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EAN : 9782824613123
400 pages
City Editions (24/10/2018)
4.01/5   110 notes
Résumé :
Les Benson sont des gens charmants, des voisins parfaits. Ils ont une belle maison et une mignonne petite fille. Sauf que Daisy n'est pas vraiment leur enfant : ils l'ont enlevée il y a quelques années. Depuis, elle a appris à être gentille pour éviter les punitions infligées par « papa ».

En apparence, les Benson donnent l’image d’une famille ordinaire, tranquille. Jusqu’au jour où ils décident que Daisy doit avoir une sœur et qu’ils kidnappent Po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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J'avoue , à la fin de la lecture de ce roman , me demander ce qui a bien pu me pousser à le faire entrer dans ma PAL . En effet , le thème en lui même avait de quoi me rebuter: des rapts de fillettes orchestrés par deux personnages particulièrement perturbés par la vie , Malcom souffrant de troubles mentaux à la suite d'un accident professionnel , et sa femme Harriet en manque d'enfant , et souffrant de concert . Bon , comme roman de nature à se distraire en période de confinement , j'avoue une sacrée erreur stratégique de ma part . J'aurais pu stopper rapidement mais non, j'ai continué ma lecture sans doute galvanisé par le dynamisme de l'équipe de choc de la police , lancée sur la piste des ravisseurs et , surtout , de leurs victimes . Et l'équipe , pas banale non plus, si l'on prend les membres les uns après les autres . Enfin , bon , on se laisse faire , je ne dirais pas "subjugué " , non , mais curieux de voir ou l'auteur va nous transporter parce qu'on attend toujours l'étincelle qui.....Alors , pour moi , tout est factice , incroyable , impossible , sans charisme , sans compassion .Du factuel, rien que du factuel , des situations sans relief , des personnages sans épaisseur et un dénouement qui vient encore ajouter du terrible au malheur déjà noir .Et pourtant , rassurez- vous , ça va aller mieux si tant est que ça ne pouvait guère aller plus mal.....
Je suis souvent en harmonie avec une grande majorité des amis et amies babeliotes mais là, si vous me permettez , je ne partage pas la satisfaction quasi générale qui a accompagné la lecture de ce roman .Mais attention , encore une fois, soyons précis, je ne fais que donner mon avis en toute modestie et sincérité, tout en respectant parfaitement les opinions émises.
Je me suis senti très mal à l'aise face au manque d'empathie qui règne du début à la fin .Certes , l'exercice est difficile avec un tel sujet mais , vraiment , je n'ai rien ressenti au moment de ce qui devait être un dénouement heureux et qui n'a été que....
Un roman qui est passé...que je souhaite vite oublier . " Mais que diable suis - je allé faire dans cette galère ?"....
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Malcom et Harriet ont une fille Daisy 7 ans mais cette petite fille n'est pas leur vraie fille puisqu'ils l'ont enlevé. Elle vit dans une pièce de leur maison, que l'on ne peut pas qualifier de chambre mais plutôt de cellule. Elle y est tout le temps renfermée, ne voit personne d'autre que le couple. Elle doit être bien gentille avec « ses parents » sinon c'est la punition, elle a bien compris la règle. Au bout de 3 ans, le couple décide d'agrandir « leur famille », qu'elle doit avoir une soeur et Poppy arrive. Cette soeur de 6 ans a un fort caractère et elle ne va pas se révéler très obéissante au début. Malcom avoue à sa femme qu'il avait hésité avec une autre fille Ellie qui correspondait aussi à leurs critères. Il va très vite la kidnappé se disant qu'il commençait à vieillir qu'il n'aurait peut être plus la force de le faire plus tard et qu'il n'est pas facile de mettre en place le kidnapping avec leurs critères. C'est l'inspecteur Nathan Cody et l'enquêtrice Megan Webley qui vont mener l'enquête sur ces enlèvements. le couple ne souhaite pas n'importe quel enfant et tout le suspense et l'intérêt du thriller va reposer sur ça. Une bombe finale qui explose. L'horreur dans l'horreur. Qui sont les monstres ?
J'ai vraiment été surprise avec cette fin car finalement le début est très basique avec des enlèvements d'enfants. J'étais intriguée et curieuse de connaitre ce critère qui pouvait mettre autant de temps à trouver un enfant à kidnapper. Il faut vraiment attendre les dernières pages pour voir tout l'intérêt du livre. Par contre le titre ne va pas du tout avec le contenu du livre, c'est incontestablement le bémol que je trouve au livre et peut être le fait qu'il faut attendre les toutes dernières pages pour apprécier ce thriller, j'ai peur que beaucoup de lecteurs abandonnent leur lecture avant la fin
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Encore une toute petite chronique pour ce thriller qui m'a été vanté par je ne sais plus quel site (dommage, je voudrais m'en désabonner, car l'avis dithyrambique qui m'a décidé à l'acheter (il n'est pas sorti en poche) en grand format m'a induite en erreur). Ce n'est pas "haletant", ce n'est pas "mieux que Harlan Coben" comme ose l'écrire l'éditeur sur le DEVANT du bouquin. C'est un polar , ok. Mais tranquille.... !!

