Gyo - Intégrale

Junji Itô est qualifié de maître de l'horreur et bien connu, il est clair qu'il dégage quelque chose de fort et que ces oeuvres sont à découvrir si possible.
Son trait graphique dégage une grande force, même si cela peut nous laisser dubitatif.
Ce oneshot réunit les deux tomes de Gyô en une intégrale, elle date du début des années 2000.
La couverture met en scène notre couple principal projeté bien malgré lui dans cette histoire. La jeune femme Kaori est particulièrement sensible aux odeurs.
Leur relation est un peu particulière, surtout qu'elle lui fera beaucoup de reproches, bref ça fait grincer des dents, pourtant Tadashi a l'air très attaché à elle, et elle a peur de se faire abandonner.
Le dessin est vraiment superbe et saisissant, le début nous plonge dans l'ambiance. Les grandes bouches et les grands yeux y participent, ainsi que la forme des bulle et de la police d'écriture pour montrer quand ils crient. Des poissons qui ont comme des pattes mécaniques, mais qu'est-ce que cette histoire ? Nous aurons également une dimension scientifique intéressante. Il faudra leur échapper, et ça n'a rien de simple, de plus ils puent, on ne se rend pas compte mais apparemment affreusement, bien plus que nous pourrions le penser sur le coup. le nez de la jeune femme participe bien à instiller entre la paranoïa et la peur quand elle sent l'odeur pestilentielle se rapprocher.
Elle perd plus d'une fois pied. Lui fait ce qu'il peut, mais est perdu et perplexe par moment.
Le monde devient une sorte de monde post-apocalyptique dangereux et étrange. Nous ne savons plus si nous pouvons encore garder espoir.
Le fait est qu'au milieu des bonnes idées et de la tension, il y a aussi de l'insolite, de l'absurde et de l'absence de réponses. La fin nous laisse assez orphelins.
Il a une maîtrise assez fabuleuse et de sacrées idées pour nous plonger dans l'horreur, ce qu'il démontrera encore avec les histoires courtes à a fin : un père de famille en bien mauvaise posture, des gens attirés par des trous qui semblent fait pour eux. Vous le sentez cet air glacial ?
L'histoire principale s'étale sur 365 pages. Les personnages eux sont quand même très typés. Mais oui ça vaut le coup de le lire et découvrir. Il y a plusieurs couches, ça foisonne d'idées, il arrive à totalement nous happer et cela même s'il y a des choses à redire.

Gyo a été un excellent moment de lecture, sauf... la fin. le récit qui prend la majorité de cette intégrale est un récit d'horreur qui fonctionne de bout en bout. En revanche, les dernières nouvelles graphiques sont de niveaux inégaux et on se demande même ce que certaines viennent faire là après un récit aussi long.

Au programme : des vacances en amoureux idylliques à Okinawa qui virent au cauchemar pour Kaori et Tadashi, une apparition d'une nuée de créatures maritimes hybrides attaquant les humains et semant le chaos pour des raisons inexpliquées et l'horreur qui s'empare du Japon tout entier, bienvenue dans l'univers glauquissime de Gyo !

Commençons d'abord par évoquer le livre-objet, absolument superbe dans ma mangathèque : plus de 400 pages incluant deux histoires bonus qui ont su retenir toute mon attention (clairement je ne regarderais plus jamais les failles de la même façon haha), une jaquette sombre aux détails et aux reflets subtils qui font écho à la lecture à suivre et surtout un format relié extrêmement soigné, j'ai adoré ajouter Gyo à ma petite collection des titres de l'incroyable et unique Junji Ito !

Je ne mentirai pas, je n'étais, ne suis toujours pas et ne serai probablement jamais passionnée par tout ce qui touche à l'horreur en général mais je continue à apprécier chaque réédition du travail cultissime de Junji Ito et à repousser mes limites à chaque lecture. Et clairement Gyo s'adresse cette fois encore à un public averti avec ses dessins toujours plus crus et dérangeants, son intrigue aussi malaisante qu'hypnotisante et les scènes gores présentées (ne me lancez pas sur le cirque... je reste traumatisée !).

Alors bien sûr, je ne vois plus les poissons, les requins ni même les dirigeables de la même façon en refermant ce titre, mais j'ai apprécié l'attitude de nos protagonistes face à l'adversité. Certes, Kaori se plaint beaucoup, mais elle tente de garder son humanité malgré tout et Tadashi, au lieu de fuir lâchement, s'efforce de trouver des solutions (plus ou moins abouties certes) au milieu du chaos ambiant...

Alors clairement, si vous vous sentez de tenter l'expérience et n'avez aucune phobie impliquant des poissons à pattes ou des requins courant dans les rues de votre ville, je ne peux que vous conseiller de lire Gyo, vous ne devriez pas être déçus de cette lecture !

Surréaliste, sur le fil du grotesque, absolument horrifique avec des dessins soigneux, souvent répugnants, fangeux, respirant le méphitisme. En tant qu'aficionado du genre « horreur », je me suis régalée, en me demandant, comme souvent quand je lis un manga de Junji Ito, où il est allé pêcher ça.

Gyo, c'est un manga d'horreur qui ne tombe pas dans le trash.
C'est l'histoire d'un couple d'amoureux, Tadashi et Kaori, en vacances à Okinawa.
Des choses étranges se mettent à survenir autour d'eux : des brusques apparitions de requins, un ver de terre bizarre, des mutations d'animaux et un virus...

Une histoire dont l'ambiance se fait de plus en plus mystérieuse et horrible avec les changements environnants, que ce soit au niveau de l'écosystème ou des êtres humains.

Dans cette histoire, Kaori est celle qui est le plus impactée physiquement et ce que fait subir le mangaka à son corps est ignoble entre les pustilences et les câbles qui lui sont branchés.
Tadashi, essayant de la sauver, se retrouve à faire face à ses changements autour d'elle alors qu'il semble être épargné par ce virus.
En bref, un manga signé par un maître, une histoire d'amour, de l'horreur, du mystère, le tout en uniquement deux tomes.