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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bruno Sulak, personnage très sympathique apprécié de tous, s'est rendu célèbre par ses casses spectaculaires effectués sans violence aucune.
Philipe Jaenada raconte la vie de Sulak de façon très particulière, fait des parenthèses avec des parallèles sur sa propre vie mais aussi sur des personnages connus contemporains comme Belmondo, Alain et son fils Anthony Delon.
Le style d'écriture de Philippe Jaenada est inimitable, il possède beaucoup d'humour et fait preuve de beaucoup de tendresse pour ses personnages.
Un roman déroutant et de lecture agréable.
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Oh je viens sur la pointe des pieds pour écrire ma critique
Ce livre dès que j'en ai entendu parler , j'ai tout de suite voulu le lire , il me semblait correspondre parfaitement aux lectures qui me plaisent
Et puis voilà le livre est là devant moi , je le découvre éblouie , avec de grandes espérances .
Ai - je placé la barre trop haut ? , était ce le bon ( mauvais ) moment ? , après l'enthousiasme des premières pages , pour moi une évidence , ce roman ne tient pas toutes ses promesses
Pourtant l'écriture de l'auteur est comme celles que j'aime , vivante , j'ai aimé que l'auteur intègre des petites digressions , j'ai aimé l'auteur
Si je l'avais devant moi , je lui dirai je ne critique pas votre livre , il y a un travail de recherche qui demande le respect , ce qu'il y a c'est que oh là j'en suis troublée , un peu honteuse au regard des autres critiques élogieuses ...
Moi je n'ai pas ressenti d'empathie pour Bruno Sulak .
Certes il est beau souriant , séducteur , alors là je suis encore plus impardonnable ...
Mais ressentir de l'empathie non , ça n'est pas venu
Quand il se fait arrêter la dernière fois , cette arrestation qui lui sera fatale , j'ai ressenti de l'agacement , quoi tout ça pour une voiture volée ? , comment est ce possible , la première fois j'avais ressenti un vague énervement , mais là ça dépasse les bornes
Quoi il revient en France en préparant son retour de façon minutieuse , il sait que sa vie en dépends et il conduit une voiture volée
L'épisode où il essaye de sauver sa peau est tellement romanesque , rocambolesque que je ne tenais plus en place , quoi il a vraiment donné ces explications au douanier , lui le grand Sulak ?
Enfin j'ai failli craquer , à un moment , j'ai enfin ressenti de l'empathie , c'est au moment où son ami Steve est abattu , là où Bruno Sulak semble prendre ( enfin ) la mesure de ces actes , on sent que son chagrin est sincère , il sombre dans la dépression , un instant il entrevoit ce que va être sa vie ...vingt ans de réclusion
Là où je suis d'accord , c'est de dénoncer les conditions inhumaines , où est le projet de réinsertion ?
Mais c'est un sujet tellement vaste , et puis Bruno Sulak a tellement défié l'ordre public que la réaction de la police ne peut pas être différente , bien entendu je n'approuve pas non plus la vengeance des policiers ou gardiens de prison , mais j'ai un peu de mal à la lecture le gentil Bruno Sulak qui n'a jamais fait couler le sang et les méchants de l'autre côté , les gardiens qui frappent les prisonniers ...
Puis la fin du livre , le projet d'évasion , évasion qui paraît tout de même improbable , les temps ont changé , les mesures de sécurité dans les prisons aussi .
Les deux complices , le gardien de prison et le sous directeur ont payé cher leur faux pas , et là aussi c'est simplement la règle du jeu
Mais il y a là aussi une telle part de naïveté , même si l'évasion avait réussi , que ce serait il passé après ...
Un détenu aussi célèbre que Bruno Sulak ne passe pas si facilement inaperçu , mon avis et c'est mon avis perso , c'est qu'il y a eu bien sur l'effet séduction , manipulation de Sulak , tous ( presque tous ) ceux qui l'ont rencontré son sous le charme , mais il y a du avoir en plus la promesse d'une importante somme d'argent .
Voilà ce qui a gâché mon plaisir de lecture
Oui il n'y a pas eu de sang versé , et ça bravo , mais des dégâts collatéraux oui , ne fusse que les deux personnes citées précédemment qui ont eu leur vie gâchée , les traumatismes des personnes braquées .
En résumé , Bruno Sulak ne m'a pas séduit et je me sens un peu seule dans ma vie de lectrice .
Peut être me suis focalisée sur un détail , mais n'est ce pas ça aussi la lecture , ne pas ressentir la même chose , ne pas être touchée par un livre .
La discussion est ouverte ....
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Je n'ai pas apprécié le style d'écriture; plusieurs expressions inconnues, de nombreuses digressions longues à n'en plus finir, on finit par perdre le fil de l'histoire. de plus l'auteur fait souvent référence à lui-même ce qui m'a beaucoup agacé.

