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3,78

sur 1558 notes
Un bon thriller psychologique comme je les aime !
Je suis tombée sur ce livre complément par hasard en errant dans les rayons de la Fnac. Ce titre rouge sur fond d'architecture minimaliste m'a attiré, mais c'est surtout la petite mention "Tout ce qui est à toi lui à un jour appartenu" qui a titillé ma curiosité. Après avoir lu le résumé au dos, je ne pouvais plus repartir sans.

Dans son style, cette lecture m'a beaucoup fait penser à La fille du train. J'ai apprécié la manière dont l'histoire est racontée, en alternant entre la vie d'Emma la fille d'avant et celle de Jane le personnage principal ancré dans le présent. Les deux s'expriment à la première personne, ce qui permet de nouer un lien rapide avec le lecteur. L'auteur passe d'un personnage à l'autre de manière assez concise (3 à 4 pages à chaque fois), pour plus de légèreté à la lecture.
L'histoire quant à elle se déroule principalement en huis-clos dans une somptueuse maison d'architecte domotisée avec les dernières technologies. Les descriptions de ce lieu sont fascinantes mais aussi très déconcertantes, à l'image de son créateur le grand architecte Edward Monkford.
Dès le départ le ton est donné. Pour habiter ce lieu, il faut le mériter. Afin d'être sélectionné, il faut répondre à une série de questions toutes aussi troublantes les unes que les autres. Et même nous lecteurs y avons droit puisqu'une question fait à chaque fois office de début de chapitre.
La lecture est très prenante. Au fil de l'histoire les exigences de l'énigmatique architecte deviennent de plus en plus inquiétantes. le passé de cette maison l'est aussi...
Les questions se bousculent, on ne sait plus qui croire, l'angoisse monte et on adore ça !

Entre manipulation, drames, paranoïa, amours et désillusions, je vous conseille ce petit détour au One Folgate Street... vous ne ressortirez pas déçus !
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Imagine...
Tu as besoin de changer d'air,
Tu as besoin de prendre un tournant dans ta vie.
Afin de retrouver certaines priorités
Te recentrer sur l'essentiel...
Et là, après une énième visite pas convaincante, on te propose, une splendide maison d'architecte, ultra-moderne, d'un concept réglé dans les moindres détails.
Au design épuré, minimaliste.
Tout ça, pour un loyer assez modique.
Tu fais quoi ?
Tu ne serais pas prêt à accepter de te conformer aux 200 règles drastiques qui la régissent ?
Mais cette maison, il faut la mériter !
Tu dois être à son image et pas le contraire...
Et cela, le propriétaire des lieux va s'en assurer, crois moi.

Jane a réussi les tests !
Elle va pouvoir emménager et tenter de se reconstruire après le drame qu'elle vient de vivre...
Et la maison va révéler progressivement tout ses mystères...
Nous assisterons donc à la vie de Jane, mais également à celle d'Emma, la fille d'avant.

Un thriller psychologique hors du commun !
Des chapitres courts, entre passé et présent, entre Jane et Emma.
Un huis clos, obsédant, angoissant, oppressant...
Ouvrir ce bouquin, c'est prendre possession des lieux.
Enfin...les lieux prendront possession de toi, plutôt.
One Folgate Street te contrôlera.
One Folgate Street te manipulera.
Et tu te prendras au jeu.
Tu vas aimer ça en plus...
Tes certitudes prendront place aux doutes et inversement.
Déconcertant.

J'ai eu le grand privilège de découvrir ce petit bijou, en avant première.
Une édition absolument magnifique !
Une édition qui m'a émerveillée au moment où je l'ai déballée.
Tellement, que je me demande comment je vais pouvoir la mettre en valeur dans ma bibliothèque !
Blanche, cartonnée, tranche rouge orangée.
Juste le titre gravé en grosses lettres sur la couverture.
Dos et quatrième vierge de toute inscription.
En adéquation parfaite avec l'esprit de la maison.
Je remercie Babelio et les éditions Mazarine.

