et en paix... L'histoire d'Alexandre reste autant à décoloniser qu'à démystifier, et les auteurs ne s'en privent pas : l'épisode de l'Oracle d'Ammon repose sur un erreur de traduction, le triomphe de Babylone n'en est absolument pas un, en bon opportuniste Alexandre retourne sa veste en plusieurs occasions, la poursuite de Bessos / Artaxerxès IV n'est que pur calcul politique, les grands discours du grand homme sortent tous du même moule, et aux rives de l'Hyphase tout n'est que mise en scène pour que la réalité corresponde à ses souhaits aux yeux de la postérité... De la même manière Darius III n'était pas un despote mais un roi juste et bienveillant, l'Empire Perse n'était pas en décadence mais ressortait renouvelé des sécessions égyptiennes et mésopotamiennes, l'Orient n’était pas pauvre et sous-développé mais plus riche que la Grèce ne l'avait jamais été....

Bon scénario de David Goy et Luca Blengino cet amoureux de l'Antiquité, bons dessins réalistes voire photographiques d'Antonio Palma très bien assisté aux couleurs de Flavio Dispenza (la mise en scène manque d'imagination et de souffle, mais ici c'est ce qui sépare le très satisfaisant du nec plus ultra). J'ai trouvé les appendices de Paulin Ismard, maître de conférence à la Sorbonne, un peu trop classique pour m'emballer au point que j'ai trouvé le making off des auteurs plus pertinents, mais cela n'est pas très grave hein….
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Alexandre a fait de la Macédoine le plus grand empire jamais vu sur terre, un empire où il voulait que Perses et Grecs ne forment qu'un seul peuple...

Voilà la trame de ce nouveau tome consacré à Alexandre (le grand).

Tout est bon le scénario, le parti prix des auteurs et le dessin pourtant il me manque un je-ne-sais- quoi pour faire de cet opus un tome incontournable.
Sans doute un seul tome était-ce trop peu pour rendre cet Homme et son parcours sa grandeur et sa démesure.
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Le défaut majeur de cette bande dessinée, c'est qu'elle est beaucoup trop courte. D'ellipses en résumé, de silence en sous-entendus, bah on ressort très frustré, car l'immense histoire d'Alexandre et de son armée grecque, de ses généraux, de ses rêves, ambitions, légende et démesure, ça ne tient pas en 48 pages, rien à faire...

Par contre j'ai beaucoup apprécié la façon d'aborder l'homme, en débat sur les motivations et les raisons d'Alexandre de pousser toujours plus loin à l'est, entre Spyros, le scribe, tout acquis à Alexandre, et Artemas, le vétéran revenu, après de nombreuses années de cette immense périple, pour ne retrouver que des cendres de son ancienne vie, et qui, lui, est beaucoup plus critique.

J'avoue que je peine à me faire un avis définitif et tranché, depuis toujours, sur Alexandre le Grand. S'il est, sans conteste, une légende, ses motivations et ses raisons restent pures spéculations. Gros mégalo, ou diplomate trop en avance sur son temps ? Fou ou surdoué ? Visionnaire ou aveuglé par son ambition ? Peut-être un peu de tout ça à la fois, hein...
J'ai bien aimé le traitement du film d'O. Stone, avec Colin Farrell, où l'on comprend qu'il fuit le plus loin possible de sa mère, trop envahissante, tout en reprenant à son compte le rêve de son père, entraînant ses malheureux soldats à sa suite, mais cela aussi reste pure spéculation. Intéressante, mais spéculative, lol.

S'il est devenu une légende, c'est qu'il l'a voulu. Comme Ramsès II avant lui, Jules César après lui, et à peu près tous les hommes de pouvoir depuis l'invention de l'écriture, il a fait en sorte qu'on se souvienne de lui. Il écrivait sa propre histoire en même temps qu'il la vivait, et en était sans aucun doute conscient. Il est passionnant à étudier, confondant quand on regarde le périple, qu'il a imposé à son armée, à travers le monde antique d'alors.
J'étais médusée en lisant "La guerre des Gaules", comment à marche forcée les soldats, dont on ne saura jamais le nom, la piétaille, traversait la Gaule en tous sens, et plutôt rapidement, tout ça pour aller en plus se battre, et souvent mourir, à des lieues de chez eux.
Et par rapport à ce qu'a fait l'armée d'Alexandre, la Gaule, bah c'était pas grand chose...
L'être humain est un puits d'étonnement sans fin pour moi...
Je ne sais même pas s'il y avait des routes à l'époque. Sans doute pas... Ce sont les romains, plus tard, qui ont inventé les routes pavées. Donc c'était marche forcée sur des terrains variés, pas forcément très praticables.
Et tout ça, on n'en voit pas le quart du tiers de la moitié dans cette bande dessinée... C'est évoqué, mais bon, survolé, tout comme les relations, les généraux, les différents personnages.

Les dessins sont nets, précis, assez épurés, on reconnait bien chaque personnage, c'est plaisant à lire. Pour le "débutant en Alexandre", c'est vraiment sympa. Après, pour les férus d'Histoire de l'antiquité, nul doute que ça les laissera sur leur faim...
Même si les quelques pages d'Histoire qui lui sont consacrées en fin de BD sont plutôt pas mal, très claires, et qu'on a aussi quelques références bibliographiques, mais très peu.


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Alors que la vie de Napoléon Ier a été mise en scène en deux volumes, celles de Winston Churchill et de Louis XIV en deux volumes, Alexandre le Grand doit se contenter d'un volume, tout comme César.

