Un roman haletant qui nous balade dans les souterrains de Montréal [...] Une œuvre solide, avec cet enquêteur qui s’affirme dans le paysage du roman policier québécois.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
Jérôme Marceau est loin de se douter de ce qu'il découvrira dans cette affaire riche en rebondissements et qu'il mènera à terme malgré une vie personnelle tourmentée. Un des bons crus québécois de l'année.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Les règlements de comptes derrière les barreaux étaient sévères, parfois mortels. On trouvait rarement les coupables, cependant. Chaque fois, et bien qu’ils soient incarcérés eux aussi, ils semblaient s’être volatilisés.
Un chauffeur était en passe de détrousser ses patrons en cherchant à faire porter le blâme sur d’autres, sur la communauté vaudoue tout entière, éraflant au passage une croyance que chacun cherchait à cacher parce que c’était une « religion de pauvres ». De très pauvres. Mais toutes les religions ne soulignaient-elles pas jusqu’à un certain point l’ingénuité de l’homme devant l’inexplicable ?
Les gens qui avaient fait ça voulaient qu’on sache qui ils étaient et peut-être même pourquoi ils le faisaient. Le rituel vaudou n’était qu’un écran de fumée. Une fausse messe noire qui cachait en réalité une exécution. La vengeance était à l’œuvre, quelqu’un réglait ses comptes avec une violence inouïe et ce n’était pas terminé.
Les Haïtiens de la ville avaient bien le droit de pratiquer la religion qui leur plaisait. Ce n’était pas plus mal que d’adorer des statues de plâtre dans des cathédrales aux murs couverts d’or, bercé par les sérénades d’hommes portant des robes et des chasubles.
Le doute rôdait, ce doute terrible qui l’accablait et l’assommait. Chaque fois, c’était la même bataille. L’héritage de Florence, probablement. Toute sa vie, elle l’avait fait douter. Pour le stimuler d’abord. Et pour le forcer à aller plus loin ensuite.