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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel lien peut-il y avoir entre l'assassinat d'une vieille aristocrate en Ecosse, celui d'un paléontologue à Paris et le cambriolage de l'appartement de Kenji Mori, au-dessus de la librairie de la rue des Saints-Pères ?
A priori aucun et pourtant il semblerait bien qu'une coupe javanaise, propriété de Mori et dérobée lors du cambriolage, soit à l'origine d'une vague de meurtres qui secoue Paris en ce mois d'avril 1892. Malgré le danger évident, Victor Legris se lance dans l'enquête, afin, peut-être, d'oublier les soupçons qu'il entretient au sujet de la fidélité de Tasha…Evidemment, Joseph le commis l'assiste dans ses investigations, voyant là un éventuel sujet pour le roman policier qu'il ambitionne d'écrire pour connaître la gloire, la richesse et être un prétendant à la hauteur de la belle Iris et surtout de son père, Kenji Mori.
Les deux compères parcourent donc les rues de la capitale, des beaux quartiers aux pires coupe-gorges, sur les traces de cette petite coupe, suivis de près par l'assassin, bien décidé à mettre la main sur ce qu'il appelle ‘'la flétrissure'', quitte à occire quiconque se mettrait en travers de sa route.

Une coupe des plus exotiques, des cadavres tués par balle, une enquête très dangereuse pour Victor, le libraire et Joseph, son commis. Mais si on lit leurs aventures, c'est surtout pour s'immerger dans le Paris de la fin du XIXè siècle. Une ville grouillante d'activités où le beau linge côtoie la misère des chiffonniers, des placiers, des brocanteurs, des bouquinistes, des chanteuses de rue. Entre petits métiers aujourd'hui disparus, crises politiques et menaces d'attentats anarchistes, Paris nous est décrit dans toute sa diversité, son bouillonnement, sa crasse et ses dorures.
Avec ses dialogues savoureux, ses descriptions réalistes et ses personnages attachants, cette série est un petit bonheur de lecture, une plongée revigorante dans notre passé. Toujours plaisant et efficace.
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Polar historique se déroulant à Paris à le fin 19ème siècle avec des compères que l'on connait bien; Victor Legris, son assistant Joseph et son entourage proche.
Le marché des Enfants-Rouges est le plus vieux marché de Paris, sa date d'ouverture va de 1615 à 1628 selon les historiens et s'appelait à l'époque le "marché du Marais", nom du quartier où il se situe.
Un cambriolage chez Mr Mori, associé de Victor va amener notre enquêteur amateur à parcourir Paris pour retrouver une relique et démasquer un tueur qui sévit des deux côtés de la Manche.
En toile de fond, l'histoire du 19ème siècle : sa politique, ses moeurs, ses nouveautés mais aussi ses bas-fonds et l'ombre de Ravachol: anarchiste poseur de bombes qui sera arrêté et passé par le fil de la guillotine.
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Cette plongée dans le Paris de la fin du 19ème siècle à la suite de Victor Legris et de ses acolytes est toujours aussi revigorante ! Avec ce quatrième volet, les auteurs nous emmènent à vive allure dans les rues d'un Paris vivant et animé, mêlant demeures bourgeoises et quartiers de taudis à des emplacements que l'on aurait peine à reconnaître. Comme d'habitude, on s'y croirait tellement la reconstitution est parfaitement documentée. Qu'il s'agisse des masures des chiffonniers de la Cité Dorée (vers l'ancienne gare d'Orléans), du marché des Enfants-Rouges ou du Muséum d'Histoire Naturelle, ou encore des alentours de l'Hôtel des ventes de Drouot, la balade est riche, imagée, presque cinématographique tant les petits détails servent la visualisation. Bref, on ne s'en lasse pas !

En 1892, Paris craignait les attentats. Déjà. La menace venait d'un fort courant anarchiste semant les charges explosives dans les immeubles habités par leurs ennemis, souvent des magistrats ou des hommes politiques. L'ennemi public n°1 s'appelait à l'époque Ravachol. C'est dans ce contexte de peur que prend place cette nouvelle enquête du libraire-détective, toujours prêt à sauter sur la moindre énigme à résoudre. Et celle-ci se noue rue des Saints-Pères, au domicile même des deux libraires où un cambriolage parfaitement organisé laisse perplexes ses habitants quant à la nature du butin dérobé. Une drôle de coupe, taillée dans un crâne de singe et envoyée à Kenji Mori par l'un de ses amis disparu quelques années auparavant lors des assassinats de la Tour Eiffel (voir Mystère rue des Saints-Pères)... Si Victor est le premier à se mettre sur la piste de la coupe dérobée, il ne tarde pas à faire appel à Joseph, le fidèle commis et désormais écrivain de feuilletons policiers publiés dans les journaux, même si ce dernier a un peu la tête à autre chose, à la belle Iris pour être précis.