Recopions la 4e de couv..

"Les Benson sont des gens charmants, des voisins parfaits. Ils ont une belle maison et une mignonne petite fille. Sauf que Daisy n'est pas vraiment leur enfant : ils l'ont enlevée il y a quelques années. Depuis, elle a appris à être gentille pour éviter les punitions infligées par « papa ».

En apparence, les Benson donnent l'image d'une famille ordinaire, tranquille. Jusqu'au jour où ils décident que Daisy doit avoir une soeur et qu'ils kidnappent Poppy, six ans. Mais la nouvelle petite fille ne se révèle pas aussi douce et obéissante qu'ils l'espéraient, cherchant à s'enfuir au risque d'alerter le voisinage...

D'autant que l'inspecteur Cody est bien déterminé à retrouver la fillette, quel qu'en soit le prix. Il va devoir dénouer un tissu de mensonge savamment élaboré et révéler la terrible réalité, inimaginable, d'une famille « parfaite »..."

Bon bon bon... je vous le dis tout de suite, il n'est question de voisinage NULLE PART. Il s'agit de fillettes enlevées, une depuis 3 ans, une autre cette nuit-là. On passe plus son temps à vivre avec les filles et le couple de kidnappeurs qu'avec l'enquête, du moins les enquêteurs. Qui sont durs à suivre car entre leur prénom, leur nom de famille et leur "diminutif" on a bien du mal à s'y retrouver. Alors qu'il y a au départ un duo d'inspecteurs, homme et femme, célibataires et ex, on pense que ça va nous faire une histoire, mais non, tout est compliqué par les ex des ex, par d'autres policiers, la commissaire, la façon dont on les appelle, et ensuite dans le lieu, la ville. Je n'ai pas pu me situer. Il y a la mer à un moment, on parle de Liverpool à un moment, mais j'ai été paumée depuis le début. Contrairement par exemple à Peter James, dont les enquêtes se passent à Brighton et tout le décor est installé, ici, non.

On ne s'attache pas aux personnages, uniquement peut être à la petite Daisy, enlevée il y a 3 ans. le livre est leeeent, ce n'est pas un thriller, c'est juste un policier, avec des trucs pas crédibles du tout (le comportement de l'inspecteur Cody et ce qui lui arrive).

C'est plus que moyen, et on peut direct passer à autre chose. Il n'y a aucun prédateur sexuel, pas de tortures, on peut filer ça à une centenaire sans que ça lui cause des palpitations. La preuve : ça ne m'en n'a pas donné.

Allez HOP ! Au suivant !

Des voisins si ordinaires - David Jackson, ed. City, traduit de l'anglais (GB) par Jocelyne Barsse, 395 pages, octobre 2018


Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Ce thriller donne la parole à tour de rôle au personnage fort de duos, puis de trios : Malcom Benson dont les troubles post-traumatiques ont fait sauté les barrières de son humanité et qui a mis en place sa propre morale tout en comblant les voeux les plus chers de son épouse angoissée et dépressive; Cody l'inspecteur et sa coéquipière ont été amants, l'auteur sait nous faire part des doutes, les faiblesses mais aussi la détermination d'un policier qui a déjà vécu des situations graves avant de se trouver à la merci d'un homme dérangé; un policier fait le lien entre les enquêteurs et les parents de la deuxième fillette kidnappée, il devra refouler au fond de lui-même le trop-plein de sentiments lorsque toutes les vérités referont surfaces.
Et puis il y a aussi et surtout Daisy, enfermée depuis des années, si sage pour ne pas fâcher ceux qu'elle déteste mais qu'elle doit appeler papa et maman. C'est à mon avis le personnage le plus fort du livre, l'auteur sait nous faire partager ses questionnements d'enfant de 10 ans qui n'ose tout d'abord pas croire qu'il peut y avoir une fin à son calvaire et à celui des nouveaux prisonniers de sa chambre.
En résumé, j'ai trouvé ce thriller prenant, intéressant par rapport à la psychologie des personnages, il se lit facilement, mais personnellement je n'utiliserais pas le mot haletant, le suspens est bien là mais d'une manière plus diffuse.
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Certes , le sujet de ce roman n'est pas très original : des fillettes sont enlevées et les parents de l'une d'elles sont tués par le ravisseur .
La police est mobilisée et l'enquête démarre .
Le récit est prenant dès le début et il devient vraiment palpitant
dans la troisième partie . J'ai lu d'une traite les 150 dernières pages ...
et j'avoue que je n'avais pas vu venir la révélation de la fin ,
qui éclaire le mobile du ravisseur !
Même si le style d'écriture et le genre d'histoire n'a pas grand chose
à voir avec Harlan Coben , auquel la couverture fait référence ,
nul doute que je lirai d' autres romans de David Jackson
qui m'a captivé avec "Des voisins si ordinaires" .
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Daisy les entend monter alors elle pose son crayon et se redresse. Elle sait qu’ils aiment la voir assise bien droite. Elle est en train d’écrire une histoire à propos d’une souris. Elle n’a jamais été très douée pour les histoires, et ne sait d’ailleurs pas grand-chose sur les souris. C’est comme un défi pour elle. Elle espère que ça leur plaira. Plus tard, elle fera quelques fractions et un peu de lecture. Une journée chargée l’attend. La porte s’ouvre enfin. Quand les adultes pénètrent dans la pièce, elle se raidit encore un peu plus. Elle remarque qu’ils sont particulièrement souriants ce matin. En fait, à bien y réfléchir, elle ne les a jamais vus aussi heureux. Elle se demande ce que cache cette joie soudaine.
— Bonjour, Daisy, dit Malcolm.
— Bonjour, papa, répond-elle. Malcolm et Harriet s’assoient en face d’elle à la petite table de travail sans se départir de leur sourire.
— On a une nouvelle à t’annoncer, jubile Malcolm. Une nouvelle qui nous remplit de joie. Daisy ne répond pas. Elle ne sait pas ce qu’elle est censée répondre. Elle attend patiemment la suite.
— Tu ne veux pas savoir ce que c’est ? demande Harriet. Daisy hoche la tête bien qu’elle ne soit pas certaine de vouloir savoir.
Harriet regarde Malcolm et d’un hochement de tête l’invite à annoncer la nouvelle. Malcom se penche par-dessus la table. Son visage est si près de Daisy qu’elle peut voir les points noirs sur son nez.
— Tu vas avoir… Il s’interrompt, ménage le suspense.
— … une petite sœur ! Harriet s’agite sur sa chaise. Elle tape dans ses mains pour manifester son enthousiasme. Daisy, pourtant, ne sait toujours pas comment réagir. Ils s’attendent sans doute à ce qu’elle soit euphorique, comme eux. Malgré sa bonne volonté, elle ne ressent rien de tout ça. Sentant leurs yeux sur elle, elle ouvre la bouche mais aucun mot n’en sort.
— Qu’est-ce que tu en penses ? demande Malcolm. N’est-ce pas merveilleux ? Imagine tout ce que vous allez partager toutes les deux.
— Tu pourras lui montrer tes jouets, développe Harriet. Tu pourras lui faire la lecture, lui expliquer tout ce que tu sais. Mais surtout, tu ne seras plus jamais toute seule. Finie la solitude ! N’est-ce pas fantastique ? Ne voulant surtout pas les contrarier, Daisy se creuse désespérément la tête à la recherche d’un commentaire pertinent.
— Comment s’appelle-t-elle ? lâche-t-elle. Malcolm regarde Harriet. Harriet regarde Malcolm.
— Bonne question, disent-ils sans se quitter des yeux.
