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Les aventures de Jeremy Nelson tome 1 sur 5
EAN : 9782264070999
384 pages
10-18 (01/06/2017)
3.27/5   60 notes
Résumé :
En ce printemps 1921, Paris se relève difficilement de la guerre. La vie est chère, le travail se fait rare, se loger pose problème. Jeremy Nelson, jeune pianiste américain passionné de jazz, vient tirer le diable par la queue dans la capitale, à la recherche de ses origines. Mais son engagement au sein d'une troupe de cabaret de Belleville va déclencher une véritable série noire. Qui exerce un chantage à l'encontre des artistes du Mi-Ka-Do pour qu'ils disparaissent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Sous le nom de Claude Izner se cachent ceux de deux soeurs Liliane Korb et Laurence Lefevre. Abandonnant Victor Legris et ses enquêtes elles débutent un nouveau cycle avec Jeremy Nelson, jeune américain, orphelin de mère en quête de son père Paul. K. Il n'a d'autres éléments que ceux retrouvés dans la sacoche héritée de sa mère. Mais c'est compter sans sa jeunesse et sa détermination! Seul problème ce jeune pianiste de talent , amateur de rag-time , va venir perturber l'atmosphère d'un petit caf conc le Mi-Ka- Do. ...
J'oubliais de vous dire en parallèle , je ne révèle rien , premier chapitre!, Robert Bradford , américain fortuné, amateur de jazz et propriétaire d'un cinéma le Rodéo est assassiné.
A partir de là débrouille toi Germaine! Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu une histoire aussi emberlificotée à vous donner le tournis par moment. N'aurait été le cadre des années 1920 dans un Paris que l'on peine à reconnaître 100 ans plus tard j'aurais sans regret aucun laissé Jérémy chercher son père et les pensionnaires du Mi-Ka_Do se débrouiller entre eux. Un au revoir qui a un gout de jamais plus .
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Amateur éclairé des enquêtes de Victor Legris dans le Paris de la Belle Époque, fin du XIXe siècle, j'avais découvert grâce à Babelio Masse Critique, le nouveau héros de Claude Izner, Jeremy Nelson, dont les aventures se situent au début des Années Folles, soit fin de la guerre de 14/18. Mais, mais, c'était déjà le troisième tome, “La poule aux oeufs d'or”. Absolument emballé par ce livre je me suis procuré les deux premiers tomes dont “Le pas du Renard” qui voit arriver Jeremy à Paris en provenance des États-Unis, à la fois en quête de famille, et plus prosaïquement de travail et d'un toit.

Ce premier tome débute par l'assassinat très minutieux de Robert Bradford, riche propriétaire d'un cinéma et d'un cabaret, et la disparition de son corps par une poignée de personnes dont on ne sait rien sinon qu'il leur était familier.
Voici donc Jeremy Nelson, pianiste de “ragtime” qui exerce ici ou là, voire les deux, toujours en courant le cachet. Au cinéma le Rodéo il exerce comme “tapeur” c'est-à-dire accompagnateur musical des films muets ; au cabaret le Mi-Ka-Do, comme animateur de soirées auxquelles se rendent des parisiens avides de se changer les idées après les dures années de guerre qu'il viennent de traverser. C'est d'ailleurs au cabaret qu'il va trouver son premier toit et qu'au milieu des autres artistes il va être mêlé malgré lui à une épidémie de décès plus bizarres les uns que les autres.
Dans une capitale en pleine reconstruction, au milieu de gens cabossés par la guerre comme par la vie, où chacun essaye de survivre en s'inventant des petits boulots, Jeremy cherche également après ses origines car il le sent, c'est ici que commence son histoire à la suite d'une immigration choisie ou subie venant d'Europe de l'Est. Une famille, il va s'en faire une aussi grâce à un gamin, Sammy, débrouillard et passionné de cinéma, avec qui il partage ses doutes, ses maigres cachets et ses aventures étonnantes.

C'est peu dire que je me suis régalé de cette lecture au scénario improbable parfois, mais tellement riche de rebondissements et aux caractères si marqués des personnages nombreux, dont certains ont la franchise à géométrie variable ou les sautes d'humeur imprévisibles. L'écriture des deux autrices est toujours aussi foisonnante de détails de la vie courante, de références musicales et littéraires, d'un Paris décrit par le menu où l'on peut suivre les héros d'une rue à l'autre, à pied, à vélo, en charrette à cheval ou dans le métro qui élargit son emprise et raccourcit les distances grâce à sa rapidité, encore relative certes. Claude Izner a l'art consommé des fausses pistes, des hypothèses surprenantes et des retournements de situation, art qui laisse peu de chances au lecteur le plus perspicace de prédire la fin de l'enquête et surtout de démasquer le coupable.