On suit avec beaucoup d'intérêt la course poursuite très rythmée entre nos apprentis détectives et cette coupe, convoitée également par un mystérieux individu tapi dans l'ombre et constamment sur leurs talons. Et qui n'hésite pas à tuer ceux qui pourraient le gêner dans sa quête. Jusqu'à un final très spectaculaire où nos héros risquent leurs vies (mais on sait qu'il y a encore 9 épisodes alors on n'est pas inquiet...). On suit également avec beaucoup de plaisir l'évolution personnelle de chacun des personnages. L'émancipation de Joseph, l'impertinence d'Iris, la jalousie de Victor, la modernité de Tasha, la nostalgie de Kenji... Et l'on sent venir les prochains ennuis du côté du personnage de Tasha, émigrée de Russie, qui doit partir à Berlin pour soigner sa mère. Une ombre plane soudain. Celle du statut des étrangers, réfugiés en France. Tiens tiens... déjà.

C'est tout l'intérêt de cette série qui prend le parti de divertir sans jamais s'écarter de celui d'instruire. Et qui nous rappelle que notre présent est aussi ancré dans notre passé sur lequel il n'est pas inutile de se retourner quelquefois. A suivre donc. Avec curiosité et un énorme plaisir.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Une nouvelle aventure du désormais célèbre libraire et enquêteur de la librairie de la rue des Saints-Pères : Victor Legris.
Une aventure des plus mystérieuses, autour d'une coupe exotique, avec moult cadavres.
Nous voilà plongés dans la vie tumultueuse du Paris de 1892 (attentats anarchistes, menaces nihilistes contre le Tsar...) avec tous ces petits métiers aujourd'hui disparus ( chiffonnier, ferrailleur,...), avec des personnages hauts en couleurs à la gouaille savoureuse (l'argot :exemple "le moulin à café = l'orgue de barbarie).
La vie des personnages s'étoffe, nous en apprenons un peu plus : le mystère se lève un peu autour du personnage de Kenji Mori, associé et père adoptif de Victor,nous découvrons aussi le passé concernant la famille de Tasha.
Ce quatrième tome nous plonge dans la vie quotidienne des parisiens(surtout des petites gens) en cette fin de XIXe siècle.
La postface nous dévoile tout des faits historiques avec les attentas de l'anarchiste Ravachol, les premiers pas de l'anthropologie, les théories de l'évolution de Darwin et Haeckel,...
Bravo aux deux soeurs "Izner". Je recommande !
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Voici un livre que j'ai lu avec grand plaisir, pas seulement de part l'histoire du Sieur Legris, libraire de son état dans le Paris de 1892, mais aussi justement par les descriptions détaillées de ce même Paris à travers sa population et ses différentes corporations. le langage soutenu côtoie le langage populaire et c'est un vrai régal...heureusement que ma liseuse à un dictionnaire incorporé, car le langage est fort imagé et très varié.
C'est à la fois un policier mais aussi une chronique du petit Paris de l'époque, les personnages sont tous très attachant et vivant à travers la plume de Claude Izner, on sent une étude approfondie des us et coutumes de l'époque
Très vivant et bien écrit, c'est un vrai bonheur car il donne envie de lire la suite et même de découvrir les premiers tomes de Victor Legris
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Dans cette quatrième aventure de l'équipe Victor Legris - Kenji Mori – Joseph Pignot et de leurs délicieuses acolytes Tasha et Iris, nous voici transportés dans le décor d'Adèle Blanc-sec : les squelettes du Muséum d'Histoire naturelle, les chercheurs en paléontologie, une ambiance de fin du monde avec les attentats du sinistre Ravachol.

L'histoire retrace la quête sans fin d'un objet étrange, sans grande valeur marchande, qui passe de mains en mains et auquel semble attaché une malédiction diabolique. C'est du moins ce qu'en pense un mystérieux protagoniste, qui colle aux basques de nos héros et commet à leur suite une série de meurtres.

Pour qui, pourquoi ? L'énigme est totale … et ne sera dévoilée qu'à la fin comme il est d'usage. Mais entre-temps, que de péripéties, avec un final spectaculaire où les trois principaux héros risquent leur vie. Cela vaudra à Joseph de gagner la main de sa bien-aimée. Car, en découvrant les livres de cette série dans leur ordre de parution, on entre aussi dans l'histoire personnelle des personnages, qui fait aussi partie intégrante de l'intrigue, comme dans une série télévisée.

