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EAN : 9782919750023
336 pages
Éditions Tensing (18/02/2011)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Hélène a 19 ans en 2002, elle étudie la philosophie à la Sorbonne. Le week-end elle travaille comme vendeuse dans une boutique de la chaîne Athéna qui distribue des produits d'artisanat fabriqués en Inde. C'est un monde nouveau qu'elle découvre et qui la conduira à New York où son professeur lui proposera de s'intéresser au travail des enfants. Dans les faubourgs de Delhi elle tentera de comprendre le développement de ce pays qui l'envoûte et l'attire. Sa quête la c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un grand merci à Babelio et aux éditions Tensing pour m'avoir permis de découvrir ce petit bijoux.

Ce roman nous raconte la rencontre entre Hélène, étudiante studieuse en troisième année de philosophie et Philippe, brillant médecin. Pour aider sa soeur, ce dernier ouvre une petite boutique de bijoux et de foulard issu de l'artisanat indien. Hélène y est embauché pour travailler le week-end et pouvoir ainsi financer ses études. Entre elle et son patron, né de suite une vraie complicité. Chacun des deux éprouve le besoin de voir l'autre, de parler avec l'autre... mais c'est bien sur un amour impossible. Philippe a l'âge d'être son père, il est marié a Aurélie, père de famille et récemment grand-père tandis qu'Hélène est en couple avec Franck.
Malgré cela, il ne rate jamais l'occasion de se rencontrer et de discuter ensemble de philosophie, de politique, de voyage ou encore d'art. Tous deux a perdu un être cher et a vécu cette souffrance du deuil qui les rapproche encore plus.

J'ai vraiment beaucoup aimé leurs échanges passionnants et me suis souvent identifiée au personnages d'Hélène qui doit avoir a un ou deux ans près le même âge que moi. C'est une jeune fille très intéressante, ouverte d'esprit, et très curieuse du monde qui l'entoure. Elle a de nombreuses opinions et idées sur le monde qui l'entoure mais malgré ça elle sait écoutée et aime avoir l'avis d'autres personnes pour en sortir plus cultivée. Son personnage m'a énormément plu car l'auteur l'a vraiment approfondi au maximum ce qui l'a rend très vivante.
Philippe est quand a lui le personnage masculin comme je les aime. Homme parfait, intelligent, père attentif, je crois que comme Hélène j'aurais été très vite sous son charme.

L'année qui suit, Hélène part à New-York et y rencontre Melvin son professeur de philosophie qui l'incitera à partir en Inde pour finaliser son mémoire de fin d'étude qui porte sur le travail des enfants.
Encore une fois, j'ai été surprise par la détermination de la jeune femme, son désir de partir sur le terrain, de se rendre compte par elle même de la situation du pays et d'aller rencontrer directement la population.

Les descriptions de l'auteur y sont fascinantes et l'on y découvre les différentes facettes de ce pays qui se développe de jours en jours. L'Inde est longuement évoqué au fil des pages mais je retiens également les descriptions de la Grèce, du Liban ou encore de New-York.

On ressort de cette lecture profondément changé, comme Hélène a son retour d'Inde, on voit la vie d'une autre manière. On se dit que l'on a de la change de vivre dans un pays riche, de pouvoir faire des études et de choisir sa vie. Les descriptions des paysages nous font réfléchir sur tous ces endroits de nature sauvage, encore préserver de l'homme et de sa course au développement. On a également un autre regard sur la politique, sur les religions, sur les guerres et sur les bétises humaines.
A travers les longues descriptions de paysages, l'auteur nous fait découvrir les richesses que nous offre notre planète.

Enfin un dernier mot pour vous parler de la couverture de ce roman réalisé par Marion Frebourg que je trouve vraiment très belle et qui se marie harmonieusement avec le texte d'Eric Jacquet-Lagrèze.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Le Kangchenjunga, vous connaissez ? C'est le troisième sommet du monde, hissant ses immenses flancs glacés près de Darjeeling, au coeur des cimes de l'Himalaya. Un des nombreux univers que nous fait découvrir Hélène, l'étudiante en philosophie du roman d'Eric Jacquet-Lagrèze. Embarquement pour une aventure sur trois continents, tout à la fois intérieure et ethnologique, philosophique et sentimentale.