Encore une lecture d'été rafraîchissante par ses qualités narratives , son vocabulaire recherché, et sa documentation fournie.
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Je m'inquiétais à tort lorsque j'ai appris la fin de la série des enquêtes de Victor Legris. Car Claude Izner continue sur sa lancée, mais avec un saut dans le temps de vingt années, en 1921.
Le nouveau personnage central, Jeremy Nelson, est un jeune pianiste de jazz, débarqué de New York en France à la recherche de ses origines familiales. Il va rencontrer une ancienne héroïne de la série précédente : Madame Doxie Maxie, que nous avons connue sous les identités de Fifi-Bas-Rhin ou encore Eudoxie Allard. le Paris des années folles n'a rien de très reluisant en cette période marquée par la plus terrible guerre que le monde ait connu : on pleure encore les morts, les mutilés se débrouillent de petits boulots, la capitale porte encore les stigmates des bombardements allemands à longue distance. Une frénésie de loisirs prend les survivants : rag-time et cinéma comique.
L'intrigue se déroule entre deux pôles : un cabaret miteux de Belleville, le Mi-Ka-Do (une réminiscence du Ba-Ta-Clan ?) et le cinéma le Rodéo, où passent des films américains animés par la musique d'un « tapeur ». Ces deux lieux ont un point commun : Robert Bradford, que l'on croit parti à Nice dans sa torpédo …. Cependant, alors que Jeremy remonte la piste floue de vieilles photos d'un certain P.K. et intègre comme pianiste le Mi-Ka-Do, de mystérieuses morts violentes déciment les artistes de la troupe … Des soupçons s'orientent vers Jeremy, notamment à cause d'un porte-bonheur en brins de laine « Nénette et Rintintin » agrémenté d'un petit fer à cheval doré, qu'il a trouvé par terre et accroché à son revers. Il vient en effet de mettre les pieds dans une affaire particulièrement complexe …où il risquera sa peau à plusieurs reprises.
Comme toujours chez Claude Izner, les références historiques et topographiques abondent. On retrouve, comme dans les romans de John Irving, des éléments récurrents : ici pas de boxe ni d'ours mais des immigrés d'origine juive, une maison à Saint-Mandé, les brocanteurs, les livres anciens … Ici, on baigne dans les airs de jazz jusqu'à saturation. le foisonnement des personnages devrait inciter le lecteur à en dresser des fiches individuelles afin de se remémorer qui fait quoi. C'était déjà mon intention dans la série des Victor Legris, et je regrette de ne pas l'avoir fait … Les péripéties de l'histoire embrouillée à souhait, des mauvaises interprétations et des confusions, ne permettent de comprendre ce qui s'est passé qu'au tout dernier moment - c'est la loi du genre.
Mais on comprend aussi qu'il y aura une suite, puisque Jeremy a retrouvé la trace ténue de Tasha. Rendez-vous à Londres pour la suite de l'aventure.


Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Finies les pétulantes annéees 1890 et les aventures de Victor Legris détective amateur . Nous voila transportés au début des années 20 , cette période d'après guerre ou la France se remet difficilement de cette hécatombe en vies humaines .
C'est dans ce Paris où le système d'prévaut afin de tenter de survivre à la misère environnante que débarque Jeremy Nelson , un jeune pianiste de jazz américain qui , outre un toit pour passer la nuit et une pitence pour se nourrir , est à la recherche des traces de son géniteur , prénommé Paul .Aprés de multiples petits boulots il va finalement remplacer au pied levé le pianiste du cabaret le MI-ka-do , trop pris de boisson pour continuer à jouer plusieurs notes justes d'affilée . Son arrivée va mystérieusement y déclencher de multiples tragédies en chaîne qu'il aura beaucoup de mal à contrecarrer malgré sa perspicacité .
Comme toujours dans les romans de Claude Izner ont découvre ce travail minutieux de recherches historiques effectuées par les deux soeurs . Elles donnent un piment supplémentaire au récit et apporte à l'intrigue un fond d'authenticité tant au niveau des personnages qu'à l'époque dans laquelle ils évoluent . Les anecdotes , le vocabulaire choisi et plein d'autres petits détails arrivent parfaitement à ressusciter ce parler d'un autre temps et ce Paris d'autrefois .Comme dans leurs précédents ouvrages elles parviennent également à surprendre leur lecteur en parsemant leur histoire ça et là de nombreux rebondissements et à le conserver curieux de connaitre le dénouement final en maintenant le suspens intact jusqu'à la fin
.L'un de mes auteurs de séries policières historiques préféré sans aucun doute .
