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sur 261 notes
Afin d'échapper à deux parentes odieuses, Bitna, étudiante sans le sou, en échange de quelques milliers de wons imagine des contes pour Salomé, une jeune infirme.

Mais le destin de Bitna, qui lui semble être d'aller à l'université et de donner à Salomé le goût de la vie, change quand amoureuse d'un jeune homme mystérieux elle délaisse Salomé qui la supplie de revenir. Prenant alors conscience de son pouvoir sur elle, Bitna invente des histoires vraies et perturbantes... pour impressionner la jeune femme, par jalousie (Salomé est issue d'un milieu privilégié), « parce qu'il y a toujours une vérité cachée dans un mensonge », mais surtout parce que ses mots retardent l'heure de la mort de Salomé.

Pour notre plus grand plaisir, Jean-Marie le Clézio, au sein d'une ville grouillante, nous plonge dans un monde réaliste et flottant, cruel et poétique, angoissant et serein. Un monde où les hommes oscillent entre le bien et le mal. Un monde où parfois les mots sont « plus forts que les actes, plus forts que la mort... ».

Merci à NetGalley et aux Éditions Stock pour leur confiance.
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J'ai découvert Le Clézio, il y a bien longtemps avec « Désert » qui reste pour moi, son chef d'oeuvre.
Au fil des années, j'ai aimé retrouver sa plume toujours originale et poétique, très justement récompensé par le Nobel de littérature en 2008.

Dans son dernier opus, l'auteur nous emmène en Corée.
Pour échapper à la monotonie de sa vie, oublier la méchanceté de sa cousine dont elle est contrainte de partager l'appartement, Bitna à court d'argent accepte un emploi auprès d'une jeune fille handicapée.

En charge pour elle de distraire Salomé, en lui racontant des histoires, qui l'espace de quelques heures, lui feront oublier ce mal implacable dont elle souffre sans espoir de guérison.
Bitna fait preuve d'imagination, elle est porteuses d'espoir pour la jeune infirme qui attend quotidiennement son moment d'évasion.

Dans ce récit l'auteur évoque le pouvoir de l'amitié et du partage pour faire oublier la souffrance à défaut de la supprimer, l'importance des mots contre la tristesse, l'isolement, la maladie.

J.M.G. le Clezio est un auteur que j'apprécie de plus en plus, après « Désert », « L'Africain » ou « Onitsha », je dois reconnaître qu'à chaque fois j'ai le sentiment d'être prise par la main et d'être embarquée peu à peu.
C'est son écriture que j'aime, cette simplicité, cette beauté, ce calme.
J'ai le sentiment que l'auteur m'emporte doucement et délicatement.
Merci à NetGalley et aux Editions Stock pour ce beau moment de lecture.
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Le vieux, tout en sueur, flic à la retraite consciencieux à la Memory of Murders, grimpe les vingt étages à pieds, portant sur son dos des cages en bois, des pigeons voyageurs enfermés. de là-haut, il voit Séoul se lever, l'immensité se dresser à lui comme ces barrières montagneuse au loin. de l'autre côté, le Nord, sa vie d'avant, sa famille est-elle encore en vie. Un jour, il enverra ses pigeons avec peut-être des messages accrochés à leurs pattes, je suis en vie, je pense à vous, paix, harmonie, amour toujours, évidence... le soleil se couche dans la rivière Han, M. Cho redescend alors, toujours par les escaliers, c'est pas tout ça, mais maintenant il est concierge de cette immeuble, les promoteurs l'ont appelé le Good Luck !

D'un poil soyeux, elle descend au salon de coiffure, se faire admirer, se faire caresser, la petite chatte. Kitty, un peu rebelle, un peu solitaire. D'où vient-elle, qui est-elle, à se parer de la lumière du soir, à se cacher à mon regard, à venir se coller à moi, le poil mouillé. Une messagère, de l'amour, de la vie, une chatte qui feule de plaisir entre les étages du Good Luck ! Je ferme les yeux, et je continue de sentir cette jolie chatte aux poils noirs venir se frôler à moi... Doux rêves. Caresse.

