Dans ce petit récit qui ressemble un peu à un conte, un jeune garçon semble en dehors de la réalité.
En classe il participe peu, n'a pas d'ami.
Son seul centre d'intérêt, c'est la mer.
Aussi quand il part, un jour, tout le monde sait qu'il est parti "là-bas".
Et ce là-bas est bien le rêve que poursuivait depuis longtemps ce garçon.
La mer devient en effet non seulement sa raison d'exister, mais aussi son double.
Les relations qu'il entretient avec elle sont physiques, charnelles, presqu'amoureuses, et c'est là où le magnifique style de le Clezio se déploie, dans des descriptions et des comparaisons à la fois poétiques et pleines de petits détails.
Les vagues, les marées, le vent deviennent des parties de lui-même et cette histoire d'amour nous laisse pantois, comme lui, à la fin de la grande marée !
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Bonjour,
Le livre raconte l'histoire d'un jeune garçon, Daniel, qui une nuit de novembre s'enfuit du pensionnat pour aller découvrir la mer.
J'ai bien aimé le moment où Daniel, émerveillé, découvre la mer : il court dans le sable vers la mer en sautant.
Moi je n'aime pas lire mais ce livre m'a plus, je vous le conseille. Au revoir et bonne lecture.
DASHER81
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Une anecdote peut bien parfois valoir une critique ;)
À l'époque où j'étais au Collège en classe de 5ème (Nice, 1984/85), j'ai eu la chance à de participer à un P.A.E. (Projet d'Action Éducative) passionnant, lié à ce Roman :
Cela consistait à réaliser un film court-métrage tiré du Livre, mais en faisant d'abord toutes les étapes préliminaires par nous-mêmes, c'est à dire depuis l'adaptation, jusqu'au tournage en passant par le script et les dialogues.
Pour faire l'adaptation du livre pour le cinéma, nous avons travaillé par petits groupes dans lesquels des sortes de "délégués" recensaient les propositions, objections et décisions de leurs camarades de groupe. Ensuite ces délégués, issus de chaque groupe, se sont réunis avec l'enseignante (Mme F. Beddock) pour délibérer et nous avons choisi ainsi les principales orientations artistiques, stylistiques et même pratiques, pour chaque scène, chaque plan...
Le script et les dialogues étant achevés, nous avons finalement pu en tirer un joli court métrage, que nous avons tourné en 16mm N&B, avec tout le charme imparfait mais tellement poétique, que pouvait apporter l'image analogique... :)
Le montage a été fait par des élèves de l'Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Nice ("La Villa Arson") car cela requérait un matériel assez conséquent (onéreux, fragile, encombrant et lourd...)
Evidemment il fallait posséder avant toute chose des compétences techniques assez avancées, surtout que nous étions à l'époque, où un couper-coller se pratiquait encore à coups de ciseaux et de ruban adhésif sur la bande magnétique ^^ au lieu des simples clics de souris actuels.
En tout cas c'était trop demander pour des enfants de 11/12 ans. Mais hormis le montage, tout a entièrement été réalisé par la classe, sans exception jusqu'au banc-titre du générique de fin...
Une fois le film terminé, nous avons été Interviewé par le J.T. régional de France 3 PACA. Déjà un petit souvenir en soi même si au final c'est bien peu de choses que de "passer à la Télé". Au moins nous aurons eu la satisfaction de l'avoir fait pour un film court métrage et non pour un jeu débile ou un Reality-show déprimant ^^.
Enfin le Clézio en personne s'est finalement déplacé au Collège Jean Rostand pour venir nous rencontrer et assister à une projection du film parmi nous.
J'ai le souvenir d'un JMG le Clézio réellement très à l'écoute, quelqu'un de visiblement sensible, un homme réservé mais très ouvert, j'en ai eu la nette impression de quelqu'un de bien. C'est un bon souvenir et il compte parmi les innombrables raisons qui m'ont poussé à continuer dans les activités artistiques et créatives diverses. Alors merci à lui pour sa participation à ce qui me passionne, nourrit, m'élève et fait de moi qui je suis.
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Il respirait de toutes ses forces ,pour sentir le souffle,et c'était comme si la mer et l'horizon gonflaient ses poumons,son ventre,sa tête et qu'il devenait une sorte de géant .
Il regardait l'eau sombre ,au loin, là où il n'y avait pas de terre ni d'écume mais seulement le ciel libre ,et c'était à elle qu'il parlait , à voix basse , comme si elle avait pu l'entendre;il disait: «viens! Monte jusqu'ici, arrive ! Viens!»
vraiment c'est un bon livre !! je vous invite à le lire
C'est le moment où la mer commence à se calmer
La mer! La mer! La mer!...
Cette semaine, La Grande Librairie s'installe à Marseille et propose une émission exceptionnelle, en public, à l'occasion des Nuits de la lecture et des 10 ans du Mucem. Au coeur de ce musée dédié aux cultures de la Méditerranée, des écrivains, des librairies et des lecteurs pour une soirée dédiée aux mots, aux mille identités de l'espace méditerranéen, et à cette idée que la littérature est toujours un lieu de rencontres, de partage et de commun.
Augustin Trapenard est donc allé à la rencontre du lauréat du prix Nobel 2008 Jean-Marie Gustave le Clézio. Il est venu présenter son dernier ouvrage, "Identité nomade" (Robert Laffont), explorant son parcours d'écrivain, ses voyages et ses affiliations. L'auteur s'interroge également sur le pouvoir de la littérature dans le monde contemporain. Un récit introspectif captivant sur l'essence de l'écriture. le tout, durant une magnifique balade à Nice, ville qui l'a vu naître.
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