Dans cet épisode, contrairement au précédent, peu de personnalités célèbres. le mystère est d'autant plus prenant …

Etayée comme toujours par une documentation historique à toute épreuve, le secret des Enfants-Rouges nous fait parcourir le Paris des taudis où logent les crocheteurs, les brocanteurs, les chanteuses de rues et les enfants mis au travail dès leur plus jeune âge. Des décors à la Eugène Atget, d'un réalisme criant. Les Enfants-Rouges, c'est le nom du plus vieux marché de Paris situé près de la rue de Bretagne, en plein quartier du Marais.

A partir de là, l'élégant Victor Legris va courir de la Cité Doré (à quelques pas du Chemin de Fer d'Orléans) à la rue de Nice près de la rue de Charonne, de la rue des Saints-Pères où est située la librairie Elzevir à la rue Fontaine où Victor vient de s'installer à côté de sa belle rousse …

On aurait bien besoin d'un plan comme ceux que donne Nestor Burma dans ses adaptations par Tardi : la boucle serait ainsi bouclée avec l'évocation d'Adèle Blanc-sec !
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C'est toujours un plaisir de se plonger dans le Paris de la fin du XIXe siècle en compagnie de Victor Legris et de son équipe. Cette fois, Paris est tendu, en proie à une série d'attentats et de meurtres qui agitent la capitale. Dans le même temps, Bertillon pose les bases de la police scientifique et parvient à démasquer le coupable, un certain Ravachol.

Victor, lui, se lance à la poursuite d'une mystérieuse coupe javanaise sans grande valeur, volée initialement chez Kenji Mori et qui, passant de main en main, provoque la mort de tous ceux qui l'approchent. Par sa nature, cette coupe nous introduit dans le milieu des paléontologues et du Museum d'Histoire naturelle.

Le décor, lui, est celui des brocanteurs, des chineurs, des chiffonniers, dans le quartier des Enfants rouges. Les protagonistes sont nombreux et il faut être attentif pour ne pas perdre le fil. le franc-parler des uns et des autres fait mouche et participe au plaisir de la lecture.

Paris se modernise, Hausmann a transformé les boulevards, le téléphone fait son apparition dans les demeures, la photographie rivalise avec la peinture de Delacroix, Manet, Monet, Lautrec… mais le Paris d'Eugène Sue reste populiste et miséreux. Izner se plait à nous balader de l'un à l'autre nous montrant ainsi les diverses facettes de la capitale de cette fin de siècle.

Une enquête plaisante, un ton teinté d'humour et des héros qui poursuivent leur vie, leurs rêves de tome en tome. Un très agréable moment de lecture, comme toujours.

Lien : http://argali.eklablog.fr/ro..
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Quatrième de couverture
En ce jour d'avril 1892, à Paris, toute l'équipe de la librairie de la rue des Saints-Pères est sens dessus dessous ! L'appartement de Kenji Mori, l'associé et père adoptif de Victor Legris, vient d'être cambriolé. Mais, fait étrange, les voleurs n'ont emporté qu'une coupe exotique sans valeur. Bientôt, le libraire enquêteur va découvrir combien cet objet attise les convoitises... Dans un Paris hanté par la peur des attentats terroristes, au lendemain de l'arrestation d'un certain Ravachol, Victor Legris est entraîné dans une enquête en forme de cache-cache fatal qui le conduira jusque dans le milieu des chiffonniers parisiens et au coeur du quartier des Enfants-Rouges.

1ère phrase
Prologue
Paris 1892
Huit heures du matin venaient de sonner au clocher de l'église de la Trinité. Soudain, une explosion formidable secoua le quartier. En quelques secondes, rue de Clichy, un immeuble de cinq étages vacilla sur sa base, l'escalier s'effondra de l'entresol jusqu'aux combles, toutes vitres volèrent en éclats.
L'onde de choc fit vibrer son corps. Son cerveau traduisit: Apocalypse.


Commentaire
Un cambriolage et une série de crimes mettent Victor Legris au défi. Dans cette enquête, on retrouve le Paris d'autrefois avec le "quartier des enfants rouges" celui des chiffonniers et des petits brocanteurs.
De l'action et des rebondissements. Les personnages se développent et prennent en profondeur.


Lien : http://www.stemilou-books.co..
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Qu'est ce qu'il y a comme lien entre un meurtre dans un manoir écossais et le cambriolage de l'appartement de Kenji Mori ?
C'est cet énigme et bien d'autres que nos amis libraires détectives amateurs vont devoir résoudre.
L'histoire est plaisante et nous avons toujours du plaisir à découvrir ce Paris de la fin du XIXème siècle, entre modernité en marche et quartiers à la pauvreté terrible.
Le quartier des chiffonniers jouera également son rôle dans cette histoire.
L'histoire est également présente par l'intermédiaire de l'évocation des attentats anarchistes (Ravachol) et la note historique de fin de livre est particulièrement bien réalisée.
Une collection Grands détectives qui nous réserve des pépites nous enrichissant sur bien des plans.
On en redemande et le stock de saga est important.
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