Blake et Mortimer, tome 4 : Le Mystère de la Grande Pyramide (1/2)

Après le secret de l'espadon, et avant La marque jaune, voici l'autre grand classique de E.P.Jacobs : le mystère de la grande pyramide. Exit la guerre mondiale et ses fusées futuristes, il sera là question d'égyptologie. D'ailleurs Jacobs commence par un historique du plateau de Giza et de ses pyramides.
Cette première partie fait la part belle à Philip Mortimer. le brillant scientifique est aussi féru d'antiquité, c'est pourquoi le directeur du musée du Caire l'a invité pour prendre connaissance de ses avancées sur des papyrus qui pourraient indiquer un passage dans la grande pyramide vers une chambre secrète encore inviolée. Mais rapidement il apparaît qu'une bande bien organisée et informée de l'intérieur suit ces travaux et entend bien s'emparer des trésors contenus dans la pyramide.
Jacobs introduit aussi un égyptologue amateur au gros akzent prussien, un peu hurluberlu : Grossgrabenstein.
Espionnage, poursuite, captures et fuites : Jacobs multiplie les rebondissements. Les petites vignettes regorgent de détails. Certaines images sont mises en avant et s'avèrent mériter un poster. Classique et indémodable.

Je me suis replongé récemment dans un des grands classiques de la Bd Franco-belge : le mystère de la grande pyramide. Alors oui, la légende tissée autour de l'album en a fait un incontournable de la BD, mais il faut reconnaître que cet album vaut le détour. E. P. Jacobs met en lumière ici sa passion de l'histoire, de l'archéologie et de l'Egyptologie. Ses connaissances sont bien documentées, comme en témoigne la visite du musée du Caire où l'on découvre de célèbres oeuvres sous les crayons du dessinateur. La narration est fidèle à cet auteur : dense et élégante. le dessin est de qualité et le scénario très fourni. Nous voguons dans ce premier album du dyptique entre chantiers de fouilles, recherches en laboratoire, et histoire de contrebande. Blake fait l'objet d'un attentat, Olrik est machiavélique. L'ambiance est semblable à celle d'un Agatha Christie. L'auteur y exploite un thème encore très d'actualité aujourd'hui : l'existence d'une chambre secrète dans la pyramide de Kéhops. Il n'y a qu'à voir les recherches avec les plus sophistiquées des appareils de détection réalisées ces derniers mois par des chercheurs universitaires sur le site... de ce point de vue Jacobs était peut être un visionnaire.
Pour moi, cet album a la saveur d'un bon cigare ou d'un grand whisky pour les amateurs du genre.

Voici la seconde grande aventure de "Blake & Mortimer", avec le premier épisodes de cet histoire en 2 tomes, "Le mystère de la grande pyramide", qui laisse la part belle au professeur Mortimer.
Tous les ingrédients qui ont fait le succès de cette série sont là : une petite introduction sur le pays des pharaons, le fidèle serviteur, le professeur Egyptien et son assistant bien moins fidèle, les filatures, le suspense...
Mais si tous les ingrédients sont de sortis, c'est qu'ils sont au service d'une excellente histoire, pleine de rebondissement, une belle et bonne aventure que nous propose Jacobs.
La science-fiction laisse la place au mystère de cet grande pyramide et ses secrets qui sont encore si bien gardées. Eh oui.. la civilisation Egyptienne reste attirante et fait toujours autan rêver, car c'est la promesse d'une aventure empreint de légende, l'assurance d'une grande expérience ésotérique.
D'ailleurs la couverture résume assez bien ce qui nous attends, c'est une invitation à la lecture.
Les dessins de Jacobs font mouche, les décors, les véhicules, les paysages sont grandioses, et la variété des expressions du visage de Mortimer sont impressionnantes.
Quand la BD propose une oeuvre de cet acabit ont peu se lancer les yeux fermées dans sa lecture...

Une très très belle histoire, la deuxième aventure de Blake & Mortimer qui va dérouler sur deux albums très riches.
E.P. Jacobs commence par nous donner un petit d'Histoire, afin que nous rentrions facilement dans l'aventure.
La découverte d'un papyrus est à l'origine de toute l'histoire. Philip est invité par son ami égyptien pour l'aider à déchiffrer ce papyrus.
Jacobs, dès les toutes premières pages de l'aventure, met le lecteur en haleine.
D'une part, il y a de décryptages du papyrus qui s'avère être la clef de lecture d'autres hiéroglyphes d'une pierre célèbre qui a gardé jusqu'alors tous ses secrets, notamment en donnant des informations certes parcellaires sur l'existence et surtout la localisation de la Chambre d'Horus.
D'autre part, de manière imbriquée, le fidèle Nasir qui accompagne le professeur Mortimer, repère à peine débarqué de l'avion, un félon, un homme de main d'Olrik !
Damned !
Les criminels rôdent pour alimenter le trafic des antiquités.
Nous sommes pris au piège, entre l'exaltation des découvertes et les menaces qui pèsent et qui vont augmenter tout au long de ce premier volet. Tant est si bien que Mortimer appelle Blake qui est resté à Londres. La tension va atteindre son paroxysme dans ses dernières pages.
Jacobs a adopté définitivement (et un peu à regret quand on lit ses mémoires) la ligne claire dès cet album, en abandonnant notamment les effets d'ombre très présents dans l'opus précédent (Le secret de l'Espadon).
Il atteint dès cette aventure le sommet de son art graphique et narratif, qu'il conservera au moins jusqu'à SOS Météores. Les phylactères et les récitatifs sont encore très acceptables.
Beaucoup plus que les Cigares du Pharaon d'Hergé, cette aventure a créé des vocations d'archéologues et d'égyptologues. (Jacobs ne trouvera-t-il pas momifié sur la couverture de la version couleur des Cigares).
Elle a aussi fait des émules chez les auteurs de BD.
Incontestablement, c'est un très garnd album.