— Elle s’appelle Poppy, annonce Harriet. Un nom de fleur, comme le tien. Et tout comme toi, elle est blonde. Elle n’a que six ans. Elle est adorable et je suis sûre que tu l’aimeras. Elle se tourne de nouveau vers Malcolm.
— N’est-ce pas, papa ? Daisy profite de l’instant pendant lequel ils sont complètement absorbés par le regard de l’autre pour formuler sa prochaine question.
— Quand ? Elle arrive quand ?
— Encore une excellente question, dit Malcolm. Accroche-toi bien, Daisy, c’est dans un avenir très proche. Que penses-tu de ce soir ?
Daisy sent son cœur se serrer mais s’efforce de ne rien laisser paraître.
— Ce soir ?
Elle réalise trop tard que sa voix trahit une certaine négativité. Elle remarque que les lèvres de Malcolm frémissent légèrement, bien qu’à l’instar de Harriet il s’efforce de sourire encore.
— Oui, Daisy. Ce soir. C’est bon pour toi, non ?
— Oui, papa, s’empresse-t-elle de répondre. C’est… c’est juste que je me demande où elle va dormir. Malcolm regarde le lit. Il fronce les sourcils comme si ce problème ne lui avait pas encore effleuré l’esprit.
— Je crois que vous allez devoir partager ce lit pendant quelque temps. On va trouver une solution.
— Des détails, des détails, intervient Harriet. On ne se soucie pas de ces choses dans cette maison. Tout va bien se passer. Ça va être fantastique ! Daisy a l’impression que Harriet va exploser de joie. Exploser littéralement et se répandre sur les murs et le plafond. Daisy refoule cette vision. Elle pose les yeux sur l’histoire qu’elle a écrite pour penser à autre chose.
— Bon, dit Malcolm. C’est la bonne nouvelle qu’on est venus t’annoncer. Je savais que tu serais ravie, Daisy. Daisy ne connaît pas le mot « sarcasme » mais le timbre de la voix de Malcolm lui fait comprendre qu’elle ne réagit pas comme il le souhaite.
— Ne vous inquiétez pas, leur dit-elle. Je suis une grande fille. Je veillerai sur Poppy. C’est la phrase la plus positive et la plus sincère qu’elle ait trouvée mais elle semble faire l’affaire.
— On va te laisser finir tes devoirs, dit Harriet. Je reviendrai plus tard pour voir comment tu avances. Mais ne t’attends pas à ce que je sois d’une grande aide aujourd’hui, dit-elle en agitant le doigt. Je ne sais plus où donner de la tête. Ils quittent la pièce. Daisy les regarde partir, il lui semble qu’ils planent littéralement sur le petit nuage qu’ils ont créé. Elle attend que la porte se referme et le bruit familier qui suit immédiatement. Le grincement dont l’écho se propage dans sa poitrine.
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Incapable de prononcer un mot, elle se contente de hocher la tête, tout en s’émerveillant du contenu de ce coffre aux trésors. C’est mieux qu’un anniversaire. Elle tourne les pages, laissant échapper une exclamation de temps à autre. Malcolm scrute son visage, la voit s’absorber dans son rêve. Il la regarde pleurer, sourire et rire en feuilletant l’album. Il aimerait lui faire ce plaisir tous les jours. Les questions commencent à affluer ensuite. Harriet veut obtenir le plus d’informations possible, jusqu’au moindre détail. Malcolm est parfois un peu long à répondre mais il fait de son mieux. Après avoir atteint la dernière page, Harriet retourne à la première, passe doucement le doigt sur la photo. Malcolm savait que ce serait sa préférée. Et soudain son visage s’assombrit comme si elle était prise d’un doute.
— Ce n’est pas une plaisanterie Malcolm ? C’est sûr ?
— Oh oui ! Comme tu peux le constater, j’ai été très occupé. Regarde les photos. Tout est réglé.
— Tout est réglé ? C’est pour quand ? Bientôt ? Malcolm se caresse le menton.
— Eh bien, c’est la partie la plus difficile. Ça demande du temps. C’est une question de logistique, tu vois. Elle se rembrunit.
— Oh !
— Alors, j’ai pensé… j’ai pensé à ce soir. Tu pourras attendre jusque-là ? Des yeux immenses à présent. Des yeux où se mêlent euphorie et incrédulité.
— Malcolm ! Elle se jette à son cou, l’enveloppe dans sa chaleur.
— Malcolm, tu es un homme extraordinaire. Je t’aime. Elle relâche son étreinte.
— Ce n’est pas dangereux au moins ? Tu es sûr que tu peux le faire ? Il prend sa main dans la sienne.
— Ça ne va pas être facile. Je ne suis plus si jeune. Mais oui, je peux le faire. Elle le serre encore dans ses bras. Se concentre à nouveau sur l’album. Puis une idée lui vient et elle lève les yeux vers le plafond.
— On peut le lui dire ? On peut le dire à Daisy ?
— Je ne vois pas ce qui nous en empêcherait.
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La plupart des enlèvements d’enfants sont l’œuvre d’opportunistes. Ils voient un enfant seul devant un magasin, dans un parc ou sur le chemin entre l’école et la maison et ils obéissent à une impulsion. Mais là, on dirait que vous avez été ciblés.

