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Critique de Pancrace


Préambule : Ce livre contient quatre romans regroupés sous le titre :
« La jeunesse d'Adrien Zograffi ». Ce commentaire est issu du premier roman : « Codine »

Et voila, je me suis fait une nouvelle fois ensorceler par ce sorcier roumain, conteur et humaniste. Je vais être dithyrambique, dégoulinant de compliments.
Panaït enfile les phrases comme des perles nacrées de sentiments sur la corde sensible de la vie.
Non, bien trop sirupeux et bien lourd ça !
Il faut dire : avec Panaït les tournures glissent comme crème. C'est juste jeun's comme expression.

Codine : C'est le prénom d'un bagnard, d'un forçat au coeur gros « comme ça », laid comme un chimpanzé, poil compris, avec des valeurs humaines comme il n'y en a plus.
Dans ce monde de « laisser pour compte », l'amitié se mesure à la croix tracée sur le bras à la pointe du couteau où le sang gouttant vient abreuver l'ami à la vie à la mort, désigné.

Adrien : C'est un jeune garçon égaré mais ébloui par un nouvel univers où sa mère maintenant, est tenue de loger.

Leur rencontre mêlera deux castes sociales, enrichira l'un et l'autre pour notre plus grand plaisir.
« Dieu tout-puissant ! Hurla-t-il, ouvrant ses bras. Ça vaut encore la peine d'être un homme, même quand on a une gueule de singe, si on peut se faire aimer, à tel point, par un enfant. »
Ce gamin protège de ses débordements un énergumène que la vie a pollué.
« Je me dirigeais vers mon but, vivant des minutes éternelles. »
De son côté, Codine est le rempart puissant de la mère et l'enfant des dangers de ce monde agressif et cruel.

Que j'aime les phrases de Panaït avec de l'honneur dedans et de l'amour qui mouille les yeux.
A chaque ligne son lot d'étonnements, à chaque strophe son lot de catastrophes.
Maintenant, s'il vous plait, laissez-vous vous enivrer des pleins et des déliés de ce roman qui se savoure et se déguste comme du petit lait.
Les vrais « bons sentiments » sont tellement difficiles à exprimer qu'il faut savoir en profiter.
Défaire sa cuirasse, avancer l'âme nue que l'on pourrait voir les gènes de la bonté tatoués dessus.
La palette de ces élans est à présent compactée par : Respect cousin ! Autre temps, autre moeurs.
Ecrit en 1926, lu en 2018.
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