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EAN : 9782258143807
345 pages
Presses de la Cité (12/01/2017)
3.6/5   24 notes
Résumé :
" Je rêve encore de l'île. Parfois je m'en approche par les eaux, mais le plus souvent par la voie des airs, comme un oiseau, le grand vent sous mes ailes. "Sur une île sans nom où les vies humaines ont peu de poids, Eliana est une citoyenne modèle, tisseuse au prestigieux palais des Toiles. Elle est pourtant née avec une tare indicible : elle peut rêver. Le quotidien des tisseuses est bientôt perturbé par la venue d'une jeune femme à la langue coupée. Analphabète,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ça ne m'arrive pas très souvent mais là, j'abandonne. J'avais été attirée par ma superbe couverture dont les tons bleutés - tout comme le titre - me fascinaient.

Emmi Itäranta a certes une jolie écriture mais... sa magie ne prend pas sur moi. J'en suis désolée car j'espérais beaucoup me laisser transporter sur cette île mystérieuse. le fait qu'Eliana, la narratrice, soit tisseuse au Palais des Toiles me semblait un élément intéressant, aimant moi-même tissus et fils. Pourtant rien à faire, je demeure hermétique au récit. Ce sont des choses qui arrivent, tant pis. Ce qui, je le répète, ne remet pas en cause la qualité d'écriture de l'auteure. Je ne suis juste pas la lectrice qu'il lui faut.
Et il y a trop de livres qui m'appellent pour m'infliger le pensum de lire sans plaisir.
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La première chose qui m'a intriguée est bien évidemment la couverture, que je trouve vraiment magnifique. Elle remplit son rôle à merveille : mystérieuse, évocatrice, douce, et pour ne rien gâcher, on la regarde d'un oeil nouveau une fois l'histoire achevée. Puis il y a eu le titre. La cité des méduses. Voilà un titre inhabituel pour une fiction. Avec simplement ça, j'avais déjà craqué. J'ai lu le résumé, très vite, et j'ai attendu un peu avant de me lancer dans la lecture, la faute à un début de mois plutôt surbooké. Au final, c'est tant mieux ! le temps de commencer à lire, une partie du résumé s'est effacée de ma mémoire, la fin très exactement que j'ai coupée ici et qui en dévoile selon moi beaucoup trop, et j'ai pu vivre la magie de cette histoire sans encombres.

Passons donc au plus important : l'histoire. Vous l'avez sûrement compris, j'ai été conquise. Dès les premières lignes, je me suis laissée emporter sur l'île d'Eliana. C'est elle que nous suivons, à travers un récit à la première personne. Eliana est une jeune Tisseuse, au palais des toiles. Elle est également une Songeuse, c'est-à-dire qu'elle rêve, ou plutôt qu'elle cauchemarde. Dans son monde, c'est une maladie et ceux qui en sont atteint sont envoyés au palais des Impurs et exposés à une honte indicible. Pour cette raison, Eliana garde ce secret pour elle, à l'instar d'autres songeurs qui ont eu la chance de ne pas être démasqués. Un jour, une femme mutilée arrive au palais. Sur sa paume, à l'encre invisible, est tatoué le prénom d'Eliana. Les deux femmes se trouvent alors liées. Eliana va l'aider à apprendre ce qui lui est réellement arrivée. Dans cette quête, elles vont découvrir que le monde dans lequel elles vivent est bâti sur bon nombre de mensonges dont la révélation pourrait changer le cours de l'histoire.

