- On ne peut pas imputer à Dieu la cruauté des hommes…
- Voilà qui me réconfortera le jour de mon exécution !
Homme ou animal, il est plus facile de détruire une victime qui n’a pas de nom.
Cette bataille pour notre sainte religion ne sera pas gagnée par quelque haut fait d’armes. Il n’y aura ni Achille, ni Hector, ni aucun Samson armé d’une mâchoire d’âne… Les héros seront bien moindres. Nos hommes, nos femmes, nos enfants – seul Dieu saura qui était celui qui a fait pencher la balance : le chevalier mort sur la brèche ou le jeune porteur d’eau qui avait apaisé sa soif…
- Mon Père, les chiens ont-ils une âme ?
- Ce n’est pas péché de qu’espérer qu’ils en aient une…
Dans les hululements obsédants des cuivres et les mélodies frénétiques et de la fanfare des mehterhane, les soldats de l'ombre de Dieu sur cette terre n'avaient jamais été aussi beaux, ni aussi terrifiants. Et au-dessus du pavillon de soie de pacha flottait la bannière de guerre noire du prophète, marquée de la shahada : il n'est d'autre Dieu qu'Allah, et Mahomet est son prophète...
Chaque coq est roi de son propre fumier !
Celui qui n’a jamais connu la guerre n’a pas connu Dieu !
- Pourquoi faites-vous cela pour moi ?
- J’ai connu un jour une autre mère qui s’est battue pour son fils…
- Est-ce tout ?
- La mère a perdu…
-Il n'a plus rien à nous dire. Tue-le...
-... deus meus, ex toto corde peonitet omn...
-Je n'ai jamais tué un prêtre...
-Moi, non plus... Mais c'est à peu près la même chose que de tuer n'importe qui d'autre...
- [...] A quoi bon le savoir, sans la peur de Dieu ?
- Si votre Dieu a besoin d'agents pour nous le faire craindre, je le trouve misérable !