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« le pas du renard » ouvre un nouvel espace-temps à Claude Izner (nom d'auteur de deux soeurs) : le Paris des années 1920.
L'aventure policière s'engage dès les premières pages : Robert Bradford, riche américain, propriétaire du cinéma Rodéo est assassiné. le crime paraît minutieusement préparé.
Jérémy Nelson, jeune américain, débarque à Paris , il est à la recherche de ses origines paternelles dont il a peu d'éléments. Pianiste, il est engagé dans un cabaret de Belleville, le Mi Ka Do. Il y propose de nouvelles musiques venues d'Amérique. le nouvel enquêteur, et personnage principal, engage ses investigations et gêne, malgré lui, l'assassin de Robert Bradford. La description du Paris d'après-guerre souligne avec couleurs, sonorités et images, l'animation, la misère et la débrouillardise des quartiers populaires. le vocabulaire familier, les expressions du moment permettent de dresser un tableau vivant du cadre de l'enquête. Les meurtres se succèdent, les menaces qui pèsent sur Jérémy obscurcissent le déroulement de l'enquête. Les personnages, nombreux, manquent d'épaisseur. le succès du cinématographe, l'arrivée des films américains, le désir de se distraire dans les cabarets ... permettent une énumération des différents spectacles de l'époque. Mais le listing rompt, fréquemment et avec insistance le récit de l'histoire. La résolution de l'affaire, est complexe, elle nécessite l'aveu et l'explication de l'assassin sur plusieurs pages. L'épilogue se prolonge, il se fixe sur Jérémy, le lecteur pressent qu'il reviendra dans une nouvelle affaire.
Au final, le cadre parisien des années vingt étouffe l' enquête. Un des personnages résume le sentiment : « je suis perdu, c'est un vrai labyrinthe votre histoire ».






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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Après avoir employé des heures à guetter les allées et venues matinales du personnel hospitalier, Georges Vialet était rompu au jeu de l'observation. Ce ballet en apparence désordonné obéissait à quelques règles. Dès cinq heures du matin, il y avait la polka des serpillières avec lesquelles les femmes de ménage nettoyaient le carrelage, suivie de la valse des thermomètres. Ensuite venait le tango des chefs de service escortés de leur état-major d'internes, d'externes, de stagiaires visitant l'appendicite du 12, l'ulcère du 22 ou l'amygdalite du 7 sans plus se soucier de leurs plaintes que du crépitement de la pluie contre les vitres. Le menuet des pansements et la délivrance des médications marquaient une pause bienvenue. Enfin, à dix heures tapantes, résonnait le galop des chariots porteurs de bidons pleins d'une soupe tiède où serpentaient et plongeaient, tels de frétillants bouchons de liège, des tronçons de pommes de terre, de carottes et de navets.
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La ville s'éveillait. Un grelot annonça l'arrivée du fromager. Jeremy n'avait pas besoin de se pencher à l'extérieur, il visualisait le géant breton à chapeau rond, son bouc et ses quatre chèvres, arpentant la chaussée. Il se reput de la mélodie tissée par les cris des vendeurs ambulants.
- 'Chand d'habits ! Vitrrrier ! Faites rigoler vos p'tits oiseaux, donnez-leur du mouron ! Boulets, anthracite, charbon de bois !
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Doxie Maxie enduisit son visage de cold-cream et tenta de se convaincre qu'elle avait l'apparence d'une quadragénaire. Soixante et un ans, peu d'escales en vue avant le naufrage, autant profiter du sursis et de quelques artifices: enfouir les rides sous un savant maquillage, camoufler les cheveux blancs sous une bonne teinture. Elle prit la pose devant le miroir. Pas voûtée pour deux sous, pas de bosse de bison, pas de gorge de dindon, pas de poignées d'amour. Un maintien correct grâce au port du corset jusqu'au début de la guerre.
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Tout augmente, tout devient rare, on bouffe des clous à la moutarde. Quand on n’a pas de ronds on devient trappeur, chiffonnier. Aujourd’hui on est obnubilé par l’argent. Adieu l’insouciance, nourrie de musique, de poésie, d’espoir d’un monde meilleur. L’argent, l’argent.
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Au terme de laborieuses recherches au Cercle de la Librairie, il avait récolté des catalogues datant des années 1890 à 1900 où étaient cités trois noms, Victor Legris, Kenji Mori, Joseph Pignot, jadis associés du magasin Elzévir, 18 rue des Saints-Pères. Victor Legris avait épousé une certaine T. Kherson. Ce nom l'avait bouleversé. Quel lien de parenté avec son père ?
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