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Le Phytoïde de Katz est un arbre aux pouvoirs phénoménaux. Dès sa découverte par le navigateur H.G. Katz (d'où son nom), il a bouleversé le rapport de l'humanité avec l'espace (même si des discussions érudites ont lieu à ce propos). Capable de s'adapter à n'importe quel environnement, il offre aux femmes et aux hommes des bulles de protection à travers l'univers et leur permet ainsi de coloniser planétoïdes et planètes, formant ainsi un réseau gigantesque composé de milliards d'individus.

Est-ce le fait qu'ils ont été publiés par le même éditeur ? le Courage de l'arbre m'a, au début, fait penser à la trilogie de Jean-Michel Ré, La Fleur de Dieu. Trilogie que j'ai lue à sa sortie et grandement appréciée. Dans les deux cas, une plante aux propriétés phénoménales, quasi magiques (ou divines, selon son orientation de pensée), influe sur la direction prise par les humains dans leur choix de vie, de société. Mais autant Jean-Michel Ré tendait, comme le titre l'indique, vers des sujets mystiques, autant Léafar Izen utilise plutôt cet arbre comme moyen de raconter son histoire, sans vraiment se poser de questions à son propos. Il est là depuis longtemps. On ignore d'où il sort et comment il fonctionne. Mais il est là et grâce à lui, l'humanité a essaimé à travers l'univers. Point barre. Malgré tout, on sent son attachement profond pour la nature et le monde végétal. Ne serait-ce qu'à travers les multiples petites touches placées au gré du récit pour décrire l'endroit où se trouvent les personnages, l'évolution du temps, le déplacement des astres dans le ciel. On sent dans ces phrases un sens de l'observation fort et un lien évident avec la nature.

Mais l'histoire dans tout cela ? Thyra, jeune ethnologue en mission sur une planète isolée, vient de contrevenir à une directive capitale dans son travail : pour découvrir le sens de certaines moeurs de la tribu qu'elle observe, elle a fait subir à un autochtone des modifications interdites. Ainsi, elle a pu filmer et comprendre des pratiques restées jusque-là mystérieuses. le progrès est considérable, mais la faute grave. Quand un représentant de l'Égrégore (le réseau, essentiel et quasi-tyrannique, qui relie toutes les planètes, donc les humains entre eux) la contacte, elle est persuadée que c'est pour la punir. Mais non. C'est encore pire. On lui demande de rechercher un représentant précis de la tribu protégée et de l'abattre. Sans lui donner de raison. Un ordre brutal et des instructions précises pour mener à bien sa mission. Va-t-elle accepter un tel geste ? Comment vivre avec ce meurtre sur la conscience si elle l'accomplit ? Dans tous les cas, elle va devoir fuir.
Et c'est quand elle part sur une autre planète et rencontre des personnages qui vont l'aider (ou la trahir, sinon, cela serait sans intérêt), que j'ai pensé au roman Les Nuages de Magellan, d'Estelle Faye : le côté fuite d'une planète et recherche d'un moyen de transport, la mise en place d'une équipe ou, en tout cas, la constitution d'un petit groupe aux intérêts proches. Dans les deux cas, l'équilibre est bien trouvé et j'ai apprécié ce changement de rythme et d'échelle après des débuts plus intimistes.

Car on passe de la petite taille de la maison dans les arbres qui abritait Thyra sur D-Cyg à des planètes nombreuses et lointaines, différentes tant par leur taille que par la population qu'elles abritent. On passe de la petite vie d'une jeune ethnologue à la survie de l'humanité dans son intégralité. C'est d'ailleurs ce qui m'a frappé à la lecture de ce roman : l'écart entre le niveau auquel nous nous trouvons, aux côtés de Thyra et de son compagnon de voyage Roonis, et l'enjeu de leur quête. Malgré les décors souvent grandioses et splendides, on reste au plus proche de l'humain et de ses préoccupations bien souvent terre à terre. La prose de Léafar Izen n'est pas grandiose, malgré certaines envolées lyriques à propos du paysage. Elle est humaine. Et c'est une chance pour le lecteur qui peut s'en imprégner sans peur. Pas de grandiloquence ridicule devant les merveilles de l'univers imaginé. Un peu de mysticisme vite tempéré par la réaction d'un personnage.