Le récit est bien mené. Son rythme est agréable et l'auteur maintient un niveau constant de mystère. L'équation évolue sans cesse, avec un grand nombre d'inconnues qui, peu à peu se révèlent, ou en dévoilent d'autres, pour finalement donner la solution au détour des dernières pages. J'ai été surprise plus d'une fois par l'évolution de la narration, et notamment par la fin. Aux éléments qui font avancer l'intrigue s'ajoute l'univers créé par Emmi Itäranta. Celui-ci m'a totalement emportée dans son sillage. Dès le départ, on est projeté dans cette cité des méduses, quoiqu'on n'en sache rien. On découvre peu à peu ce qui le constitue et le fait fonctionner. Certes, j'aurais aimé savoir beaucoup plus de choses, comme le fonctionnement des méduses chanteuses, celui des verres-radieux, l'arrivée au pouvoir du Conseil, ou encore la raison de l'existence de cette île et à quel tout elle appartient... Mais beaucoup de ces éléments ne seraient que du superflu. L'histoire se développe assez bien comme ça et le style est efficace avec les données dont nous disposons. L'ajout d'un très grand nombre d'informations aurait probablement alourdi inutilement le récit. Ma curiosité n'a pas été totalement satisfaite mais mon imagination a pris le relais. Une fois le livre terminé, j'ai pris un moment pour combler les lacunes laissées par l'auteur. C'était plutôt plaisant !

Un élément m'a vraiment beaucoup plu : la relation entre Eliana et Valeria. Elle est arrivée là, au milieu du récit, avec un naturel et une logique délicieux. C'était doux, mené avec beaucoup de subtilité et de délicatesse. Cette relation sert l'histoire. Elle n'est pas là juste pour satisfaire du voyeurisme, elle est là pour apporter quelque chose à l'histoire, sans pour autant prendre toute la place au sein de celle-ci. Elle s'intègre dans un récit et y apporte un véritable plus.

Les personnages sont touchants. Eliana a une vie compliquée, toute occupée qu'elle est à camoufler son secret. Elle est profondément bonne, tout comme Valeria, ce personnage qui, sans mot, parvient à se faire entendre. Alva, la soigneuse, est attachante. Elle inspire confiance et fait preuve d'intelligence. Janos, le frère d'Eliana, est également intéressant dans son soutien envers sa soeur et dans son évolution. Tous sont cohérents, qu'ils soient des personnages principaux ou secondaires, et ils contribuent tous à leur façon au récit, guidés par la plume d'une fluidité et d'une poésie terriblement plaisantes.

A travers cette histoire riche en créativité, Emmi Itäranta aborde des thèmes variés d'une façon qui favorise la réflexion. La nature humaine est un thème principal : sa quête de pouvoir, sa peur de le perdre et sa capacité de destruction sont ici illustrés magistralement, sans pour autant ce ton moralisateur qu'on leur trouve souvent associés. le récit baigne également dans la peur de la différence, lorsque les habitants de l'île dénoncent les songeurs parmi eux, alors qu'ils savent pertinemment que le sort qui leur est réservé est inhumain. Ce sont les deux sujet les plus représentés, mais il y en a des tas d'autres qui m'ont fait réfléchir. L'amour, pris pour ce qu'il est : pur et normal quoiqu'il arrive. La tolérance, mère de la paix, et le profit personnel, son pendant maître de guerre. Et la solidarité, la révolte, ... J'en oublie probablement, mais vous avez saisi l'essentiel : ce roman porte un message très important, d'amour et de paix.

Verdict : ♥♥♥♥♥ Sous la plume d'Emmi Itäranta, l'univers qu'elle a créé trouve une réalité jusque dans nos esprits. Ses personnages et son histoire m'ont marquée par leur originalité et leur crédibilité. Il manque quelques informations sur les spécificités de cette île et du monde qui l'entoure mais les très nombreuses qualités de ce roman font oublier ces détails. Je vous conseille donc très fortement cette lecture. Quant à moi, je m'en vais acquérir Fille de l'eau, le précédent roman de cette auteur que je suivrai avec attention.
Lien : http://sweetie-universe.over..
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J'avais découvert la plume d'Emmi Itäranta grâce à son livre Fille de l'Eau. Ce livre m'avait totalement transportée et bouleversée, si bien qu'il reste parmi mes favoris à ce jour. de ce fait, en me promenant dans une librairie, lorsque je suis tombée sur son titre « la cité des méduses » (que j'ai lu en anglais, car je n'avais pas encore le niveau pour le lire en finnois à l'époque) je l'ai acheté en toute confiance.
Si, je dois l'avouer, ce second ouvrage d'Emmi Itäranta m'a moins touchée, j'ai été ravie de retrouver sa plume si particulière et enchanteresse.

