AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Schryve


Après avoir découvert Shirley Jackson avec ses deux derniers romans, La maison hantée et Nous avons toujours vécu au château, j'étais très enthousiaste de lire un de ses premiers romans, traduit en français 70 ans après sa parution originale.

Hangsaman est un titre mystérieux et l'ouvrage l'est tout autant. À 17 ans, Natalie vit au sein d'un cocon familial étouffant sous le regard d'un père protecteur et dominateur. Pour contrer la morosité ambiante, l'adolescente scénarise des vies parallèles dans sa tête et sur papier. Lorsqu'elle intègre une université pour jeunes filles où elle peine à faire sa place, la frontière entre l'échappatoire imaginaire et le trouble de la personnalité multiple devient de plus en plus poreuse.

Jackson dénonce l'aliénation des femmes, en se moquant des travers de la société patriarcale de son époque. Sa plume peut aujourd'hui paraître surannée, mais elle participe à l'atmosphère rétro. J'ai adoré certains passages, notamment ceux avec la mère de Natalie et ceux avec l'ancienne étudiante et jeune épouse d'un professeur, qui toutes les deux tombées dans le piège du mariage tentent maladroitement de mettre en garde Natalie. Globalement, j'ai aimé la proposition, même si l'évolution de l'intrigue, en particulier dans la dernière partie, m'a semblé moins aboutie que dans les autres romans de l'autrice que j'ai pu lire.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}