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Louison est une jeune femme pleine de vie lorsqu'en 1940, elle décide de se rendre à Marseille pour rejoindre Alger où son ami de l'époque l'attend. Mais la guerre fait rage et l'empêche d'embarquer. Seule dans une ville inconnue, elle fera des rencontres qui la protégeront des temps mauvais.
C'est avec une soif de vivre hors du commun, une aptitude à ne retenir que les belles choses, à avancer coûte que coûte même quand tout est noir, que l'on découvre le portrait d'une femme aussi pétillante que jamais dans une France ravagée par la guerre.

J'ai plutôt bien accroché à ce roman, surtout dans sa première partie. Je regrette néanmoins que l'énergie s'essouffle dans la seconde avec une impression d'immobilité dans l'avancée du destin de Louison. Un bémol également dans les personnages qui auraient mérité d'être plus travaillés.
Une lecture légère dans la féminité et le charme d'une femme qui a su se faire aimer et qui en retour s'accrocha à la vie plus que jamais.

Merci à NetGalley France pour l'envoi de ce roman.
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Intriguée par le choix du titre, je ne regrette pas d'avoir acheté cet ouvrage mi- historique, mi- roman qui conte, en alternant présent et passé, en l'occurrence ——le temps du deuxième conflit mondial et aujourd'hui—- le destin de Louison Desmarais, belle jeune femme au teint diaphane nimbé d'une mousse de cheveux blonds , aux yeux bleu clair, presque translucides, sensuelle, douée d'un fort appétit de vie .

Elle se rend en catimini du port du Havre à Marseille afin d'embarquer pour Alger où l'attend son fiancé du moment, laissant sa soeur Margot et son père ...
Mais nous sommes en juin 1940... Aucun bateau ne peut quitter la ville assaillie de réfugiés fuyant le nazisme .

Désemparée , Louison lie connaissance avec Antoine Corsini dit « Tonton », corse au grand coeur, tenancier de tripots clandestins, patron puissant de boites de nuit, au bar «  Les flots bleus » , mais surtout patriote et résistant de la première heure ,..

Débrouillarde, pétillante, capricieuse , tournée vers elle même , petite tête de linotte, rebelle, sous la protection de Tonton , elle tombe amoureuse d'un jeune juif , exalté d'idéalisme , à l'étoffe de héros , devient maman d'une petite fille contre son gré , brave la guerre et pas mal d'épreuves ... poursuit sa quête du bonheur envers et contre tout...
N'en disons pas plus ...

C'est un beau portrait de femme sans morale ni principe à l'appétit de vivre insatiable même au plus profond du malheur, passionnée et libre, coquette et délurée .
Portrait ironique, grinçant, délicieusement irrévérencieux , mère atypique, légère , d'une insouciance folle...
....
C'est aussi et surtout grâce à une solide documentation le roman de Marseille sous l'occupation et son état d'esprit : attentats, rafles, prise d'otages après les actions des résistants , bombardements , spoliation de biens juifs, représailles ,gens molestés en pleine rue , fracassements des vitres de nombreux commerces, boutiques mises à sac, convocations à la Gestapo, morgue des officiers , évacuation de quartiers entiers, sous le chaud soleil ...
Une ville martyrisée , déformée par la guerre ...

Entre passé et présent que je ne dévoilerai pas, la narratrice conte sa mère au présent et au passé.
Lecture rapide, légère , fluide, agréable entre ombre et lumière !
Paula Jacques, une judicieuse conteuse !