Le Courage de l'arbre n'est pas un roman à message. C'est avant tout un récit bien fichu et divertissant en diable. Malgré tout, il véhicule des valeurs en arrière-plan et il interroge à travers les inventions qui le parsèment sur l'individu et son devenir possible. Par exemple, dans ce monde, les humains peuvent (et doivent, s'ils sont prudents) faire régulièrement effectuer une capture synaptique. Ainsi, en cas d'accident, ils peuvent « émaner », c'est à dire continuer à vivre, mais dans un autre corps. L'immortalité à portée de la main. Mais avec le risque de la lassitude. Et aussi celui de l'altérité quand pour une raison ou une autre, l'individu de base reste en vie. On se retrouve avec deux fois le même, des jumeaux ? Ou des personnes qui vont prendre plus ou moins rapidement leur indépendance ? Qu'est-ce qui fait notre individualité ? Les choix ? Les circonstances ? Questionnement pas vraiment neuf, mais qui titille à la lecture de ce roman.

J'avais bien apprécié La Marche du Levant, le précédent roman de Léafar Izen paru chez le même éditeur. Je lui avais cependant trouvé un côté un peu brouillon, un peu inachevé, comme si l'auteur avait voulu trop raconter en trop peu de pages (même si le roman était déjà long). Dans le Courage de l'arbre, je n'ai pas retrouvé cette gêne. le rythme m'a semblé plus fluide. Et j'ai pu partir, sur les pas de Thyra, à la découverte d'un univers placé sous la protection du merveilleux, phénoménal et pourtant fragile Phytoïde de Katz. J'ai pu découvrir des paysages fantastiques, tout en m'interrogeant sur certains aspects de la vie, de l'humanité. Une lecture réjouissante et un peu mélancolique, grandiose et intimiste.
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Imaginez une plante aux propriétés exceptionnelles, capable de guider les humains vers leur destinée, de les laisser vivre en harmonie sur une planète pouvant les accueillir, et de les connecter à travers l'immensité de l'univers.

C'est là tout le pouvoir du Phytoïde de Katz et du réseau de l'égrégore. Passer de l'humanité communicante à l'humanité communiante, cette évolution a été rendue possible.

Nous faisons d'abord la connaissance de Thyra, une ethnologue qui observe un peuple tombé dans la primitivité suite à un naufrage. Ses réflexions sont profondes, à l'image de sa pensée sur l'inutilité de la conquête spatiale, alors que les planètes habitables sont suffisantes.

Roonis, de son côté, est un jeune homme fasciné par les appareils psyentifiques. Il est, en quelque sorte, absorbé par son propre monde. Mais aussi par son obsession pour un jeu où lorsque l'on meurt, c'est permanent. Contrairement à la vie réelle, où la mémoire peut être transférée dans un nouveau corps, est intrigante.

Et puis, il y a l'ordre, demandant de retirer un dispositif implanté dans le crâne d'un individu protégé par l'Edit de conservation. Thyra se retrouve coincée avec cette mission, suite à un chantage bien orchestré. Mais accomplir cette tâche se révélera-t-il aussi simple pour elle ? Les révélations qui suivent sont intéressantes... j'ai été captivé par l'arbre-rêve et tout ce qu'il incarne.

Ce roman aborde en quelque sorte des thèmes liés à l'écologie, aux excès de la surconnexion, à la quête de l'immortalité et à ses retombées à long terme, aux risques liés aux intelligences artificielles, et bien d'autres sujets encore.