L'histoire est intéressante mais trop longue. L'auteur nous présente un Sulak parfait, un véritable héros qui peut et sait tout faire, plus j'avançais dans la lecture, plus il me déplaisait.
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L'hagiographie de Sulak par Jaenada est intéressante, souvent passionnante et drôle mais complètement orientée est sans aucun recul. Il fait d'un voleur au grand coeur, fidèle en amitié et en amour un saint, un génie, un Dieu. On peut accepter son point de vue, mais un peu de neutralité n'aurait fait de mal à personne. Les incessantes digressions de l'auteur qui ne peut s'empecher de parler de lui comme si sa vie avait le moindre interet pour le lecteur, restent elle, franchement inutiles, et symptomatiques d'une frange d'écrivains qui écrivent beaucoup avec le nombril, et c'est d'autant plus dommage quand on a du talent comme Jaenada.
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Cher Philippe (vous permettez que je vous appelle Philippe ? Après tout cela commence à faire quelques années maintenant qu'on, enfin que je vous connais (sept ans, ce sont les noces de laine) et je ne peux pas m'empêcher de me sentir proche de vous : vous m'avez présenté Pollux, j'ai assisté à la grossesse de votre compagne, à la naissance de votre fils, j'ai bien connu votre chat, et lors de votre brulant séjour en Italie, j'étais toujours là...),

Je viens de terminer votre dernier roman, "Sulak". Certes, il n'est plus vraiment récent mais, une fois n'est pas coutume, j'ai attendu sa sortie en poche (oui, même les lecteurs compulsifs se trouvent obligés -quelle régression- de faire quelques concessions à la crise, et puis, de manière plus pragmatique, il devient de plus en plus difficile de cacher à mon mari la centaine de romans que j'ai achetés sans avoir eu le temps de les lire (il n'y a plus de place sous le lit, et les piles dissimulées en haut de l'armoire des enfants commence à vaciller dangereusement)).

Mettons les choses au clair tout de suite : j'adore ce que vous faites (voilà bien l'avantage du langage épistolaire : dans la vraie vie je n'oserais jamais vous dire une chose pareille (je n'oserai même pas vous dire quoi que ce soit, d'ailleurs)). Vous êtes le seul auteur (avec Serge Joncour et son inénarrable "Vu") capable de provoquer d'irrépressibles élans de fou rire dont je suis la bien consentante victime. La lecture, dans un bus bondé et empuanti par l'odeur d'aisselles mal lavées, d'un passage de "La grande à bouche molle", me laissera à tout jamais un souvenir réjouissant bien qu'un peu honteux (parce qu'en temps normal, je suis quelqu'un de plutôt -très- discret).
Je vous considère comme un véritable héros. Pas le genre musclé décérébré. Ni le genre preux sans peur et sans reproche (mon papa m'a de toutes façons toujours conseillé de me méfier des gens sans vice). Mais un individu par exemple capable, avec la relation de sa fuite en avant pour échapper à un gigantesque incendie, de me passionner et me faire rire, est forcément un être exceptionnel.
Ce qui me met dans une position un peu difficile car je réalise que ce qui me plait surtout, chez vous, c'est votre hilarante façon de mettre en scène vos coups durs, d'exprimer vos coups de blues. Vous me rétorquerez sans doute que c'est bien là votre but, mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir un peu coupable à l'idée que je m'ennuierais si vous nous racontiez à quel point vous allez bien...

