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EAN : 9782882503244
368 pages
Noir sur blanc (17/10/2013)
3.13/5   15 notes
Résumé :
Ambiance Easy Rider et déglingue à tout-va : ce roman musclé fait découvrir les grands espaces du Far East, par le portrait d'un jeune homme désabusé qui tâtonne pour trouver sa place dans le joyeux désordre de la société ukrainienne.
Herman, un jeune gars pas compliqué qui travaille grâce à un piston dans l'administration, évite le plus possible d'être mêlé aux combines douteuses de ses collègues. La vie n'est pas simple dans cette grande ville de l'Ukraine ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je pense que Serhiy Jadan est un écrivain tout à fait honorable qui raconte lucidement les années 90 du post soviétisme dans son pays l'Ukraine.
Le personnage central du livre c'est la pompe à essence, qu'on attend toujours comme Godot.
Le roman écrit en 2010, traduit chez nous en 2014, ne peut connaître les vicissitudes ukrainiennes actuelles. On aurait pu s'attendre à une Ukraine ressuscitée et joyeuse Mais on a juste le tableau d'un pays en pleine décrépitude qui essaie de survivre par tous les moyens. Cette description triste à pleurer me désespère, c'est glauque, c'est sordide…
Les personnages, avec toutes leurs petites combines et compromissions font comme ils peuvent, mais je n'arrive pas à m'y intéresser, les prénoms se ressemblent, Kolia, Kotcha,Choura...on les mélange, de plus ils ont des sobriquets à rallonge, du genre le Traumatisé, ou des diminutifs qui n'ont rien à voir, bref, moi, je m' y suis perdue.
Le résumé en 4° de couverture parle d'un roman déjanté à l'ambiance Easy Rider. Déjanté, pour sûr. Mais d'ambiance Easy Rider (d'après mes souvenirs, le film date de 1969 !) point. Franchement je ne vois pas le rapport entre les deux hippies rigolards en Harley Davidson et cette bande de branquignols en camion pourri.
Et ce n'est pas Mickey Mouse à côté de Lénine qui me fera dire le contraire.
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Un roman dont on comprend le sens philosophique progressivement. L'auteur ne cherche pas à dépeindre fidèlement une société ni un pays ; ses personnages errent et se croisent dans des lieux improbables, rarement nommés ni identifiables. Ils traversent des paysages qui ne sont pas vraiment décrits, suivent des routes qui n'en sont pas non plus, circulent sur des voies ferrées qui ne mènent nulle part. Solidarités de groupes et violence s'entrecroisent pour la défense d'intérêts plutôt minables. Personnages rarement sympathiques mais même les plus brutaux n'arrivent pas à être totalement odieux, cabossés qu'ils sont par la vie. Les moments lumineux sont rares, même si les personnages féminins s'en sortent un peu mieux. L'impression déroutante d'un univers glauque est renforcée par des images parfois surprenantes. Il faut cependant ne pas se laisser désarçonner par les premières pages et continuer une lecture qui en vaut la peine.
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Tout de désolation mais plein de chaleur humaine, de faux voyous et de vrais durs (ou le contraire), c'est un roman d'ambiances et de petites aventures, de petites décisions amenant à la suivante selon une trame improbable et douce, dans un coin de pays qui sent l'abandon et l'étrangeté, l'alcool et la violence n'étant jamais loin.
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« La Route du Donbass » de Serhiy Jadan, traduit par Iryna Dmytrychyn (2013, Noir sur Blanc, 368 p.). La vie de Guerman dans une ville du Donbass, la province du sud de l'Ukraine. Tout se déglingue. Coup de téléphone pour lui dire que son frère a disparu. « Les téléphones existent afin de transmettre toutes sortes de choses désagréables. Je sais de quoi je parle ». Ce frère est tombé dans les griffes d'un nouveau riche, malgré la comptable, Olga. A quoi bon lutter et donner du sens à sa vie. Mais, «nous devons sauver ceux qui nous sont proches, sans percevoir parfois que les circonstances changent et que ce sont nos proches qui commencent à nous sauver ».
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le ciel de la nuit fait penser à un champ noir. L'air, semblable au tchernoziom, est empli de graines et de mouvement. Des espaces infinis se déploient là-haut, vivent de leurs rythmes, de leurs propres lois. Le ciel dissimule les étoiles et les constellations, la terre, les cailloux et les racines. Dans le ciel gisent les planètes, dans la terre les morts. Le ciel fait couler la pluie, la terre les rivières. Les pluies, une fois tombées, coulent vers le sud, remplissant les océans. Le ciel change sans cesse, s'enflamme et s'éteint, se gorge d'humidité et sature sous la chaleur d'août. Les terres sont épuisées par l'herbe et les arbres, elles gisent sous les cieux plats comme des bêtes abandonnées de tous. Si on choisit bien l'endroit, il arrive parfois de ressentir tout cela à la fois : les racines s'entremêlent, les rivières coulent, l'océan se remplit, les planètes passent dans le ciel, les vivants remuent sur terre, et les morts évoluent dans l'au-delà.
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Je pense que c'est à peu près comme cela que les choses se passent. Nous devons sauver ceux qui nous sont proches, sans percevoir parfois que les circonstances changent et que ce sont nos proches qui commencent à nous sauver. Je pense que c'est ainsi que cela doit se passer, et que notre proximité même est conditionnée par des expériences communes, une vie commune et la possibilité d'une mort commune. Quelque part au-delà commence l'amour. Tout le monde ne vit pas jusque là, mais c'est une autre question.
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Je touchais ses cheveux humides et j'avais l'impression de plonger mes doigts dans les profondeurs d'une rivière, et sa surface était calme et épaisse, au point qu'on ne pouvait pas voir au travers. je m'efforçais de toucher le fond et de pêcher les coquillages, redoutant de tomber sur des hameçons laissés par les autres.
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Dans la pièce régnait un brouhaha sourd, quelque peu nerveux, comme si quelqu'un se mariait ici, mais contre sa volonté. Des femmes aux cheveux et aux sourcils noirs couraient dans les couloirs, vaisselles et bouteilles à la main, des hommes résolus portant chaises, haches et pelles faisaient des va-et-vient, des gamins s'agitaient sous nos pieds, des bonbons à la menthe et des têtes de coqs serrés dans leurs menottes.
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