C'est une aventure qui ouvre une réflexion sur notre monde et l'univers qui nous entoure. Toutefois, ce n'est pas un coup de coeur, il me manque un petit quelque chose en plus et la fin m'a laissé un petit peu sur ma faim.
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Aviez-vous entendu parler de l'Egrégore et du phytoïde de Katz? Non? Alors lisez le Courage de l'arbre et laissez vous porter par l'imagination débordante de Leafar Izen.
J'ai vraiment accroché, le monde qui nous est offert est riche et vaste, le scénario qui nous emmène suivre une ethnologue assignée à commettre un meurtre est bien ficelé. C'est de la SF teintée de Fantasy, ou l'inverse, on ne sait plus.
Seul bémol peut-être les personnages, qui méritaient un travail de "sculpture" un peu plus poussé, j'ai trouvé leurs personnalités encore un peu trop stéréotypées. Mais au-delà de ça, une belle découverte d'un auteur que je ne connaissais pas et qu'il faudra suivre.
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Un roman d'anticipation riche et poétique, très évocateur, rempli de visions et d'idées qui transportent. Une intrigue qui tient en haleine, ça se lit et ça peut se dévorer. Les défauts : les personnages, qui manquant un peu de profondeur. Perfectible mais de très bonne facture! Essayez le Courage de l'arbre!
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J'ai eu la chance de recevoir en Service Presse le dernier roman de Léafar Izen qui sortira le 20 avril prochain chez Albin Michel Imaginaire et donc de pouvoir le découvrir avant sa sortie Je l'attendais avec impatience car à ma lecture de la marche du levant, je suis littéralement tombée sous le charme de la plume et de l'imaginaire de cet auteur qui, à mes yeux, écrit de la très bonne SF française avec toujours beaucoup de poésie, tant dans son style que dans les thèmes abordés.

Nous sommes ici dans un Space Opéra, dans un futur très lointain où, grâce au très mystérieux arbre, le Phytoïde de Katz, l'humanité a pu rendre viables et donc coloniser des milliers de planètes. Nous allons suivre Thyra, une jeune ethnologue, qui étudie un peuple retourné à l'état primitif à la suite du naufrage de ses lointains ancêtres. L'Egrégore, qui dirige l'ensemble des ces mondes unifiés, va lui demander de commettre un crime et elle va alors embarquer dans une incroyable aventure interstellaire.

Dans ce roman, de nombreux thèmes sont abordés dont notamment l'hyper connectivité au travers de l'Egrégore qui est également l'immense réseau de communication en temps réel qui permet les échanges entre ces mondes éloignés. Et on ne peut bien évidemment pas s'empêcher de faire le parallèle avec notre société actuelle sur ce sujet. La recherche de l'immortalité, le rapport à l'environnement sont également d'autres thèmes importants et il y en plein d'autres que je vous laisse découvrir.