Sur scène, la jeune fille aux jolies jambes. Une voix, digne des plus grandes églises, foi religieuse ou pas, je l'écoute me chanter du Dalida, je l'imagine me réciter l'Albatros, ou mes roucouler des mots doux comme les pigeons de M. Cho. Mes mains qui remontent sur ses jambes. Doux rêves. Caresse. Jusqu'à son triangle aussi soyeux que les poils de Kitty. Mon esprit s'égare, encore, toujours... Faiblesse de l'imagination. Son manager lui a loué un appartement dix-septième étage du Good Luck. Tout est lié dans cette vie-là. Je te pose ici des histoires sans queue ni tête, comme quand on pose un verre sur un comptoir, une mousse blanche qui s'y dépose, une lumière qui se vide. Toutes les histoires ont une fin, même pour les contes urbains. Lève les yeux, Bitna l'étoile de Séoul y brille. C'est elle qui raconte toutes ces légendes inventées - ou avec un soupçon de réalité, comme une pointe de piment dans le kimchi - moyennant une enveloppe contenant 50 000 wons. Salomé se nourrit de ces histoires, immobilisée dans son fauteuil par une maladie incurable. La fin s'approche, mais en attendant, Bitna lui apporte quelques rêves qui volent et s'envolent comme des pigeons voyageurs à travers la vie de Salomé, une vie qui n'existe plus que dans les pensées imaginaires d'une lectrice et d'une auditrice, qui propose un voyage littéraire onirique pour oublier le temps d'une histoire la solitude des êtres dans cette vie bouillonnante à Séoul ou ailleurs. Un ange au milieu du silence.
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On suit l'arrivée à Séoul de Bitna qui va poursuivre ses études universitaires. Elle vient d'un village de pêcheurs du Sud, dans la province de Jeolla-do. Elle est hébergée par sa tante, qui la traite de haut et lui rappelle sans arrêt qu'elle est pauvre et que si elle n'est as contente, elle n'a qu'à retourner dans son village. Elle doit subir les caprices de sa cousine, et elle devient vite l'esclave de la maison.

Elle finit par déménager et par l'entremise d'un libraire qu'elle appelle Mr Pak, (alias Frédérik) elle répond à une annonce qui lui promet une rétribution si elle raconte des histoires à Salomé, une jeune femme atteinte d'une maladie neurologique.

En fait, une relation étrange se noue entre les deux femmes, Bitna pouvant se montrer cruelle avec Salomé qu'elle jalouse, malgré la maladie qui l'handicape, parce qu'elle est riche.

J. M. G. Le Clézio nous raconte une histoire déroutante, où la vérité n'est jamais très loin du mensonge, où l'on peut faire des rencontres étranges dans cette capitale toujours en mouvement.

Les histoires de Bitna nous font rencontrer des êtres malmenés par la vie du policier dont la mère a fui le Nord pendant la guerre avec son enfant sur le dos, qui élève des pigeons voyageurs, à Naomi, l'enfant abandonnée dans un orphelinat, en passant par une jeune chanteuse à la gloire éphémère et destructrice.

J'aime beaucoup que j'ai découvert avec « Étoile errante » il y a fort longtemps , (il n'avait pas encore reçu le Prix Nobel) et j'ai lu une grande partie de ses livres et j'ai retrouvé la poésie de sa plume, mais j'ai un peu moins apprécié ce roman, peut-être à cause de la manipulation et de la cruauté que Bitna exerce sur Salomé, et peut-être aussi parce que la culture coréenne est encore un mystère pour moi .