Un livre aussi beau que bon !
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Vous cherchez un home sweet home ? Ça tombe bien , One Folgate Street , est une maison d'architecte à louer .
Mais attention pour y rentrer , il faut montrer patte blanche ... Un questionnaire de folie , bizarre et intrusif + des photos... [ Important les photos !]
Une fois accepté, il vous faudra obéir à des règles strictes qui ont été "blindées" par un avocat .
Alors vous prenez ?
Emma et Simon ont accepté , TOUT . Ils sont venus avec le minimum de bagages, la maison étant meublée, et pourvue de tous les gadgets les plus futuristes .
Jane aussi a accepté . TOUT.
Mais, il n'y a pas que le questionnaire qui était intrusif ...
Et c'est tout ce que vous avez besoin de savoir !

Alternant le point de vue des deux jeunes femmes en un : avant/ après , l'auteur nous précipite dans un suspens chic , froid, et sexy , un peu à l'image de cette maison ultra moderne et minimaliste .
Pour savourer la visite et le suspens , et avoir le trouillomètre à zéro, il faut accepter l'idée que des jeunes gens intelligents se plient à ce questionnaire dément et à ces règles et j'ai trouvé ça tarabiscoté.
( Raffiné, pervers mais tarabiscoté ...) .
Car même en considérant l'extraordinaire rapport qualité/prix de cette location, tous les voyants auraient dû être au rouge ... C 'est une lecture addictive ,( promis, on ne s'ennuie pas une seconde) , alors devenez locataire par procuration avant que ce roman ne soit adapté au cinéma .
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"Il y a une sorte de pureté dans une relation débarrassée des conventions, un sentiment de simplicité et de liberté."

La fille d'avant, est un roman qui pique la curiosité, et qui tiens son lecteur en haleine jusqu'au dénouement.

Emma et Jane ont plusieurs point communs.

Elles ont toutes les deux vécues dans une maison ultra-moderne dessinée par un architecte énigmatique.
Elles ont toutes les deux entretenues une relation avec cet hommes au passé trouble.
Elles se sont toutes les deux pliées à des exigences particulières pour pouvoir vivre là.

Mais l'une est morte... et l'autre? ... c'est à découvrir.

"Si mes enfants avaient de mauvais résultats à l'école, pourrais-je être qualifiée, à juste titre, de mauvaise mère ?"

D'accord ❍ ❍ ❍ ❍ ❍ Pas d'accord"

"Il est préférable de mentir et de rester maître de la situation que de dire la vérité sans pouvoir prédire les conséquences."

D'accord ❍ ❍ ❍ ❍ ❍ Pas d'accord

Voila, deux exemples des questions posées lors des QCM, imposés par le propriétaire. Cela fait parties du contrat, c'est le jeu pour vivre dans cette maison. Une maison où la technologie bat son plein, et qui ne s'embarrasse d'aucun superflu. Aucun interrupteur, aucun bouton, tout est automatisés, la maison sait, la maison se souviens.

Du jet d'eau sous la douche, aux degré de luminosité dans les pièces, tout est automatisés, gérable de par votre téléphone portable. Mais enfreignez une des règles, et vous vous retrouvez sans Electricité, sans eau, et sans protection. Tel est le prix à payer, pour un tel prestige.

J'ai été séduite par ce roman.
J'ai été séduite par ce propriétaire au franc parler, perturbant.


Je me suis interrogée tout du long pour tenter de découvrir par moi-même qui était responsable de la mort d'Emma, en vain.
Cet homme plait, il éveil nos sens et nos désirs.

La fille d'avant.... ha...

J'ai été manipulée moi aussi, comme elles, comme tous.

Je recommande ce roman, qui se lit avec délectation.

Le seul point négatif à mes yeux, fut la fin, et seulement vis à vis de Jane. J'ai été frustrée et dérangée de cet aspect soudain révélé. Mais cela est un point de vue personnel, qui ne concerne que moi, et qui ne gênera pas forcément d'autres lecteurs.