J'ai été une nouvelle fois très touchée par la superbe plume de l'auteur. Je trouve qu'il s'en dégage de la poésie, de la douceur et de la bienveillance. Ici le récit est beaucoup bien rythmé. En effet, dans La marche du levant, l'histoire prend son temps à l'instar de cette terre qui met 300 ans pour tourner sur elle-même. J'ai été bluffée par l'imaginaire qui se dégage de ce roman, même si d'aucuns, tâtillons, y retrouveront des inspirations. C'est joliment et rondement mené et j'ai passé un excellent moment de lecture, c'est bien là le principal !
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Une de mes lectures de cet été, j'ai été attirée par le titre et la couverture.
L'univers et l'imaginaire de l'auteur sont très intéressants, l'histoire aussi, on passe globalement un très bon moment. En revanche je mets un gros bémol sur les personnages, notamment féminins, tous un peu caricaturaux ou sans colonne vertébrale, leurs réactions sont parfois un peu à rebours de ce qu'on aurait imaginé ou pas "naturelle". En dehors de ça, un bon roman SF français.
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Grâce à l'Egrégore et au phytoïde de Katz, les humains ont pu coloniser et garder le contact partout dans l'univers. Malgré cela, certains colons ont perdu le contact et ont évolué en vase clos. L'histoire commence avec Thyra, une ethnologue qui arrive au bout de son étude. Elle vient de passer un très long moment seule à observer un peuple qui était isolé et est « redevenu primitif ». Ses résultats n'ont pas été obtenus de manière très éthique, ce qui l'inquiète quand elle est contactée par un ponte de l'Egrégore. le sujet abordé n'est pourtant pas sa triche mais une demande qui semble improbable : tuer un néo-endémique. Elle ne peut se résoudre à suivre cet ordre et c'est le début d'une course poursuite qui n'est finalement qu'une excuse pour découvrir le monde mis en place par l'auteur.
Commençons par le Phytoïde de Katz, un arbre qui sent la magie. Il est capable de créer à partir de rien nourriture, atmosphère et tout ce qu'il faut pour rendre une planète habitable. La logique scientifique derrière cet arbre ? Aucune, tout comme il n'y a aucune tentative d'explication ou de compréhension du phénomène, il faut se contenter d'accepter comme dans un roman de fantasy.
Ensuite, il y a l'Egrégore qui apparait comme un mot valise pour tous les éléments qui constituent ce système. C'est à la fois le réseau de communication instantané global, la référence culturelle et temporelle générale et le nom des personnes qui règnent via ce réseau voire celui de toutes les entités qui s'y sont immergées définitivement ou les IA. Avec l'Egrégore, tout est universel, tout le monde peut contacter tout le monde, tout le monde reçoit les mêmes divertissements, informations… Cela va même plus loin, grâce au stockage avec accès instantané, les humains sont devenus quasi immortels, ils stockent des sauvegardes de tout le contenu de leur cerveau et peuvent les réimporter dans un corps identique au leur ou non. Un autre aspect particulier est géré via le lien à l'Egrégore, les émotions en particulier celles jugées comme néfastes car négatives. En cas de sentiments forts, un cocktail de régulateurs se répands. La diversité et l'individualité ont donc un sens très restreint bien que tout soit fait pour que personne n'en ait conscience.
Il y avait des possibilités infinies pour faire évoluer les protagonistes dans un tel univers et pourtant les personnages développés pourraient correspondre à n'importe quel individu croisé dans la rue ici et maintenant.
Thyra est censée être le personnage principal. Elle devrait être au coeur de l'action mais fait preuve d'une passivité crasse. Elle est introduite comme instruite, indépendante et capable d'initiative. Pourtant elle passe son temps à laisser les hommes prendre les décisions, elle se laisse porter, elle subit tout du début à la fin. C'est le type de personnage féminin qui reste dans l'ombre et dont les plans ne sont validés que via la reprise par un personnage masculin.
Le second personnage clé de cette histoire est Roonis, une version idéalisée du cliché de l'homme qui ne vit que pour les jeux vidéo. Il ne vit que pour le virtuel et pense que s'il s'intéresse à une femme tout lui est du et est excusable. Je ne sais pas ce qui m'a le plus énervée entre le comportement « acceptable » de Roonis et la réaction de Thyra. Il va falloir arrêter de considérer qu'une femme qui a été agressée devient amnésique en situation critique. Elle va chercher gaiment de l'aide auprès de son agresseur sans même un instant d'hésitation ou de dégout pour bien faire comprendre que même si elle déteste l'idée il n'y a pas d'autre alternative. Ce n'est pas réaliste.
La base de la relation entre ces deux-là est moisie et pourtant rien ne la remet jamais en cause même dans la seconde partie où il y a l'occasion de remettre les choses en perspective. Cette opportunité enfonce même le clou : Roonis peut se permettre d'être un agresseur comme il est un « homme bien » c'est acceptable et pardonnable (heu non).
Il y avait beaucoup de possibilités pour mettre en avant ce monde et beaucoup d'éléments pouvaient être développés pour permettre une réflexion sur des thématiques intéressantes. Il y a de nombreuses ébauches qui vont des aspects écologiques lié au phytoïde de Katz, à l'hyper-connexion et son addiction, en passant par l'uniformité culturelle, l'immortalité, la possibilité d'avoir plusieurs versions de soi en différents endroits en simultané, la manipulation, le rôle des personnes dans l'Egrégore, l'enfouissement médical des sentiments…
Le courage de l'arbre est un amoncellement d'idées qui méritaient d'être développées mais où tout reste en surface, créant des soucis de rythme et où l'on se focalise sur une aventure un peu bancale.
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LE COURAGE DE L'ARBRE de Léafar Izen @albinmichelimaginaire 