On est toujours dans la dualité, outre vérité-mensonge, on a la vie et la mort la misère avec les quartiers sordides, (les cafards, les rats) et la richesse, l'opposition campagne grande ville et malgré la poésie, et la magie du conte, on ressent une anxiété, une insécurité durant cette lecture. En tout cas, on sent l'attachement important de l'auteur pour Séoul et la Corée et il leur rend un bel hommage. Cependant j'ai beaucoup mieux apprécié « Alma »

Un grand merci à Lecteurs.com qui m'a permis de découvrir ce roman en version poche et de retrouver un auteur que j'apprécie.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Grâce à NetGalley et aux éditions Stock, je découvre, avant sa sortie officielle prévue le 28 mars 2018, le dernier roman de J.M.G. Leclézio.
« Bitna, sous le ciel de Séoul » est le premier livre que je découvre de cet auteur. Assurément, ce ne sera pas le dernier.
Au fil des pages, j'assiste à la rencontre entre Bitna, étudiante coréenne sans le sou, et Salomé, personne jeune encore mais lourdement envahie par une maladie invalidante. Très vite, Bitna change de statut auprès de sa patronne. de jeune étudiante venant quémander de quoi payer son loyer en échange d'un peu de travaux ménagers, elle devient la conteuse dont Salomé réclame la présence, autant que la fin des histoires commencées. Grande expérience pour Bitna que de prendre conscience de son pouvoir, de la dépendance qu'elle suscite chez Salomé, de l'importance de qui détient le pouvoir de donner réponse, d'accorder un avenir, ou non, à la relation. On est proche du droit de ‘vie ou de mort' sur autrui. Bitna le réalise, s'en effraye et choisit le partage… le temps qu'il faudra !
Bitna ne raconte que des histoires inventées, donc vraies. Elle le sait, le mensonge est vrai quand celui qui le raconte l'affirme. Et même si le conteur annonce mentir, l'histoire reste vraie quand celui qui l'écoute la croit.
De l'envol des pigeons à l'enlèvement du bébé abandonné, de la fuite d'une jeune adolescente quittant les bancs d'église pour un squat de rockeurs, des deux dragons qui ne se sont pas encore réveillés au « stalker », traqueur qui rôde entre deux mondes et, bien sûr, de Bitna à Salomé, l'auteur nous balade. Les mondes se croisent, s'entrechoquent, se répondent, se fondent l'un à l'autre et finissent par dessiner un parcours initiatique qui mènera à la mort, c'est-à-dire à la vie !
L'écriture de J.M.G. Leclézio semble, aux yeux de certains, lisse et consensuelle. C'est oublié la poésie qui peut naître de la simplicité, du dénuement, de la retenue dans la vérité comme dans la fantaisie. On ne sait plus si ce sont les histoires de Bitna qui accompagnent la vie ou si c'est la vie qui dicte ces histoires. En effet, c'est dans la réalité parfois sordide de ses villes, de ses logements, des personnes de la rue rencontrées que Bitna cueille les éléments qui, bout à bout, prendront sens et insuffleront la vie, la mort à l'oiseau au plumage bleu comme à la relation tissée entre la narratrice et Salomé.

Alimenté par son immense culture des civilisations, habité par la nécessité de donner, dans la vie, une place de choix au phrasé, aux histoires et légendes partagées, aux réflexions douces qui peuvent en naître, J.M.G. Leclézio nous invite à regarder et comprendre le monde. Une lecture tendre, poétique, imagée.
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Venue de sa campagne pour étudier à Séoul, Bitna vit sous la coupe d'une tante et d'une cousine imbuvables. Pour fuir leur mépris et leurs insultes, elle parcourt les rues de la capitale coréenne et trouve refuge dans les librairies. Là, elle rencontre le beau Frédérick qui lui procure un emploi. Il s'agit de raconter le monde à Salomé, cloîtrée chez elle par une maladie dégénérative. Pleine d'imagination, Bitna invente des histoires pour la divertir, l'amuser, lui faire peur aussi. Très vite, Salomé devient dépendante de sa conteuse qui joue sur le fil ténu entre imagination et réalité et savoure son emprise sur la malade.

