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Critique de Sarindar


Après Jean Lacouture - qui situait De Gaulle parmi les hommes qui savaient ouvrir leur regard de la droite à la gauche -, après Éric Roussel - qui lui plaçait un peu trop vite De Gaulle dans le camp des maurassiens -, on voit venir un biographe britannique qui nous apprend à juger des choses et à considérer Charles de Gaulle autrement.
Il passe un long moment à observer la production de plume de cet officier entre 1919 et 1939, qui ne raisonnait pas seulement en stratège et qui s'exprimait avant tout en homme qui se situait au carrefour de la réflexion politique et de l'analyse de l'histoire militaire et des leçons à tirer pour le présent et l'avenir, avec pour unique préoccupation la grandeur de la France. Ainsi, De Gaulle pouvait-il avoir un grand sens de l'adaptation, ne pas penser en ayant comme marqueur des critères idéologiques et ne pas juger les hommes en fonction de leur positionnement sur l'échiquier politique mais plutôt en fonction de leur aptitude à servir l'État et leur pays en faisant passer en premier ce souci des intérêts supérieurs de la France. Il était donc capable de suivre tel ou tel, de se servir de tel ou tel et de lâcher tel ou tel, en grand pragmatique, pour parvenir à ses fins, mais sans la froideur ou la raideur qu'on a parfois voulu lui prêter. Ainsi, quand il a vu qu'une certaine partie de la droite réactionnaire était prête à s'entendre avec Hitler en trahissant la France, De Gaulle, déçu de ne pas voir Paul Reynaud choisir d'endosser les habits de la résistance, résolut de les revêtir lui-même et de sauver l'honneur de son pays.
Ce fut sa seule boussole, sa seule constante, sa seule passion.

François Sarindar
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