Comme les circonstances du récit ont été abondamment décrites dans une critique précédente, j'insisterai surtout sur la qualité de plusieurs passages du texte. Ceux qui confrontent les deux personnages-clés de ce livre – fort attachants – avec la haute montagne, les intellectuels de New York, la vie grouillante de l'Inde ou la traversée du Golfe de Gascogne à la voile, par exemple. J'ai plongé avec délectation dans leurs pas, fasciné par les mondes qu'ils côtoient et séduit par prose de l'auteur, tout à la fois photographique et poétique.

La gestion quotidienne d'un commerce de bijoux orientaux au centre de Paris « comme si nous y étions », le négoce d'articles artisanaux à New Delhi, la conquête d'un sommet « encore vierge » au Pakistan ou le sourire intemporel des statues archaïques de l'Acropole d'Athènes rendent à eux seuls ce livre passionnant. Beaucoup de questions philosophiques aussi, en particulier la réflexion engagée (à contre courant des clichés véhiculés par plusieurs ONGs) sur le travail des enfants dans les pays d'Asie.

La précision de la description, les métaphores très parlantes et les nombreux détails inattendus, si concrets, du récit font penser qu'il s'agit d'expériences vécues. Sans doute en grande partie par l'auteur lui-même, qui en profite pour glisser ses interrogations, ses états d'âme ou ses méditations lyriques entre les lignes.

Un bémol, cependant, en ce qui me concerne : le livre n'est pas vraiment construit comme un roman. J'ai été déçu de ne pas voir s'installer dès les premiers chapitres une intrigue « consistante », un enjeu concret ou le hameçon d'une histoire... le scénario, dont la structure est malaisée à cerner, m'a donné l'impression d'une juxtaposition de récits de nature différente (réflexions philosophiques, événements concrets, confessions, souvenirs d'enfance, dialogues, impressions de voyage, journal intime…). Les textes s'égrènent sans s'articuler les uns aux autres, sans se renforcer mutuellement. Les portes ouvertes sont rarement refermées ; les grands projets se concluent en trois lignes et les motivations de chacun se dispersent au gré des pages au lieu de converger. Est-ce pour mieux ressembler à nos vies au quotidien, dont on peine parfois à distinguer le sens, dans l'enfilade des événements qui s'y succèdent ?

Le fil (amoureux) qui relie tous les épisodes des « Cèdres du Kangchenjunga » est en réalité assez fragile, hésitant entre deux héros principaux, qui se cherchent jusqu'à la fin sans parvenir à tisser entre eux la trame d'une vraie aventure. le rythme du texte m'a paru inégal, avec des passages très lents et des accélérations soudaines, telles un roulé de dés qui nous projetterait d'un coup six cases de « jeu de l'oie » plus loin. Dans le même ordre d'idées, l'alternance entre les passions platoniques confiées au papier, diluées souvent dans des cartes postales touristiques, et les épisodes de rencontres physiques, aussi impulsifs que fugaces, m'apparaît mal balancée.

Autant les deux personnages principaux sont fouillés dans leur approche de l'existence (bien que seules soient explorés quelques facettes de leur personnalité), autant les autres intervenants du récit sont-ils délaissés. Soit parce qu'ils ont l'air « au balcon », quasi transparents, malgré leur lien de proximité avec les héros du livre, comme privés du droit d'influencer le cours de l'histoire. Soit parce qu'ils occupent une place clé dans un des chapitres puis qu'ils s'évaporent littéralement dans la suite. Même le personnage clé de l'épilogue n'apparaît qu'une page avant la fin du texte.