C'est sans doute pour cela que "Sulak" m'a un peu déçue. Pas parce que c'est un mauvais roman (comme je le dis souvent, un Jaenada, même passable à mes yeux, ne sera jamais vraiment mauvais), mais parce que pour moi, ce n'est pas vraiment un roman de Philippe Jaenada.
Bien sûr, je l'ai trouvé super sympa, ce Bruno Sulak. Entre nous, vous l'avez bien choisi : il était facile de rendre attachants ce bel aventurier des temps modernes, sportif, généreux, au sens de l'honneur élevé, et ses acolytes loyaux et courageux. Il suffisait de les décrire. Et vous le faites très bien. Trop bien, même. J'ai senti au cours de ma lecture une évidente volonté d'être le plus fidèle possible envers les faits, pour ne pas trahir votre personnage, de dérouler scrupuleusement une chronologie conforme à la réalité.
Seulement, moi j'aime quand vous faites dans le parti pris, quand vous parlez de vous, que vous donnez votre avis sur tout, et je trouve vos interminables digressions sur vous-même et vos états d'âme plus captivantes que les tribulations d'un Sulak, qui m'ont par moments paru redondantes, même si, c'est vrai, le quotidien de braqueur de bijouterie est forcément plus passionnant qu'une morne existence de bureaucrate (quoique, tout dépend de qui la raconte, la vie du bureaucrate, par vous je suis persuadée que cela pourrait être fort réjouissant).

Parce que dans la famille des héros, je préfère Philippe à Bruno, il me tarde que vous nous reveniez avec le récit de vos dernières aventures d'homme ordinaire à la fascinante faconde...

Une fidèle lectrice, qui vous aimera toujours...
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Ecouté en livre audio

Grand amateur du grand Jaenada, j'ai apprécié cet ouvrage, un peu moins néanmoins que la serpe ou la petite femelle. Si on apprend beaucoup d'abord sur le personnage de Sulak mais aussi sur son époque, on tourne parfois un peu trop en rond. le côté hagiographique de la narration peut parfois également interroger sur le recul pris, ou non, par l'auteur sur la vie mouvementée de Bruno Sulak
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Philippe Jaenada est un auteur dont les pages littéraires de mes quotidiens et magazines me disaient du bien depuis des années, mais malgré mon intérêt pour « La femme et l'ours », l'envie de le lire ne s'est finalement concrétisée que cette année, alors que sortait « Sulak ».

Que nous dit le site de l'éditeur ? « Il était jeune, il était beau, (il sentait bon le sable chaud ?) il s'appelait Bruno Sulak, et fut, au début des années 80, l'homme le plus recherché de France. Gentleman braqueur, il défraya la chronique judiciaire et séduisit tous ceux qui l'approchèrent, jusqu'au célèbre policier qui mit fin à cinq années de cavale effrénée. de sa vie tourmentée, Philippe Jaenada a fait un roman biographique captivant. »

Captivant, captivant… Personnellement je n'ai pas été captivée.
D'abord très enthousiaste, passionnée par le côté roman historique du livre, au décor très bien planté, sociologiquement irréprochable, visiblement ultradocumenté, j'ai aussi découvert avec amusement le style de l'auteur. Celui-ci pratique une distanciation régulière avec son texte : parenthèses d'humeur, paragraphes idoines dans lesquels il indique au lecteur ses conditions d'écriture, etc.