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Autre roman reçu via net galley par les éditions Stock : Plutôt la fin du monde qu'une écorchure à mon doigt de Paula Jacques.
Louison Desmarais est une jeune femme dotée d'un fort appétit pour la vie. Nous sommes en juin 1940. Elle se rend à Marseille afin d'embarquer pour Alger où l'attend son fiancé du moment ; mais aucun bateau ne peut quitter la ville assaillie de réfugiés fuyant le nazisme....
Débrouillarde, elle fait les bonnes rencontres... Elle aime.. Elle devient maman...
Plutôt la fin du monde qu'une écorchure à mon doigt c'est donc l'histoire de Louison, une jeune femme haute en couleur. Elle pétille alors qu'autour d'elle la guerre fait rage.
J'ai aimé ce portrait de femme toutefois je n'ai pas toujours accroché avec cette lecture. Louison m'a parfois agacé, elle est attachante... mais pas toujours.
J'ai apprécié que ce roman se déroule à Marseille et que l'auteure nous fasse découvrir cette ville sous l'occupation. J'ai surtout lu des romans se déroulant à Paris ou dans des petits villages pendant la seconde guerre mondiale mais pas à Marseille. du coup, cela me change et j'ai trouvé ça très intéressant.
Dans l'ensemble, ce roman m'a plu et je le recommande.
Ma note : quatre étoiles.
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J'ai retrouvé avec grand plaisir la plume de Paula Jacques que j'ai découverte il y a quelques années avec « Gilda Stambouli souffre et se plaint» et plus récemment avec « Au moins il ne pleut pas ».
Dans ce nouveau roman, au titre judicieusement choisi, l'auteure brosse le portrait de Louison Desmarais, jeune femme belle et rebelle.
Dès son plus jeune âge elle se montre têtue, insolente, frondeuse. A l'âge de neuf ans, elle est renvoyée du pensionnat religieux où elle avait été admise après le suicide de sa mère enceinte de son troisième enfant pour avoir osé danser quasiment nue sous le jet d'arrosage mettant à mal la quiétude de la communauté des bonnes soeurs et mis le feu aux sens du jardinier.
Lorsqu'elle tombe amoureuse, Louison fait des pieds et des mains pour rejoindre son amoureux, non sans avoir subtilisé quelques billets dans le portefeuille de son père et s'être approprié les bijoux de sa mère, sans penser à sa jeune soeur.
La ville de Marseille l'accueille sous un bien mauvais jour, tout est bloqué, la ville est occupé par les allemands.
Louison fait la connaissance de Tonton, corse au grand coeur, héros de la résistance pour sa part de lumière, patron de boîtes de nuit de de tripots clandestins pour sa part d'ombre.
La vie s'organise et Louison trouve rapidement sa place, ne cherchant que son bien-être personnel. Elle ne s'embarrasse de personne, même pas de la fillette qu'elle vient de mettre au monde.

Louison est détestable, égocentrique, narcissique, sa motivation principale et unique est d'être heureuse et qu'importe ceux qui restent sur le bord du chemin.
Malgré tous les défauts dont Paula Jacques affuble son héroïne, on ressent une extrême bienveillance à son égard, car au fond d'elle-même la jeune femme ne se rend pas vraiment compte de son attitude.
Elle agit presque innocemment, sa devise étant « Plutôt la fin du monde qu'une écorchure à mon doigt ».

Outre des personnages dépeints avec talent et minutie, Paula Jacques s'attarde sur la ville de Marseille sous le joug de l'occupant et c'est parfaitement réussi.

Un grand merci à NetGalley et aux Editions Stock.

#PlutôtLaFinDuMondeQuuneécorchureàmonDoigts #NetGalleyFrance

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Une amie m'a parlé de cette écrivaine que je n'ai jamais lu. Au vu du titre à rallonge, je l'aurai certainement évité. Au final, c'est une histoire plaisante à l'écriture fluide. La narratrice raconte sa mère au présent qui doit se faire soigner et surtout au passé. Une femme pleine de vie qui va se trouver à Marseille, à l'époque de la seconde guerre mondiale parce qu'elle n'a pas pu prendre un bateau pour rejoindre son fiancé. Un beau portrait de femme.
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Derrière ce titre intriguant, et qui résume parfaitement l'attitude de l'héroine, se cache une histoire de femme ayant choisi sa vie, sans s'apesantir sur les vicissitudes vécues par son entourage ni sur les conséquences de ses actes, ce n'est pas son problème. C'est sa fille (!) qui nous parle de cette mère atypique et sans morale, ou très peu.
L'écriture de ce roman est fluide, rythmée, et l'histoire racontée-la vie d'une femme, Louison, prête à tout pour vivre sa vie comme elle l'entend-est bien imaginée, plus complexe qu'il n'y paraît, agréable à lire.
Mon seul petit bémol serait justement le personnage principal, cette femme sans règles, si ce n'est les siennes, qui semble vivre sa vie indépendamment des autres,  même si c'est très réducteur. Louison n'est pas attachante même si on prend plaisir à suivre ses aventures, et que certaines de ses décisions, courageuses ou dictées par l'amour, la rendent plus mystérieuse et humaine qu'on ne pourrait le croire.
Heureusement elle croise de beaux et/ou stimulants personnages, ce qui compense le peu d'empathie de l'héroïne.

Un livre que je qualifierais d'intriguant et agréable à lire, avec un petit plus pour les personnages masculins et les  descriptions de Marseille. Et une auteure à suivre assurément.