Reste enfin une petite gène, plus personnelle, qui a altéré mon plaisir de lecture et qui me laisse toujours mal à l'aise la dernière page tournée... L'histoire d'amour qui se noue entre un grand-père (au profil en tout point séduisant) et une étudiante « en recherche », de quarante ans sa cadette, est un sujet intéressant à mettre en mots, en raison précisément de son caractère « impossible ». À condition toutefois de la décortiquer sous toutes ses facettes, de l'assumer dans toutes ses conséquences. La relation peu claire entre Hélène et Philippe (ou plutôt entre Philippe et Hélène), qui ne s'avoue pas comme telle avant la moitié du livre, reste essentiellement sublimée. Sous ses allures charmantes, (faussement) innocentes, cet amour ne sonne pas juste. L'émoi affectif n'excuse pas tout, même idéalisé. En particulier chez deux êtres dont Eric Jacquet-Lagrèze nous décrit si finement la soif d'éthique.

Nous savons que l'amour frappe sans prévenir, que Cupidon se joue des différences d'âge, que la passion rend aveugle, nous transporte et nous égare… Mais nous avons appris aussi qu'il faut gérer en parallèle tout ce qu'une telle pulsion bouscule dans nos vies et celle de nos proches. L'amour construit, mais il détruit aussi, souvent. Surtout lorsqu'on est déjà engagé avec quelqu'un d'autre (dont on voudrait conserver l'amour). Surtout quand les sentiments se mélangent, sur trois générations. Ces « dégâts collatéraux » ne sont pas abordés dans l'histoire, ni même esquissés. Les confusions subsistent, malgré l'épilogue qui se voudrait un « happy end ».

Que ces derniers propos ne découragent surtout pas d'autres lecteurs de se laisser transporter par ce bel écrit. S'il n'est pas charpenté comme un roman habituel, « Les Cèdres du Kangchenjunga » nous offre un vrai condensé de vie, un merveilleux « tête à coeur » avec un auteur hors norme. Eric Jacquet-Lagrèze se livre avec passion, générosité et tendresse, lui qui à justement atteint l'âge où l'existence se met en perspective, avec ses questionnements et ses attentes secrètes. On l'y découvre fort et vulnérable à la fois, riche d'aventures à raconter et de conseils à distiller aux hommes et femmes d'un monde en mutation. Je me réjouis de découvrir ses autres créations.
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Merci à masse critique et aux éditions Tensing
D abord ce que je n ai pas apprécié: le style trop appuyé, comme si le lecteur ne pouvait pas comprendre. du coup on a parfois l'impression de relire plusieurs fois la même chose. Un peu de sens de l'ellipse SVP...
Et puis aussi la tendance durant tout le roman à ce que tout se passe comme sur des roulettes pour l héroïne: examens, petit boulot, voyages tout frais payés, sens des affaires... du coup les personnages et leurs aventures ne me semblent pas crédibles ni réalistes.
Ce que j ai apprécié: le récit de l ascension du Karengi
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Un sourire, c'est comme une rose qui s'ouvre dans la fraîcheur du matin. Elle offre ses pétales couverts de rosée aux premiers rayons du soleil. Tu sais que cet instant ne durera pas, et pourtant il te suffit d'une seule rose pour remplir ta journée de bonheur. Une seule rose pour savoir comme le monde peut être beau pour celui qui sait le voir.
Philippe se serre très fort dans les bras de son père. Maintenant il le sait. Ce sourire, il le gardera en lui, pour toujours. Il a suffi d'un dernier sourire de sa mère pour remplir sa vie de bonheur.
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J'écris ce journal, en pensant à toi. Ses lignes sont comme un fil d'Ariane que je tends entre toi et moi pour ne pas perdre le chemin de nos vies. Ses mots sont comme les perles d'un collier que je voudrais t'offrir. Je les cherche, les assemble, les aligne en vérifiant leur forme et leur couleur. Il m'arrive de défaire quelques perles du collier que j'écris, car je n'en aime plus la forme. Je le reprends, et le recompose avec de nouvelles pierres aux reflets différents, jusqu'à ce qu'il prenne la forme et la couleur du sens.
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