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Vous avez une rentrée d'argent imprévue : qu'en faîtes-vous ?
- Vous vous faîtes plaisir ou en faîtes profiter vos proches ?
- Vous l'épargnez ?
- Vous faîtes un don à une association qui vous tient à coeur ?
- Vous achetez une concession au cimetière ?

Mon appartement ne m'a jamais paru aussi démodé que pendant cette lecture. Vous allez vous moquer mais pour allumer la lumière je dois me servir ... d'interrupteurs. Mes fenêtres ont des rebords. Pour faire couler l'eau je me sers encore de robinets. Et je préfère ne pas évoquer les plinthes, les meubles, les livres qui traînent partout. A vrai dire j'ai même des portes qui séparent les différentes pièces et pour les fermer je dois me servir de poignées. La honte, oui, je sais.
Je dois donc admettre qu'une maison telle que celle d'One Folgate Street ( que je rebaptiserai OFS ici ) modifierait en profondeur mes habitudes et,
par extension, ma personnalité.
"Cette maison fera peut-être de moi une personne bien. Elle m'apportera peut-être le goût de l'ordre et de la discipline dans le chaos de mon existence."

OFS est la création de l'architecte Edward Monkford et se situe quelque part entre la maison et l'oeuvre d'art, alliant minimalisme et technologies.
Une demeure sans la moindre aspérité ( pas même une rampe d'escalier ), immaculée, où rien ne doit jamais traîner.
"A l'intérieur, la maison est aussi épurée et parfaite qu'une galerie d'art."
"Toutes les pièces communiquent, sans porte, pas même entre la chambre et la salle de bain."
Une maison futuriste également puisqu'elle rappelle par certains aspects les demeures à l'intelligence artificielle qu'on a pu croiser dans des séries comme Eureka ou Extant : Serrures contrôlées par une application smartphone, musiques d'ambiance qui s'adaptent à l'occupant, lumières qui s'allument automatiquement ou vitres qui s'assombrissent en fonction de la clarté extérieure. Et puis cette douche fabuleuse : "Elle vous reconnaît quand vous entrez et elle règle la température de l'eau en fonction de vos préférences. Et quand vous ressortez, la douche s'arrête toute seule."
"C'est l'avenir ( ... ). La santé et le bien-être pris en charge par l'environnement domestique."

Une maison qui ne pourrait pas convenir à n'importe quel locataire. Et d'ailleurs, c'est l'une des raisons pour lesquelles un questionnaire assez intrusif ( et souvent curieux voire absurde ) doit être rempli par les personnes intéressées. Edward Monkford en personne étudiera les réponses des candidats potentiels et recevra les postulants retenus - peut-être également en fonction des photos jointes au dossier - pour un dernier entretien décisif. Si vous êtes par exemple assez matérialiste, vos chances seront d'emblée limitées.
C'est ainsi que Jane sera retenue, tout comme l'avait été Emma, la fille d'avant.
Deux femmes victimes d'un traumatisme récent qui voient en OFS une occasion unique de procéder à des changements dans leurs vies, d'y apporter la rigueur et la discipline qui y manquaient, sans oublier que l'on s'y sent en sécurité et que le loyer est extrêmement raisonnable.
Deux femmes aux nombreuses similitudes mais également différentes : Jane est seule lorsqu'elle emménage tandis qu'Emma est en couple.

Les premiers changements ne tarderont pas à se manifester chez l'une ou l'autre de ces femmes, qu'ils soient sexuels, alimentaires ( certains mets sophistiqués plongeraient Brigitte Bardot dans une rage sans limite ) ou comportementaux. L'influence de la maison, et plus spécifiquement des règles drastiques de son séduisant, magnétique et énigmatique concepteur, ne tardera pas à manifester ses premiers signes.
Signes qui seront mesurés par de nouveaux test mensuels obligatoires, souvent sous forme de questionnaire à choix multiple dont l'objectivité paraît pour le moins déroutante.
"Une personne ordinaire transformée par l'architecture."
"Il essaie de contrôler non seulement notre environnement, mais aussi nos pensées et nos sentiments les plus intimes."

