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Sous ce double titre, et après une sorte d'introduction passionnante sur « un livre […] contre le livre […] qui s'émiette à mesure qu'il se forme », l'on trouve un recueil d'aphorismes que je suis bien incapable de regrouper par thèmes, quelques paragraphes en prose, pas de vers. le long texte qui se trouve à la p. 22 explique le titre du titre de mon livre préféré de Jabès : Un étranger avec, sous le bras, un livre de petit format, qui fait référence à l'histoire des « marrannes ». Certains aphorismes frappent l'esprit et suscitent l'envie de les citer et de les retenir, pour des raisons différentes que je suis bien incapable de répertorier... [Les dessins au fusain de nus féminins par Claude Garache n'ont rien ajouté au plaisir de ma lecture.] |
Extrait du recueil LES NOMADES, MES FRÈRES, VONT BOIRE À LA GRANDE OURSE de Abdourahman A. Waberi
Abdourahman A. Waberi connaît parfaitement ce monde du désert. Il nous offre ici, dans cette méditation sur soi et sur la route, une oeuvre profondément vraie, avec ce grand sens du dépouillement et de l'essentiel. le poète offre ici le voyage et le chemin. Dans ce livre, chaque mot a sa place, et le désert respire et le désert inspire… en échos avec des auteurs comme Rabah Belamri, Edmond Jabès, etc. qui eux-mêmes touchent à cet art de l'esquisse et de la miniature. Un livre d'une grande beauté.
Abdourahman A. Waberi est né en 1965 à Djibouti. Il enseigne aujourd'hui les littératures françaises et francophones et la création littéraire. Il collabore avec «Slate Afrique», «Le Monde» et d'autres journaux et magazines français. Il est l'auteur de «Le Pays sans ombre» (1994), «Cahier nomade» (1996) et «Balbala» (1998) et plus récemment «Aux États-Unis d'Afrique» (2006) et «La divine chanson» (2015) qui a reçu le prix Louis Guilloux. Il a publié le recueil de poésie «Les nomades, mes frères, vont boire à la grande ourse» chez Mémoire D encrier (2013).