Une géographie étrange et inquiétante. Les lieux de ce roman, bien que décrits avec énormément de détails, restent hermétiques, mystérieux, tout comme notre guide, Thomas, un adolescent fugueur, ayant fuit le service psychiatrique où il est soigné.
Élodie Issartel est une funambule et son écriture ciselée nous plonge dans une atmosphère ambiguë, trouble. Les noms des lieux participent à cette confusion : la Lisière, le Centre, le Grand Extérieur.
Thomas oublie tout, et son errance, à la recherche d'un Château, devient pour nous une instable virée dans ses sentiments et ses sensations.
Au début du roman, j'ai fortement pensé à l'incroyable «
la maison dans laquelle » de
Mariam Petrosyan, parue aux Éditions
Monsieur Toussaint Louverture.
Il règne sur ce livre tumultueux une atmosphère de photo sépia, à l'éclairage incertain et à la mise au point aléatoire.
Un magnifique livre.
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