Attendu comme le messie du thriller psychologique, j'ai finalement moi aussi rapidement cédé à la tentation de la fille d'avant. Premier constat, lu en trois soirées seulement, il tient en tout cas haut la main ses promesses de page-turner. Après dix pages de lecture, la couleur était déjà annoncée. Ecriture fluide, chapitres courts, angoisse de plus en plus palpable au fur et à mesure des révélations ( et transformations ) : les chapitres en appelaient d'autres constamment et oui, le livre se dévore bel et bien et nous aspire dans sa spirale manipulatrice.
J'appréhendais, au vu des similitudes annoncées entre les vies d'Emma et de Jane, que leurs histoires ne se ressemblent beaucoup trop et de lire plus ou moins la même chose d'un chapitre à l'autre dans une version déclinée légèrement différemment. C'est parfois le cas au début du roman ( à titre d'exemple le chapitre où Simon et Emma fêtent l'anniversaire de celle-ci dans leur nouvelle maison fait place ensuite à la pendaison de crémaillère de Jane ) mais très vite cette légère impression de répétition disparaît. Je craignais aussi d'être parfois perdu entre leurs histoires respectives et de ne plus savoir avec quelle fille j'étais. Mais JP Delaney ( pseudonyme de Tony Strong, déjà auteur notamment de L'appât ou Un mauvais rêve aux presses de la cité ) a construit son récit très intelligemment : Les deux femmes sont suffisamment différentes pour qu'on ne les confonde pas et qu'au contraire on soit surpris quand leurs vies respectives prennent une tournure similaire, d'une façon pas toujours conventionnelle ou attendue. Parfois la vie de l'une permet de combler les ellipses dans l'histoire de la seconde, parfois même l'identité de la narratrice n'est pas si importante tant leurs histoires sont complémentaires et pas seulement similaires. Si d'une certaine façon nous avons deux histoires en une, ce sont bien les deux mises bout à bout qui nous offrent une vue d'ensemble des personnages et des évènements, sans que jamais je n'ai eu d'impression de redondance ou de confusion. La construction est donc très adroite, et les quelques questions ou QCM insérés dans l'ouvrage participent à installer un climat de doute et d'incompréhension, et surtout nous permettent de nous identifier davantage aux deux femmes puisque nous aussi nous aurons tendance à essayer de répondre à ces obscurs dilemmes.
"Seriez-vous prêts à vous sacrifier pour sauver dix inconnus innocents ?"

Pour qui aime le genre, la fille d'avant est donc bien, si ce n'est un chef d'oeuvre, en tout cas un incontournable du thriller psychologique. On y retrouve les codes mais ils sont déclinés suffisamment différemment pour ne pas avoir d'impression de déjà-lu et à elle seule, son originalité mérite d'être saluée. En ergotant, je pourrais dire que je n'ai pas été subjugué par la qualité d'écriture et que je n'ai pas non plus ressenti toute la tension promise, mais j'étais tout de même tenu en haleine à force de me demander jusqu'où les deux histoires allaient se rejoindre. Et en plus de 400 pages, jamais le rythme ne s'est essouflé d'autant plus que Delaney réserve de nombreuses surprises qu'il est difficile d'anticiper alors même que les deux récits semblent identiques.

En tout cas, tout bien réfléchi, mon appartement me convient très bien tel qu'il est.
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Ce que j'ai ressenti:…Quand le rouge et le blanc s'affronte, et donne un coup de coeur palpitant!

Blanche couverture VS Rouge Pages…Pureté VS Incandescence…Epuration Architecturale VS Sanglante Spirale.

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La petite merveille parue chez Mazarine éditions attire l'oeil, et je trouve que cette édition très spéciale rend parfaitement hommage à ce roman. Rien que le livre-objet, vous le sentez que c'est un petit bijou exceptionnel, mais c'est bien à l'intérieur de ses pages rougeoyantes, que se trouve une pure bombe de thriller!!!!

Bienvenue à One Folgate Street!