Mais peu à peu, un certain ennui m'a saisie. Et un certain agacement, aussi.
L'ennui, d'abord. L'ennui parce que Sulak, s'il est intéressant, n'est pas le Comte de Monte-Cristo. Il reste un criminel plus vrai que vrai, et s'attarder à chaque braquage sur les préparatifs m'a assez ennuyée, j'avais une impression bizarre d'un mélange entre des archives de police et un traité de criminologie, et le moins que l'on puisse dire c'est que la répétition des infractions du susnommé ne me bouleversait pas.
Ennui donc, mais agacement aussi. Agacement pour la tendresse de Jaenada à l'égard de Sulak. Je vais tenter de m'expliquer. le romancier nous explique, par exemple, comme Sulak serait une sorte d'aristo de la pègre : pas de bavure, pas de sang, quasiment un Gandhi du crime... En a-t-il discuté avec les clients des divers supermarchés ou boutiques braqués par Sulak ? Comment ont-ils vécu l'annonce du braquage, la peur de la mort au moment d'acheter leurs conserves de petits pois ? Ont-ils des séquelles psychologiques ? Certaines complaisances m'ont gênée. Pourquoi ? Justement à cause de ce style de Jaenada qui prend régulièrement la peine de dire au lecteur, salut, c'est moi, là je me suis fait un café parce que je finis d'écrire ce chapitre tard le soir. du coup en retour son lecteur, en tout cas, moi, se sent autorisé à prendre également de la distance.
Et une fois cette distance prise, je n'ai plus eu envie de continuer, parce que la complaisance avec Sulak, je n'y sentais pas à l'aise. du tout.

Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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Ne connaissant ni l'auteur, ni le sujet du livre j'attaquais avec une certaine curiosité ce roman qui m'a été offert. le style de l'auteur est agréable avec des pointes d'humour bien senties ; les vies de Bruno Sulak (que je ne connaissais absolument pas) et de ses compères sont bien documentées. Assez rapidement on se prend à suivre avec une certaine admiration coupable les faits d'armes de la bande à Bruno Sulak. Puis, à mon sens, le roman tombe dans une succession monotone de braquages et d'évasion. A compter de 300 pages on a le sentiment que le roman commence à tourner en rond. A cela s'ajoute une conclusion que je trouve dérangeante dans sa présentation. AU final, j'ai un sentiment mitigé sur ce roman, avec une admiration de l'auteur pour un braqueur qui me laisse perplexe.
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Pour raconter l'histoire de Bruno Sulak, Philippe Jaenada se fait justicier, avocat, Robin des bois pour sauver l'honneur d'un homme qui fut présenté comme un terrible gangster. On oublie bien souvent qu'il n'a jamais fait usage de son arme au cours de ses braquages. Alors oui, c'est vrai, dévaliser des bijouteries n'est pas une activité légalement admise. Mais Philippe Jaenada va plus loin.

Sans chercher à dédouaner l'homme, il présente son aspect humain. Il raconte un fils, un frère, un père, un amant. Il parle des femmes autour de lui (son épouse, sa maîtresse, sa mère, ses soeurs...). Il mêle le destin de Sulak avec des anecdotes de sa propre vie, mais aussi avec le destin d'hommes et de femmes illustres. Il raconte aussi l'histoire Moréas, le flic aux trousses de Sulak, l'histoire d'un lien particulier entre le chat et la souris...

Plus viril que La petite femelle, Sulak nous embarque dans un monde de braqueurs, un monde de gros bras et de testostérone. Avec beaucoup de respect pour l'homme derrière le gangster, un gangster d'un autre temps, Philippe Jaenada brosse un portrait intéressant, bien loin de quelconques clichés moralisateurs ou idéalisés.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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L'auteur nous propose ici une biographie du fameux Bruno Sulak, légionnaire puis braqueur de supermarché et de bijouteries dans les années 80; on se dit qu'on va encore avoir droit à la sanctification d'un voyou de plus.
Et bien non finalement! On se laisse prendre par la tendresse qui émane de ce personnage et des témoignages qui ont permis à Philippe Jaenada d'écrire ce récit. C'est à la fois convenu comme l'amitié entre le bandit et le commissaire et en même temps on voit comment Bruno en est venu au banditisme. Il reste des mystères quant à sa mort mais ce qu'on retient surtout, c'est qu'il n'a jamais tué qui que ce soit lors de ses braquages et qu'il était épris de liberté. Loyal bandit ,Robin des bois qui distribuait des liasses de billets à ceux qui en avait besoin et beau gosse charmeur qui les mettait tous dans sa poche.
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