est second roman de l'auteur, il a aussi écrit La marche du levant, publié chez le même éditeur.

Je poursuis mon immersion dans la littérature SF.

"Sous ses pieds nus, Thyra sent la surface réconfortante du pseudo-bois. Dans ses narines, elle goûte cet air saturé d'oxygène qui, sans les Phytoïdes, serait irrespirable. "

Ce roman est un one shot, un space opera dans des temps très lointain et dans lequel nous allons suivre Thyra, une jeune ethnologue et Roonis grand d'univers virtuels, qui fait du trafic de gadgets psyentifiques.

Thyra nous fait découvrir le peuple par son métier mais l'Égrégore décide pour elle, elle doit tuer un Okrodéen.

Tout se passe mal, elle ne peut se résoudre à la mort de cet homme, l'enterre vivant et va s'allier avec Roonis.

La relation entre Thyra et Roonis est assez houleuse, et elle prendra des couleurs au fil des épreuves qu'ils rencontreront au cours de leur épopée pour percer le mystère des forces régentes… 

Ce qui m'a plu en plus de l'aventure et des relations entre les protagonistes et de leurs émanations c'est d'en apprendre toujours plus au fil des chapitres sur l'Egregore qui est un réseau de communication tentaculaire, qui unifie le temps et synchronise les âmes, grâce à un implant dans le cerveau. Il y a cet arbre, le Phytoïde de Katz, mais on ne sait rien de son essence. Cela m'a tellement intrigué, j'ai trouvé cette idée tellement géniale.

Ce livre traite de l'hyperconnectivité

Dans quelle infrastructure le Phytoïde plonge ses racines ? A-t-il une conscience, un objectif ?

"Thyra sait que ces femmes et ces hommes qui se croisent sans se voir sont accaparés par d'intenses communions, par des recherches immersives ou par l'assimilation compulsive de nuages objectifs, quand ce n'est pas tout cela à la fois." 

Et l'acquisition de l'immortalité grâce à la psyence, ses limites : l'Égrégore et les psyences cognitives ont transformé l'existence en un jeu dans lequel les joueurs disposent d'un nombre illimité de vies. Un jeu sans enjeu,en somme."

Il est compliqué à lâcher tant il y a de l'aventure, du suspense et que l'on a envie de savoir comment la relation tendue entre Thyra et Roonis va évoluer… à condition de ne pas être percutés et d'abandonner à la suite informations plutôt techniques du chapitre 1, intéressantes certes et qui dure juste 15 pages.

Ensuite le rythme énergique s'enclenche.

La plume de l'auteur m'a convaincu, et je compte lire son premier roman. 

Encore une belle trouvaille de la maison d'édition Albin Michel Imaginaire.

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Le Phytoïde de Katz, arbre prodigue a permi à l'humanité de coloniser non seulement les exoplanetes mais également les mondes non habitables aux humains. Désormais, ces derniers sont reliés par l'Egregore grâce à une technologie de pointe permettant non seulement de parler avec une personne à 70 années lumières mais également de ressentir les émotions, les pensées les plus profondes.

Suivant Thyra, une ethnologue, nous découvrons peu à peu les différentes spécificité de ce monde où la technologie a clairement surpassé notre imagination. C'est un univers qui m'en a mis plein les yeux. J'ai vraiment adoré. Et s'il peut paraître complexe dans un premier temps, il se dévoile et s'appréhende par la suite.