Une maison idéale qui prend soin de vous et vous protège. Elle s'adapte à vous, à vos besoins…Mais ne se fera sans quelques compromis, et de multiples exigences…Mais rien, qui n'effraie les deux jeunes femmes qui se retrouvent locataires de ce lieu prestigieux, pour leur plus grand bonheur…Imaginez-vous libéré de toute entraves matérielles, adoptez enfin un mode de vie sain, loin de la folle sur-consommation et de l'hyper-possession…C'est carrément un Art de vivre, cette maison, tout autant que vivre dans l'Art d'une habitation contemporaine exceptionnelle…

« 1. Dresser la liste de tous les objets qui vous semblent indispensables. »

Emma, Jane. L'intrigue vit aux souffles de ses deux femmes, qui se retrouvent maîtresses, et soumises aux impératifs de ses quatre murs. J'ai rarement vu, plus intense construction, plus immersive lecture. Je pense que c'est un des meilleurs thrillers psychologiques que j'ai lu jusqu'à aujourd'hui. Cette alternance de chapitres courts et percutants sont comme une musique lancinante: la redondance des faits, le son d'une nouvelle voix, le chant d'une nouvelle femme…Emma/Jane: La fille d'avant, la fille d'après, comme en surimpression, un palimpseste de frissons…

Cette maison a comme une imprégnation indélébile qui vous suit, même quand vous êtes obligée de quitter ses pages, il vous reste cette envie irrésistible de vous y remettre aussitôt, tellement le One Folgate Street vous fait cette forte impression de mérite du lieu et de mystères addictifs, autant sur ses deux héroïnes, que sur nous, lecteurs, et spectateurs de cette tourbillonnante tourmente…Entre danger imminent, et menace latente, ses lignes vous hantent…

J'adore quand une maison envoûte ses personnages, et mettre un pied dans celle ci, c'est se couper du monde, pour quelques heures d'intenses lecture. Ouvrir la porte du One Folgate Street, c'est perdre un tout petit peu de ses convictions, et gagner un coup de coeur magistral. Connaître La fille d'avant, c'est se déposséder du matériel, et acquérir le plus surprenant des romans!

Une perle de thriller dans un écrin précieux!

Je suis ravie d'avoir reçu, par les soins de Alina Gurdiel, cette édition très spéciale, et je la remercie chaleureusement de sa confiance, et de me permettre d'avoir lu en avant première ce roman haletant!

La fille d'avant sort en librairie le 8 mars, et je ne saurai que trop vous conseiller de vous précipiter sur ce titre!!!!

Ma note Plaisir de Lecture 10/10

Lien : https://fairystelphique.word..
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Impression mitigée pour ce thriller qui aurait pu être excellent mais qui souffre à mon avis de vices de forme
Sur l'alternance des époques et des personnages, il faut un peu de temps pour s'approprier les personnages, d'autant que leurs histoires sont volontairement proches. Mais une fois la gymnastique assimilée et les détails repérés pour comprendre à qui on a affaire (est-ce la femme violée ou celle qui pleure son nouveau-né? ), on peut ressentir une certaine angoisse, entretenue par les révélations successives de l'histoire des personnages, dont les portraits se complètent et se complexifient peu à peu .
La maison dans laquelle se déroule l'intrigue est un personnage à part ent!ère, exerçant sur ses occupants une emprise, d'autant plus angoissante qu'elle nous ramène à ce que nous vivons tous les jours de plus en plus, à savoir être cerné dans nos goûts , nos habitudes et au final notre profil de consommation.

Le roman s'appuie sur l'art de la manipulation alors que l'on ignore qui tient les ficelles. Et c'est bien entendu le meilleur moyen pour accrocher le lecteur, qui n'a d'autre choix que de tourner compulsivement les pages pour atteindre le dénouement.

Tout tourne autour de la personnalité obscure de l'architecte créateur de la maison , or le revirement final est un peu facile après avoir convaincu le lecteur page après page du caractère machiavélique du bonhomme.
Les scènes érotiques qui émaillent le récit semblent un peu ajoutées artificiellement, car elles apportent peu à l'intrigue, sinon de lourdement insister sur la personnalité perverse (ou pas) de l'architecte. Ce mélange des genres n'est pas forcément heureux.