Vous l'aurez compris, ce pari représente un sacré défi pour les auteurs. le parti qui a été retenu consiste à choisir des moments clés de la vie du conquérant : nous suivrons donc la construction de son empire depuis la conquête de l'Egypte jusqu'à sa mort. Autrement dit, le scénario passe sous silence l'enfance, les conquêtes de Philippe II, la conquête du pouvoir par son fils.

Le scénario est complexe puisqu'il utilise une controverse entre deux serviteurs : un ancien hoplite, critique et désabusé et un ancien scribe, plus admiratif et conscient de la recherche d'un objectif plus grand. Aucun des deux compères n'a raison et le débat permet de donner une vision nuancée du sujet.

Des outils supplémentaires auraient été les bienvenus (davantage de cartes par exemple). Il aurait également été intéressant de disposer de fenêtres ouvertes sur le passé. Il est un peu regrettable que la personne d'Alexandre ne soit ici qu'esquissée. Mais tout cela aurait été impossible à faire entrer en si peu de pages.

Les dessins sont agréables à l'oeil et nous font voyager dans le temps et l'espace. le cahier scientifique donne beaucoup d'informations, notamment sur la partie passée sous silence par la bande dessinée et remet en perspective les enjeux esquissés ici. le making of insiste davantage sur les choix opérés, notamment pour ce qui concerne la représentation d'Alexandre.

Voici un très bel album, dans lequel le temps passe vite… trop vite. Il faudra toutefois avoir quelques connaissances sur le sujet pour être parfaitement à l'aise dans ses pages de grande qualité.
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Comment raconter l'histoire d'Alexandre le Grand en 48 pages? C'est le défi auquel étaient confrontés les auteurs de cette BD de la série "Ils sont fait l'histoire". Pour le relever, ils ont choisi de faire dialoguer un scribe et un soldat, anciens compagnons d'Alexandre, au pied de la majestueuse statue de ce dernier à Memphis. Ces deux amis se remémorent leurs campagnes et les grands moments du règne d'Alexandre, et ne sont pas toujours d'accord sur les choix faits par l'empereur. Ce parti pris narratif fait ainsi bien apparaître les ambiguïtés du règne d'Alexandre.
On termine cependant la lecture en ayant l'impression de n'avoir eu qu'un bref aperçu de la vie d'Alexandre, même si le dossier final constitue un bon complément.
Les dessins classiques sont presque photographiques, bien servis en cela par une mise en couleurs très soignée. Je les ai appréciés, même s'ils manquent peut-être un peu de souffle.
L'ensemble est donc intéressant et plutôt réussi, tout en ne faisant pas partie des meilleurs albums de la série car laissant un peu sur sa faim (Napoléon, lui, a eu droit à 3 tomes).
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
- Hoplite, que se passe-t-il ? Pourquoi ce retard ?
- Et bien, mon ami, disons que j'avais des besoin à satisfaire.
- Tu n'as donc pas écouté le discours de ton roi ?
- C'est peut-être nouveau pour toi, Corinthien, mais moi j'ai déjà assez entendu assez de discours pour savoir qu'ils se ressemblent et que cela ne changera rien. Dans quelques heures, je serai peut-être transpercé par une flèche perse... au contraire de ceux comme toi, bien planqués à l'arrière.
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Tous les Grecs ne s'étaient pas laissé séduire par les charmes de l'Orient. Pour beaucoup, et je confesse que j'étais parmi eux, l'éloignement de notre Grèce natale était devenu insupportable. Au cours des années, le mécontentement était devenu sédition. Et la sédition ouvrit la porte à la rébellion. Nous étions sur le point de revivre les temps oubliés de Thèbes, d'Athènes... quand les Grecs levaient les armes contre d'autres Grecs. Alexandre fut cette fois plus clairvoyant. Il comprenait qu'il ne pouvait demander plus d'efforts à son armée. Il permit à dix mille vétérans de repartir en Macédoine. Oui. Je sais, j'étais l'un des chanceux. Il m'a fallu quatre ans pour rentrer chez moi.
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- Avant la fin de l'année, nous eûmes un vieux roi à pleurer, un usurpateur à exécuter et un nouveau souverain devant lequel s'agenouiller. Comme si, bien sûr, ce n'était pas lui l'usurpateur...
- Ah ! Un usurpateur ! Rien que ça ! Que doivent endurer mes vieilles oreilles...
- Et que faudrait-il dire ? Un roi qui, au lieu de conquérir le royaume de son voisin, s'assied tranquillement sur son trône pour en devenir le nouveau souverain... tels certains mollusques qui quittent leur coquille trop petite pour s'installer dans une plus grande restée vide.
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- Quelle est cette folie ?! Les rapports, les comptes... tout est faux !
- Une... mauvaise administration, mon roi ! Les satrapes et dignitaires persans que tu avais généreusement maintenus n'ont pas oublié pour autant leur ancien vice perpétré gaiement du temps de Darius... la corruption ! Après tout ; avec ton absence prolongée, il est normal que les anciens vaincus aient oublié si vite qui était le vainqueur.
- Comme si tu étais étranger à cette sale habitude, Harpale ! Et l'incompétence n'est pas réservée aux Perses !!
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- Qui était-il donc pour assassiner ses vieux amis l'un après l'autre tandis qu'il épousait la fille de son ennemi ?
- Lui ? C'était simplement... Alexandre... Certes pas un dieu, mais sans doute le plus grand des hommes qui marchèrent sur cette terre. Un homme qui avait un rêve : porter le peuple grec aux confins du monde.
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