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Critique de Meps


Dans la collection "Je redécouvre les auteurs que j'ai aimé plus jeune", après Mary Higgins Clark et James Michener, voici Christian Jacq. Je m'étais plongé il y a 20 ans, quelques années après leur parution, dans les romans de la saga Ramsès de l'auteur, qui avait connu à l'époque un retentissant succès d'édition. C'était l'engouement pour l'egyptologie vulgarisée, l'envie de connaitre cette civilisation première, celle qui est au début de l'histoire parce qu'elle a inventé l'écriture avec les hiéroglyphes (oui on dit plutôt que c'est les Summériens avec le cunéiforme, mais ne chipotez pas, laissez nous vulgariser tranquille, rhooo). J'étais moi-même fasciné par ce peuple qui avait réalisé des prouesses avant tout le monde, architecturales notamment (oui grâce à l'esclavage... vous allez continuer longtemps à me casser mes rêves ? Vraiment, vous êtes incorrigibles).

Que reste-t-il de cet engouement vingt ans après ? Concernant la civilisation, j'ai eu plaisir à en découvrir certains aspects que je ne connaissais pas. L'angle est différent, puisque Jacq s'intéresse d'avantage ici aux gens du peuple, aux anonymes, là où il s'intéressera ensuite directement à Ramsès et à d'autres figures majeures de cette époque. le récit y perd un peu de sa force, car j'ai trouvé les personnages assez caricaturaux, ne fonctionnant que sur des modes assez simplistes: le juge intègre et amoureux transi, la médecin douée et hésitante en amour, l'ami guerrier et dragueur impénitent, le scribe obsédé par la réussite de sa fille. Chacun des protagonistes a du mal à sortir du rôle que l'auteur lui a assigné, et la peinture perd ainsi de son éclat. Les souvenirs qui me restaient de la saga Ramsès me semblaient plus flamboyants, mais mon sens critique était sans doute également bien moins aiguisé à l'époque.

Malgré tout, la narration fonctionne, dans le genre polar historique. le ressort de l'intrigue est même plutôt original puisqu'on pense connaître très vite les coupables... même si le doute persiste malgré tout toujours sur l'identité précise. Un peu à l'image d'un Colombo, l'intérêt est dans l'enquête menée par le juge et comment il tente de parvenir à la vérité. L'enquête prend plusieurs formes, on voit quand même certaines ficelles un peu grosses, mais la partie très spécifique au travail du juge de l'époque est plutôt intéressante.

Le final est assez haletant et plutôt étonnant, bien calibré pour donner très envie de lire la suite... mais le style trop gentillet ne me donne quand même pas envie de m'y replonger immédiatement. Malgré tout les tomes 2 et 3 rentrent dans la PAL, la curiosité étant un vilain défaut littéraire menant parfois à des lectures futiles... mais qui a dit que la littérature ne devait être qu'un sacerdoce. (...je vous entends dans le fonds, oui il a dû m'arriver dans d'autres critiques d'être beaucoup plus dur avec des livres au style un peu trop plat... mais là j'ai pas envie, voilà !)



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