Un thriller, oui, mais selon une recette rehaussée de glutamate et des ingrédients tendance, et qui n'arrive pas totalement à dissimuler les artifices qui boostent
les ventes.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Excellent thriller psychologique signé J.P. DELANEY alias Tony Strong . Ce livre raconte en parallèle l'histoire de deux vies, de femmes différentes et pourtant si semblables : Emma (avant) et Jane (maintenant).
Elles emménagent à quelques années d'intervalle dans une nouvelle maison, le One Folgate Street : une habitation dépourvue de tout charme et de tout superflu, où tout est gris ou blanc immaculé, caché ou non apparent et où la domotique est reine.
C'est d'ailleurs selon moi le 3ème personnage « féminin » du roman : la maison connaît et reconnaît son habitante, s'adapte (température de l'eau, éclairage) à ses humeurs mais aussi et surtout la teste : pour avoir accès à son confort, l'habitante doit remplir des questionnaires fréquents. Cependant, si celle-ci déçoit, la maison semble se retourner contre elle, et devient presque dangereuse…
Jane, dont l'inquiétude grandit commence à s'interroger sur qui (ou ce qui ?) a tué Emma, quelques années auparavant. Elle découvre que toutes deux ont noué une relation explosive avec le propriétaire et architecte des lieux, personnage froid et détaché, une sorte de 50 nuances de Grey sans le pseudo-romantisme, qui semble de plus en plus inquiétant. Elle oublie alors Simon, l'ex petit-ami éconduit d'Emma, adorable et attentionné mais dont l'exaltation semble un peu transparaitre un caractère dérangé…
J'ai dévoré ce livre en 2 jours, il se lit vite car très prenant, et les très courts chapitres où l'on passe de l'une à l'autre font vraiment s'accélérer la lecture.
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Envie Tenace de Thrillers Traumatisants, quand tu nous Tiens... !
Une lecture parfaite pour les vacances, à une condition ( mais une seule, ce n'est pas beaucoup, conviendrez vous après avoir lu le livre !). Il faut se laisser embarquer par l'histoire sans se poser trop de questions qui pourraient miner sa trame fragile - sinon elle éclate en morceaux !

Dès le départ, je suis assez dubitative sur le fait que quelqu'un pourrait VRAIMENT avoir envie de vivre dans ce mausolée hypermoderne - high-tech - minimaliste de One Folgate Street, qui fait peur aux voisins...
Et pourtant - Emma, "la fille d'avant" (celle qui est morte dans les étranges circonstances), et Jane, "la fille de maintenant" - sont partantes, voire contentes .
Je sais bien que toutes les deux ont subi une expérience traumatisante, qu'elles ont envie de changer radicalement leur vie... et le loyer n'est vraiment pas cher. Alors, soit !

Mais ce questionnaire à remplir pour y accéder...
"Vous avez le choix de sauver le David de Michel-Ange ou un enfant de la rue - lequel choisissez-vous ?"
Sérieusement !? Là, une personne normalement constituée entend déjà sonner les cloches dans sa tête, non ?

.... et puis non ! Les héroïnes sont même d'accord pour se plier à plus de 200 règles restrictives et ridicules. Ordre quasi monacal à respecter. Rien qui traîne. Pas de livres. Pas de chats ! Pas d'internet - si je ne compte pas une sorte de Google privé, qui choisit une seule réponse à chaque fois (la moins "traumatisante").
Nom de... mais pourquoi pas, après tout ?
Vient ensuite la partie où Edward Monkford, l'architecte de cette froide merveille, un pervers perfectionniste, s'immisce dans leur vie.
On surnage dans un petit mélange de "Rebecca" et "Cinquante nuances de Grey".
Edward est un "mâle alpha" (ce n'est pas moi, c'est dans le livre !) qui aime dicter sa volonté - il faut aimer ça pour succomber ! Mais il se trouve qu'Emma, tout comme Jane succombent avec une facilité déconcertante; au point qu'on finit par se demander si c'est vraiment possible d'être une telle quiche...?
Mais le double scénario presque identique pour chacune qui s'ensuit les déculpabilise une peu. Surprise ! L'histoire décolle dans un intéressant affrontement de deux pervers; chacun sa propre pathologie. Et on découvre une fille qui se pose (enfin !) un tas de questions et qui mène une véritable enquête . Pendant un bon moment, ça marche comme sur des roulettes...
Quel dommage qu'on voit la fin venir, grande comme la tour Eiffel; pareil à toutes les fins dans les thrillers qui ne se respectent plus !
Ding, dong ! Ca cloche de partout, vers la fin...c'est comme si l'auteur s'efforçait à encastrer les pièces de puzzle là où ça ne veut pas rentrer.