Thyra va très vite se voir confier une mission qui va être de tuer un des membres de cette race "inférieure" qu'elle étudie. Comment ? Pourquoi ? Telles sont les questions qu'elle va se poser et qui vont la conduire à déroger à cette mission. Autant vous dire qu'on capte très rapidement la profonde humanité des personnages et leur caractères plutôt uniques.

Accompagnée de Roonis, ils vont donc suivre une intrigue qui va prendre un tournent très inattendu et pour les personnages et pour le lecteur.

Si j'ai beaucoup aimé suivre cette intrigue qui peu se révéler classique par certains aspects, j'ai en revanche beaucoup plus apprécié les différents partis pris par l'auteur.

En effet, ce livre aborde nombreux sujets qui ont su me parler. L'hyperconnectivite, avec L'Egregore est évidemment le principal du livre et résonne face à notre société. Évidemment il n'y a pas que ça, mon préféré est le côté effet papillon provoqué par une certaine technologie mais plein d'autres sont abordés et restent à découvrir.

Pour moi, ce roman a vraiment résonné dans mon coeur et je pense qu'il fera longtemps parti de mes préférés. L'univers est tout bonnement incroyable. Je me suis d'ailleurs pas mal figuré l'Egregore, le Phytoïde de Katz, comme une fourmiliere. Mais à travers ça ce sont de nombreux messages que l'auteur nous a transmis de manière toute à fait subtile. En effet c'est vraiment d'une plume envoûtant qu'il nous dévoile ses différents partis pris. Et si on peut s'attendre à un livre principalement écologique, ce n'est finalement pas le cas mais le paradoxe entre technologie et arbre reste saisissant. Les personnages sont super attachants et ont un caractère bien trempé. En bref, j'ai vraiment très peu de négatif à dire sur ce livre si ce n'est que j'ai pu voir venir la fin. Mais comme on dit l'important, c'est le voyage.
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Entre "Planet Opéra" et "Space Opéra", Léafar Izen nous embarque dans cette histoire qui commence doucement, je dirais de manière onirique auprès de "Thyra" une jeune chercheuse un peu solitaire et contente de l'être et de pouvoir faire son métier d'ethnologue sur une petite lune ou ne se trouve qu'elle, des autochtones (qui n'ont pas conscience qu'elle est là) et de la flore.
Tout est beau dans le meilleur des mondes. "Sauf que", les ennuis vont commencer pour elle mais aussi pour tout le monde sur les autres planètes viables de l'univers (une colonisation de grande envergure s'est faite pendant des millions d'années après notre ère grâce a une sorte d'arbre très résistant et pouvant rendre les terre stériles "habitables et respirables"), à cause d'un étrange phénomène rongeant littéralement ce fameux arbre, et cela se propageant en chaîne d'une planète à l'autre comme un virus.
La technologie est très avancée, et l'humain l'est aussi (puces intégrées dans le cerveau etc...). Les "I.A." essayent de comprendre comment avoir une âme, et notre chercheuse va se voir embarquée dans une aventure effrénée au côtés de divers personnages plus ou moins intéressants, j'en ai adoré certain, d'autres moins, mais ils ne laissent pas indifférent.
Il y a un petit côté "Hard SF" dans cette histoire sans que cela soit très compliqué, mais aussi une dimension philosophique certaine.
Des sujets tels que les croyances et religions, l'éthique, la manipulation et le clonage d'âmes vers de nouveaux corps ou simplement la sauvegarde des souvenirs en cas de mort précoces afin de renaître sont mise en avant et c'est ce que j'ai aimé le plus, tout ce côté "mais jusqu'où ira la technologie ?"
Le lecteur s'imagine vraiment bien les lieux et les personnages, les manières de s'habiller, les planètes, les peuples, c'est très visuel au final.
Les dernières pages se précisent avec une fin que l'on attendait mais qui n'est pas déplaisante.
Je ressort donc de ma lecture en étant contant d'avoir découvert cet auteur et ce récit très divertissant.
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