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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur les…
geishas !
En tout cas, vous en saurez plus …

« Dans mon pays, le Japon, il existe des quartiers consacrés aux arts du divertissement et au plaisir esthétique, où vivent et travaillent des artistes à la formation d'une impeccable rigueur. On les appelle des karyukai. Karyukai signifie « monde des fleurs et des saules », car si la geisha est une fleur parmi les fleurs, elle possède aussi la grâce, la souplesse et la force d'un saule. »
Ainsi s'ouvre ce récit.

Plus qu'un témoignage, il s'agit presque d'un livre didactique sur le rôle et le long apprentissage artistique d'une geisha (plus communément nommée geiko à Kyoto). Mineko Iwasaki raconte son parcours dans les années soixante, de ses cinq à vingt-neuf ans, âge où elle décida de prendre sa retraite.

J'ai eu des difficultés à évaluer une note car si le contenu est passionnant et remet l'église au milieu du village quant aux idées reçues sur les geishas - souvent considérées en occident comme des prostituées de luxe - la narration, en revanche, le dessert considérablement.

En effet, parmi quelques-uns des éléments qui m'ont le plus dérangée, j'ai regretté sur l'autrice ne nous fasse pas vivre les évènements et se contente de les commenter de manière bien trop séquencée et factuelle. de plus, les personnages, à l'exception peut-être de sa soeur Yaeko, ne sont souvent que des coques vides. La narratrice elle-même m'a souvent donné l'impression de vouloir présenter une image d'elle-même en contradiction avec ce qu'elle paraissait être. (A mes yeux, une personne orgueilleuse avec une très haute opinion d'elle-même et un esprit de compétition exacerbé, ce qui n'aide pas)

En fourrageant sur internet sur cette geisha, qui se dit avoir été la plus célèbre d'entre elles depuis les cent dernières années, j'ai découvert avec surprise que ce livre semblait être une double mise au point : d'une part sur l'image des geishas, et d'autre part en réaction au livre d'Arthur Golden, Geisha, paru en 1997, qu'elle accuse, outre le non-respect de la confidentialité, avoir pris trop de liberté vis-à-vis des propos et explications qu'elle lui avait fournis. (https://www.youtube.com/watch?v=ngSWyBn5Jq8)

Malgré tout, ce livre n'en est pas moins fascinant… A travers les dédales de ces Karyukai (quartiers des plaisirs) et ses complexes ramifications, nous sommes immergés dans la culture et les traditions japonaises. C'est véritablement le point fort et l'intérêt de ce livre. Une Immersion par ailleurs accentuée par les appellations japonaises dont les explications sont incorporées au texte de manière charmante et très fluide, ce qui est bien plus convivial que des notes de bas de pages.

Il détaille également minutieusement le mode de vie d'une geiko et ses activités : danse, musique, banquets, maquillage, habillement, rituels etc. Ah ! les séances d'habillage, c'est quelque chose, un vrai saucissonnage en bon et due forme ! Quoique s'en défende l'autrice, à mes yeux, l'art de divertir qu'elle décrit est un véritable sacerdoce, ritualisé et hiérarchisé à l'extrême qui m'a fait l'effet d'un état de servitude érigé en art, et qui plus est, un art réservé à une catégorie sociale fortunée.