Quand un Nobel français s'essaie au roman coréen, cela donne un hymne à Séoul, à la littérature, aux mots, à l'amitié.
Inspiré par les légendes, les mythes, les traditions de la Corée du sud, Le Clézio raconte la ville tentaculaire, la moderne solitude, la séparation avec le nord et, bien sûr, la magie universelle des mots. Les histoires, contes, créés ou réels, de Bitna sont un pont entre Salomé, enfermée entre ses quatre murs, et le vaste monde extérieur. Les mots de Bitna apaisent ses maux et lui donnent une raison de continuer à lutter contre sa mort inéluctable. Shéhérazade moderne, mâtinée de Cendrillon, Bitna joue avec la réalité mais aussi avec son unique auditrice. Les mots lui donnent le pouvoir...presque de vie ou de mort sur une Salomé complètement à sa merci malgré son aisance matérielle, quand elle est sans le sou, pauvresse dans une ville riche.
Avec Bitna, Le Clézio nous invite à une bien belle promenade sous le ciel de Séoul, guidés par les mots portés par le vent. Un beau roman, riche et dépaysant.
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Bitna, c'est le prénom d'une jeune Coréenne de 18 ans qui quitte sa famille et son village de pêcheur, pour aller poursuivre ses études à Séoul.
Sa vie n'est pas idyllique, elle est hébergée par une cousine mauvaise et acariâtre qui abuse et profite d'elle sous prétexte qu'elle lui donne un toit et le couvert.
Dès qu'elle le peut, Bitna s'échappe dans la lecture, elle lit en douce dans la grande librairie à Jongnon. Et c'est là qu'elle entend parler de Kim Se-ri (qui préfère qu'on l'appelle Salomé), une femme malade, en fin de vie. Salomé veut qu'on lui raconte des histoires, qu'on lui raconte le monde, qu'on la fasse voyager, elle qui est clouée sur son fauteuil roulant.
Alors Bitna va laisser aller son imagination, elle lui conte des récits, qu'elle invente ou pas… elle croise les histoires, les points de vue, et parfois refuse de le faire aussi, parce que la vie c'est plus compliqué que ça.
Par moment, je l'ai trouvée dure, elle se rend chez Salomé quand bon lui semble, de manière très irrégulière, refusant de se laisser aller à la compassion. Mais j'ai vite compris que c'est elle qui a raison, elle refuse de souffrir avec Salomé, elle a son propre chemin à tracer, elle doit se construire et se trouver, de la même manière qu'elle construit et cherche son nid. Elle donne quand elle peut…
Au début, j'ai pensé que J.M.G. le Clézio nous entraînait dans une nouvelle version des Contes des milles et une nuit, et c'était une erreur. Bitna ne conte pas pour sauver sa vie, elle offre la vie à Salomé qui est en train de la perdre. Et puis j'ai eu l'image de ce roi entouré de ses deux femmes, dans une pièce de Ionesco, ce roi qui se meurt, et je me demande si elle n'est pas là, la clé…
Quoi qu'il en soit Le Clézio écrit avec grâce, que ce soit cette histoire où toutes les autres que raconte Bitna, on le suit avec l'envie de connaître, nous aussi, la fin.
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Bitna, la narratrice, fille de modestes marchands de poissons de provinces ,s'installe à Séoul pour ses études. Pour gagner de quoi vivre et payer son loyer elle va accepter un étrange travail, devenir conteuse pour Salomé, une jeune femme atteinte d'une maladie incurable et dégénératrice, elle est condamnée à rester dans son appartement, recroquevillée dans son fauteuil roulant. Pour elle, Bitna va donc inventer des récits, pour lui permettre de s'évader.

Voici M. Cho, gardien d'immeuble, qui élève et entraine des pigeons voyageurs dans l'espoir de transmettre des messages à sa famille qui habite de l'autre côté de la frontière, Salomé va voler elle aussi, avec les pigeons au-dessus de la ville. Voici mademoiselle Kitty, la petite chatte qui transmet elle aussi des messages. Voici Naomi, un bébé abandonné dans un tas de chiffons, devant une maternité et recueilli par une vieille infirmière qui n'a jamais pu avoir d'enfant, Naomi a un don, elle voit l'invisible, ce que personne ne voit. Voici Nabi, 12 ans, qui chante dans la chorale de l'église chrétienne, qui va devenir une célèbre chanteuse de rock, mais dont le naufrage a commencé dans le bureau du pasteur. Voici enfin l'histoire des deux dragons, qui un jour se retrouveront.

