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Danièle Bondil (Traducteur)
EAN : 9782743621599
318 pages
Payot et Rivages (03/11/2010)
3.92/5   6 notes
Résumé :

Le gang responsable du braquage partiellement raté de la banque à Exeter (voir Club, Rivages/Noir nº 708) fait à nouveau parler de lui. Il se murmure en effet que le cerveau de l’opération, Oliver Leach dit « Le Diplomate » se serait réfugié sur le continent, emportant avec lui une partie non négligeable du butin. Les anciens complices des braqueurs ont en revanche dû s’enfuir les mains ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
«La duplicité vient d'être élevée au rang de l'art.» Ce trait d'esprit de Desmond Iles vise Ralph Ember qui occupe à nouveau le devant de la scène. Dans « Club », l'épisode précédent, le patron du Monty avait été coopté - bien malgré lui - par une bande qui préparait un braquage. L'opération avait été couronnée de succès si on met de côté les membres du gang abattu et arrêté. Mais une corvée très délicate suit toujours un hold-up fructueux : il faut partager le butin en parts égales. Et ces fortunes bien mal acquises vont aiguiser les surveillances policières, bien sûr, mais aussi les appétits des prédateurs qui s'intéressent de près à cette pluie d'argent liquide. L'étau se resserre sur Ralph et le roman va se focaliser sur sa personnalité complexe. Ce qui compte ici, ce sont ses états d'âmes, il peut se montrer d'une férocité implacable puis d'une grande sensiblerie. Surnommé dans le milieu « Ralph la panique » pour sa lâcheté légendaire, il se montrera dans ce récit opiniâtre et coriace. Les autres truands ont bien tort de ne pas se méfier de lui. Mais la duplicité n'est pas réservée à notre bon Ralphy. Desmond Iles, l'adjoint au chef de la police, et le superintendant Colin Harpur continuent leur vaudeville : mépris, cocufiage et course à l'info. Leurs dialogues sont chargés de cynisme et de sous-entendus. Et c'est cet humour grinçant qui fait le charme de ce roman. L'auteur évacue le contexte politique et les questions sociales dans ce récit écrit au début des années 90. Il se concentre sur les personnalités et les relations entre policiers et truands. le résultat est détestable et donc délectable…
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Ralph Ember, dit Ralph la Panique, patron du Monty, le club dans lequel se retrouve toute la pègre de la ville, mais aussi une partie de la police, a commencé à prendre de l'importance dans la série de Bill James avec le roman précédent, Club. Il est totalement au centre d'À cheval sur une tombe.
En effet, après le braquage décrit précédemment et ses conséquences aussi désagréables pour une partie des braqueurs et des braqués que pour la police, Ember se retrouve assis sur une partie du magot. Bien assez pour susciter des convoitises, mais trop peu à son goût. Sous la surveillance étroite de Harpur et Iles et celle de quelques anciens complices qui se sentent lésés, Ralph cède quelque peu à cette panique à laquelle il doit son surnom. Une panique qui peut s'exprimer de diverses façons : paralysie, crises de culpabilité et besoin de réparer qui va avec, ou explosions de violences. Quand cette incapacité à tenir ses nerfs se mêle non seulement à son avidité mais aussi à son besoin maladif de reconnaissance, il s'engage sur une pente particulièrement glissante. le meurtre de l'organisateur du braquage, le redouté Oliver le Diplomate, puis l'enlèvement de la fille adolescente de ce dernier et la demande de rançon qui va avec mettent Ember en porte-à-faux. Coincé entre la femme du Diplomate, sa propre famille, la police et les mystérieux ravisseurs, la Panique se retrouve de fait à cheval sur une tombe qui pourrait bien être la sienne.
Ce huitième volet des enquêtes de Harpur et Iles, plus encore que le précédent, laisse un peu les deux policiers de côté pour se concentrer, donc, sur la manière dont Ralph Ember semble, une mauvaise décision en entraînant une autre et le poussant à s'enfoncer un peu plus, creuser sa propre tombe. Ce tourbillon de choix regrettables qui poussent peu à peu Ember dans l'impasse est parfaitement construit par un Bill James qui paraît prendre un véritable plaisir à le malmener et à le peler comme un oignon de roman en roman pour nous en révéler chacune des facettes et construire ainsi un personnage d'une rare complexité.