En tout cas, si vous n'êtes pas très familiarisé avec les traditions japonaises, comme moi, c'est à mon avis une excellente approche. Cet aspect du livre est vraiment captivant et très instructif. Par contre, d'un point de vue littéraire, c'est plutôt faiblard.
Merci à Siabelle de m'avoir accompagnée dans cette lecture.
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L'auteur Mineko Iwasaki, encore en vie ( née en 1949) raconte son enfance et sa vie de geisha.
Finissons en avec l'idée reçue en occident de geisha, prostituée japonaise. Pas du tout. D'abord parce qu'elles sont ou plutôt étaient (car leur nombre est en baisse constante) recrutées très jeunes, cinq ans pour l'auteur de ce témoignage. Les geishas animent des banquets organisés pour de très riches clients, conversent, dansent pour eux, les distraient. Ensuite parce que Mineko reste très longtemps ignorante et très prude concernant les choses du sexe.
Elles reçoivent d'abord une éducation au sein d'une okiya, à Kyoto, quartier de Gion comme dans ce récit. Cette éducation est basée sur les arts traditionnels japonais : danse, musique, art de la coiffure, des kimonos, art de servir le thé, art de la conversation, de la gentillesse, dévouement, maîtrise et oubli de soi. Leur devise est empruntée à celle des samouraïs. "Même affamé, un samouraï doit feindre d'être rassasié". Leur apprentissage est fait d'un travail quotidien, sans repos, travail à perfectionner toujours.
Bien sûr cette éducation s'inscrit en partie dans une éducation japonaise rigide et codifiée faite de traditions mais Mineko l'a reçue dans les années 1950 et 1960 alors que le Japon se modernisait à grands pas, se transformait totalement. Elle était donc totalement inadaptée à la vie quotidienne, à l'extérieur de l'okiya.
C'est ce qui l'a en partie amenée à renoncer à cette vie à l'âge de 29 ans en plus du fait que les geishas menaient une vie cloîtrée, dépendante dans un univers trop rigide. Elle décrit également les rivalités dans cet univers exclusivement féminin.
Une plongée dans un univers codifié, hiérarchisé qui a peu évolué depuis des siècles mais qui selon l'auteur est en voie de disparition.
Quelques longueurs et passages un peu trop détaillés sur les traditions, hiérarchies et mode de vie.
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Très déçu par ce livre, non pas par son contenu, mais par son style, sans doute du à la traduction. de la petite fille de 5 ans, à l'adulte de 30 ans, les pensées, les émotions sont identiques. Je ne suis pas arrivée du tout à rentrer en contact avec le personnage. Pour moi jusqu'au bout une petite fille gâtée pourri par la vie, a qui l'ont offre tout, sauf peut être l'essentiel. Une petite fille capricieuse. Je l'ai donc pris comme une sorte de livre d'histoire. Que j'ai recoupé avec d'autres livres sur le même thème.
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Un livre témoignage de la part de celle qui fut l'une des dernières geishas du siècle dernier.
Une enfance comblée au coeur du saphir des hortensias, au sein d'une famille tendre, où l'autorité du père fait office de loi. Puis, un départ vers le "monde des fleurs et des saules", celui du quartier de Gion Kobu à Kyoto consacré aux divertissements et au plaisir esthétique.Choix ou abandon? Une fillette de six ans a t elle son libre arbitre? Ses parents, si aimants, elle ne les reverra plus qu'épisodiquement, fort occuppée à grandir en force et en beauté pour tenir avec grace son futur rôle de geisha
Souvenirs d'enfance du temps où elle se nommait Masako, adorable petite fille aux yeux noirs, aux cheveux noirs et à la bouche rouge cerise, têtue en diable.
Souvenirs d'enfance du temps où devenue Minéko, elle subit les rivalités au sein de "l'okiya" mais se voit traitée avec déférence par la propriétaire, Tata Oïma, "investie de la mission sacrée de parfaire son éducation en chant, danse,théatre, poésie,culture, voie du thé,art de l'éventail. Sera t elle un jour la fleur entre les fleurs, digne un jour de succéder à cette grande dame?
Souvenirs d'adolescence du temps de l'adoption, où prononçant au tribunal face à ses parents la formule rituelle "Je suis morte pour vous", elle devient une "Iwasaki".
Lourdeur des kimonos.Violences. Beauté. Sérénité.Bouche en bouton de rose, sourcils en demi lune, cou gracile, corps aux courbes exquises. La geisha sait jouer de ses épingles acérées pour monter les marches de l'idéal de beauté nippon. La geisha, artiste dans l'âme, ne se prostitue pas mais escorte les grands de ce monde soucieux d' agréable compagnie.
Souvenirs de femme passionnée, en attente, bafouée, coléreuse. Trouvera t elle enfin l'amour? Accomplira t elle son destin tout tracé?
Un joli livre, un peu fleur bleue et narcissique, reposant, dans un Japon, aux coutumes ancestrales, non encore touché par le nucléaire!
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Une (auto)biographie qui se lit comme un joli roman tellement la plume de l'auteur (traduite du japonais vers l'anglais puis vers le français) est douce et agréable… comme si on nous contait l'histoire d'une vie un peu irréelle et pourtant tout à fait réelle (surtout quand on croise le Prince Charles, on retrouve une certaine réalité ! ) d'une grande geisha.

Lien : https://bulledelivre.wordpre..
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Ce livre écrit comme une biographie nous plonge dans ce milieu fermé qu'est celui des Geisha. On apprend beaucoup sur l'évolution d'une geiko et la culture japonaise, ses traditions et ses rituels.
On se rend compte de la dureté d'une telle vie une fois choisie, l'apprentissage de la danse, de la calligraphie, l'art de paraitre en public et surtout de ne jamais montrer ses sentiments.

Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Une manière sympathique d'en savoir un peu plus sur les us et cou-tumes des traditions japonaises et le monde des geishas. Un livre intéressant.
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Il est très intéressant de voir l'envers du décor, les astreintes, le manque d'instruction des geishas contraintes d'arrêter l'école pour se consacrer à l'apprentissage des arts, contre lequel elle voudra d'ailleurs lutter. En revanche j'ai trouvé l'autrice parfois orgueilleuse, ce qui peut certes se comprendre lorsqu'elle était enfant du fait des attentes qu'on avait d'elle dès son plus jeune âge, mais même adulte j'ai ressenti au travers de son récit cette pointe de fierté parfois mal venue.

La lecture est fluide, je vais toutefois la compléter avec la lecture de ''mémoires d'une geisha'' de Yuki Inoué qui retrace, après avoir recueilli son témoignage, l'histoire de Kinu Yamaguchi, geisha ayant exercé avant Mineko, celle-ci semblant apporter un regard plus critique (prostitution, mauvais traitements, astreintes, jalousie...)
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