Chaque histoire va se lier l'une à l'autre comme les wagons d'un train qui file dans une même direction, ces récits vont accompagner Salomé jusqu'à la fin de sa vie.
À travers les récits de Bitna, l'auteur nous raconte l'histoire de la Corée et la vie des Coréens, un même peuple coupé en deux par une frontière infranchissable, que seuls des pigeons peuvent franchir, car les oiseaux ne se laissent pas arrêter par les frontières. C'est donc le thème douloureux des familles séparées qu'aborde Le Clézio. Une écriture simple, mais raffinée pour des contes qui permettent de voyager par delà l'isolement de la maladie.

Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Que du bonheur! merci Monsieur le Clézio .De vous je connaissais le chasseur d'or , le Procès verbal et le magique Désert . Je n'étais pas allée au devant de vous depuis longtemps et je retrouve émerveillée votre plume, le rythme de vos phrases. Conte ou récit, rêve ou réalité que m'importe , j 'ai rencontré Bitna et ses 18 ans, sa découverte de Séoul, son énergie à vivre et survivre dans cette mégapole et puis sa rencontre avec Salomé .
" je suis seule , je suis libre, ma vie va commencer" ...;Bitna est entrée dans mon coeur .
Un immense merci aux Editions Stock via NetGalley .
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C'est bizarre de noter un Prix Nobel de littérature avec un nombre d'étoiles :-)...
J'avoue que je n'ai pas lu grand-chose de le Clézio jusqu'à présent mais j'espère bien avoir encore un peu de temps pour rattraper ça. Je me souviens avoir été sensible au pouvoir d'évocation de sa plume en lisant une de ses nouvelles dans un numéro d'été du journal le 1. Alors j'ai été vraiment ravie d'entreprendre à ses côtés cette balade dans Séoul, ville que je ne connais pas du tout moi qui ai assez peu d'affinités avec les cultures asiatiques.
J'ai retrouvé ici ce pouvoir d'évocation. Le Clézio possède un réel talent de conteur qui se trouve ici magnifié par la forme qu'il choisit pour son roman, mettant en scène une Shéhérazade moderne au chevet d'une femme immobilisée par la maladie et glissant irrévocablement vers la mort. Les histoires que Bitna invente pour Salomé sont autant de fils qui la relient encore un peu à la vie ... et à la ville.
Car ce que veut entendre Salomé, c'est la ville qui bruisse, ses habitants qui s'activent ou rêvent. Et Bitna puise chaque jour dans ses promenades la matière qui nourrira ses récits. A travers ceux-ci, Le Clezio trouve le moyen de dessiner Séoul, mêlant la réalité aux contes et aux légendes sans jamais l'occulter. On sent les espaces, l'architecture, le fleuve, les parcs mais également les dangers, les rôdeurs... Bitna est une jeune fille pauvre, issue d'une famille de pêcheurs qui se trouve aux prises avec la grande ville dans tout ce qu'elle a de promesses mais également de menaces. Une réalité qui transparait dans ses histoires, transformée par le pouvoir de l'imaginaire.
Je me suis laissée mener par la main mais je n'ai pas spécialement été touchée par ce texte que j'ai plus contemplé d'un point de vue technique ; peut-être m'a-t-il manqué un poil d'intérêt pour ces contrées et leur Histoire afin de mieux saisir le sens des histoires contées par Bitna. Par contre, j'ai apprécié que le réalisme et même une certaine violence pointent sous la couche de l'imaginaire, je trouve que l'auteur semble rendre une image sincère de la ville qu'il aime mais sans se voiler la face quant à ses problèmes, menaces et autres dangers.
En tout cas, une chose est sûre, c'est bien de la littérature !
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