AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253072669
320 pages
Le Livre de Poche (17/03/2004)
3.47/5   96 notes
Résumé :
Pimprenelle, une fille complètement cinglée, séduite dans une forêt allemande pendant un mariage barbare infesté de Hell's Angels. Hector, drôle de bougre, tour à tour rédacteur de fausses lettres de cul et de nouvelles au miel de rose, traducteur de Barbara Cartland, créateur de slogans publicitaires misérables et détective de troisième zone. Tels sont les ingrédients de la nouvelle recette roman... >Voir plus
Que lire après Le CosmonauteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 96 notes
5
4 avis
4
3 avis
3
5 avis
2
4 avis
1
1 avis
Une bonne moitié du livre est consacré à l'accouchement de Pimprenelle. Pas facile, c'est le moins qu'on puisse dire.
Pimprenelle, l'amour de la vie d'Hector.
Enfin, après une bonne dose d'angoisse, Oscar voit le jour.
S'ensuivent quelques années où la joyeuse et aérienne Pimprenelle se transforme en un véritable bourreau d'une maniaquerie frisant la folie douce et c'est la descente aux enfers pour Hector.
Il est pathétique Hector, amoureux toujours, mais tellement timoré voire lâche, incapable de réagir et de prendre une décision. Mais il est tellement attachant en même temps.
Je pense qu'il y a une part d'autobiographie dans tout cela, mais si tel est le cas, elle en prend plein son grade la Pimprenelle !
Je n'avais jamais rien lu de Jaenada, alors que dire ?
J'aime bien le style, même si j'ai eu plus d'une fois envie qu'il accélère le rythme. J'aime bien l'humour, le réalisme, la lucidité.
Par contre, j'ai peur que tous ses livres ne se ressemblent. Pour le savoir, une seule chose à faire, en tenter un autre.
Commenter  J’apprécie          210
Premier livre que je lis de cet auteur, suite à une interview qui m'avait accroché sur une grande radio nationale.
C'est donc avec un plaisir prématuré que je me suis engouffré dans ce roman.
La première partie m'a semblée longue et ennuyeuse, sorte de description sans fin d'un accouchement pénible et infini. Des détails sordides, inutiles, ce n'est pas ce que j'attends d'une oeuvre littéraire.
Par contre, la deuxième partie, poussée dans une description outrancière des manies de cette pauvre fille m'a amusée. Ce personnage qui fait subir à son entourage une dictature de tous les instants est rendu presque sympathique de part la description apocalyptique de la gestion de son qotidien.
Quant à la dernière partie, quelle conclusion classique donc décevante. Faire revenir ce personnage à la niche, comme un gros toutou qui aurait reçu des coups de bâton toute sa vie et qui reviendrait en redemander, quelle manque d'audace, quelle fin traditionnelle.
Cela dit, je ne demande qu'à lire un autre ouvrage de ce même auteur afin que mon opinion mitigée se change en opinion favorable.
Commenter  J’apprécie          100
Grosse déception à la lecture de mon deuxième roman de Philippe Jaenada (après le chameau sauvage), que j'ai vraiment failli abandonner au cours de la première partie...

Pour commencer, l'auteur nous décrit en détail la naissance de son fils Oscar mais, surtout, l'accouchement de sa femme Pimprenelle. La nuance est importante car, loin d'évoquer le merveilleux de l'arrivée d'un nouveau-né, le récit a tendance à se perdre dans les couloirs d'une boucherie, avec une Pimprenelle qui ne m'a inspiré aucune sympathie.
Dans le chameau sauvage, le texte, quoiqu'un peu long, était sauvé à mes yeux par quelques passages d'une drôlerie irrésistible et par un style que j'avais apprécié, sans doute grâce à l'effet de surprise ( l'auteur écrit comme il parle et comme il pense, avec un vocabulaire très actuel et des sauts du coq à l'âne qui peuvent être très amusants). Rien de tout cela ici, en tous cas pour moi: aucune fulgurance comme dans ce livre précédent et, sans le plaisir de la découverte, le style m'a paru plat, avec une ironie qui ne m'a même pas fait sourire.

La deuxième partie décrit les TOC (troubles obsessionnels compulsifs) de Pimprenelle, qui rendent la vie infernale à son entourage, qui diminue très vite comme peau de chagrin. Cette femme est visiblement malade et mériterait d'être médicalement suivie mais personne ne semble vraiment s'en rendre compte, en mettant simplement ses manies sur le compte d'un mauvais caractère. J'avoue que je me suis laissée prendre par cette évocation de la vie quotidienne complètement perturbée, en me demandant comment cela allait se terminer...