Vraiment dommage, parce que franchement, en faisant abstraction de tout ce qui me tracasse, ça se lit très bien !
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La manipulation est au coeur de ce livre !

L'auteur, J.P. Delaney, nous propose avec la fille d'avant, un condensé sur la vie humaine et les sentiments contradictoires qui peuvent en découler…

Comment la manipulation s'installe et peut influencer le quotidien d'une personne.

Après un drame éprouvant, Jane cherche à tourner la page. Elle découvre "One Folgate Street" et est conquise par cette maison ultra moderne, chef d'oeuvre de l'architecture minimaliste, parfaite. Pour pouvoir y vivre, elle doit se plier aux règles draconiennes imposées par son architecte, Edward Monkford, aussi mystérieux que séduisant. Parmi celles-ci : répondre régulièrement à des questionnaires déconcertants et intrusifs.

Quel drame peut entraîner l'être humain à s'auto-punir en acceptant consciemment la manipulation ?

La maison est pensée pour transformer celui qui y vie, Jane en est persuadée. Jusqu'au jour où elle apprend qu'Emma, la locataire précédente, qui lui ressemble .... y a trouvé la mort...

Pour prendre un nouveau départ le mieux c'est encore de changer de lieu de vie, de décor et parfois d'amis… donc pour accéder à la perfection de "One Folgate Street", maison ultra-moderne et connectée, dessinée par un architecte adepte du minimalisme, … il faut en payer le prix… Ce n'est pas toi qui décides que tu vas vivre un nouveau départ, c'est le propriétaire qui décide si tu le mérites ou pas… et pour vivre dans cette maison il faut ressembler à cette maison… Il faut la vivre, la sentir, s'en imprégner...

Les chapitres s'alternent et ne ressemblent pas ! J'ai beaucoup apprécié la succession des chapitres qui naviguent entre Jane, la fille de maintenant et Emma la fille d'avant, qui a vécu dans ces murs.

C'est incroyable de constater la similitude des choix qu'elles font.

Elles se ressemblent physiquement et leurs actes sont quasi identiques, malgré les 3 ans qui séparent la vie de ces deux femmes.

Le passé d'Emma rejoint et croise le présent de Jane, les rendant plus proche que jamais au point d'en devenir troublant…

La maison est un personnage à part entière, une maison connectée, qui contrôle ton poids, qui te pose des questions et ne rebranche le tout qu'une fois que ton questionnaire est validé… Cet endroit te possède peu à peu, au point que tu es fait à son image, minimaliste, épuré.

Un excellent thriller psychologique avec une construction déroutante, c'est presque un huis clos oppressant… La manipulation à l'état pur. Tout le monde manipule tout le monde et même la maison devient manipulatrice …

Je tiens à remercier les éditions Mazarine et NetGalley pour cette découverte en avant-première.

Bravo à l'auteur qui a su distiller avec parcimonie le doute, l'obsession, la manipulation. le suspense est travaillé de main de maître et s'installe peu à peu, à l'image de la maison qui prend peu à peu possession de toi… le mystère s'épaissit autour de ces deux femmes pour un final d'une excellente qualité et que je n'ai pas vu venir ! Un auteur à suivre c'est certain.

La fille d'avant fait l'objet d'une adaptation par le réalisateur Ron Howard, c'est dire la qualité de ce thriller psychologique dont le coeur est la manipulation…
Lien : https://julitlesmots.wordpre..
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