À la périphérie, Iles et Harpur ne demeurent pas figés. La relation entre les deux hommes évolue lentement mais, sous le couvert de l'humour, les piques se font plus acérées et l'on sent une véritable tension s'installer, laissant présager de heurts à venir.
« - J'adore cette notion, la mer reconquiert des espaces que l'homme a investis, déclara Iles. Il y a des gens que cela terrifie, bien sûr. Ils redoutent l'apocalypse. Personnellement, je me suis toujours senti une affinité avec l'océan déchaîné.
-J'ai entendu certaines personnes évoquer cette ressemblance, chef, dit Harpur.
-Avec quel océan ? demanda Iles.
-Oh, un des meilleurs, chef. »
Bill James maintient le cap : ses romans demeurent de purs romans noirs, et de terribles études des travers humains, en particulier de l'égotisme de ses personnages, flics, voyous, femmes des uns et des autres. L'humour, tout à la fois salutaire et cruel, vient encore renforcer cette noirceur en la teintant d'une bonne dose de cynisme et certainement d'un soupçon de misanthropie. Bref, tout cela est toujours aussi réjouissant.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Bill James est un pseudonyme choisi par l'écrivain Gallois Allan James Tucker, qui écrit aussi sous la nom de David Craig. Dans de nombreux ouvrages de James deux personnages sont récurrents: le détective Colin Harpur et son patron Iles. Dans A cheval sur une tombe, c'est Ralph Ember le pivot de l'histoire. Il a la particularité physique de ressembler comme deux gouttes d'eau à Charlton Heston et la réputation de Rocco Siffredi.

Lire la suite dans mon blog : En effeuillant le chrysanthème
Lien : http://francisfery.canalblog..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Elle gémi beaucoup et appuya la paume sur la vitre de la voiture, ses doigts la trituraient, la caressaient (...). Du dehors, on aurait pu croire que quelqu'un était enfermé dans cette voiture et essayait désespérément de s'échapper. Cela faisait partie de ses fantasmes personnels. De nos jours, on répétait sans cesse aux femmes de se créer leur menu sexuel, c'était l'expression consacrée. Il fallait l'accepter, au nom du progrès, et respecter ce pour quoi les suffragettes s'étaient battues. Il essuierait les traces de doigts plus tard. Ca ne faisait pas bien sur une Volvo.
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C'était un vrai bonheur de monter l'escalier derrière elle. Cela lui rappelait ses souvenirs d'enfance, quand il essayait de regarder les culottes des femmes lorsqu'elles montaient à l'étage dans le bus. Seulement maintenant, il n'y avait pas de culotte, juste la peau resplendissante, les lignes délicatement bleutées de ses veines à peine visibles sur ses cuisses et son derrière, l'épaisse ligne de poils blonds entre ses jambes. L'avantage de l'âge, c'est d'ouvrir les perspectives.
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- J’adore cette notion, la mer reconquiert des espaces que l’homme a investis, déclara Iles. Il y a des gens que cela terrifie, bien sûr. Ils redoutent l’apocalypse. Personnellement, je me suis toujours senti une affinité avec l’océan déchaîné.
-J’ai entendu certaines personnes évoquer cette ressemblance, chef, dit Harpur.
-Avec quel océan ? demanda Iles.
-Oh, un des meilleurs, chef.
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Comme disait la sagesse populaire, répétait Iles : "Courtise la fille, mais prépare-toi à te contenter de la mère."
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Mon Dieu, quel genre d'homme ferait ça ? Tuer le mari et ensuite se taper sa femme ? Méprisable. Ca lui rappelait une pièce de Shakespeare avec un roi, ses filles en avaient parlé récemment. Il tuait quelqu'un et après il s'occupait de la veuve. En ces temps reculés les rois étaient de chauds lapins.
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