Puis arrive la conclusion que, pour ma part, j'ai trouvé plutôt intéressante: c'est le mystère de l'Amour!...

Un avis extrêmement mitigé donc, voire même négatif pour moi, mais qui peut sans doute être modulé en fonction de l'état d'esprit dans lequel on entreprend cette lecture et selon que l'on découvre, ou non, cet auteur!
Commenter  J’apprécie          20
J'ai longtemps repoussé le moment de rédiger un avis sur ce livre car je ne comprenais pas pourquoi l'inconditionnelle des histoires et du style jaenadiens que je suis avait ressenti un sentiment aussi oppressant lors de cette lecture. L'écriture est aussi jouissive, l'humour aussi épicé, que dans les autres romans de l'auteur et porte, l'air de rien, une histoire a-priori banale vers une belle réflexion sur la nature de l'amour.

Les tribulations d'Hector, le narrateur, prennent une dimension universelle et quasi existentielle (sisi !) quand elles laissent percer le désarroi d'un homme aux prises avec un amour inexplicable pour une femme, Pimprenelle, à l'étrangeté toxique.

Alors quoi ? Pourquoi n'ai-je pas su trouver une petite place aux côtés de ce Cosmonaute ? Paradoxalement c'est peut-être bien le talent de Philippe Jaenada qui est cause de cette réserve... Simplement parce qu'il est capable d'insuffler tant de réel dans la fiction que les situations décrites en deviennent insupportables pour peu qu'elles se rapprochent de comportements déjà observés ou subis.

Le malaise profond que j'ai éprouvé trouve donc probablement son origine dans la superposition entre réalité et fiction davantage que dans d'hypothétiques défaillances littéraires et narratives. Me voilà rassurée ! Philippe Jaenada vous restez l'un de mes indispensables !
Commenter  J’apprécie          40
Après Sulak, je voulais continuer dans ma découverte de Jaenada. J'avais donc envoyé un mail à la librairie avec un truc du genre « HAAAAAAA Sulak c'est trop bien, si quelqu'un d'entre vous aime Jaenada, mettez-moi de côté vos deux préférés j'en veux encooooore! ». C'est là qu'on voit que le métier de libraire n'est pas facile tous les jours. Isa, qui garde son calme en toutes circonstances, m'a mis de côté le Cosmonaute et le Chameau sauvage et j'ai trouvé ça sagement en pile à mon retour. J'ai commencé par le Cosmonaute parce qu'il y avait un blurb du magazine Elle qui disait « Enfin un roman pour rire » et comme j'ai un peu envie de rire en ce moment, je me suis dit « allons-y ».

Bon, déjà, une chose à savoir. Elle et moi, on n'a clairement pas le même humour. Non parce que franchement, moi, une nana écartelée de douleur pendant son accouchement et un couple qui vole en éclat pour d'évidentes raisons de santé mentale défaillante avec un gamin au milieu, je ne trouve pas ça drôle drôle … Après, voilà, hein, ça se trouve, je suis rabat-joie, mais bon, là, non… du coup, ça ne m'a pas vraiment passionnée, même si ça a l'avantage d'être court, parce que je suis par moments assez sensible à la violence entre les personnes et que là, c'était too much pour moi.

Pas grave, je me rattraperai sur un autre Jaenada ! J'ai une histoire de chameau dans la PÀL, non ?
Lien : http://www.readingintherain...
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation

Je n’existe plus pour Pimprenelle qui accouche. C’est triste et déconcertant, car cela ne correspond pas du tout à ce qu’on voit au cinéma et à la télé (où le mari fait corps avec sa femme, elle s’agrippe à son bras, plante ses ongles et serre si fort que comme elle il grimace de douleur (mais c’est de la bonne douleur, je t’aime), leurs regards sont soudés, leurs yeux rivés par des flux intenses d’électricité amoureuse, ils transpirent ensemble, crient ensemble, tous leurs muscles se crispent ensemble, exactement comme s’ils étaient en train de baiser (mais pas du tout), c’est l’harmonie parfaite, c’est la passion dont tout le monde parle, et l’homme joue le plus grand rôle de sa vie, vas-y ma chérie, pousse, pousse, oui mon ange, pousse, pousse, pousse, tu es formidable, oui, pousse, POUSSE ! -parfois, malgré la torture et l’angoisse, dans le masque de souffrance que chacun arbore se dessine un sourire complice, timide et incrédule). Nous, c’est moins spectaculaire : elle ne m’a pas regardé une fois depuis que l’accoucheur a commencé son travail d’extraction, elle a la tête tournée vers madame Bouteille et s’agrippe désespérément à son bras. Leurs regards sont rivés l’un à l’autre. Je me sens un peu à l’écart, encombrant, seul.
Commenter  J’apprécie          20
Quand je m'efforce de penser sérieusement à ce que je suis, à ce que j'aime, j'essaye d'écarter les parasites et de voir mon cœur, je me rends compte que rien d'autre ne me touche, rien d'autre ne m'intéresse (hormis Pimprenelle...) que les êtres humains. Je n'ai aucun goût particulier pour la forêt, les rivières, les oiseaux, les chaussures, le pudding ou les voitures. Une lampe de chevet ne m'intéresse que si elle est d'occasion, car je pense à la jeune femme ou au vieil homme qui ont appuyé mille fois sur l'interrupteur le soir avant de s'endormir. Un livre ne m'intéresse que parce ce qu'il est écrit par un être humain, parce qu'il évoque la vie d'êtres humains. Ça se formule bêtement, mais je n'aime rien d'autre que les gens. C'est déjà beaucoup. Et c'est précisément ce que Pimprenelle m'a enlevé. Elle est apparue et m'a privé de tout ce que j'aimais.
Commenter  J’apprécie          30
Au moment même où j'ai réalisé que je regardais la petite tache sombre (c'est à dire tout de suite, car je ne suis pas un imbécile, je sais ce que je vois ), il s'est produit une explosion a l'intérieur de moi, au niveau de mon diaphragme, qui a séparé mon corps en deux : toute la partie inférieure s'est effondrée vers le sol et la partie supérieure s'est liquéfiée instantanément pour se propulser vers mes yeux. Cette petite tache sombre que je fixais, c'était mon enfant. Je ne pouvais plus en détacher mon regard. Pourtant, ca ressemblait à tout ce qu'on veut sauf à un enfant. Mais je le voyais. Tout seul, minuscule, perdu au milieu de cé grand utérus. Loin de nous, ses parents. J'avais envie de l'appeler, de crier "mon enfant, mon enfant, je suis là !"
Commenter  J’apprécie          10
Je les regarde deux secondes, triste, puis, avant qu'elle ne retourne et ne me demande ce que je fous là, planté comme un abruti, je reprends ma route vers la cuisine. Je rince mon bol dans l'évier, je le mets dans le lave vaisselle. Il a une place et une inclination très précisément définies, mais j'ai depuis longtemps l'habitude et ne me fais plus engueuler sur des trucs aussi simples. J'essuie le robinet que je viens de toucher avec une feuille de Sopalin (les mains, même propres, laissent des traces, invisibles pour le commun des mortels (pas pour Pimprenelle : " Hector, le robinet...")).
Commenter  J’apprécie          10
Un livre ne m'intéresse que parce qu'il est écrit par un être humain, parce qu'il évoque la vie d'êtres humains. Ça se formule bêtement, mais je n'aime rien d'autre que les gens. C'est déjà beaucoup.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Philippe Jaenada (64) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Jaenada
Son rapport à la famille, au VIH SIDA, sa réussite personnelle, la plus belle remarque qu'on lui a faite sur son livre, découvrez l'entretien avec Anthony Passeron, dixième et dernier épisode de cette première saison Filature.
Anthony Passeron enseigne les lettres et l'histoire-géographie dans un lycée professionnel. Il est né à Nice en 1983, une région qui est au coeur de son premier roman, paru aux éditions Globe, dans lequel il revient sur l'histoire familiale et la figure de son oncle Désiré, mort prématurément du sida et dont le destin tragique a longtemps été occulté. Une véritable révélation littéraire.
Filature, la nouvelle série du Média de la Fête du Livre de Bron présente 10 podcasts où Florence Aubenas, Sébastien Joanniez, Victor Hussenot, Jeanne Macaigne, Corine Pelluchon, Michka Assayas, Kamel Benaouda, Seynabou Sonko, Philippe Jaenada, Anthony Passeron se laissent aller au fil des mots. 10 formats courts de 4 minutes à écouter sur le Média et les réseaux sociaux de la FdLB.
© Collectif Risette/Paul Bourdrel/Fête du Livre de Bron 2023
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (221) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20189 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..