Nous faisons la connaissance d'Eliana, tisseuse au palais des Toiles. J'avoue avoir été un peu déroutée au départ, voire même un peu perdue, car le lecteur se retrouve parachuté au milieu de cet univers étrange et inconnu, sans que l'on ne lui explique son fonctionnement. Et le fait de l'avoir lu en anglais n'a pas arrangé les choses. Cependant, au bout de quelques chapitres, tout est rentré dans l'ordre. On ne comprend donc pas où l'auteur veut nous emmener et je dois dire que sur moi cela a fonctionné, car j'ai fini par me laisser prendre au jeu. Je voulais absolument résoudre le mystère. Car le livre commence sur une énigme. Eliana retrouve une jeune femme sur la plage, qui vient visiblement d'être agressée. Malheureusement, cette dernière ne peut pas raconter ce qui lui est arrivé, car elle a la langue coupée. Pourquoi s'est-elle retrouvée dans cette situation et comment se fait-il qu'elle ait le prénom d'Eliana tatoué sur sa main, alors qu'elles ne se sont jamais rencontrées auparavant ?

Au niveau des personnages, il y en a assez peu en fin de compte. On s'attarde beaucoup sur Eliana et son lien potentiel avec Valeria (la jeune femme muette). J'aime beaucoup les liens qui se tissent entre ces deux-là d'ailleurs. Elles m'ont vraiment touchée ! Les autres protagonistes tiennent parfaitement leurs rôles secondaires, sans vraiment trop se dévoiler. Et ce n'est, de toute façon, pas ce qu'on leur demande. Il s'agit d'un tome unique et il aurait été inutile d'encombrer le récit avec trop de détails ne desservant pas le fil conducteur.

Pour en revenir à l'histoire, même si le début a été assez chaotique, j'ai vraiment apprécié ma lecture. J'ai passé un excellent moment et j'en garde un souvenir assez précis. J'écris d'ailleurs cet avis plusieurs mois après avoir terminé ma lecture, sans rencontrer le moindre problème de trou de mémoire (ce qui est assez rare me concernant !).
La société dans laquelle notre héroïne évolue est typique de toutes les dystopies (peuple opprimé, beaucoup d'interdictions, mouvement de rébellion, etc.), pourtant elle se révèle être très originale également. En effet, tout tourne autour du rêve. Ou plutôt de l'interdiction de rêver. Car rêver est considéré comme un acte criminel et lorsque quelqu'un est pris en flagrant délit, il n'a pas le droit à une seconde chance.
Je n'en dirai pas plus pour ne pas risquer de trop en révéler sur l'intrigue, mais une fois encore Emmi Itäranta nous prouve qu'elle a de l'imagination à revendre !
La fin ouverte m'a cependant laissée sur ma faim, justement. Mais bon, je respecte ce choix de vouloir faire travailler l'imagination du lecteur, même si cela peut paraître un peu frustrant sur le moment.

Un dernier petit mot concernant la plume de l'auteur. Tout comme je le disais plus haut, c'est un vrai délice. Je n'ai qu'une hâte : pouvoir lire un livre d'Emmi Itäranta dans sa langue natale (j'y travaille…). Ses mots sont justes, poétiques, sans trop en faire. On se retrouve sans peine happé dans l'univers de l'auteur et je dois dire que j'attends avec impatience son prochain roman !


En résumé, malgré un début un peu difficile et une fin un peu trop ouverte à mon goût, j'ai vraiment apprécié ma lecture. J'étais plus que ravie de retrouver la merveilleuse plume d'Emmi Itäranta et serai au rendez-vous pour sa prochaine publication !