Deuxième aventure, après le secret de l'espadon, écrite par Edgar P. JACOBS.
Après la 3ème guerre mondiale relatée dans la première aventure, nous voilà propulsés en Egypte.
Le professeur Mortimer, égyptologue amateur, en vacances avec son serviteur Nasir au Caire, sur invitation du professeur Ahmed Rassim Bey, conservateur du musée des antiquités égyptiennes.
Ce dernier a découvert des fragments de papyrus qui auraient été écrit par Manheton, le fameux historien de l'époque de Ptolémée, et contiendrait des indications menant à la chambre d'Horus.
Une aventure ( première partie) riche en événements, espionnage, rebondissements.
On y retrouve un complot à plusieurs niveaux et grande échelle, le tout orchestré par Olrik, plus présent que jamais après les aventures du secret de l'espadon .
C'est toujours très documenté et très riche en texte ( une BD très littéraire par moment).
Un très bon moment, avec un sympathique cliffhanger de fin, qui donne envie de se plonger dans le second tome de l'aventure.

Une aventure de nos amis Blake et Mortimer qui m'avait fortement marquée étant enfant ! En la redécouvrant des années après elle m'inspire toujours autant de fascination... Il faut dire que le thème n'y est pas pour rien : Egypte des pharaons, trésors cachés, chambres secrètes... de quoi faire rêver n'importe quel mordu d'égyptologie ! On suit le professeur Mortimer dans un jeu de piste le menant de mystérieuses inscriptions hiéroglyphiques se trouvant au Musée du Caire jusqu'au plateau de Gizeh, abritant les Grandes Pyramides et leur gardien Sphynx. Mais le temps compte car un gang de trafiquants d'antiquités semble lui aussi à la recherche du fabuleux trésor d'Akhénaton...

J'avais lu un peu par hasard La Marque Jaune j'avais une dizaine d'années. Ce devait être en colo. En bas de page une petite note disait : (1) Voir le Mystère de la Grande Pyramide. Je ne l'avais pas alors à ma portée. Beaucoup plus tard j'ai réussi à me procurer cet album (double). La révélation a été immédiate.
Comment un aussi petit papyrus (de Manhéton) pouvait-il nous entraîner dans une aventure aussi merveilleuse ? Plus léger dans la forme que le Secret de l'Espadon, plus lumineux aussi, on est sous le soleil de l'Égypte. On retrouve le professeur Mortimer au Caire où il est invité à se pencher sur un trouvaille archéologique pleine de promesses et de mystère, et à force de révélations, d'intrigues et de coups de théâtre on va se retrouver à l'époque du Nouvel Empire, sa religion nouvelle et ses fastes. Quel Mystère la Grande Pyramide va-t-elle nous révéler ? Qui est ce professeur Grossgrabenstein (en français : grande pierre tombale) ? Quel sort a touché le Capitaine Blake ?
Depuis cette lecture je me passionne pour l'Égypte, et il y a maintenant 25 ans, j'y suis allé pour vérifier ce fameux Mystère. Croyez-moi ou non, notre guide nous en a parlé et le mystère reste entier, loin de n'être qu'une fantaisie de dessinateur de BD. Encore merci Monsieur Jacobs pour ce merveilleux voyage.

Le professeur Mortimer, le physicien bien connu de nos lecteurs (1), est féru d'égyptologie. Son ami le professeur Ahmed de l'Université du Caire lui a réservé une suite au Continental Savoy.
Après une visite privée du musée, le Pr. Ahmed présente à son collègue l'objet de ses dernières recherches: un manuscrit en grec ancien. "Une chambre secrète! Un trésor!!! Mais c'est formidable!!!...", s'exclame Mortimer. "Oui. Vous qui aimez l'égyptologie à sensation, vous voilà comblé je pense?..." lui répond son ami. Mortimer reprend sa loupe pour analyser plus en détail le papyrus lorsqu'il pousse un cri de surprise. Ahmed se penche à son tour sur le texte: "Par Allah! Que vois-je?... 'Dans la chambre d'Horus'?" Mortimer, notre hobby-égyptologue, ne peut réfréner son enthousiasme. Cependant, lorsqu'il remarque que le texte est bizarrement incomplet, il s'appercoit qu'Abdul, l'assistant d'Ahmed a une attitude ambigue. Il faudra qu'il le tienne à l'oeil... Ah! s'il savait qu'Abdul est de mèche avec l'odieux Olrik... (1)

Une histoire toute manichéenne qui sent bon les années cinquante, le paternalisme colonial et la pédagogie de l'Oncle Paul. Un récit efficace, une petite perle...

(1) Lire "Le Secret de l'Espadon"

Mon second favori dans la collection, surtout au deuxième volume car l'histoire prend un peu de temps à se mettre en place. Intrigues, suspense, mystère et magie: tout ce qu'il faut pour scotcher un lecteur fan de BD.

Mieux que le Secret de l'Espadon ! Clairement plus dans ce que j'attends de la série. Mortimer est tout seul, l'ambiance guerrière n'est plus là, mais Olrik, si ! Et l'on est plongé dans une aventure bien ficelée, sur fond d'énigme historique, saupoudrée d'espionnage ou de banditisme. le dessin est plus net, les explications hors dialogues (largement utilisées dans la première aventure), sont moindres, en faveur d'une double page de description du contexte archéologique très bienvenue en début d'album. La représentation de la ville du Caire est rafraichissante. Et toujours ces superbes scènes nocturnes, en ville, au musée … . ! Une impression d'OSS 117. Pas mal du tout !