Merci aux Editions Stock et à NetGalley pour la découverte de cette auteure et de ce livre.
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Louison a 20 ans en juin 1940 lorsqu'elle se retrouve à Marseille dans l'impossibilité de rejoindre son fiancé à Alger.
Pourtant, elle essaiera tous les moyens possibles pour traverser la Méditerranée. Rien à faire et aucune envie de retourner chez elle, au Havre, où elle a laissé un père alcoolique et une soeur bigote.
Elle rencontre alors Tonton, parrain de la pègre, qui la prendra sous son aile affectueuse, lui permettant de brûler sa vie par les deux bouts, loin de la réalité de la grande Histoire qui se joue sous son nez.
Rien n'a plus d'importance que de s'amuser, de danser, de séduire. Ce charmant égocentrisme teinté d'une forte naïveté n'empêche pas sa générosité de se manifester à l'occasion mais, toute sa vie durant, elle sera dans la difficulté de s'intéresser à une autre personne qu'elle, esclave de sa beauté et de son pouvoir de séduction.
Ce roman est très amusant, également désopilant car on peine à croire que qui que ce soit ait pu faire preuve d'autant de frivolité au milieu des nazis qui arrêtent et déportent, alors que la plupart ont faim et froid et que d'autres s'engagent dans la Résistance.
J'ai passé un moment de lecture plutôt incongru, à suivre les aventures de cette femme que rien n'a empêché de vivre, au sens propre et au sens figuré, même la perspective de sa propre mort.
Un roman à part. Je vous encourage à ne pas passer à côté
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1975. Louison, la cinquantaine coquette, a une boule au sein. On pense au cancer. Sa fille Mathilde entreprend de la convaincre d'aller voir un chirurgien. En même temps, elle commence à raconter le destin de sa mère. Plus spécifiquement les années de guerre.

Louison quitte Le Havre pour Marseille. Elle veut rejoindre un bel Italien croisé peu avant. Mais la guerre la bloque à Marseille et elle y rencontre David, juif athée, patriote et désireux de s'engager. Voilà vite Louison fille-mère, forcée d'attendre le retour de David. Elle peut compter sur Tonton, mafieux notoire qui organise la résistance dans la cité phocéenne.

Louison est jeune, délurée et la politique ni la guerre ne l'intéresse. Elle va traverser la guerre en jeune écervelée, connaissant des flashes de conscience et de lucidité. Notamment quand ses beau-parents sont emmenés par la Gestapo. Ou quand le port de Marseille est dynamité par les Allemands. Mais ces prises de consciences sont forcées, et en bonne égoïste, elle préférerait s'en passer.

Paula Jacques retrouve ses thèmes de prédilection. le déracinement. le choc de religions. le destin (des Juifs, en particulier). La seconde guerre mondiale. le style est OK et peu à peu on en vient à développer une étrange relation avec Louison. Quelque chose entre l'indignation et l'admiration, la compréhension et la révolte... Intéressant.
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Mathilde, la narratrice, nous raconte la vie de Louison, sa mère, à deux époques différentes : de 1940 à 1944, et de nos jours.
En 1940, Louison a quitté sa famille et Le Havre, pour tenter de rejoindre son amoureux en Afrique du Nord. Elle va s'établir à Marseille, aidée par Tonton, parrain de la mafia et résistant. Tonton va lui présenter David, un jeune juif exalté dont elle va tomber amoureuse.
Louison a un formidable appétit de vivre, de la sensualité à revendre, et ni morale, ni principe. Elle va accoucher de Mathilde, mais confiera sa garde aux parents de David, puis à sa soeur Margot.
Alors que la guerre fait rage et que Marseille est occupée par les nazis, Louison va se sortir de toutes les embûches, même à des arrestations et survivre plutôt bien grâce à sa débrouillardise et son culot.

J'ai apprécié de découvrir Marseille sous l'occupation et admiré Mathilde et Margot qui entourent Louison, pourtant égocentrique et assez odieuse.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Est-ce le portrait d'une femme égoïste, d'une écervelée, d'une personne légère et superficielle ou plutôt celui d'une femme courageuse ? Une femme qui refuse le malheur, la douleur, les obligations, la maternité, qui aime les hommes, l'élégance et les plaisirs. Une femme également capable de refuser la chimiothérapie qui la sauvera, juste pour ne pas perdre ses cheveux. Louison Desmarais, l'héroïne du roman de Paula Jacques, est sans doute bien plus complexe qu'il n'y parait.
C'est Mathilde, sa fille, qui va nous raconter cette mère amorale, irrévérencieuse, qui n'a aucune conscience des autres. Ni la guerre, ni les allemands, ni le sort des juifs, ne la priveront des plaisirs de son âge.

Une lecture agréable, une écriture simple, un roman qui se lit vite - donc à voir ce qu'il m'en restera dans quelques temps.... Un roman dont l'intérêt réside dans ce portrait de femme sans principe ni morale.
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