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Avis La Cité des Méduses d'Emmi Itäranta

Beaucoup de choses à écrire, à dire en ce qui concerne ce roman. Mes notes sur mon carnet le prouvent. Mais cela pourrait donner des révélations que je ne veux pas communiquer. Personnellement, je ne savais pas à quoi m'attendre avec le deuxième roman de cet auteur. J'avais lu le premier et elle m'avait convaincu. Pour celui-ci, c'est encore le cas avec un univers différent mais dont les éléments naturels, soit l'eau, sont toujours aussi bien présents, tout comme des habitants qui n'ont le droit à rien, sous le joug du Conseil qui décide de tout. Une héroïne forte est également un des points communs aux deux romans.

Je n'ai pas l'habitude de lire ce type de romans, sans réellement d'actions. Pourtant, il y en a puisque nous suivons le destin de l'héroïne. Toutefois, ces actions se trouvent mêlées à de nombreuses descriptions, très souvent noires et aux interrogations d'Eliana.

Ce monde, pour nous, n'est pas réellement réel puisqu'il est peuplé d'humains. Avec un univers fantastique, de science-fiction, Emmi Itäranta arrive à nous le faire ressentir comme s'il était proche de nous. Mais nous n'aimerions pas y vivre. Les femmes sont analphabètes. Il existe des Palais ou chacun est assigné selon ses compétences. le passé se mêle au présent. Tous peuvent sortir de ces palais, se rencontrer et surtout assister à ces fêtes annuelles organisées par le Conseil. Personne ne doit se révolter. le Conseil donne les informations qu'il souhaite transmettre. La liberté n'a pas lieu d'être, surtout celle de penser. Ce qui relève de la pensée n'a pas droit de cité. Les gens se cachent donc de peur d'être enfermés dans des endroits qui font peur où ils travaillent comme des forçats.

Eliana est entourée de pas mal de monde. Son frère dont le lecteur fait la connaissance en milieu de roman. Il y a également La Tisseuse, celle qui règne sur le palais. Valeria qui a été agressée et qui devient très proche d'Eliana, même si leur relation, au départ, semble difficile. Alva, la guérisseuse, jouera un rôle prépondérant. Eliana est donc une jeune fille qui cache tout, la moindre de ses pensées. Elle ne montre rien et arrive à réagir selon les désirs de la personne qu'elle a en face d'elle. Tant mieux car déjà que son histoire est assez difficile à vivre, cela aurait pu être pire. Eliana dort très peu car elle a peur de ses rêves. Elle a été conditionnée par rapport à ça. Mais elle n'est pas un mouton. le sort des autres l'importe beaucoup.

Cette société doit vivre, au mépris de tous et des éléments naturels. D'ailleurs, puisque l'eau est bien présente à cause de l'océan qui entoure l'île, la Nature reprendra ses droits. Avec ce message, Emmi Itäranta lance un signal d'alarme.

Je remercie les Editions Presses de la Cité pour l'envoi de ce roman

Résumé La Cité des Méduses d'Emmi Itäranta

Eliana a entre 20 et 25 ans. Elle vit sur une île dans un Palais où elle tisse depuis son plus jeune âge.

Lors de son tour de garde, elle découvre une jeune fille en sang qu'elle croît morte.

Mais Valeria est bien vivante et porte sur sa paume un tatouage qui mentionne le prénom d'Eliana.