Le trouble se transforme en choc.

— Ciblés ? répète Craig. Je… Vous sous-entendez que quelqu’un voulait Poppy en particulier ?

— Je peux me tromper, naturellement, mais à première vue, ça ressemble à un acte mûrement réfléchi. Quelqu’un s’est donné beaucoup de mal et a pris un risque énorme pour s’introduire dans votre maison au milieu de la nuit. Il a dû faire du bruit en crochetant la serrure. L’intrus risquait de réveiller quelqu’un – vous deux, Poppy, un voisin –, et pourtant il est allé jusqu’au bout. Ce n’est pas comme si n’importe quel enfant aurait fait l’affaire. Pour lui, il fallait que ça soit Poppy.
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Le visiteur un peu plus perspicace pourrait s’étonner de l’absence d’armoires pleines de vêtements. Il pourrait se demander pourquoi, à la place de placards de rangement, il y a un petit lavabo dans un coin et ce qui ressemble à un rideau de douche dans l’autre. S’il s’aventurait dans la pièce pour jeter un coup d’œil derrière ledit rideau, il serait certainement surpris de découvrir une vieille chaise percée plus très nette. Pour contempler ce curieux décor à la lumière du jour, il pourrait ouvrir les rideaux et découvrirait alors la fenêtre condamnée par des planches. À ce stade, il réaliserait qu’il ne s’agit pas d’une simple chambre, d’une chambre pour dormir. C’est une chambre pour tout. Une cellule. Daisy a appris à ne pas se plaindre de sa situation devant les adultes. Devant les personnes qu’elle appelle papa et maman mais qui ne sont pas ses vrais parents. Ce n’est pas un endroit pour la fille qui va arriver, pense-t-elle. Ce n’était pas un endroit pour elle non plus. Elle ne sait pas précisément depuis combien de temps elle est ici, mais elle en a une vague idée. Elle a été contrainte de fêter son dixième anniversaire récemment. Et elle sait qu’elle avait sept ans quand elle a été enlevée. Ça fait donc près de trois ans qu’elle est enfermée dans cette pièce.
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Ferme les yeux, se dit-elle, pense à des choses agréables. C’est exactement ce que sa mère lui conseille de faire quand elle n’arrive pas à trouver le sommeil.

Elle pense à ses amis à l’école. Elle pense à leur fou rire l’autre jour quand un des garçons a déchiré son pantalon.

Elle commence à s’endormir…

Mais elle se réveille aussitôt, elle a entendu un bruit.

Elle a beau cligner des yeux, elle ne distingue pas grand-chose. Elle lève la tête, suit des yeux le contour de son lit jusqu’au mur extérieur. Ses rideaux ne sont pas très épais, aussi peut-elle voir la fenêtre à travers. Mais également une forme qui se détache derrière, contre l’un des bords. Et à présent, elle se demande ce que ça peut bien être. Malgré ses efforts, elle ne parvient pas à reconnaître ce qui bloque la faible lumière.

Ce n’est rien, se dit-elle. C’est toujours là. Si je me lève, si j’allume, je verrai que c’est un meuble ou des jouets.
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