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Eliana vit sur l'Île, dans la cité des méduses. Elle y est une citoyenne modèle, tisseuse au Palais des Toiles, où elle travaille avec application. Mais un jour, une jeune fille inconnue est découverte, la langue coupée, et sans moyen de faire connaître son identité ou pourquoi elle a été battue. le seul indice : le prénom « Eliana » tatouée avec une encre spéciale sur sa paume.
Eliana va avoir du mal à s'habituer à la présence de cette nouvelle venue, mais bientôt, elle va réaliser l'importance qu'elle a dans sa vie, surtout que son arrivée signe le début des ennuis... Eliana a toujours senti quelque chose de différent chez elle, mais bientôt cette impression s'étend à toute l'île et au Conseil. Eliana va se retrouver précipitée au cours des événements, et tente d'éclaircir le mystère des cauchemars et des rêves.
Je ne connaissais absolument pas Emmi Itaranta avant de commencer La cité des méduses, mais maintenant je pense que je vais m'intéresser de très près à ses écrits, étant donné que ce titre s'est révélé un petit coup de coeur !
La cité des méduses commence lentement, l'univers se présente doucement... Mais le fait d'y aller à cette vitesse permet vraiment de s'immerger en profondeur dans l'histoire, le cadre est très détaillé, très vivant, on a l'impression de vraiment tisser les toiles en compagnie d'Eliana et de ses compagnes. L'histoire se file et se tisse peu à peu, nous entraînant inexorablement. Et j'ai adoré du début à la fin !
Déjà pour l'univers, pour le moins original. le côté science-fiction n'est presque pas perceptible, j'ai eu l'impression de déambuler dans un univers qui pourrait exister, tant il est clair et détaillé. L'histoire tient debout du début à la fin, elle est très onirique, avec ces rêves qui tiennent une place importante ? Car, sur l'île, la plus grande peur des habitants est d'être surpris en train de faire des cauchemars...
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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critiques presse (1)
Elbakin.net
13 janvier 2017
Le roman dans son ensemble a parfaitement fonctionné à mon égard, non sans distiller une certaine magie empreinte d’émotion, voire de raffinement, avec juste la bonne dose de non-dits et de flou.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Elle fait de mauvais rêves sur un lieu où l'ennui pénètre les membres et se condense sur les vitres, où le désir de courir libre et de sentir le sel marin sur son visage rend l'air amer à respirer, et la peur rampe, massive, sur le sol.
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Elle rêve les mers et les îles et les arbres. Tandis qu'elle rêvait, la soie naquit du bout de ses doigts et se mit à se glisser entre les chaînes qui reliaient ciel et terre. Ses rêves tissèrent les pensées et les désirs de ceux qui marchent sous les étoiles, leur regard et leur cécité, et tissèrent pour eux une volonté qu'ils puissent suivre. Et ses rêves tissèrent la chose que ceux qui marchent sous les étoiles nommèrent l'âme.
Tel est le monde qu'elle conçut. Tel est le monde que de ses membres elle protège. Un jour, lassée de ceux à qui elle donna la vie, elle saisira un fil qu'elle tirera, et tout se défera au moment où...
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Jadis, l'île était un vaste hallier habité par des bêtes sauvages : un lieu cruel, dangereux, où il était facile de se perdre pour ne plus jamais revenir. Mais nos ancêtres prirent leurs torches et leurs épées pour faire fuir les bêtes brutes, et par leur courage héroïque ils construisirent, au prix de lourdes pertes, les premières fondations de la ville que nous connaissons. Dans le berceau de la mer, ils recueillirent l'algue à soie et le corail de sang, ils envoyèrent leurs nefs sur les gouffres amers pour fonder les premiers itinéraires commerciaux tels que vous les voyez sur ces cartes...
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Les adieux avaient été prononcés plusieurs fois, mais toujours enveloppés dans d'autres mots, de sorte qu'en fin de compte ils n'avaient jamais été prononcés. Et c'est ainsi que nous ne cessons de revenir ici, les adieux pressent nos pas, Ils sont éternellement hors de propos et en retard: un instant perdu, que nous n'avons pas reconnu quand il était a portée, et dont nous ne cesserons donc jamais de porter en nous le fantôme.
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Ici, les pièces changent souvent. Seuls les dortoirs et les cellules restent : ils sont maçonnés, en pierre, car le sommeil doit être contenu entre des murs fixes, il ne doit pas être laissé libre de vagabonder.
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